La vallée un peu perdue
C'est le huitième livre de Modiano our moi. Certains très anciens, La place de l'étoile, Rue des Boutiques Obscures. Curieusement je crois ne l'avoir jamais chroniqué et je vais tenter de m'en expliquer.
Tous ces livres sont courts, sonnent comme une incursion du lecteur dans un univers unique. Comme dans une géographie qui n'appartient qu'à l'auteur, et que lire Modiano ne suffira pas à rendre totalement intelligible. Mais qu'importe? Modiano, on le sait, n'est pas un orateur ni un grand adepte des médias. Mais moi j'aime bien la musique de chambre de cet écrivain si particulier. Mais comment en parler? Par le silence, je crois.
Je briserai ce silence, mais juste un peu. Modiano ne se commente guère, il se vit. Essentiellement à travers les déambulations, souvent parisiennes ou banlieusardes, de ses personnages dont on ignore, à la fin tout autant qu'au début, la réalité profonde, doutant même de leur existence. Chevreuse, lieu emblématique d'une Ile-de-France riante, dernier opus du Nobel, est bien dans cette lignée, pélerinage de proximité, qui, moi, me touche d'une drôle de manière, tout en me laissant étranger àu mystère modianesque. On se raccroche en modianie comme on peut. Aux années de l'Occupation par exemple, toujours dormantes des décennies plus tard. Ce fut une période propice aux trahisons, aux faux-semblants, aux papiers frelatés et aux suites douteuses. Souvenirs dormants (c'est aussi un titre de Modiano) empreints de questions sans réponses, de mystères, de compromissions, de petites ou grandes lâchetés.
C'est qu'ils sont diablement humains malgré tout, ces hommes et ces femmes, ces incertains, ces presque spectres. Ils oscillent entre années cinquante et deuxième millénaire, mais nous, lecteurs modianisés, avons depuis lontemps perdu le fil du temps. Entre appartements beaux quartiers et verts pavillons des environs, entre cafés où l'on attend, une photo sur la table, un(e) inconnu(e) et acenseurs capitonnés comme pour des confidences. Entre hôtels et bancs publics.
Beaucoup de noms propres chez Modiano, personnes, villes, quartiers, rues, résidences. Il s'en dégage une poésie indéfinissable, etc...J'en ai déjà trop dit. Si vous lisez Modiano vous savez. Si vous ne l'avez jamais lu allez vous balader dans son sillage. Les effluves en sont, en sont, en sont...Vous verrez bien. Silence dans les rangs. Suivez ses traces. D'ailleurs on file beaucoup chez Patrick Modiano.
"J'étais pendant deux ans le chauffeur d'une dame. Elle est morte ici dans un petit appartement au troisième étage."
Bosman ne savait quoi lui répondre. Enfin: "Une dame qui habitait Nice depuis longtemps?"
Le taxi suivait le boulevard Victor-Hugo. L'homme conduisait lentement.
"Oh, monsieur...C'est compliqué. Elle habitait Paris quand elle était jeune...Puis elle est venue sur la Côte d'Azur...D'abord à Cannes, dans une grande villa à la Californie...Puis, à l'hôtel...et puis square Alsace-Lorraine, dans ce tout petit appartement.
- Une Française?
- Oui, tout à fait française, même si elle portait un nom étranger.
- Un nom étranger?
- Oui. Elle s'appelait Mme Rose-Marie Krawell.
Bosman pensa qu'une dizaine d'années auparavant ce nom l'aurait fait sursauter. Mais, depuis, les rares instants où certains détails de ses vies précédentes se rappelaient à lui, c'était comme s'il ne les voyait plus qu'à travers une vitre dépolie.
Fantaisie pour éloge funèbre
Je suis un peu déçu de La pire amie du monde d'Alexandra Matine, que j'ai lu grace à Masse Critique Babelio qui me fait confiance depuis bien longtemps et à qui je dois de belles découvertes. Les grandes occasions explorait le thème constant des conflits de famille, et plutôt bien. La pire amie du monde est un peu trop shoegazing à mon gré. Et c'est volontairement que j'emploie un mot anglais. L'auteure a parsemé son roman de nombreux mots dans la langue de Shakespeare, qu'elle a cependant écrits en italique. Curieuse démarche. Mais nous sommes dans un milieu branché, forcément in.
L'héroîne s'appelle Cyr. Plusieurs personnages féminins sont nommé d'un diminutif peu explicite sur leur sexe. J'ai cru y voir un signe des temps. Mais soyons justes, La pire amie du monde n'est pas sans intérêt. Bien sûr cette génération de trentenaires m'énerve profondément et beaucoup de leurs codes me sont inaccessibles. Je cesse maintenant de maugréer. Cyr doit écrire et lire pour les obsèques de son meilleur ami tragiquement disparu en Thaïlande. Est-ce mieux qu'à Saint Brévin les Pins? Excusez-moi, ça me reprend. Elle a quelques jours pour ça, le corps prenant du temps pour être rapatrié.
