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BLOGART(LA COMTESSE)
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28 février 2012

Géographie: Lansing,Michigan

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http://www.deezer.com/listen-8669033   Lansing  Sam Corbin

   Lansing,située sur la Grand River, au nord-ouest de Detroit, capitale du Michigan,120 000 habitants,a énormément souffert de la crise automobile comme ses voisines Detroit ou Flint.En fait Lansing fut avant même Motor City le berceau de la mythique firme Oldsmobile ,du nom de son créateur,Olds.On nous dit à présent que le relève mécanique est en marche.Peut-être.Lansing a remplacé Detroit comme siège du Capitole en 1847.

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   Sam Corbin est un folksinger.Ils sont innombrables et c'est très bien comme ça.Ce titre,Lansing est extrait d'un album,Michigan's waltz.De l'importance de la géographie dans le folk américain,c'est d'ailleurs un joli pléonasme.

Rappel de l'itinéraire

    Abilene,Albuquerque,Asbury Park,Atlanta,Atlantic City, Austin, Bakersfield, Baltimore, Baton Rouge, Berkeley, Birmingham, Boise, Brooklyn,Cedar Rapids, Cheyenne, Chicago, Cincinnati, Clarksdale, Cleveland, Dallas, Denver, Detroit, Dodge City, Flagstaff, Folsom, Fresno, Galveston, Jacksonville, Kansas City, Knoxville,Lafayette, Lansing, Laredo, Las Vegas,Long Beach,Los Angeles, Memphis, Mendocino, Miami, Milwaukee, Mobile, Muscle Shoals, Muskogee, Nantucket, Nashville, New Orleans, Oakland, Omaha, Philadelphie, Phoenix, Pine Bluff, Pittsburgh, Portland, Rapid City,Reno,Saint Louis,San Antonio,San Bernardino,San Diego, San Jose, Santa Fe, Savannah, South Bend, Springfield, Statesboro, Tacoma, Tallahassee, Texarkana, Tucson,Tulsa, Washington, Wichita, Youngstown.

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26 février 2012

De boue,de sang... et le bruit des sabots

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           Des critiques assez dithyrambiques circulaient partout.Justifiées.C'est un grand roman que Bruce Machart nous propose.Comme ça se passe dans le Sud et qu'il y a terre et famille on a parfois convoqué Faulkner.On convoque assez souvent le chantre de Yoknapatawpha. Je suis beaucoup moins sûr qu'on l'ait lu tant que ça.Là n'est pas la question.Mais qu'est-ce qu'on aime tous un peu jouer à ces Sept Familles littéraires.La terre c'est celle du Texas,du Texas des bêtes à cornes,pas du pétrole,ou pas encore.Et la famille ,voire le clan, voire la communauté, c'est celle de ces émigrants tchèques  dont la ville s'appelle d'ailleurs Praha.Vaclav Skala en veut à son quatrième fils,Karel,qui a "tué" sa mère en naissant.Il y a des départs plus en fanfare.Matériellement tout du moins,en cette fin du XIXème l'avenir est prometteur à qui veut bosser dur comme ce rude paysan qui traite  ses chevaux mieux que ses fils.Mais c'est ainsi et le coton et la bière vont faire la fortune de ce Karel mal-aimé alors que ses trois aînés ont épousé les filles d'un riche voisin hispano-mexicain.

         Bruit et fureur,tiens donc,brutalité et règlements de compte,vols de tonneaux,incendies,le sel de cette vie,la lutte pour posséder,ce que j'appelle la violence des bornes,pour un arpent de terrain.Du terre à terre dans cette sorte de saga d'où tout miel est exclu dans le bruit des bottes et le sifflement des fouets.Et puis, présent comme rarement, le pays,ce pays en devenir avec ses poussières et ses ravines,ses champs de coton immenses et ses mots étranges pour l'ignare en botanique que je suis,ces mots qui vous font ouvrir un vieux dico,les pacaniers,les mesquites,les gommiers, que la technologie actuelle nous permet de voir d'un clic.En ce sens on vit une époque parfois formidable.Bruce Machart ne craint pas de s'arrêter deux pages sur les tribulations d'un grand duc dans la nuit texane,ni sur la curiosité d'un vieux curé que sa maladresse a emprisonné sur les barbelés.Ni sur la castration d'un cheval fringant dont l'avenir s'obscurcit d'une charrue.

