24 juin 2023

Le château du Diable Boîteux

Masse

Talleyrand

                       Exercice inédit chez les amis de Babelio (merci), chroniquer un petit guide touristique. J'ai voulu tenter l'expérience, comme un petit tour en Val de Loire, chez un personnage historique qui m'a toujours fasciné. Et c'est plutôt, sympa, une petite soixantaine de pages, format poche de touriste, jolies photos et brève histoire de ce bijou entre Tours et Chateauroux, qui fleure bon le vin de Touraine. Les auteurs, deux historiens dont l'un spécialisé en architecture, ont concocté l'essentiel de la visite.

                      C'est toujours un plaisir pour moi, quelque temps hors du temps justement. Passionné d'histoire, et le cinéma est passé par là (Le Diable Boîteux, Le souper), la trajectoire de Talleyrand, qui traversa cinq ou six régimes successifs, m'a semblé extraordinaire. Evêque défroqué, ambassadeur, ministre, cet homme est de ceux, rares, qui pesèrent sur la France, sans être tout à fait en première ligne mais souvent faiseurs de rois. 

                       Valençay fut son Versailles. Le célèbre vice appuyé sur le bras du crime (Talleyrand au bras de Fouché selon Châteaubriand) était aussi un excellent gestionnaire de son domaine. A dire vari il géra un peu tout en France. Et on s'imagine une certaine douceur de vivre dans ce château Renaissance Empire Restauration etc. Cette charmante plaquette de Christophe Morin et Emmanuel de Waresquiel, toute en cour d'honneur, jardin de la Princesse, Grand Vestibule et Salon Bleu...nous dépayse joliment. Un avant-goût d'estivales escapades. Et quelques rappels historiques bien utiles dans la grnde valse mémorielle. 

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14 octobre 2019

Le milieu de l'Europe (premier mouvement)

                                 Milan, Milano, l'antique Mediolanum n'est ni Rome, ni Venise, ni Florence. Ne pas trop rêver cependant. Vous ne serez guère seul devant le Duomo et vous n'accéderez pas à la Cène de Léonard du premier coup. Car Milano l'hyperactive, Milano la branchée est devenue une citta rumorosa qui ne dort guère. Quelques photos, je n'en poste jamais beaucoup, les plus belles étant dans ma mémoire, la vraie.

Il Duomo 2 Bianco,il Duomo. Nera, la Piazza con la moltitudine.

Il Duomo Victor-Emmanuel face au Duomo

Galerie Victor-Emmanuel 1 Galerie Victor-Emmanuel, un autre temple

Galerie Victor-Emmanuel 3  Au coeur de la Galerie

Galerie Victor-Emmanuel 4 Verrière

Galerie Victor-Emmanuel 6 Comme un second Duomo dédié aux dieux du commerce

                                    Milan la Lombarde, Milan la Nordique, son nom l'indique bien, a parfois sur elles l'ombre de Vienne, voire de toute la Mitteleuropa. Un goût d'Alpe aussi, Bergame (Bergheim) la splendide n'est pas si loin. Et les lacs alpestres non plus, Côme notamment et d'helvétiques accents de prospérité. Et puis  dans Milan de la fashion week, du design, on parlera bientôt plus anglais qu'italien. Reste le canto, la Scala, où l'on donne toujours plus Verdi que Wagner. Et parfois la chance comme moi de tomber par hasard sur le maestro Riccardo Chailly en pleine répétition au coeur de la cathédrale, aVec l'Orchestre de la Scala, en jean et en grâce. Grazie mile per questa Prova d'Orchestra, heureusement moins  explosive que le film de Federico. Oui, souvent les Italiens je les appelle par leur prénom.

Castello Sforzesco (2)  Le château des Sforza

Castello Sforzesco Se dice il Castello Sforzesco

Milan_duomo Compilation

Flèches Vertigo nel Duomo

Flèches (2) Dentelle gothique milanaise

Hôtel de Ville Hôtel de Ville

                          A suivre...

 

 

 

 

 

 

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23 septembre 2017

Une ville qui assume (1)

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                              Du vert, et un bâtiment historique que les panneaux indiquent toujours très soigneusement Reichstag/Bundestag. On comprend pourquoi. Emblématique à mon sens de la somme toute nouvelle capitale fédérale. C'est que Berlin ne sera jamais tout à fait une ville comme les autres. Je pense à Allemagne année zéro. Je pense aux Ailes du désir. Je pense à Cabaret. Je pense aux romans d'espionnage. C'est que l'on n'arrive pas à Berlin vierge de tout a priori. Cette ville, plus qu'aucune, a connu un destin qui aurait pu la vouer aux gémonies. Ce fut longtemps le cas. Berlin table rase en ce qui concerne les pierres, mais pas en ce qui concerne les âmes. La ville, à mon avis, réussit son pari d'appréhender tout son passé, des sévères monuments prussiens à la topographie de la terreur, des nombreux mémoriaux des victimes du Reich aux plus belles heures de la DDR, sans oublier le vertige urbanistique qui a saisi la ville et la laisse en travaux pour encore au moins dix ans.  