C'est cette sorte de vacance que nous vivons avec elle. Variation sur le deuil, finalement assez intéressante, un peu déstabilisante, Cyr d'adressant à son ami mort, joli témoignage qu'on maîtrise au fil du livre. Et puis les nombreux retours dans le passé, douloureux, Cyr ayant perdu sa soeur et sa mère à quelques mois d'intervalle, quelquefois tragi-comiques. Les substances prohibées jouent leur rôle, la mode, pardon, la fashion, les rencontres hype, la vie à Amsterdam. Quelques belles idées dont une diablement originale, Cyr est accro aux montages Ikea. Ce monde m'est totalement exotique mais pourquoi pas.
Parfois on s'éloigne de Cyr, pas un modèle d'empathie, ni de modestie. Mais la poésie s'invite de temps en temps, ne serait-ce que ce plongeur de canal qui s"engage à retrouver une alliance, en trois tentatives, pour 40 euros, qui la retrouve effectivement et s'en va en refusant 20 euros de plus. Quant au vocabulaire déjà évoqué c'est parfois snobement snob, parfois plutôt sympa, comme le verbe friendzoner, qui dit bien ce qu'il veut dire. De temps en temps on s'interroge. Ainsi que pensez-vous de Quand tout le monde a pris place un croquemort avec une tête de caviste spécialisé en vin nature monte sur l'estrade? Il y a aussi oversized, highlighter, steel drum, hard feelings, push-up, payroll. But we do with.
Et si...Et si... version Melbourne
Troisième lecture de l'auteur australien Elliot Perlman (Trois dollars, La mémoire est une chienne indocile), qui m'avait déjà réjoui. Ce roman explore le monde de l'entreprise, plus exactement celui très particulier des ressources humaines. Un grand cabinet d'avocats, une société du bâtiment, tous deux au coeur de Melbourne. Deux puissances qui s'épaulent et parfois se déchirent.
On ne quitte pas la ville et on ne déserte guère les milieux d'affaires, ce qui pourrait s'avérer vite ennuyeux. Or ça reste picaresque et somme toute comique avec beaucoup de causticité. Le harcèlement sexuel est un prétexte à explorer les multiples faux- semblants et chausse-trappe qui sont le quotidien de ces grandes entreprises. Mais Et si le cheval se mettait à parler reste une comédie et non un réquisitoire. Les manipulations internes et les coups bas juridiques sont un peu obscurs et pour tout dire c'est parfois compliqué.
Mais l'ambiance y est. Les plus puissants sont pleins de morgue et les moins favorisés ont les dents longues. Cadeaux empoisonnés, inénarrables réseaux sociaux, indiscrétions, l'on fouine pas mal dans ce roman. Plaignantes victimes, elles-mêmes plus ou moins machiavéliques, harceleurs moyens, très moyens, la société australienne de Melbourne n'en sort pas grandie mais ne sommes-nous pas tous des Australiens et les antipodes ne se rejoignent-ils pas forcément pour le meilleur? Mais à tout prendre la créativité se loge parfois dans les memos et les machines à café.
- Vous êtes l'avocat de ses adversaires! Comment pourriez-vous l'aider?
- Vous voyez tout ça sous un angle antagoniste. Moi je suis créatif. C'est une version postmoderne dr la résolution de conflit alternative.
- Betga, mais enfin comment voulez-vous être à la fois l'enquêteur de Torrent et l'avocat des parties adverses?
Cependant Et si le cheval se mettait à parler n'atteint pas l'intensité si profonde de La mémoire est une chienne indocile.
Digital animal (Ich bin ein Berliner)
Amy Liptrot m'avait beaucoup intéressé avec L'écart, il y a trois ans. La voilà de retour chez moi grace à Babelio Masse Critique, que je gratifie d'un grand merci. Titre court également, L'instant. Fugitif? Présent? Passé? Futur? Amy quitte ses chères îles nordiques, les Orcades, pour Berlin, cosmopolite, hype et amnésique. Autant dire que l'atmosphère est différente. Mais les oiseaux...
La trentaine, libre et branchée, ultraconnectée même. Mais Amy semble à l'aise dans cette ville où l'on parle surtout l'anglais. Elle parle beaucoup d'elle, se définissant joliment comme migrante lifestyle et provisoire, et non économique ou climatique. C'est certes une forme de luxe, mais elle cumule les petits boulots entre deux fêtes techno. Et surtout Amy est de cette génération de mutants accro à ce petit objet lumineux présent partout. Vous connaissez peut-être. Et les oiseaux...
A priori tout pour m'inintéresser si j'ose ce barbarisme. Et pourtant Amy m'a touché, un peu énervé aussi. Elle parvient à joindre le numérique et l'ailé, nullement incompatibles. Capable de Je ne veux rien de plus qu'une source biquotidienne de textos subjectifs et de Je veux juste une épaule sur laquelle m'appuyer. Mais surtout elle nous immerge en un double point de vue dans Berlin, ville extraordinaire dont on croit connaitre l'histoire. Ville de toutes les substances, des rave parties, des bains nocturnes, des addictions, mais aussi championne de la verdure où pullulent entre autres les étonnants ratons laveurs. Je vous conseille l'inventaire à la Prévert version Porte de Brandebourg.
