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etats-unis
2 septembre 2011

Réussite en majeur

grace_of_my_heart_4811_1808642907    

       Datant de 1996 j'ignorais tout de ce film et n'avais vu qu'un seul film d'Allison Anders.Arte permet parfois des redécouvertes malgré son ton un peu doctoral et son immodestie.Il y a peu de films sur la musique pop qui échappent à la banalité ou à l'hagiographie.Grace of my heart m'a rappelé les années fastes du pop-rock, terme fourre-tout,à l'américaine.Une quinzaine d'années de la carrière d'une songwriter-chanteuse nous est contée.Quand on a vécu cette explosion musicale on est vraiment heureux de constater la finesse,la justesse et le punch de ce film injustement méconnu.La seule réserve est que beaucoup de choses peuvent échapper,me semble-t-il,à ceux qui n'auraient pas suivi cette vague d'aussi près.

      Illeana Douglas(?) incarne avec bien du talent une artiste que l'on dit inspirée de Carol King,qui écrivit beaucoup pour les autres avant d'enregistrer elle-même et de devenir une star en Amérique,moins en Europe.Célébrité relative cependant.Mais Grace of my heart a bien d'autres atouts et c'est un grand plaisir de découvrir les arcanes du show-biz des années 1965,parfaitement retranscrites par la réalisatrice.Il y a peut-être,je l'ai déjà dit,un côté private joke/happy few qui laissera de marbre ceux pour qui les Everly Brothers,duo célèbre de cette période,où les Crystals et autres Shirelles,groupes vocaux féminins noirs,sont de parfaits inconnus.Il n'empêche,moi,j'ai été emballé surtout par cet acteur diabolique et encore un peu sous-estimé,John Turturro dans un rôle très proche du producteur mégalo Phil Spector.Et aussi par la composition dramatique et écorchée de Matt Dillon en clone de Brian Wilson des Beach Boys bien que celui-ci ne soit pas vraiment mort.

   La musique qui est ici recréée (à ma connaissance il n'y a pas de tubes originaux) est fort bien vue.Ce n'est pas ma musique essentielle mais dans la monumentale histoire du rock elle a parfaitement sa place.Quant au film Grace of my heart il a d'ores et déjà la sienne dans les meilleurs films sur la musique,grace de nos coeurs.

http://youtu.be/DsetuT5XrwI  Bande-annonce

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13 juillet 2011

Géographie: Cedar Rapids, Iowa

cedar_rapids

http://www.deezer.com/listen-5773118      St Clarie of Cedar Rapids  The Hangdogs        

   Joli nom que Cedar Rapids,d'après la rivière du même nom.Deuxième ville de l'Iowa Cedar Rapids,comme toutes les villes U.S.,porte un surnom;"la ville des cinq saisons".Une magnifique sculpture moderne la représente au centre de la ville.Bon garçon j'ai décidé de vous l'épargner.Après tout,moi c'est mon idée ce tour d'Amérique,mais vous n'êtes pas obligé de subir systématiquement un moche monument de là-bas.

beware_of_dog

     Par contre certains aimeront peut-être The Hangdogs et St Clarie of Cedar Rapids,de l'indie folk-rock (?).Totalement inconnus de mon service de documentation,pourtant pléthorique.Au fait,attention au chien,vous entrez dans ce blog à vos risques et périls.

Road to roots,en gros entre   

metal_sign_the_mother_road_route_66_silver   et   dirt_road_blues_poster

   Abilene,Albuquerque,Asbury Park,Atlanta,Atlantic City, Austin, Bakersfield, Baltimore,Baton Rouge, Berkeley, Birmingham, Brooklyn,Cedar Rapids, Cheyenne, Chicago, Cincinnati, Cleveland, Dallas, Denver, Folsom, Galveston, Jacksonville, Kansas City,  Knoxville,Laredo,Las Vegas,Los Angeles, Memphis, Mendocino,Miami,Milwaukee, Mobile, Muscle Shoals, Muskogee, Nantucket, Nashville,New Orleans, Oakland, Omaha, Philadelphie, Phoenix, Pittsburgh, Portland, Rapid City,Reno,Saint Louis,San Antonio,San Bernardino,San Jose, Santa Fe, Statesboro, Tallahassee, Texarkana, Tucson,Tulsa, Washington, Wichita, Youngstown.