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                         Une balade sur la Spree, le calme fleuve berlinois et ses jolis méandres, qui sillonne le coeur citadin et permet de voir un bel aspect de tous les bâtiments récents, ministères, ambassades, quartier d'affaires, gares, tout ce qui fait la Symphonie d'une grande ville, titre du génial et pércurseur film de Walter Ruthmann (1927, je crois). Et puis il y a cette porte, ce quadrige sous ciel de pluie imminente qu'un caprice de Napoléon ramena à Paris pendant quelques années, multisymbole de tout et son contraire au fil du temps.

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                                Berlin en fait tant dans le modernisme qu'une visite du Filmuseum m'a presque rendu malade de vertiges tant les jeux de miroir et de passerelles étaient saisissants. L'Expressionnisme y prenait tout son sens. Pourtant Caligari, Mabuse et Nosferatu me sont de vieilles connaissances. Mais là ils y sont allés un peu fort. Les célébrissimes Trabant sont devenus tendance pour un sightseeing.  Des statues de héros d'un autre temps rappellent des déchirures. Berlin, si longtemps coupée en deux, voire en quatre, ne se divise plus. Deux géants de bronze font encore recette près des rives de la Spree. Et il m'a fallu longtemps avant de pouvoir photographier les chantres du marxisme sans amoureux frottant le genou de Karl, sans les dizaines de Taïwanais on tour, et sans les turbulents collégiens paneuropéens auxquels Berlin assène des leçons de démocratie, particulièrement nombreux.

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                                  Sûr que l'histoire y parait parfois lourde, des hommes de fer y cotoient des poètes, ci dessous Schiller sur le Gendarmenmarkt. Et l'argenterie du Kronprinz, dans les salons de Charlottenburg vaut à elle seule le déplacement. Capitale d'empire, ruinée et affamée, défigurée par la division, Berlin s'est relevée. Et cette semaine fut pour moi l'occasion d'un petit peu mieux connaître l'histoire de ce grand pays et de cette ville, indispensable pour comprendre. On en reparle un peu prochainement.

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20 août 2012

Billet de mille ou Géographie: Saint Quentin, Mississippi, à titre honorifique

 mille

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QUENTI

ARTD2CO

Rousseau

COUCHER SOLEIL

                      La destination d'aujourd'hui peut surprendre.Je ne suis pas sûr que la Route 66 vous y mène,ni la Dust Bowl,ni aucun road-movie d'aucune époque.Et ici quand on dit "roots" on pense plus aux betteraves voisines qu'aux origines du folk et du blues.Mais cette ville là,je la connais.Parce que celles que je vous ai présentées, si j'en ai vu quelques-unes, j'ai rêvé les autres.Mais le rêve, l'imagination,la curiosité,la passion ont fait le reste. Alors voici ma ville,ni pire,ni meilleure.Elle est Northern Line plus que Go West ou Deep South.Mais c'est ma ville.On peut s'y sentir bien,ou mal.Et chez vous?Le style y est soit espagnol du temps où même les Flandres étaient d'Espagne,soit Art Déco.Les pastels de Quentin de la Tour y sont chez eux.Les oiseaux y sont nombreux, les gens plutôt modestes,les souvenirs plutôt guerriers,les cimetières militaires fréquents et polyglottes.Pas de quoi geindre.Pas de quoi frimer.Juste un petit coucou à ceux qui furètent parfois du côté de la Comtesse.Je les remercie.Et,fidèle,je leur propose comme souvent un ou deux airs de blues de là-bas,du delta,bien qu'ici ce soit davantage le blues du canal.Quant à l'interprète,il est historique,a débuté avec Blind Willie McTell,s'est bagarré avec Lightnin' Hopkins,a pris une cuite avec B.B. King,secondé Howlin' Wolf, rivalisé avec John Lee Hooker et fait le boeuf avec Muddy Waters. Ou...tout comme.

P.S. Pour la cuite c'est vrai,mais c'était pas B.B. King,c'était Paulot,je crois.

P.S. Grand merci à Yves Keroas,guitariste généreux quant à ses conseils et ses plans sur la Toile.

 http://youtu.be/K_JAa73p71Y The ? blues (E blues de Y.Keroas)

http://youtu.be/hyY8cOWzy5Y In the evening

 

Mille

                   Mille,le compte est bon.Mille billets, chroniques ,missives, critiques, quelques jeux parfois.Mille trucs,quoi,que j'ai écrits depuis des années avec plaisir puisque j'adore l'écriture,avec un peu de peine parfois,avec soin toujours tant la passion de la langue et des mots et même de l'orthographe (là-dessus je frise l'intégrisme) me parcourt depuis tout petit. Je remercie tous ceux qui souvent ou plus rarement m'ont fait l'amitié de passer ici.Qu'ils sachent que leurs passages me sont précieux.J'aimerais aussi préciser que certains sujets sont très peu abordés par manque de connaissance,d'autres parce que je ne le souhaite pas.J'ai profité de ce millénaire pour vous parler un peu de ma région,qui n'a ni mer ni montagne à l'immédiat horizon,mais où j'ai vécu une grande partie de ma vie et où j'ai fait profession de soigner depuis bien longtemps.Mes goûts,vous les connaissez forcément.Je n'en dirai donc guère plus car ce n'est pas ici le lieu des épanchements,mais vous demande toute votre indulgence pour l'illustration musicale.

 

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