Rencontres, sexe, art, art du jour, parfois caduc la semaine suivante. Berlin où le vieux aéroport de Tempelhof est transformé en piste à tout faire, skate, camp migrant, lieu de deal, bauge à sangliers, et où le célèbre Tiergarten abrite toutes les faunes possibles. Amy Liptrot, je l'avais laissée dans ses îles lointaines, déjà connectée mais aussi nageuse de Mer du Nord et passionnée d'oiseaux. Et on les retrouve, ses chers oiseaux, parfaitement adaptés à la métropole, plus intelligents que jamais.
Disponible, prête à bien des expériences, attachée aux changements, curieux oxymore, la trentenaire touche juste. Et dans mon cas partuculièrement en ornithologue amateur. Cycliste matinale voire nocturne, rossignols, martinets, faucons crécerelles et surtout ses chouchous les autours, rapaces prédateurs fascinants, les maîtres des nuits berlinoises, n'ont plus de secrets pour elle. Tout cela soigneusement collecté sur les écarns à tour dire, à tout montrer, à tout faire.
Peu geek, j'ai pourtant envie de vous conseiller cette année allemande, peu germanophone tant la pression internationale pèse sur cette ville différente. Bien sûr je suis plus porté sur les ailes du désir. Dans une vidéo je regarde un oiseau blanc, le splendide faucon gerfaut, manger la chair blanche d'un aitre oiseau blanc, un cygne. Autre citation, plus sobre, Mon projet est de trouver un raton laveur et un amant. Dans quel ordre, Amy?
Une piste classique
Babelio et Masse Critique (merci encore) m'ont cette fois envoyé sur une sorte de western hommage à la photographie des pionniers, écrite par un auteur français, Jean-Louis Milesi. Le photographe Edward Sheriff Curtis (1868-1952) est connu aux USA pour son travail sur les Indiens au tout début du siècle dernier. On estime qu'il traversa 125 fois les Etats-Unis, visita 80 tribus amérindiennes et prit 40 000 clichés. Ce travail d'ethnologue lui fut facilité par John Pierpont Morgan et Teddy Roosevelt et constitua une somme unique sur la vie des Indiens, photos, mais aussi quelques films. Le livre de Milesi est un roman dont l'essentiel est consacré à ses toutes premières incursions dans les tribus du Nebraska.
J'aurais aimé m'enthousiasmer mais rien ne m'a vraiment transcendé. A travers l'arrivée de Curtis chez les Indiens je trouve que l'auteur survole l'époque, en chapitres très courts pour montrer l'état des lieux. La brutalité d'une insitution religieuse, chargée de rééduquer les jeunes indiens, l'omniprésence des armes inhérente au pays, les progrès de la photographie, la pruderie et l'intransigeance de l'éducation, tout cela est évoqué dans Au loin, quelques chevaux, deux plumes... A l'origine, un fait historique, la pendaison de 38 Sioux dans le Minnesota en 1862. Indirectement et des années plus tard cet évènement décidera de la vie de Curtis, de son investissement dans la cause indienne.
Alors on suit facilement tous les épisodes de cette sorte de feuilleton sur l'Ouest et la façon d'en relater l'histoire. La voie en est bien balisée. Poussière et pluies diluviennes, chevaux à la peine, marchand douteux, bandits de grands chemins. L'indien nu fascine la femme du politicien, les nonnes étouffent sous leur robe de bure, on y mange parfois des insectes et la vie ne vaut pas très cher. Alcool à tous les étages. Un peu de tout dans cette histoire de l'Ouest. Je m'attendais à une sorte bio, même romancée, bien davantage axée ssur cet étonnant photographe, peu connu en Europe. En Europe où l'on connait beaucoup mieux ceux qui un peu plus tard ont décrit l'entre-deux-guerres et la grande crise (Walker Evans, Dorothea Lange). A l'évidence Edward Sheriff Curtis mérite plus et mieux.
Je modère mon propos. Ca m'arrive. La fin du livre, La Photographie, c'est pas mal quand même. Vieux proverbe indien: il faut toujours attendre la dernière bouchée de viande séchée avant de recracher.
Please allow me introduce myself
Joseph, plus très jeune, joue du piano dans les gares et les aéroports. Quelle belle image. Je crois qu'il en faudrait dans les écoles, à la poste, voire en prison. Rêvons. Il se raconte. A seize ans il perd ses parents et sa soeur dans un accident d'avion. Il se retrouve aux Confins, une sorte d'orphelinat bien nommé aux fins fonds de l'Ariège, entre France et Espagne. Dans cet établissement un piano mais nul n'a le droit d'y toucher, probablement un peu diabolique.