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      Le sillage de l'oubli dont le titre original parle plutôt de pardon,de rémission, The wake of forgiveness,est un grand roman de l'Amérique où les héros cognent et encaissent,tuméfient et cicatrisent,bâtissent et brûlent, vivent "en quelque sorte".Une littérature belle et très élaborée,très structurée,de belles circonvolutions comme celles des arbres de là-bas.Prenez une page au hasard de ce livre,je vous défie de ne pas chanceler tant l'écrivain a su brasser corps et âme cette humanité pour en faire un grand oeuvre sur les hommes en peine et en colère, tout de haine et de vulnérabilité.Machart rejoint la galerie immense de ces grands Américains qui de Steinbeck à Cormac McCarthy, d'Erskine Caldwell à Tom Franklin, n'en finissent pas de réenchanter le lecteur. Louons encore et toujours les grands hommes de là-bas! Quittes à frissonner lors du contact des doigts sur la crosse d'une arme.D'autres ont aimé...

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Mimi Pinson Le sillage de l'oubli

 

25 février 2012

Les plumes de l'année:Pas très en train,Mademoiselle

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        Asphodèle nous propose ces 21 mots: nouvelle – notoire – nigaud(e) – nature – nuance – nacelle – neutre – noix – naufragé(e) – nuage – nirvana – nana – nymphéa(s) – nouille – noble – noise – nitrate – nenni – noctambule – neuf-nougat .J'ai fait avec,c'est la deuxième fois que je m'y attache.L'exercice est stimulant.

                      La voix si neutre de la S.N.C.F martelait consciencieusement la nouvelle:vu la nature du retard,encore une soirée à la noix pour Mademoiselle,une naufragée parmi d'autres dans la docte et noble assemblée du compartiment de première classe du TGV ,ce grand serpent mi génial mi nigaud quand il se met en tête de musarder en pleine brousse.Son rendez-vous parisien s'effritait ainsi et ce n'est pas en cherchant noise au contrôleur qu'elle oublierait que le nirvana ne serait pas de rigueur ce soir.Ce qu'elle ignorait c'était que l'homme en question,ô que nenni ,ne ferait guère dans la nuance et que,noctambule notoire,il se consolerait bien vite dans les bras d'une nana,fut-elle la plus nouille de la ville.Rien de neuf sous le soleil,et Mademoiselle essaya de se persuader que ce serait peut-être l'ultime nuage avant que la capricieuse nacelle de la vie ne la hisse vers une prochaine extase.En attendant,grignotant un nougat après l'autre,elle reprit son occupation de fortune:un vertical,sept lettres,une tartine renversée.Sur la revue de sa voisine souriaient les nymphéas de Giverny.Toute à sa déconvenue,a-t-elle jamais trouvé le mot nitrate?

22 février 2012

Trio majeur

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       Il faut s'y faire,le film a 50 ans.Je ne voulais pas le revoir,croyant le connaître sur le bout de ma mémoire. Il faut s'y faire,il est intact.Il faut s'y faire,l'actrice,que par ailleurs j'avoue avoir appris à détester au long des décennies pour ses minauderies,ses affectations et ses vanités,est une merveille de liberté.Il faut s'y faire,la Grande Guerre n'a jamais été si bien évoquée à l'écran.Il faut s'y faire,les acteurs n'avaient pas à se remettre de ce film,ce qu'ils ont fait d'ailleurs.Il faut s'y faire,ce film reste la révolution.Il faut s'y faire,même Antoine Doinel mon vieux complice en Truffaldie me serre un peu moins le coeur.