18 juin 2011

Un "collector"


)LOM   

   Voici un album de B.D. qui m'a séduit.Duchazeau nous emmène sur les routes du Sud,du Sud américain, cette source si riche de ses racines musicales afro, gospel,blues jazz,cajun,zydeco,swamp,work song,country,etc... L'histoire est absolument authentique.1933,dans un univers à la Steinbeck,à la Caldwell pour les lettres,à la Walker Evans pour la photo,John Lomax et son jeune fils de 18 ans, Alan,sillonnent les états méridionaux pour recueillir les témoignages musicaux des gens du cru et les enregistrer sur cylindres de cire.Il avait déjà 20 ans auparavant rassemblé des chansons de cowboys plutôt vers l'Ouest. Lomax, collecteur de folk songs,tout de noir et blanc vêtu est un beau voyage au coeur du pays,avec un père et un fils tout à leur mission,la mémoire musicale de l'Amérique,Tin Pan Alley.Sans les Lomax et quelques autres ni Elvis,ni Bob,ni Jim,ni Bruce,ni personne....

lomax

    Dans cette évocation du périple du père et du fils,dans un trou du Texas,la première page les voit bivouaquer et fumer autour du feu de camp,le pavillon de l'appareil recrache la voix d'Alan,pour la Washington Congress Library.Veuf,John Lomax croit beaucoup au patrimoine musical américain.Son regret est de n'avoir pas eu le temps d'enregistrer la voix de  sa propre femme.C'est toute l'histoire de Lomax, collecteur de folk songs,et cette BD avait évidemment tout pour me plaire,passionné de l'histoire des Etats-Unis à travers ses disques,ses livres et ses films.

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    Duchazeau,de ses traits assez neutres au niveau des visages,nous fait bien comprendre que dans ce Sud profond l'accueil n'est pas toujours à bras ouverts devant ces curieux qui veulent mettre en boîtes des bluesmen inconnus et illettrés,des joueurs de boogie peu sociables,des vieilles chanteuses de gospel méfiantes.Incrédules devant ces rouleaux de cire ils finissent par se livrer peu à peu,le bourbon n'y étant pas étranger.Le plus étonnant est que certains avaient même fait des disques sans le savoir et plus encore sans aucun droit d'auteur.Le plus célèbre,Leadbelly,était au Louisiana State Penitentiary et pas pour un vol de bicyclette.C'est que les bluesmen et les folkeux des années trente n'étaient pas des parangons de vertu.

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    J'ai particulièrement aimé les scènes de groupes:travailleurs aux champs ou poseurs de rails, offices religieux plutôt swing,pianos-bastringues et rues des grandes villes du Sud.Un univers frémissant est là,de pauvres bougres usés et sonnés,miséreux et naïfs,victimes et meurtriers.Ces gens-là ont fait Tin Pan Alley et de Memphis à Baton Rouge,de Clarksdale à Chattanooga,le coeur de l'Amérique n'a cessé de battre au Sud puis dans tout le pays et le monde entier.C'est sûrement pour ça que je me suis toujours senti curieux de ces riffs et de ces mots.Sûrement pour ça aussi que j'ai jadis écrit ce qui suit.

 

Blues

 

Une nuit d’été chaude et collante

Dans un bar cafardeux entouré de perdus

Le dernier ami aura pris le dernier train

Et les femmes depuis longtemps

Rendu mon coeur désert

Ce soir-là je crois que j’écrirai mon livre.

Un vieux pianiste las aux yeux gonflés

D’une ballade presque oubliée

Déchirera mon âme

Les rayons du passé brûlants comme la mort

Me feront comme des cicatrices

C’est là que,la tête heurtant les murs

Je deviendrai poète.

Et d’avoir tant roulé par les banlieues

Suintant l’infâme et l’ordinaire

Où les furtives rencontres sans un regard

N’échangent que du feu,silhouettes fantômes

Sans le souffle de vie                                                                              

Je serai fatigué et j’écrirai mon blues.

Les mots viendront simplement

Ca parlera de filles dans l’autocar

Qui nous quittent tous un jour

De chiens sous la pluie pleurant une caresse

De petits matins aigres,de mauvais cafés

Attisant les vieilles peines.