Les pensionnaires de ce pénible centre ont entre huit et dix-sept ans. Joseph y est placé l'été 1969. Neil Armstrong fait quelques pas appelés à un certain retentissement. Mais Joseph, lui, s'intéresse à Michael Collins qui tourne en rond autour de la Lune, taxi driver oublié de l'Histoire. Jean-Baptiste Andréa emmène aussi Beethoven dans cette aventure adolescente en ce lieu clos, malsain et cruel. L'ambiance carcérale est cependant étoilée d'humour et de fantaisies malgré la dureté de l'abbé directeur et le sadisme du surveillant. La société secrète me fait penser aux mythiques Disparus de Saint Agil, drolatique roman et film des années trente. Dans ce huis clos, cachots et obscurité mais un espoir. Au sens propre, Pyrénées obligent, un espoir au bout du tunnel.
L'amitié, l'amour se faufilent dans la vie de Joseph, qui se remémore les leçons de son vieux professeur de musique, pas toujours très tendre, mais si efficace. L'auteur réussit un très beau roman, émouvant et lumineux, tragique et drôle. Ce livre est finement martelé, un sens du rythme surprenant avec entre autres un culte (voir le titre) au Sympathy for the devil des Stones. Joseph est vraiment un héros de roman par excellence, balloté par la vie, cabossé mais debout, jouant son hymne à la liberté en majeur. On souffre, on peine, on aime avec lui et son souffle nous contamine, presque au sens propre. Après Des diables et des saints je crois que vous approcherez du gars ou de la fille qui joue du piano Gare du Nord (c'est la mienne).
Eloge du court
Roberto Saviano est célèbre plus pour le sort qui lui est promis que par ses écrits. Depuis Gomorra (2006) consacré à la Camorra, triomphe littéraire international, devenu film de Matteo Garrone puis série, Saviano vit à l'étranger sous protection, menacé par la pieuvre napolitaine. Deux nouvelles dans ce mince recueil. Seule la seconde, La bague, revient sur la mafia, narrant en vingt pages comment Vincenzo et Giuseppe, deux jeunes napolitains n'ont pu survivre. Leur crime, avoir tenté de résister à l'horreur ancestrale. Sobre, serrée, essentielle, l'écriture de Saviano installe très vite le décor. Et la honte de vivre là, en cette ville gangrenée où le simple fait de naître est une faute, où le premier souffle et la dernière quinte de toux ont la même valeur, la valeur de la faute. C'est bref, précis, la violence y est fulgurante j'oserai dire, hélas, efficace. Cette saloperie de société criminelle, bien loin du Parrain, se porte bien.
La première nouvelle, Le contraire de la mort est sous-titrée Retour de Kaboul. Maria n'a que dix-sept ans quand son amoureux s'engage dans l'armée. Et c'est l'Afghanistan. A priori seul ascenseur social envisageable pour un petit gars de Naples. Et puis les talibans, un camion, ou un char. Maria ne sait pas très bien et semble peiner à comprendre. Sans grandiloquence ni pathos Roberto Saviano cerne bien la jeune Maria, presque une enfant. Ces guerres récentes, un peu oubliées. Les morts de Bosnie, du Kosovo.
80 pages, regroupées sous le vocable Scènes de la vie napolitaine, et c'est assez pour saisir le drame intime de Naples, de la Campanie, et accessoirement du monde entier. Je ne tresserai jamais trop les louanges de la concision. A l'heure où le moindre auteur nous gratifie de 500 pages parfois indigestes, où tout metteur en scène de cinéma croit déchoir en dessous de 140 minutes, ça me plairait, ça, l'essentiel.
L'apprenti puisatier
Je n'avais jamais lu le Prix Nobel 2006. La femme aux cheveux roux est un très beau roman qui en dit beaucoup sur la Turquie d'aujourd'hui. Très riche, assez complexe, qui donne le ton d'une littérature très indépendante, forcément peu en cour à Ankara. Abandonné par son père, Cem vit seul avec sa mère dans ce qui est encore la campagne près d'Istanbul. Il travaille pour un puisatier avant son entrée à l'université. Il fait la connaissance d'une comédienne de théâtre, aux cheveux incendiaires, le double de ses dix-sept ans. Une seule nuit bouleversera sa vie. Vingt-cinq ans ont passé.
Vingt-cinq ans ont passé, Cem a bien changé, Istanbul aussi, et toute la Turquie, cet état sur deux continents, ce qui n'est pas fréquent. Etudes brillantes, un mariage plutôt heureux, mais sans enfant. Loin des travaux physiques exténuants, Cem est devenu un géologue réputé, puis businessman, plutôt acquis aux idées neuves, obsédé par un drame dont je ne dévoilerai rien, et aussi par la paternité, le mythe d'OEdipe meurtrier de son père, omniprésent au long du roman. La réussite économique de Cem ne suffira pas, malgré son épouse aimante et aimée, à faire de lui un homme en paix.