     Il faut s'y faire,jamais une voix off ne fut plus convaincante.Il faut s'y faire, même l'omniprésent Stéphane Hessel ne m'a éloigné de l'aventure de son père.Il faut s'y faire,on pourrait analyser ce film des heures durant.Il faut s'y faire,jamais amour et mort n'ont dansé aussi tendrement enlacés.Il faut s'y faire,je ne banaliserai pas le plus beau film français par un extrait platement cueilli sur la toile.Il faudrait s'y faire,l'imagination devrait survivre.

21 février 2012

Enigme qui pourrait tenir sur Twitter ou presque

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            Il a tenu son journal en Russie.Au Sud des Etats-Unis le roi a eu les siens.Une version féminine et giraldacienne circule dans un quartier de Paris.Au cinéma une française oscarisée par ailleurs en emprunta le navire.Et Chabrol nous a présenté les siens,divins.Alors?

           Vous saviez,vous,qu'il y avait autant d'images de points d'interrogation sur la toile?Quelques millénaires d'énigmes possibles.

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19 février 2012

Wim and Ham in Frisco

          Je me souviens de l'accueil moyen de certains critiques à la sortie en 82 de Hammett de Wim Wenders.Il est bien connu,disent-ils,qu'un très bon cinéaste européen devient médiocre dès qu'il a traversé l'Atlantique.Bon d'accord c'est arrivé assez souvent mais pour ce film,boîtier qu'on ouvre et qui découvre comme des petits personnages de carton,l'auteur Dashiel Hammett,ses douteuses fréquentations, flics, souteneurs, et,grouillant, le Chinatown de San Francisco,ce raccourci légèrement xéno n'a pas lieu d'être.

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     Sur sa vieille Underwood,de dos,Hammett écrit The end.C'est la fin d'une nouvelle,et c'est la fin du film.Avant ça on a pas mal traîné dans ces années vingt,de la chambre assez miteuse du Dash aux bouges chinois où des  Monsieur Wang offrent en pâture à ces beaux messieurs de la chair fraîche.Attention,le film comme les bouquins de Hammett serait sûrement à réécrire si comme l'a si bien écrit Wens à propos de  Hergé. Tintin au tribunal. (Tintin au Congo) on se met à réexaminer les oeuvres passées avec nos lunettes bien sous tout rapport d'hommes éclairés,tolérants,et évolués.Ca c'est nous,pas les autres qui sont moins bien.Et par nous j'entends...nous.

     Wenders a adapté le roman de Joe Gores (1931-2011),un écrivain que je ne connaissais pas,pourtant pas un perdreau de l'année et qui a entre autres écrit un prequel au Faucon Maltais sous le titre Spade and Archer.Histoire incompréhensible au sens strict mais qu'est-ce qu'on s'en fout (oui, je deviens un hard-boiled blogger),du moment que les nuits sont parsemées de types qui vous suivent,que d'inquiétantes limousines se garent du premier coup sous les néons tout aussi clinquants,que sous les feutres coule le whisky,et que différentes personnes se retrouvent horizontales et dans un sac.

     Et puis il y a cette scène très courte,magnifique.Je voudrais ressembler à cet homme là.Hammett,fatigué, dos voûté,il est très grand,sort d'une ruelle et se trouve dans le haut bien éventé d'une de ces rues en pentes,célébrissimes à San Francisco.Ce grand escogriffe de Frederic Forrest,oublié du cinéma américain,courbe la tête et se penche,fragile et immense.Coppola,producteur et proche de Fred Forrest est peut-être pour quelque chose dans le choix de cet acteur pour endosser le grand manteau du génial écrivain.Autre carrure,Peter Boyle incarne un ancien policier à la dérive,de toute sa force un peu minérale.Voilà un acteur qui fut aussi bien sous-employé.Précision pour les cinéphiles incurables,Wenders a confié le rôle du chauffeur de taxi à Elisha Cook Jr, la petite frappe du Faucon Maltais de John Huston.Comme c'est quarante ans après on a enlevé le Jr au générique.Je vous avais prévenu,c'était pour cinéphiles incurables,des malades comme moi.