D’alcools solitaires et d’ivresses moroses

De compagnons d’un soir,fugitifs,réticents        

Aux vaines confidences

Du mal d’aimer enfin,de la belle jeunesse

Des petites bassesses enfouies

De désaccords majeurs,d’une musique qui brise

Un coeur déjà fêlé                                                                                                                                    


Leadbelly - lord lord lord (1929)

 

 

31 mai 2011

Géographie: San Jose, Californie

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http://www.youtube.com/watch?v=pLuEpGhzVaI  San Jose  Joe Purdy

        Joe Purdy, qu'a dû me faire connaître http://jazzbluesandco.over-blog.com/ grand pourvoyeur folk devant l'éternel, est inconnu ici.Sa carrière est pourtant déjà longue avec une moyenne d'un album par an. Guitariste, mandoliniste ,harmoniciste, Joe Purdy nous emporte vers San Jose,extrait de Take my blanket and go.

PURDY

   San Jose avant d'être une des grandes métropoles californiennes et le centre de la fameuse Silicon Valley fut une très modeste communauté agricole espagnole,du nom de Pueblo de San José de Guadalupe.Troisième agglomération de Californie,au sud de la baie et à la lisière de la faille de San Andreas,San Jose,dont les jours sont peut-être comptés,est moins célèbre que L.A. ou Frisco mais passe pour la plus dynamique des grandes villes américaines.Affirmation glanée sur la toile et qui n'est pas gravée dans le bronze.Gravées dans la cire par contre,beaucoup de bonnes chansons de Joe Purdy.

25 mai 2011

Géographie: Philadelphie, Pennsylvanie

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http://www.youtube.com/watch?v=OrLdKYRBOEE  Sailing to Philadelphia

   Parmi les grandes cités Philly n'avait pas encore eu l'honneur de notre visite.Je ne referai pas la longue,riche et très particulière histoire de la ville de l'amour fraternel (ils n'ont pas vu Cold case).La cloche de la liberté qui retentit juste après la déclaration d'indépendance,la réputation de ville des Lumières et de tolérance religieuse,un célèbre film avec Hanks et Washington et deux chansons de Young et Springsteen,une comédie de Cukor avec Hepburn,Grant et Stewart:voyez,à Philadelphie on ne convoque que des grands.

   A propos de grands Mark Knopfler a invité James Taylor pour ce superbe et si harmonieux (trop,je sais,pour certains) Sailing to Philadelphia,pont entre Northumberland et Pennsylvanie.Pas des perdreaux de l'année,me direz-vous,mais vous avez compris qu'ici on ne fait guère dans le hype ou le tendance.Mais on aime tant cette musique.Cette belle chanson rejoint l'Histoire évidemment,narrant l'aventure de la Mason-Dixon Line,démarcation longtemps en vigueur entre le Nord abolitionniste et le Sud sécessionniste.

 

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11 mai 2011

Géographie: Santa Fe, Nouveau-Mexique

     

http://www.youtube.com/watch?v=ErdA9ky7RkY   Santa Fe   Shawn Mullins

     Demeurée capitale de l'état malgré la croissance d'Albuquerque que nous a chantée Neil Young Santa Fe est l'un des villes les plus hispaniques des Etats-Unis.Et l'une des plus belles,tout au moins selon les canons Vieille Europe.Comme toutes les autres cités espagnoles le nom originel était un peu plus long, Ville Royale de la Sainte Foi de Saint François d'Assise.Mais pour un outlaw en fuite qui n'avait guère le temps de prendre un billet de diligence Santa Fe fit l'affaire.C'est vrai que le nom sonne comme une halte poussièreuse gorgée de soleil et de cactus,lorgnant vers le Mexique,l'ancien.

Santa Fe

         Plus haute capitale des Etats-Unis Santa Fe est en fait devenue très à la mode et a su parfaitement "récupérer" l'adobe et l'art indien.Je ne suis pas sûr que tout y soit parfaitement authentique.De toute façon ce voyage se veut musical avant tout.Shawn Mullins,folkeux de son état,chante Santa Fe.

206980030_encoding_jpg_size_200_fallback_defaultImage  la_piste_de_santa_fe_0scott

   Enfin côté cinéma Santa Fe fut souvent en vedette aux côtés d'Errol Flynn ou Randolph Scott.La piste de Santa Fe notamment retrace sans trop de discernement la vie de George Armstrong Custer.Mais ceci est une autre histoire.Il existe même,en France,sur une chaîne confidentielle,un magazine du western nommé Santa Fe.