Les ombres du passé n'en ont jamais fini. Qu'est devenu son maître puisatier? Disparu depuis si longtemps? Les scènes très belles de forage artisanal à la recherche de l'eau, encore rudimentaires en ces années, sont parmi les plus belles du livre. L'initiation de cette fin d'adolescence a été double, la quête de l'eau, si cruciale, et l'éveil amoureux pour la belle actrice, ardente à la chevelure de feu, ensorcelante. Ainsi donc, quelques semaines dans la vie d'un tout jeune homme suffisent à orienter douloureusement toute uen existence. Brûlure jamais tout à fait ne s'apaise.
La femme aux cheveux roux passionne de bout en bout et donne envie d'approfondir l'oeuvre d'Orhan Pamuk. Istanbul est bien sûr plus qu'un décor. On voit la ville changer au fil du bouquin, devenir tentaculaire et indéfinissable. Métropole, mégapole, mégalopole, elle échappe aux personnages qui tous, finissent par s'y perdre. Tout est si fragile, comme le sol turc, en proie aux séismes. De l'hommage au théâtre populaire, engagé, aux remords et regrets d'un père qui s'ignore, le voyage dans la vie de Cem est une belle expérience.
Index des auteurs
D'
à
Abbey Edward, Le gang de la clef à molette
Adam Olivier, Les lisières
Adrian Pierre, Des âmes simples
Alarcon Daniel, Lost City Radio
Allen Woody, L'erreur est humaine
Ammaniti Niccolo, Branchies
Anderson Edward, Il ne pleuvra pas toujours
Anderson Edward, Tous des voleurs
Andrea Jean-Baptiste, Des diables et des saints
Appelfeld Aharon, L'amour,soudain
Appelfeld Aharon, Le temps des prodiges
Appelfeld Aharon, Les eaux tumultueuses
Archaux Frédéric / Oiseaux. Sentinelles de la nature
Arpino Giovanni, Le pas de l'adieu
Artin Pacha Yacoub, Contes du Nil Blanc et du Nil Bleu
Assouline Pierre, Le dernier des Camondo
Assouline Pierre, Le paquebot
Assouline Pierre, Tu seras un homme, mon fils
Assouline Pierre, Une question d'orgueil
Audouard Antoine, Changer la vie
Audubon John James, Journal du Missouri
Bakker Gerbrand, Le détour
De Balzac Honoré, Une ténébreuse affaire
Balzano Marco, Je reste ici
Banks Iain M., Retour à Stonemouth
Bannel Cédric, L'homme de Kaboul
Banville John, Le livre des aveux
Barbaro Paolo, Iles perdues
Barbery Muriel, L'élégance du hérisson
Barboni Thilde, Les enfants de Cinecitta
Barnes Julian, L'homme en rouge
Barnes Julian, Le fracas du temps
Barnes Julian, Outre-Manche
Barry Rodolphe, Honorer la fureur
Barry Sebastian, Du côté de Canaan
Barry Sebastian, Le testament caché
Barry Sebastian, Un long long chemin
Bartelt Franz, Le bar des habitudes
Barth John, L'opéra flottant
Bass Rick, Dans les Monts Loyauté
Bass Rick, La décimation
Bass Rick, Le ciel, les étoiles, le monde sauvage
Bass Rick, Winter
Behrens Peter, Les O'Brien
Ben Jelloun Tahar, L'enfant de sable
Benioff David, La ville des voleurs
Benjamin Melanie, Les Cygnes de la Cinquième Avenue
Bergen David, Un passé envahi d'ombres
Bierce Ambrose, Morts violentes
Bjornstad Ketil, La société des jeunes pianistes
Bolger Dermot, Ensemble séparés
Bolger Dermot, Une arche de lumière
Bolger Dermot, Une seconde vie
Bosc Adrien, Constellation
Bosco Henri, Le mas Théotime
Boyden Joseph, Le chemin des âmes
Brancati Vitaliano, Les aventures de Tobaïco
Brancati Vitaliano, Rêve de valse
Brink André, Un instant dans le vent
De Broc Nathalie, Et toujours ces ombres sur le fleuve...
