26 octobre 2017

In the name of rock/Elizabeth (version crooner)

                                                        Extrait de l'album Watertown, l'un des plus beaux de Sinatra, j'ai choisi Elizabeth, un prénom qui ne se donne plus, mais quand il chante Elizabeth, les frissons me parcourent, la chanson est pourtant anodine, les paroles simplistes, je n'ai pas connu d'Elizabeth, et ne suis guère apparenté à Buckingham Palace. Et depuis quand faudrait-il une raison pour aimer? Suis-je le seul à aimer la chanson et l'album entier, écrit par Bob Gaudio, un ancien des Four Seasons (Jersey Boys), album qui fut la plus mauvaise vente de Frankie The Voice? La raison probable? Très élaboré, magnifiquement orchestré, Watertown est en fait un concept-album sur la solitude d'un homme ordinaire, dans une bourgade très ordinaire elle aussi, que sa femme a laissé avec deux enfants. Les Américains de 1969 n'étaient pas prêts à faire un triomphe à ce Sinatra là. Les choses ont changé et les croonerologues considèrent que ce pourrait être l'un des plus beaux disques de Francis Albert. J'ai déjà évoqué cet album dans mon carnet de voyage musical.

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01 mai 2016

Géographie, Watertown, New York

                                  Watertown est une ville à l'est de l'état de New York, proche du Lac Ontario et du Canada, une toute petite ville, voisine de Watertown la City car les Etats-Unis ont une démographie très particulière entre états, comtés, cities, villes, municipalités, villages. J'ai renoncé à tout comprendre. Le seul intérêt de Watertown est que c'est aussi le titre d'un album de Sinatra, lui aussi très particulier. Sorti en 70 Watertown est un concept album où Frankie incarne un homme qui élève seul ses deux fils dans la ville de Watertown. Sa femme l'a quitté pour une carrière artistique et la fin du disque le trouve l'attendant vainement à la gare (The train).

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                                 C'est l'album le moins vendu de Frank Sinatra, différent de ses habituels registres, grave et assez austère. Ses admirateurs n'ont pas suivi. Watertown l'album est maintenant considéré comme culte et régulièrement cité comme un sommet de sa musique. Je dédie Watertown à Celestine qui rêve de s'envoler avec Frank. Et puis il y a des bancs sur cette petite place somme toute assez européenne. On s'assied un moment?

 

29 mars 2016

In the name of rock/Valentine

  

                                                        Ou plutôt sur ce coup, in the name of croon. Sortant d'un exposé sur Sinatra Valentine m'est venue à l'esprit. Valentine s'est imposée. My funny Valentine date de 1937, extraite de la comédie musicale Babes in arms, des spécialistes Rodgers et Hart. Ce fut aussi un film avec Judy Garland. C'est surtout devenu un immense standard de la musique américaine comme aiment tant les chanter les grandes voix des crooners. En voici la version de The Voice, un régal, j'espère, dédiée à toutes mais en particulier à l'amazone à Y de la Jument Verte, avec qui je co-lis régulièrement. En bonus, ou en malus, c'est selon, quelques notes dont l'interprète n'a pas encore la notoriété de Frank Sinatra. C'est en noir et blanc, vous pouvez colorier.

                                                      Si vous survivez à cette épreuve vous pouvez écouter, pour vous sentir mieux, Chet Baker, Ella Fitzgerald, Michael Buble, Bill Evans, Etta James, Sarah Vaughan, Roberta Flack, Barbra Streisand, Tom Jones, Miles Davis, Linda Ronstadt, Carly Simon, Keith Jarrett, Gerry Mulligan, Duke Ellington, Erroll Garner, Elvis Costello, Sting, The Supremes, Sammy Davis Jr., Tony Bennett, Joe Dassin., et environ 500 autres... Tout le monde, voire n'importe qui, a enregistré My funny Valentine.

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15 décembre 2015

Géographie: Hoboken, New Jersey

Hoboken

                                             Face à New York Hoboken fait pourtant partie du New Jersey. On en parle un peu en ce moment car y naquit il y a juste un siècle Francis Albert Sinatra. Quel bonheur que d'écouter Frank Sinatra dans la plupart de ses disques. Et tout le reste on s'en fout. Non? Mais voilà, bien qu'il ait débuté avec un groupe vocal nommé Hoboken Four je n'ai pas trouvé trace d'une chanson intitulée Hoboken. Je me suis rabattu sur un truc d'avant avant avant, et encore avant, le Hoboken Baby de Pat Boone, rengaine de 1955, un sha la la wap doo wap qui ne devrait pas vous surmener. Mais incapable d'en rester là je vous ai joint une vidéo d'une toute autre trempe, un de mes titres favoris de Frank, auquel je devrais consacrer une conférence en février ou mars.