25 avril 2011

Géographie: Miami, Floride

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http://www.youtube.com/watch?v=YP_9i3xNgks Miami Counting Crows

              L'une des villes les plus connues du Sud, Miami, dont l'image est plutôt un peu négative en France,le bling bling sûrement,nous est présentée aujourd'hui par le remarquable groupe Counting Crows qui nous a déjà emmenés sous la pluie à Baltimore.En voici une version scène,c'est le mot français pour live, récente. Toujours mené par Adam Duritz le groupe,formé à Frisco en 91, y apparaît en forme.Leur succès fut immédiat avec Mr.Jones extrait de leur premier album August and every thing after dont Raining in Baltimore fut une  escale ici-même.

cc

              La ville de Miami n'est plus,intra-muros,que la deuxième cité de l'état,mais reste la première agglomération et même la cinquième des U.S.A.Depuis le début des années 60 la minorité cubaine y est devenue très importante. L'hyperurbanisation de la Floride n'est pas sans poser quelques problèmes environnementaux car entre le centre spatial,les parcs d'attraction et les marinas il faut bien que vivent opossums et reptiles.Allez,See you later,alligator.

 

16 avril 2011

Géographie: Wichita, Kansas

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http://www.deezer.com/listen-8098970  Wichita  The Jayhawks

       Wichita lineman était le choix évident pour cette ville du Kansas.Ce classique de Glen Campbell a été entre autres pointures repris par Johnny Cash, James Taylor, Tony Joe White, R.E.M., Cassandra Wilson.Aussi ai-je donc trouvé sur le bel album des Jayhawks Hollywood Town Hall la chanson appelée simplement Wichita.Le disque date de 1993,mené par Gary Louris et Marc Olson,et je considère les Jayhawks comme l'une des meilleures formations folk de ces années.Plusieurs albums d'une grande richesse et des requins blanchis sous le harnais comme Nicky Hopkins ou Benmont Tench ont fait de cette formation venue de Minneapolis les chantres d'un folk indie,moins indie avec les années forcément,mais toujours très classe.Après sept ou huit enregistrements les Jayhawks ont plus ou moins splitté mais Louris et Olson notamment se retrouvent souvent pour le plaisir de tous les folklovers dont votre serviteur.

The Jayhawks - Hollywood town hall - Expanded edition

  Wichita,400 000 habitants,est la plus grande ville du Kansas et son surnom est Air Capital car spécialisée dans l'aéronautique.Sur les rives du Little Arkansas l'un des symboles de la ville est ce Gardien des plaines.Bien tardif hommage aux premiers habitants de la région...

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12 avril 2011

Ma vie sans...Most likely you go your way (and I'll go mine)

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http://www.youtube.com/watch?v=sidm9Lwc_64  Most likely you go your way (and I'll go mine)

    Vous ia-je déjà parlé de ma vie sans Zimmerman...?Je crois que oui.Issu de l'album Blonde on blonde,qui m'a toujours exaspéré parce qu'il faut ouvrir le CD pour lire les titres voici Most likely you go your way (and I'll go mine) ,morceau assez swing et injonction somme toute banale.C'est vrai ça,sûrement vous irez de votre côté et moi du mien.Todd Rundgren,requin musical,multi-instrumentiste,plus producteur depuis pas mal d'années nous en donne une version assez réjouissante.L'album Faithful,1976, comprend une face d'originaux et une face composée de six reprises de classiques outre Dylan, Hendrix, Beatles(2),Beach Boys,Yardbirds que Todd Rundgren a voulu proches des titres primitifs.