Brouste Judith, Le cercle des tempêtes
Brown Fredric, La nuit du Jabberwock
Brown Jeb, Hemingway à Paris
Bryson Bill, L'été où tout arriva
Burke James Lee, Le boogie des rêves perdus
Burnside John, Les empreintes du diable
Burnside John, Scintillation
Burnside John, Un mensonge sur mon père
Burnside John, Une vie nulle part
Buan Hugo, Les âmes noires de Saint-Malo
Butler Robert Olen, L'appel du fleuve
Butlin Ron, Le son de ma voix
Buzzati Dino, Le K
Buzzati Dino, Montagnes de verre
Buzzati Dino, Nouvelles inquiètes
Calaciura Giosuè, Borgo Vecchio
Camilleri Andrea, Le tour de la bouée
Canin Ethan, Le voleur du palais
Canin Ethan, Vue sur l'Hudson
Caracalla Jean-Paul, Les exilés de Montparnasse
Carletti Luigi, Prison avec piscine
Caro Fabrice, Broadway
Carpenter Don, Deux comédiens
Carpenter Don, La promo 49
Carpenter Don, Sale temps pour les braves
Carpenter Don, Un dernier verre au bar sans nom
Caruso Alfio, Willy Melodia
Cauvin Patrick, Dictionnaire amoureux des héros
Chalandon Sorj, Le quatrième mur
Chambaz Bernard, Vladimir Vladimirovitch
Chandler Raymond, Le jade du mandarin
Chandler Raymond, Un tueur sous la pluie
Charbit Tom, Les sirènes d'Es Vedra
Charles KJ, Le carnet secret de Simon Feximal
Charyn Jerome, El Bronx
Chevalier Tracy, L'innocence
Claudel Philippe, Le rapport de Brodeck
Claus Hugo, Belladonna
Clavel Bernard, La révolte à deux sous
Coe Jonathan, La pluie,avant qu'elle ne tombe
Coe Jonathan, Le Coeur de l'Angleterre
Coetzee John Maxwell, L'été de la vie
Coetzee John Maxwell, Michael K.,sa vie, son temps
Cognetti Paolo, Les huit montagnes
Cole Teju, Open City
Collectif, Voyages d'écrivains
Colombani Florence, Kazan.Une Amérique du Chaos
Colombani Florence, Proust-Visconti.Histoire d'une affinité élective
Conan Doyle Arthur, Etude en rouge
Conforth Bruce, Wardlow Gayle Dean, Et le diable a surgi
Connelly Michael, Volte-face
Conroy Pat, Beach Music
Consolo Vincenzo, Le palmier de Palerme
Conte Giuseppe, L'homme qui voulait tuer Shelley
Conte Giuseppe, Le troisième officier
Cook Kenneth, A coups redoublés
Cook Kenneth, Cinq matins de trop
Cook Kenneth, La vengeance du wombat
Cooper Dominic, Le coeur de l'hiver
Cooper Dominic, Vers l'aube
Cooper Tom, Les maraudeurs
Cornwell Patricia, Havre des morts
De Cortanze Gérard, Laisse tomber les filles
Cowie Douglas, Owen Noone & Marauder
Cozarinsky Edgardo, Dark
Crace Jim, De visu
Crews Harry, Des mules et des hommes
Crumley James, Cairn
Dag'Naud Françoise, 30,rue de Saintonge
Dalaudier Guillaume, Les passagères du Paragon
David Michel, Un bonheur si fragile
Deaver Jeffery, Le rectificateur
Decoin Didier, Une Anglaise à bicyclette
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Delerm Philippe, New York sans New York
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Désérable François-Henri, Tu montreras ma tête au peuple
Deville Patrick, Peste et choléra
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Dreyfus Pauline, Le déjeuner des barricades
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Dugain Marc, La malédiction d'Edgar
Dugain Marc, Une exécution ordinaire
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Dumont Martin, Tant qu'il reste des îles
Durrell Lawrence, Le Carrousel sicilien
Duval-Stalla Alexandre, Claude Monet-Georges Clemenceau:une histoire deux caractères
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Eder Cyril, Les Comtesses de la Gestapo
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Ishiguro Kazuo, Le géant enfoui
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Jonasson Jonas, L'assassin qui rêvait d'une place au paradis
Jordan Hillary, Mississippi
Josse Gaelle, Un été à quatre mains
Jouve Pierre-Jean, Paulina 1880
Joy David, Ce lien entre nous
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Kadish Rachel , De sang et d'encre
Kanon Joseph, Alibi
Kanon Joseph, L'ami allemand
Karjel Robert, Du sang sur le sable
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Kauffmann Jean-Paul, Remonter la Marne
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Lamb Wally, La puissance des vaincus
Laneyrie-Dagen Nadeije, L'étoile brisée
Lange Richard, Angel Baby
Lansdale Joe R., Les marécages
Le Bihan Loig, Le Pigeon de Mario Monicelli
Le Guillou Philippe, Colombey. L'autre colline inspirée
Le Roy Claude, Dans les armées de Napoléon
Lehane Dennis, Ce monde disparu
Lehane Dennis, Un pays à l'aube
Leine Kim, Les prophètes du fjord de l'Eternité
Lenz Siegfried, Le dernier bateau
Leon Donna, La tentation du pardon
Leung Brian, Les hommes perdus
Levine James A., Bingo's run
Lewis Norman, Comme à la guerre
Lewis Norman, L'île aux chimères
Lewis Phillip, Les jours de silence
Lewisohn Ludwig, Crimes passionnels
Lindgren Torgny, Le chemin du serpent
Lindquist Hakan, Mon frère et son frère
Liptrot Amy, L'écart
Liptrot Amy, L'instant
Lucarelli Carlo, Une affaire italienne
Lugaz Bernard, Ultimae Terrae
Lynch Jim, Les grandes marées
Lynch Paul, Au-delà de la mer
Lynch Paul, Grace
Lynch Paul, La neige noire
Machart Bruce, Le sillage de l'oubli
Macken Walter, Et Dieu fit le dimanche...