    Ce n'est pas parce qu' Alice dans les villes est le film le plus fort,et de loin à mon avis,de Wim Wenders,qu'il faut négliger cette superbe variation "polaroïde".Surtout pas dans un blog qui tire son nom de Bogart.

Alors,back to Frisco?   http://youtu.be/OoDSzhnifn8  Hammett

17 février 2012

Des mots,une histoire: Le bas-bleu

              Les mots imposés pour Des mots, une histoire, 56 sont : grillage – chat – andante – apesanteur – caroncule – chant – contexte – plume – couffin – barbouillages – croquis – enfant – lame – livre – vertige – saigner – chapon – climatique – catalogue – match – roboratif – sangloter – allumettes – mouchoirs – enfance – préparation – délicieux

Première participation,avec les 27 mots,dans cette aventure ourdie par Olivia Des mots, une histoire

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              Sans plus de préparation me voilà plongé dans le catalogue de mots du challenge.Bien fait pour moi,l'heure n'est plus à sangloter et mes mouchoirs jetables viennent à manquer.Trêve de vertige,le grand enfant que je suis resté a donc pris sa plume pour en finir au plus vite.L'idée m'avait effleuré d'une poésie faisant rimer barbouillages et grillage.

            J'abandonnai rapidement trouvant que ça ne menait guère loin,du niveau sinon du couffin,tout au moins de l'enfance.Je regrettai déjà mon inscription,pas assez fine lame pour disputer ce match,alors que quelques autres avaient déjà posté ici un texte délicieux,là une amorce de conte,type La petite marchande d'allumettes ou Le chat botté.

             Bien sûr j'avais écrit un livre,jadis,tout petit,ce livre, d'ailleurs mais dans un contexte si différent.Non vraiment le chapon aura beau gonfler sa caroncule à en saigner,il n'égalera jamais le chant du coq.Mené andante et à défaut d'être roboratif,j'en ai conscience,ce court laïus,à peine un croquis,au souffle microclimatique,marquera certes les lettres par son apesanteur.

16 février 2012

Voir le tagué à la récré

     On ne m'avait jamais tagué.Wens, qui nous concocte avec Claudia de très bons jeux ciné-bouquins,a brisé, cette malédiction.Voici donc mes réponses...

Les réponses aux onze questions doivent comporter des titres de films.

Si tu étais une ville    Je dînerais avec les Gens de Dublin

Si tu étais un monument  L'un des Bridges of Madison County

Si tu étais un animal   Le Guépard

Si tu étais un conte ou une légende  Excalibur

Si tu étais le jour ou la nuit    La nuit de Varennes

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Si tu étais un (autre) homme   A serious man, mais je me verrais bien aussi en Falstaff qui est tout sauf sérieux

Si tu étais une (autre ) femme   Madame de...

Si tu étais un jeu.   Un jeu,je ne sais pas, mais je respecterais ô combien La règle du jeu

Si tu étais un nombre   A tout coup:400

Si tu étais une profession   Gardiens de phare (parce que ça fait romanesque mais qu'est-ce que ça m'aurait ennuyé)

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Si tu étais au bord d'un cours d'eau Une Chambre avec vue (sur l'Arno) mais le Rio Bravo coule aussi dans mes veines

P.S. Pour la profession j'ai un peu séché et de plus je n'ai jamais vu ce film de Grémillon,plus ou moins perdu un moment d'ailleurs.

