Six cordes, vingt-quatre images/8/Crazy heart
Catégorie chanteur country vieillissant peu porté sur l'eau claire j'en connais au moins trois, Robert Duvall dans Tender mercies, Clint Eastwood dans HonkyTonk man et Jeff Bridges dans Crazy heart. Avouez qu'ils ont de la gueule. A noter que tous trois chantent eux-mêmes dans ces road-movies un peu rudes, un peu tannés, et très fatigués. D'ailleurs je vous propose la chanson The weary kind (Du genre usé) du film Crazy heart que Jeff Bridges interprète avec beaucoup de conviction. Oscar cette année là pour le grand Jeff.
Six cordes, vingt-quatre images/7/Bob Roberts
Ce film de et avec Tim Robbins a déjà 23 ans. Il m'a plu d'exhumer ce pseudocumentaire au sein de cette rubrique qui se veut musicale. Mais bien sûr le sujet est hautement politique, ce qui n'est pas fréquent sur ce blog qui s'ingénie à ne pas s'ériger... Mais la satire est virulente, histoire de ce chanteur qui se met à politicailler, au ras des pâquerettes. Elia Kazan dans Un homme dans la foule, années cinquante, avait aussi abordé ce thème. Souvenirs attention danger. Très américain certes mais finalement transposable. Vous apprécierez le détournement du célèbre clip de Dylan Subterranean homesick blues.Tim Robbins chante lui-même ce démagogique fatras. D'autres, d'un bord à l'autre, d'une rive à l'autre, ne chantent pas.J'sais pas c'qui m'a pris d'écrire tout ça.
Six cordes, vingt-quatre images/6/ En route pour la gloire
Les biopics musicaux au cinéma sont parfois très pénibles (The Doors), passables (Ray), ou plutôt bien (Great balls of fire sur Jerry Lee Lewis, Walk the line sur Johnny Cash). En 76 pour Hal Ashby David Carradine joue le rôle de Woody Guthrie dans En route pour la gloire. Le film se déroule sur les années de crise, celles des Raisins... et de On achève bien..., n'a rien de génial mais s'il a invité quelques personnes à écouter les disques de Woody Guthrie il n'aura pas été inutile.
En route pour la gloire, Hal Ashby, 1976, John Carradine, Randy Quaid
Six cordes, vingt-quatre images/5/J'ai engagé un tueur
Pas moins de trois légendes dans cette drôlatique et nordique balade en absurdie. Trois grands sobres, trois joyeux drilles, trois qui comptent. Bien sûr pas simple de faire entrer Mrs. Aki Kaurismaki, Jean-Pierre Léaud et Joe Strummer dans des cases bien définies. N'essayez pas. Jubilez seulement.
J'ai engagé un tueur, Aki Kaurismaki, 1991, Jean-Pierre Léaud, Serge Reggiani, Margi Clarke, Joe Strummer
Six cordes, vingt-quatre images/4/Rio Bravo
Ricky Nelson à la guitare, Walter Brennan à l'harmonica, Dean Martin à la bouteille et John Wayne à la John Wayne. Le westernissime western de Howard Hawks, les coups de feu y sont plus fréquents que les arpèges, et de meilleure qualité. Un peu au loin les trompettes jouent Deguello en attendant l'attaque du bureau du sheriff. Que serait une vie de cinéphile sans Rio Bravo? Que serait l'histoire sans la rédemption du Dude (Dean Martin)? Que serait l'Ouest sans Mon fusil, mon cheval et moi?
Rio Bravo, Howard Hawks, 1959, John Wayne, Dean Martin,Ricky Nelson, Walter Brennan, Angie Dickinson
Six cordes, vingt-quatre images/3/ Porte des Lilas
L'homme qui ne vint qu'une fois au cinéma. Peu concluant, le film résiste mal au temps. Je crois qu'il vaut mieux lire La grande ceinture, le roman de René Fallet, ce sympathique écrivain dit "populiste" avant que ça ne soit devenu une injure. Probablement par amitié pour Brasseur et Fallet Georges se laissa convaincre, tourna, et...n'aima pas. Dans le rôle de l'Artiste (c'est tout) il interprète quelques chansons. Les agents en pélerine, par contre et on s'en doute, ne dépaysèrent guère Brassens. Peu enclin au travail en équipe il refusera de jouer un berger pour Marcel Pagnol. Clap de fin pour la carrière d'acteur du grand Sétois moustachu.
Porte des Lilas, René Clair, 1957, Pierre Brasseur,Henri Vidal, Dany Carrel, Georges Brassens, Raymond Bussières
Six cordes,vingt-quatre images/2/Accords et désaccords
Années trente, l'histoire d'Emmet Ray, le deuxième meilleur guitariste de jazz au monde, présentée par le grand musicologue Stuart Allen Koenigsberg. Tendre et désopilante chronique du plus célèbre piéton de Manhattan qui reconnait que pour lui la musique s'est arrêtée vers 1948 environ. Et Sean Penn compose un musicien à la fois lunaire et imbu de lui-même.
Sweet and lowdown, Woody Allen,1999, Sean Penn, Samantha Morton, Uma Thurman, Woody Allen
Six cordes, vingt-quatre images/1/ Paris Blues
Saint Germain des Prés n'est pas évoqué avec une colossale finesse mais la musique est de Duke Ellington, les décors d'Alexandre Trauner, la photo de Christian Matras. On a vu pire comme équipe. Newman, Poitier et Reggiani font semblant mais nostalgie aidant, plutôt sympa. Un tour en cave, les amis?
Paris Blues, Martin Ritt,1961, Paul Newman, Joanne Woodward, Sidney Poitier, Louis Armstrong, Serge Reggiani.