                                           Il s'agit de Learning the blues (1957) mais personne n'a besoin d'apprendre le blues. Il vient tout seul comme le chante Frankie " Tables are empty, dancefloor deserted,you play the same love song, that's the tenth time you hear it". Réédité en une belle compilation The crooner goes to jazz avec les classiques All of me, Sweet Lorraine, I've got you under my skin,etc...

 

 

 

25 février 2015

A la Philarmonie de Paris la Villette...

                                   ... le 11 février hélas je n'étais pas. Mais Arte Concert diffuse l'intégrale du concert. Vous avez le temps jusqu'au 11 juillet. J'ai simplement oublié de vous préciser qu'il s'agissait de Neil Hannon and the Divine Comedy au complet. Neil, je l'aimais mieux imberbe mais ne nous égarons pas. Somptueux est le moindre mot pour cette soirée. 2H10  de cette pop symphonique admirable et unique. Et les grands classiques y sont, The Summerhouse, National Express, Generation sex, Sunrise, Tonight we fly, une version marrante et un peu ratée de The booklovers, et A lady of a certain age qui, le temps passant, me fait de plus en plus pleurer.

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17 décembre 2014

Barocco

Sorentino

                                      J'ai lu sur ce roman des critiques très favorables et je les trouve exagérées. Mais c'est un roman foisonnant qui recèle des moments vraiment excellents. Tony Pagoda, crooner napolitain plus de toute première fraîcheur, traîne son ennui chronique malgré le succès. Le succès, bon, c'est pas Sinatra non plus. Son couple en est à l'heure zéro, multicocaïné Tony ne rebondit plus guère, sex addict doucement en voie de garage, le latin lover sur le retour file un mauvais coton. Lire tout ça n'est pas le plus intéressant du livre. Mais Ils ont tous raison se sauve par une rage, une rage vacharde d'humour, une férocité qui apparaissait déjà chez le Sorrentino cinéaste de La grande bellezza, cette oeuvre protéiforme et comme enfantée par Fellini et Moretti.

                                      Tony Pagoda finit par jeter l'éponge et se retrouve au Brésil où il vivra dix-huit ans, en ce pays de démesure. Manaus, Amazonie, capitale mondiale du cafard mais alors du cafard XXL, du cafard de prestige, du cafard de très haute volée. Quand il raconte ses démêlés avec l'insecte géant, on le sent admiratif, le Tony. Et puis c'est un sacré conteur, le gars, une rencontre avec Sinatra qui tourne court entre deux plus qu'éméchés, une extraordinaire scène à l'opéra de la jungle, digne du Fitzcarraldo de Werner Herzog, une bagarre homérique dans un bouge d'une favela, le comble du snobisme pour un monstre sacré de l'art lyrique dont il fait la connaissance. Tout ça sur fond d'overdose tant sexe que drogue à tel point que j'ai un peu une overdose d'overdoses. Lassant.

                                      Sur le plan littéraire quelques trouvailles "Un jour, on n'est plus que le lumignon de soi-même". Quelle clairvoyance. Tony s'égare parfois dans les confidences qu'il nous fait, sur sa famille et ses amis musiciens. Hilarantes les relations entre un cousin avocat plus qu'obèse et bourré d'angoisses et son beau-frère magistrat proche du nabot et bourré, lui, de complexes. Paolo Sorrentino et sa créature Tony Pagoda ont de la famille à l'italienne une conception très particulière.  Alors, vieux cinéphiles que nous sommes, on pense aux Monstres, à Affreux, sales et méchants, à ces films délicieux et arbitraires, géniaux et dérisoires, si proches malgré les Alpes qui n'ont jamais empêché chez moi une italianité qui revendique le droit, aussi, au mauvais goût, et un soupçon de misanthropie, moins cependant que dans l'extrait suivant:

                                     "Tout ce que je ne supporte pas a un nom.(...) Je ne supporte pas les joueurs de billard, les indécis, les non-fumeurs, les imbéciles heureux qui te répondent "pas de souci", les snobinards qui pratiquent l'imparfait du subjonctif, ceux qui trouvent tout "craquant", "trop chou" ou "juste énorme", ceux qui répètent "c'est clair" pour mieux t'embrouiller (...), les fils à papa, les fils de famille, les enfants de la balle, les enfants des autres (...), les tragiques, les nonchalants, les insécures (...), les gagnants, les avares, les geignards et tous ceux qui lient facilement connaissance (...).Je ne supporte rien ni personne. Ni moi. Surtout pas moi. Je ne supporte qu'une chose.La nuance."