15 février 2012

Imitant Jean Harlow

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http://youtu.be/8dGZBSeFUzk   Hollywood David McNeil

     Cette chanson de David McNeil a maintenant quarante ans et toujours la même fraîcheur.Je n'aime guère la version souvent présentée avec les obligatoires Le Forestier,Renaud,Clerc et consorts.Je goûte peu ces réunions faussement spontanées.Cette version reste délicieuse d'imagination et ennuagée,sobre et transaméricaine et malgré tout surréaliste comme je les aime.David n'est pas seulement un très bon A.C.I. mais aussi un romancier précieux.Je rappelle pour mémoire son superbe récit Quelques pas dans les pas d'un ange, consacré à un papa nommé Chagall.Il y a aussi Tous les bars de Zanzibar, Angie ou les douze mesures d'un blues,et bien d'autres.   

     D'une pierre deux coups,entre parenthèses,n'est pas une rubrique aisée à remplir.Je veux y inclure uniquement des chansons ou des morceaux qui évoquent le cinéma,en aucun cas des chansons ou musiques de films.C'est une autre démarche.

13 février 2012

Molto rarissimo,parlo calcio (V.O)

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                     Le calcio,championnat italien de foootball,est une institution.Voilà une curiosité des années cinquante, probable inédit,un film de Mario Camerini(1895-1981),prolifique réalisateur qui oeuvra de la comédie "telefono bianco" au peplum (Ulysse-Kirk Douglas,c'est lui). Camerini consacra la fin de sa vie à la Cinémathèque de Milan. Les héros du dimanche serait maintenant considéré un peu comme un film choral.On suit lors d'un week-end le déplacement à Milan d'une équipe de foot plus modeste et qui attend son heure de gloire.N'attendez pas une étude sociologique sur les joueurs,les dirigeants ou les supporters mais une sympathique comédie ou de braves types prennent l'espace d'un après-midi leurs rêves de midinettes pour le haut du classement.N'est-elle pas belle cette affiche où Raf Vallone,la star du cinéma italien juste avant l'explosion Marcello,tête plongeante, déchaîne les passions.

         A propos il est là aussi ce cher Marcello,forcément,footballeur lui aussi. Et,tout jeunes,Franco Interlenghi et Paolo Stoppa,qu'on verra si souvent chez Fellini ou Visconti.C'est un film qui reflète bien son époque,ce sont souvent les films modestes qui éclairent le mieux l'histoire et l'esprit d'un pays.Cela ne fait pas de ces films des oeuvres importantes mais de vrais témoignages.Des héros du dimanche si on veut,mais surtout des gens simples aux prises avec leurs querelles d'amoureux,leur problèmes familiaux,leurs faiblesses et leur honnêteté. En 1952 le Néoréalisme,bien que maintenant rentré dans l'histoire,perce encore un peu dans ce cinéma du dimanche,comme les héros,sympathique et toujours plaisant à connaître pour qui aime l'Italie.Vous savez sûrement que je suis de ceux-là,plutôt deux fois qu'une.

 

11 février 2012

Le pire aîné est le cadet de mes soucis

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       Enigme littéraire.Il s'agit de trouver un "personnage" qui apparaît dans nombre de livres...Plus familier que vous ne le pensez...Par contre évitez de cliquer sur le lien suivant non pas que ce titre soit mauvais,c'est même un  excellent classique écrit par Randy Newman,je crois, mais...il vous donne la réponse.Alors patientez un peu.Merci.

http://www.deezer.com/music/track/6760525

9 février 2012

Affreux,propres et méchants

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                      Pas sérieux,le jury de Cannes 66 couronne ou co-couronne Ces messieurs dames de Pietro Germi.Quolibets et houris dans la salle forcément,une comédie,et à sketches.Si vous voulez mon avis il a rudement bien fait,sous la houlette,il est vrai, de Sophia Loren,car Ces messieurs dames est une charge étourdissante de précision et trépidante d'une humanité mesquine,prétentieuse,et pusillanime.Des gens comme vous et moi donc.

