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19 mars 2020

Le binôme des confins

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livre-9-ultimaeterrae

                         Babelio ce mois-ci m'a entraîné dans les glaces du nord et celles du sud. Mais alors très nord et très sud. Bernard Lugaz, voyageur, nous livre son journal de bord de ses récentes aventures dans l'archipel norvégien du Svalbard (souvent réduit à l'île principale Spitzberg) et du côté de la Péninsule Antarctique. L'invitation est sympathique et l'auteur essaie au mieux de faire partager sa passion pour les confins. Mais il faut bien reconnaître qu'à l'heure des images multipliées, pas toujours pour le mieux, on peut avoir du mal à s'immerger dans l'écrit en ce qui concerne les récits de voyage.

                         L'intérêt, pour moi, dans Ultimae Terrae, réside dans le fait que Bernard Lugaz est un voyageur, je ne dirai pas lambda, mais qui emprunte les circuits classiques proposés par certaine agences. Certes les déplacements y sont un peu musclés mais on n'est pas dans la performance extrême, avec son petit côté un peu m'as-tu vu parfois. Cette modestie est de bon aloi et n'empêche pas les mérites de l'auteur car l'histoire reste physique. J'ai bien aimé aussi la dualité, cette réconciliation par dessus les pôles (ou presque). Le Svalbard, cet ensemble d'îles septentrionales, apparait sombre, hostile et angoissant, évoquant désarroi et désolation. Une certaine fascination aussi.

                        Toute aussi attractive s'avère la Péninsule Antarctique à laquelle Bernard Lugaz octroie un vocabulaire différent. Vierge, majestueux, lumineux, enthousiasme, ravissement. Les icebergs sont les vraies stars du récit austral de Bernard Lugaz. Fantasmagoriques et très concrets, protéiformes, multiplicité des teintes et des blancs et des bleus. L'écrivain-voyageur montre bien la féérie mais aussi le danger de ces contrées in extremis. Bien sûr un film, surtout avec les moyens actuels, serait probablement plus parlant. Mais j'estime bien ce récit modeste car Bernard Lugaz s'inscrit dans le voyage (relativement) ordinaire et nous épargne les parfois un peu égotiques propos des champions du toujours plus loin, plus froid, plus haut... Avec lui on un peu l'impression de faire partie de la croisière.

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Commentaires
L
plus loin, plus froid, plus haut... un beau slogan pour une agence de voyage... Ecrivain-voyageur, voilà probablement l'un des plus beaux métiers...
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S
Hello Edualc<br /> <br /> Une belle occupation que ta collaboration assidue et éclairée avec Babélio.<br /> <br /> Je vais noter ces deux titres et les communiquer à certaines amies friandes de ce genre de lectures.<br /> <br /> Tes conseils sont une valeur sûre :wink:<br /> <br /> e-bisous et prends soin de toi
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M
Tiens, c'est intéressant, cette idée que tu soulèves ! Un film "montrerait-il" mieux la réalité des confins qu'un livre ? Je me dis souvent que les mots sont vecteurs d'images... et que des images peuvent être trompeuses et/ou peu explicites.<br /> <br /> <br /> <br /> Sur ces réflexions philosophiques, je te remercie pour cette chronique et t'envoie mes salutations grenobloises depuis chez moi :)
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R
Confinons donc, prends soin de toi l'ami. ;-)
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C
Lire un livre sur les confins, c'est quand même très judicieux en période de confinement... ;-)<br /> <br /> Kisses my sweet friend and atttb<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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