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20 décembre 2020

Comme la plume au vent

oiseau

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                          Exceptionnellement ce n'est pas un roman, ni un livre d'histoire, ni une biographie auxquels m'a convié Babelio. J'adore les oiseaux. J'ai donc eu l'occasion de recevoir et de lire un joli livre, Oiseaux Sentinelles de la nature. Le texte présente l'anatomie et la physiologie des oiseaux, ces êtres supérieurs dont certains me toisent le long du chemin de halage. Je parle des hérons qui me narguent à quelques mètres avant de gagner l'autre rive me laissant scotché en face d'eux, ou des grèbes huppés qui semblent toujours folatrer et plonger à qui mieux alors que je ne nage qu'à partir de 25 degrés. 

                          Le livre détaille les chants de façon très savante, les plumes, une matière très intelligente, les couleurs et les nidifications, parfois du vol pur et simple, du squat, souvent de complexes architectures. C'était même trop savant pour moi. Mais à l'heure où les humains se voient sérieusement comme en volières j'ai trouvé bien agréable ce festival multicolore et mélodieux. Et puis je ne dirai plus ni appétit ni cervelle d'oiseau. Ce sont des dévoreurs et les dernières recherches, très innovantes, les ont trouvés d'une intelligence qui ne se contente pas d'imiter. High flying birds! Hallelujah! Merci à Babelio et aux éditions Quae pour ce moment de liberté et de grands espaces. Frédéric Archaux, manifestement, connait son sujet. Patience et passion pour l'ornithologie.

                         Et puis le rêve absolu, en savoir davantage sur les fascinants voyages des grand ou petits migrateurs. Très étonnant. Et si peu d'actualité pour les pauvres bipèdes. Du coup si vous voulez je vous renvoie chez mon ami Jonathan. 

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16 décembre 2020

Memo from Turner

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                       Tim Willocks est l'auteur d'un fabuleux roman historique, La Religion, chroniqué aussi. Mais il ne manque pas de souffle non plus dans le polar poisseux, version Afrique du Sud, pays considéré comme le plus violent du monde (le Mexique n'est pas mal non plus). C'est du brutal. Une jeune noire écrasée et laissée pour morte par une nuit d'ivresse dans un bled loin des grandes villes. Turner, officier de police mandé du Cap, déterminé. La première partie présente plusieurs personnages, peu regardants sur la morale et sur la vie des autres. Ca prend un peu de temps mais aucun n'est vraiment reluisant.

                        L'existence étant bon marché dans ce pays où la mort rôde non seulement dans les métropoles mais aussi dans chauqe coin du veld ou la moindre parcelle de désert, Turner va enquêter envers et contre tous. Et se retrouver dans une situation terrible et inédite que je vous laisse découvrir. Je n'avais jamais lu ça. Ca cartonne pas mal dans la dernière partie. Comme je ne suis pas membre de la NRA j'ai peiné aux descriptions techniques des nombreuses armes à feu utilisées que Tim Willocks maîtrise parfaitement. Comme il est lui-même médecin et psychiatre il décrit également et en détails le métabolisme des morts violentes, très violentes, et la psychologie des différents personnages. 

                       Mais ce ballet morbide au coeur de la nation arc-en-ciel, rondement mené, m'a tenu en haleine jusqu'au bout, sans me donner forcément envie de visiter le pays. Un polar ancré dans cette Afrique différente, qui surfe aussi beaucoup sur l'hyperconnectivité que j'ai parfois du mal à suivre, mais qui réserve quelques surprises. Et encore une fois, sans dévoiler (c'est mieuxque spoiler, non?), j'ai assisté dans La mort selon Turner à quelque chose d'hallucinant.

   

8 décembre 2020

Après

Après ça n'a plus jamais été pareil. Un jour comme ça, dans la vie, quelque chose fait qu'on comprend que la jeunesse est partie. Elle a fait du bruit en partant.

1958ok_jpg_2149_north_493x655_transparent  9 octobre 1940/8 décembre 1980

1 décembre 2020

Mea culpa

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                      Belle lecture commune avec ma chère Val et sa  fidèle La jument verte.Très belle lecture. J'ai lu un peu Philip Roth, les plus anciens, Goodbye Columbus, Portnoy et son complexe, Zuckerman délivré, où ses obsessions érotico-universitaires  m'avaient un peu gonflé. Plus récemment le très bon La tache, inadaptable et donc un peu raté au cinéma sous le titre La couleur du mensonge. Philip Roth, mort en 2018, avait cessé d'écrire depuis six ans. Némésis est l'un de ses derniers livres. Je l'ai trouvé bouleversant.

                      Bucky Cantor vit à Newark, New Jersey. 1944, jeune juif américain élevé par ses grands-parents, sa mauvaise vue l'a  empêché de combattre en Europe. Il a vingt-trois ans et anime un terrain de jeu extrascolaire où les adolescents du quartier s'entraînent à différents sports. Aimé des jeunes et de leurs parents, presque tous des familles juives, fiancé à Marcia, fille d'un médecin juif, Bucky souffre d'une sorte de complexe de culpabilité, évidemment un thème récurrent dans la littérature juive newyorkaise. Ses deux meilleurs amis ont traversé l'Atlantique, bons pour le service. Et Bucky, honnête garçon, courageux et droit,  a pris ça de plein fouet et bat sa coulpe, considérant ce qu'il nomme renoncement, voire lâcheté.

                      Il n'en a pas fini avec ce sentiment qui va décupler lors de l'épidémie de poliomyélite qui frappe ce coin d'Amérique en cet été 1944. D'abord sournois, puis très vite amplifiant, le fléau frappe, plusieurs victimes, séquelles graves, et cas mortels, essentiellement des jeunes, sportifs et sains. D'abord épargné, Bucky, rejoint un camp de vacances à la campagne, idyllique, a priori vierge de virus. Très vite son sens du devoir semble reprendre le dessus. N'est-il pas deux fois déserteur?

                     Habilement construit, Némésis brosse magistralement le portrait d'un homme, un homme irréprochable, mais qui doute au point de remettre en cause sa vie entière sans craindre d'éclabousser, le mot est bien faible, les gens qui l'aiment. C'est par un total hasard que Val et moi avons lu Némésis en ces temps de pandémie, nous rappelant que l'homme avait bien vite oublié sa fragilité. Ce roman est l'un des livres les plus saisissants que j'aie lus depuis longtemps. Rappelons que Némésis personnifie la vengeance divine, mais aussi la colère et la jalousie. Le mot est même souvent utilisé comme un presque synonyme d'ennemi. 

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