                  1. Dans une ville de Vénétie,nous sommes donc au Nord,un groupe d’amis qui constitue la bourgeoisie locale navigue entre sauteries et coucheries. Toni Gasparini confesse son impuissance à son médecin, lequel ne tarde pas à ébruiter le secret, avant de déchanter cruellement. 2. Plus loin, le comptable Bisigato séduit la serveuse du bar de la place, projetant de quitter sa femme, une mégère tyrannique. Mais ses amis, la cousine de sa femme et même la police lui mettent des bâtons dans les roues. 3. Lorsqu’arrive en ville une jeune fille aguichante venue faire son shopping, tous les amis se passent le mot pour profiter de son ingénuité. Quelques jours plus tard déboule le père, furieux, qui les menace de porter plainte pour détournement collectif de mineure.

                   On le sait ,le film à sketches était fort prisé en Italie et Fellini,Visconti,De Sica n'ont pas cru déchoir en y participant.Mais le film à épisodes signé d'un seul metteur en scène était bien plus rare.C'est oublier que Pietro Germi était l'un des plus féroces signataires de la comédie italienne,une vraie morsure dont paradoxalement les Italiens pourtant rudement brocardés étaient fous. Signore é Signori est de fait un régal.La pantalonnade y devient un art de vivre,la mauvaise foi y devient un panthéon,l'amitié un festival de flagorneries et de coups bas.Nous sommes en présence de monstres(souvent évoqués chez Dino Risi principalement,mais le monstre à l'italienne,en général un mâle arrogant, chauvin,piccolo borghese,sommeille en chacun de nous,ma si,ma si...).


Signore e Signori (Ces messieurs dames) . Pietro Germi 1965

       Médecin,pharmacien,commerçant,avocat,tous les mêmes,tous pourris,tous complices mais en fait si mesquins et si humains qu'on les adore.Et puis,on se dit qu'on vaut mieux qu'eux.Alors on se vautre un peu,un peu comme eux tout compte fait.Au pays de ces merles noirs triomphants on aurait bien tort de croire les femmes mieux servies.Fausses ingénues,harpies jalouses,grenouilles caritatives, ah,elles sont belles,les belle donne.Tout cela au son d'une musique génialement ringarde et sautillante.Et servi par les acteurs italiens au mieux de leur forme,pour une fois aucun des Cinq Colonels,Marcello,Vittorio,Ugo,Nino et Alberto,mais de très bons comédiens dont Gastone Moschin et mon préféré,Franco Fabrizzi,le plus somptueux faux derche de la péninsule.Essayez de me trouver Franco Fabrizzi franc du collier dans un film et je vous offre une pizza Via Veneto.Et pour le plaisir le très fin titre du film pour l'exploitation américaine.510ZLYTdNWL__AA300_

7 février 2012

Mes héros de celluloïd

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          1972,la musique des Kinks,un des groupes phares de la Swinging England avec les mots de Ray Davies  et l'hommage à Hollywood et à nos héros de celluloïd. Avec l'évocation de Garbo, Bela Lugosi, Valentino , Bette Davis, etc...Hollywood Boulevard,Marilyn,et le rêve de glamour au pays des illusions.Extrait de l'album Everybody's in showbiz.

I wish my life was a non-stop Hollywood movie show,
A fantasy world of celluloid villains and heroes,
Because celluloid heroes never feel any pain
And celluloid heroes never really die.


The KINKS - Celluloïd heroes (1972)

 
 
 
 
4 février 2012

Malle tournait (?), titre infiniment discutable

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a

b

c

f

g

         Encore un écrivain à découvrir.Son livre le plus célèbre n'est pas évoqué ici.Ce n'est pas une raison pour être grossier.Ca ne me semble pas trop difficile.Il suffit d'ouvroir grand les yeux.Si vous vous imaginez que je vais en dire plus...S'il vous plaît pas de réponses directes pour préserver l'intérêt.Merci.