                                       Quant à Tony Pagoda, finira-t-il par se laisser convaincre d'un retour au pays natal,ça le mènerait vers une Italie où les monstres et les histrions sont bien plus dangereux que ceux des films de Dino Risi? E pericoloso..., et ça, le Napolitain Paolo Sorrentino le sait mieux que quiconque.

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01 janvier 2014

A tous...

                            ... pour 2014, rien que ça...

 

                                 ... et puis on s'aperçoit que l'on a déjà proposé Frankie l'an dernier,alors on creuse un peu et on trouve ça. Quoiqu'il en soit pour vous tous...

 

 

 

 

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08 décembre 2013

Quatre étoiles

Elvis Presley - Heartbreak Hotel

CHRIS ISAAK - Blue Hotel

Eagles, The - Hotel California (acoustic with Eric Clapton)

Leonard Cohen Chelsea Hotel #2 Live

Frank Sinatra - There's A Small Hotel (Miss Kittin)

GRAND HOTEL  PROCOL HARUM

                                                               En ce dimanche que j'ai souhaité musical au moins six hôtels au monde  ne ressassent pas l'insipide fond sonore habituel. La clientèle,vous le voyez,y est prestigieuse. On se retrouve dans le hall?  Je consulterai ainsi successivement à l'Hôtel des Coeurs Brisés, enregistré pendant les 18 mois où Elvis fut bon ,mais très très bon .Puis à l' Hôtel Bleu avec Chris et au célébrissime Hotel California où cachetonnent Eric et les Aigles. Ensuite le Chelsea Hotel, pas rigolard rigolard (I remember you well) mais où il y a du beau monde, Leonard et le Bison. Frankie fait le boeuf dans un Petit Hôtel pas loin et nous terminerons dans une suite du  somptueux Grand Hotel (Our fortunes speed and dissipate, serenades and sarabandes) des génialissimes musicos de Procol Harum, le plus grand malentendu de l'histoire du rock,qui n'en manque pas, de malentendus. Tout le monde en est resté à A whiter... Alors que P.H. a enregistré une quinzaine d'albums fabuleux. Bon si je me lance là-dessus je vais être désagréable.

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10 décembre 2012

Géographie: Houston, Texas

HOUST

      Houston  dont je vous présente une magnifique vue qui donne envie d'y villégiaturer est la plus grande ville du Texas et la quatrième des Etats-Unis.Elle doit son nom au Général Sam Houston (Alamo),président de la République du Texas qui dura six ans.Pétrochimie ,recherche médicale, activité portuaire, espace font l'essentiel de la grande métropole du Sud.

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      Quant à Dean Martin il fait partie de ces gens dont on a dit pis que pendre.M'en fous.Quand Dino chante peu de choses existent à côté.Ce n'est pas ses disques qui encombrent mes rayons.Loin de là.Mais il fair partie de ma mythologie musicale qui pense que le crooner américain n'est pas si éloigné du rock que j'aime.Et surtout que l'histoire du  pays englobe ainsi le fabuleux destin de ces fils d'immigrés,nés aux Etats-Unis (Ohio pour Dino Crocetti),à qui on pardonne tout dès qu'un piano et un bourbon les accompagnent,et que ça nous fait du bien.

http://youtu.be/y_KOqdihU9I     Houston  Dean Martin

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06 mai 2010

Géographie:Reno,Nevada

   

                        Ce magnifique sac pour vous présenter Reno,Nevada,ville pas particulièrement séduisante,petite soeur de Vegas,c'est dire la référence.Surtout connue parce qu'on y divorce plus vite que son ombre,cette ville de 200 000 habitants a pour seul avantage de nous faire continuer notre voyage avec une  découverte.Me promenant toujours en musique aux U.S.A je viens de tomber sur une jolie chanson tirée du film avec Adjani,Toxic affair,1993,peu vu,en tout cas pas par moi.Goran Bregovic a composé cette chanson et Scott Walker dont j'ai parlé il y a peu lui donne une couleur sombre très personnelle.Si ça vous dit,pas particulièrement gai mais plutôt rare,je crois.

http://www.youtube.com/watch?v=y3YOweA72YM   Man from Reno