Macken Walter, Le Seigneur de la Montagne
Malamud Bernard, Le commis
Malaparte Curzio, Le soleil est aveugle
Malouf David, L'infinie patience des oiseaux
Malte Marcus, Le garçon
Malte Marcus, Les harmoniques
Mani Stefan, Noir océan
Mankell Henning, Avant le gel
Mankell Henning, L'homme inquiet
Mankell Henning, Le guerrier solitaire
Marai Sandor, Divorce à Buda
Marai Sandor, La conversation de Bolzano
Marai Sandor, La nuit du bûcher
Marai Sandor, Le miracle de San Gennaro
Marai Sandor, Les braises
Marai Sandor, Les confessions d'un bourgeois
Marai Sandor, Libération
Marai Sandor, Mémoires de Hongrie
Marai Sandor, Métamorphose d'un mariage
Maraini Dacia, La vie silencieuse de Marianna Ucria
March William, Compagnie K
Marlantes Karl, Faire bientôt éclater la terre
Martin George R.R., Armageddon Rag
Martinez Tomas Eloy, Le chanteur de tango
Matine Alexandra, La pire amie du monde
Matine Alexandra, Les grandes occasions
Mazzantini Margaret, Ecoute-moi
McCann Colum, Apeirogon
McCann Colum, Transatlantic
McCann Colum, Treize façons de voir
McCord Howard, L'homme qui marchait sur la lune
McCullers Carson, Reflets dans un oeil d'or
McGahern John, Journée d'adieu
McGrath Patrick, Port-Mungo
McGregor John, Il n'y a pas de faux départ
Mendoza Elmer, L'amant de Janis Joplin
Mengestu Dinaw, Les belles choses que porte le ciel
Meunier Louis, Les Cavaliers afghans
Milesi Jean Louis, Au loin, quelques chevaux, deux plumes...
Millhauser Sreven, Nuit enchantée
Mills Magnus, Retenir les bêtes
Mills Magnus, Trois pour voir le roi
Miyashita Natsu, Une forêt de laine et d'acier
Mizubayashi Akira, Reine de coeur
Monteilhet Hubert, Les bouffons
De Montremy Jean-Maurice, Le collectionneur des lagunes
Modiano Patrick, Chevreuse
Morandini Claudio, Le chien,la neige,un pied
Moricz Szigmond, L'épouse rebelle
Morley Isla, Le Vallon des Lucioles
Moutot Michel, Route One
Mullisch Harry, La découverte du ciel
Murakami Haruki, Après le tremblement de terre
Murakami Haruki, Au sud de la frontière,à l'ouest du soleil
Murakami Haruki, Les amants du Spoutnik
Musso Guillaume, Sauve-moi
Nadler Stuart, Un été à Bluepoint
Nesbo Jo, L'étoile du diable
Nicholls David, Nous
Noriega Alfredo, Mourir, la belle affaire
Nysenholc Adolphe, Charlie Chaplin-Le rêve
O'Brien Dan, Brendan Prairie
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O'Brien Flann, Le troisième policier
O'Brien Tim, Au Lac des Bois
O'Connor Flannery, Wise blood
O'Connor Joseph, Inishowen
O'Connor Joseph, Le bal des ombres
O'Connor Joseph, Les âmes égarées
O'Connor Joseph, Les bons chrétiens
O'Connor Joseph, Maintenant ou jamais
O'Connor Joseph, Muse
O'Connor Joseph, Redemption Falls
O'Doherty Brian, L'étrange cas de Mademoiselle P.