3 février 2012

Géographie: San Diego, Californie

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   San Diego (« Saint-Jacques »), est une ville côtière du sud de la Californie  située à l'extrême sud-ouest du pays, au, bord du Mexique. Avec 1 301 617 habitants en 2010, elle est la huitième ville du pays et la deuxième de l'État en termes de population. Berceau historique de l'état de Californie, San Diego est connue pour son climat agréable et ses plages ainsi que son port en eaux profondes et son histoire militaire avec la marine des Etats-Unis qui y dispose de plusieurs bases et y stationne l'une des grandes flottes navales du monde.Tom Waits a enregistré San Diego serenade en 1974 pour l'album The heart of Saturday night.

   C'est une jolie chanson très simple où Tom l'éraillé évoque les regrets et la tristesse de l'homme incapable de saisir sa chance et de savourer les petits bonheurs de la vie avant d'en être privé.Toutes ces choses de rien qui,comme la santé,ne s'apprécient que trop tard.En voici une version dépouillée qui convient bien à l'univers de Tom Waits.

 http://youtu.be/viJGpXvk_9Q  San Diego serenade   Tom Waits

1 février 2012

Là-bas au Minnesota

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              Pour ce joli challenge Red Power initié par Folfaerie j'ai emprunté dans cette belle collection bien connue Terres d'Amérique le deuxième roman de David Treuer dont j'avais apprécié Little il y a une dizaine d'années. Nous sommes dans le Minnesota,l'un des berceaux indiens de l'Amérique du Nord. Années quatre-vingt, Minneapolis,la métropole régionale.Le Mississippi,ce ruban de Nord-Sud du pays coule des jours pas gais et Simon,jeune Indien,sort de prison après dix ans pour le meurtre de son propre frère.Pas très gai pour lui non plus,pas plus que pour sa mère qui élève le neveu de Simon,enfant de Lester,son frère mort.Le Southside de la ville n'est vraiment pas fringant,misère et violence,la vie de tous les jours.

               Avant son emprisonnement Simon était l'un de ces Indiens volants chevauchant non plus les mustangs  des Rocheuses mais les poutres métalliques des gratte-ciel.Dix ans après il végète à la chaufferie d'un hôtel et son braconnage se termine fort mal.Il y a dans sa longue errance en forêt de superbes descriptions de cette nature à la fois abri et tombeau.Touffu,comme les bois du Minnesota.Le titre original est The Hiawatha, bien plus fort,bien plus ancré dans l'indianité. Pénibles les décisions des éditeurs français... qui ont cependant le mérite de nous ouvrir bien des portes de cette littérature des "native".Elle va plutôt bien,cette mouvance de l'écrit,même si elle a du mal à quitter les syndromes historiques des traumatismes du Vietnam,de l'alcool,de la violence et des exclusions.

               Le Hiawatha en l'occurence est le nom du train urbain de l'agglomération Saint Paul-Minneapolis.Là encore David Treuer frappe juste avec la destruction de ce symbole de gloire qui s'effondre sous les marteaux des démolisseurs et les dégâts des squatters.Nous sommes avec Treuer dans le récit de ville,qui bâtit,qui détruit,qui change,aux frontières mouvantes et aux accès tendus.Ce qui reste de famille ne  sera pas d'un grand secours à Simon.Impérieuse cité nordique Minneapolis ne fait guère de cadeaux. 

            Evidemment on n'a pas encore beaucoup de romans où l'Indien est chirurgien ou doyen de faculté. Evidemment ces écrivains indiens semblent avoir du mal, au sens figuré, à sortir de leur réserve.Evidemment leur revendication en tant que tel peut parfois les desservir.Evidemment le repli frôle parfois.Evidemment je crois qu'on tient là un bon livre.Evidemment ce n'est que mon avis. 

               

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