Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
21 avril 2019

In the name of rock/ Josie

                                   Une fois de plus, en quête de prénom, mon bon maître Don, de son accent écossais si marqué, a répondu présent. Lalena, Ballad of Geraldine, Maria Magenta, Guinevere, Celia of the seals, Jennifer Juniper, il les a tant chantées. Et moi avec lui. Tous ces prénoms que je remémore régulièrement sont pour certains fictifs, pour d'autres proches, proches de la réalité d'une vie. Depuis l'adolescent timide et introverti, envieux des copains conquérants, et déjà plus porté sur Nerval que sur le foot, jusqu'à ce jour où l'automne fait plus que  s'annoncer, elles ont..., elles m'ont..., disons, donné des coups, pas mal de coups. Dans certains cas j'avais, c'est vrai, cogné le premier. Je ne suis plus sûr de rien. Parfois pourtant ça ressemblait à de l'or dans mes mains. T'en souviens-tu,  Josie? Peu importe, She is gone (Willie Nelson).

Publicité
15 avril 2019

Bi ou les roues de la discorde

bi

                                Pas mal du tout, cette lecture, sans prétention mais non sans plaisir. Pas mal d'humour aussi, de cet humour qui parsème des écrits sur le voyage ou le progrès technique, souvent apanage des Anglais, Jerome K.Jerome, Redmond O'Hanlon par exemple. Sauf que Uwe Timm est allemand de Hambourg et que son héros est taxidermiste de talent dans la petite ville de Cobourg en Bavière, cette ville a un passé un peu gênant puisqu'elle devint la première en Allemagne à élire un conseil municipal nazi. Ce n'est donc pas cela qui est drôle dans L'homme au grand-bi.

                               Un peu excentrique, un peu utopiste, Franz Schroeder a l'idée d'importer le grand bi, cette bicyclette préhistorique, dans la petite principauté de Cobourg, qui s'ennuie gentiment dans son décor d'opérette. Mais il ne s'attend pas à un tel tohu-bohu et à de telles réactions qui scindent bien vite la ville en deux camps. Cet avant-gardisme est dans l'ensemble assez suspect. Ne cacherait-il pas des sympathies socialistes? Mais un autre danger guette notre naturaliste éclairé. La concurrence débarque avec l'apparition face au grand bicycle aux deux roues extrêmes, d'un moyen bicycle aux deux roues parfaitement égales. Platitude et inélégance, pense Schroeder. Mais les adversaires ne désarment pas, mettant l'accent sur les risques de chute et de... stérilité, voire d'auto-castration des adeptes masculins de l'engin. De toute façon la selle de ces nouveautés n'est pas convenable pour un postérieur féminin.

                              C'est un bouquin fort sympa que L'homme au grand-bi, que j'aurais bien vu adapté par Lubitsch, jolie comédie douce amère, qui tente de décloisonner un peu cette société fin d'empire. Mais sans leçons, car certains bourgeois fraternisent avec les modestes, ne serait-ce que pour dire pis que pendre de cet original qui empaille les chiens des aristos aussi bien que le gibier des braconniers. Cette Allemagne là  avait encore le sourire, un peu figé, mais bon enfant.

                              "L'adepte du grand-bi suit son chemin, les sens en éveil, comme un Indien suit une piste. Fini les ruminations malsaines, il s'agit d'ouvrir l'oeil, et le bon. Le grand-bi est une machine à aiguiser les sens: vue, ouïe, toucher. Maintenir en érection, grâce au mouvement, ce qui est normalement destiné à tomber lourdement, voilà l'arterfact dont on fait soi-même partie intégrante, la beauté se  savourant elle-même."

10 avril 2019

This Melody

41vYtovp2YL__SX195_

Masse critique

                                J'ai pu découvrir grace à Masse Critique Babelio et en épreuves non corrigées (le charme des coquilles) le troisième roman de Donal Ryan dont j'ai déjà évoqué ici Le coeur qui tourne et Une année dans la vie de Johnsey Cunliffe. Toujours prêt pour la littérature irlandaise j'ai accompagné la grossesse de Melody Shee car le roman est chapitré de la douzième à la quarantième semaine et se termine logiquement par Post-partum. Pat, son mari, l'a quittée en apprenant qu'elle attendait un enfant d'un autre. D'un tout jeune homme issu de la communauté des gens du voyage, terme pudique, dix-sept ans, Melody en a le double. Il est illettré, elle lui apprenait à lire..

                               Malgré son doux prénom rien n'est harmonieux dans la vie de la narratrice. Elle se raconte, à mesure que son bébé se manifeste, promesse d'un avenir incertain. Elle a de très beaux mots pour son père, un homme bon et aimant, discret et malade. Sa mère, psychologiquement très fragile, est morte depuis longtemps. Tout ce que nous allons  savoir pointe aussi sans les démagogies habituelles les "tinkers", gens dits du voyage, traditionnellement assez nombreux en Irlande. C'est l'une d'entre elles, Mary, toute jeune aussi, qui transfigurera la vie de Melody.

                              La presse anglo-saxonne estime ce roman encore meilleur que les deux précédents. Evoquant John McGahern ou William Trevor, dont je viens d'aimer aussi les Très mauvaises nouvelles. Mais j'ai souvent écrit sur William Trevor. The Guardian cite deux héroïnes qui ont fait un peu carrière, Emma et Anna, et dont on connait la fin. Excusez du peu. Il est vrai que Melody, en proie à ses démons intérieurs comme ses deux illustres précédentes, chemine sur une marge étroite entre remords quant à une ancienne amitié, lumière sur une autre amitié, toute récente et interrogations quant à la suite.

                               Irish Book Tour faisant, c'est permanent chez moi, j'ai lu aussi Une rue étrange de Desmond Hogan. Curieux livre parcouru de nombreuses fulgurances littéraires, des phrases  somptueuses, pour un récit qui hélas m'a semblé hermétique, laissant le sentiment de m'être trompé. Il eût fallu au minimum être un historien de l'Irlande pour en saisir la substantifique moëlle. Je n'en suis qu'un amoureux.

3 avril 2019

Cinquante-et-une syllabes

Cinquante-et-une syllabes 

 

Les ruines de nous

Gisent au sol éventré

Refroidies déjà.

 

Passent ainsi d'autres

Sans le moindre des regards

Sur ces catafalques.

 

Juste quelques mois

Et d' ignobles automnaux

Nous ignoreront.

 

Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 695
Publicité