O'Faolain Nuala, J'y suis presque
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O'Faolain Sean, Passions entravées
O'Farrell Maggie, Assez de bleu dans le ciel
O'Flaherty Liam, L'assassin
Ogawa Yoko, Cristallisation secrète
Ogawa Yoko, La formule préférée du professeur
Ogawa Yoko, La marche de Mina
Ogawa Yoko, Les abeilles
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O'Hagan Andrew, Sois près de moi
O'Hara John, Une lueur de paradis
Olafsson Olafur Johann, Absolution
Olyslaegers Jeroen, Trouble
O'Nan Stewart, Derniers feux sur Sunset
O'Nan Stewart, Des anges dans la neige
O'Nan Stewart, Emily
Ongaro Alberto, Rumba
D'Ormesson Jean, Au Plaisir de Dieu
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Orsenna Erik, L'Entreprise des Indes
Ovaldé Véronique, La grâce des brigands
Oz Amos, Entre amis
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Oz Amos, Scènes de vie villageoise
Oz Amos, Une panthère dans la cave
Oz Amos, Vie et mort en quatre rimes
Paasilinna Arto, Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen
Paasilinna Arto, petits suicides entre amis
Padura Leonardo, L'homme qui aimait les chiens
Pahor Boris, Printemps difficile
Pakravan Amineh, Le libraire d'Amsterdam
Pamuk Orhan, La femme aux cheveux roux
Parker Dorothy, La vie à deux
Payne David, Le monde perdu de Joey Madden
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Penn Warren Robert, Un endroit où aller
Percy Benjamin, Le canyon
Percy Walker, Le cinéphile
Perez Reverte Arturo, Le soleil de Breda
Perlman Elliot, Et si le cheval se mettait à parler
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Perutz Leo, La neige de Saint Pierre
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Potok Chaïm, L'élu
Powers Richard, L'arbre-monde
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Powers Richard, Le temps où nous chantions
Price Richard, Ville noire,ville blanche
Punke Michael, Le revenant
Quentin Abel, Le voyant d'Etampes
Ragougneau Alexis, La Madone de Notre-Dame
Rash Ron, Par le vent pleuré
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Ravenne Jacques, La chute
Ravey Yves, Taormine
Ray Jean, Malpertuis
Raymond Jean-Paul, Les loups de Mondrepuis
Remarque Erich Maria, Arc de Triomphe
Von Rezzori Gregor, Les morts,à leur place
Von Rezzori Gregor, Mémoires d'un antisémite
Von Rezzori Gregor, Sur mes traces
Robecchi Alessandro, Ceci n'est pas une chanson d'amour
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Roth Joseph, Cabinet des figures de cire
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Roth Joseph, Le marchand de corail
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Rothmann Ralf, Lait et charbon
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Rufin Jean-Christophe, L'Abyssin
Rufin Jean-Christophe, Le grand Coeur
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Russo Richard, Retour à Martha's Vineyard
Ruiz Zafon Carlos, Marina
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Ryan Donal, Une année dans la vie de Johnsey Cunliffe
De Saint Pern Dominique, Baronne Blixen
Salinger Jerome David, Nouvelles
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Sampedro José Luis, Le sourire étrusque
Sansom C.J., Dissolution
Savage Thomas, Le pouvoir du chien
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Schlink Bernhard, Le retour
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Schoeman Karel, Cette vie
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Schoeman Karel, L'heure de l'ange
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Schulberg Budd, Le désenchanté
Schopp Claude, La grande sonate
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Seethaler Robert, Le tabac Tresniek
Seigle Jean-Luc, En vieillisant les hommes pleurent
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Sepulveda Luis, Le neveu d'Amérique
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Shoham Liad, Oranges amères
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Sigurdardottir Lilja, Froid comme l'enfer
Simenon Georges, Lettre à mon juge
Simmons Dan, Les forbans de Cuba
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Slocombe Romain, Monsieur le Commandant
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Stegner Wallace, Vue cavalière
Stifter Adalbert, Les deux soeurs
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Trevor William, Les splendeurs de l'Alexandra
Trevor William, Ma maison en Ombrie
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Veyrès Bruno, Tout ce que nous n'avons pas fait
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Walser Robert, Vie de poète
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Woodall Clive, Le royaume de Kirrick
Yalom Irvin, Et Nietzsche a pleuré
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Yehoshua Avraham B., L'année des cinq saisons
Yehoshua Avraham B., Le responsable des ressources humaines
Yehoshua Avraham B., Rétrospective
Yehoshua Avraham B., Shiva
Zweig Stefan, Wondrak
Off Broadway
Broadway de FabCaro est un livre de 190 pages, agréable, plutôt amusant, mais qui s'essouffle vite. C'est souvent le cas, l'humour tournant vite à la recette. Mais ne pinaillons pas, un peu de bonne humeur ne saurait nuire. Le plus drôle c'est dès le début. Les gens d'un âge certain comprendront mieux en riant un peu jaune. Bleu colorectal? Bleu colorectal est la superbe couleur de l'enveloppe plastique envoyée aux Français d'un certain âge (ça c'est pour éviter le pléonasme) pour prévention. Cette couleur obsède notre héros qui est normalement trop jeune pour cette réception. Erreur prémonitoire?
Notre héros habite un pavillon de banlieue, lotissement des Acacias, les lotissements ont toujours des noms très verts. Il travaille dans un bureau de je sais pas trop quoi. Tristan, son fils de 14 ans, a un peu dévissé en caricaturant deux de ses profs en position intéressante mais un peu délicate. Jade, sa fille de 18 ans, lui demande de brûler des cierges afin de défigurer une rivale. Problèmes de haies et d'apéros avec le voisin. Et un projet auquel il n'adhère pas, mais pas du tout, une semaine de paddle à Biarritz avec un couple d'amis.
Les amis, si on veut les garder, plus ou moins, il ne faut jamais rien faire avec eux. Et surtout pas le barbecue, cette sinistre pantomime qui consiste à jouer l'homme des bois, boire du rosé et surveiller les enfants. L'horreur. Notre héros a 46 ans, pas l'âge des prélèvements, sauf fiscaux. Broadway, c'est la comédie musicale de fin d'année de sa fille en terminale, ratée. Ratée aussi, mais en douceur, la vie de notre héros. A la manière d'un film avec Dubosc ou Commandeur qui nous faire rire un quart d'heure, sourire dix minutes puis trouver le temps long. En général il reste encore une heure vingt.