5 avril 2011

Un sale samedi

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  Violent Saturday n'est pas à proprement parler un film noir.Et pourtant il s'agit bien d'un hold-up dans une petite ville,encore assez proche de l'esprit western quoique située dans les fifties.La conquête a été remplacée par la mine mais il y a bien un hôtel,un banquier,une infirmière,une famille Amish qui aurait pu être quaker,un chef de chantier qui aurait pu être un chef de convoi,honnête et travailleur.Et puis trois voyageurs dont l'un,représentant de commerce,Les inconnus dans la ville,qui a donné le titre français.Dans son unité de temps ou presque ce film est une vraie réussite qui en 1h30,durée standard et que je regrette souvent devant d'interminables pensums actuels,nous présente les traits essentiels des protagonistes.La petite communauté a bien des petits travers,le banquier est un peu voyeur,le fils du patron de la mine un Don Juan de sous-préfecture,son couple au bord du gouffre,une secrétaire a commis un petit vol.La vie de tous les jours,à la petite semaine, mais ce samedi sera décidément une sale journée.

  Richard Fleischer ne dispose pas d'un budget énorme,ni de très grandes stars.Des acteurs peu connus en France sauf peut-être Victor Mature et Lee Marvin qui le deviendra plus tard.Là il ne campe qu'un des gangsters,le plus nerveux bien sûr qui transformera un cambriolage en meurtre.Ce fut son lot pendant des années.En quelques heures cinq morts dont les bandits dont le chef avait vraiment l'air d'un voyageur de commerce.La petite ville devra vivre avec ce souvenir et l'infirmière un peu frivole n'en voudra pas au banquier trop curieux.Et le fiston de Mature comprendra que son père,qui n'est pas revenu de la guerre avec une médaille peut se conduire courageusement.Et l'angélique Amish (Ernest Borgnine,pourtant souvent une brute au cinéma) aura planté sa fourche dans le dos de Marvin.Ainsi donc les choses peuvent reprendre leur cours à Bradenville.Rien cependant ne sera jamais tout à fait comme avant.Ce film,quasi série B. est remarquable de sagacité,de modestie,et peut damer le pion à bien des productions de haute volée.Richard Fleischer l'a réalisé en 1955.Sa carrière n'en fait pas un auteur mais à des titres divers,20 000 lieues sous les mers, Le génie du mal, Barabbas, L'étrangleur de Boston, Soleil vert sont des films très honorables.

http://www.youtube.com/watch?v=5NpKIjcBmBk  Séquence d'ouverture qui situe bien le contexte industriel.

13 mars 2011

Géographie: Abilene,Texas

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http://www.deezer.com/listen-2525621 Way out in Abilene   Lightnin' Hopkins

    Pour notre voyage il y a toujours un bluesman pour nous filer un coup de main à continuer la dust road de la musique américaine.Back to Texas avec une ville bien connue car souvent présente dans les westerns.A condition qu'il reste des amateurs de westerns,ce qui est aussi fréquent qu'un saloon sans tricheur ou un James Stewart dun mauvais côté de la loi.Abilene,107 000habitants au plein coeur du Texas,a été célèbre pour ses rassemblements de bétail.Mais il y a d'autres Abilene au Kansas ou en Georgie.

fr202Le grand Sam Lightnin'Hopkins lui nous emmène bel et bien au Texas,natif de cet état en 1912 et mort à Houston en 1982,ville dont il avait connu la prison vers 1930 comme tout bluesman de bonne facture.Influencé à ses débuts par Blind Lemon Jefferson Lightnin' Hopkins fut très prolifique tant acoustique qu'électrique.Au début des seventies il fut redécouvert et fit la première partie des mythiques groupes de la Côte Ouest,Jefferson Airplane,Grateful Dead et 13th Floor Elevators.

22 février 2011

Géographie: Muskogee, Oklahoma

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http://www.youtube.com/watch?v=a9nu7ofgwWs Okie from Muskogee (Merle Haggard)

                            Une chanson peut cacher la forêt.Merle Haggard,légende vivante du country américain est maintenant l'objet d'un culte,tributes,disques,duos avec ce qui se fait de mieux.Son histoire est étonnnante et prouve si nécessaire la complexité humaine.Orphelin de père très jeune(il est né en 37) il connaît très vite les maisons de correction,puis les braquages,la taule à San Quentin où deux rencontres vont changer sa vie:Caryl Chessmann et Johnny Cash qui,lui,vient chanter.Il faut préciser que les faits reprochés à Haggard sont graves et ne pas verser dans l'angélisme.Curieusement cette chanson semble celle d'un Américain moyen très conformiste (je n'aime guère les épithètes réac ou progressiste, humaniste ou citoyen,tous vides de sens depuis longtemps).

          Okie from Muskogee a bien sûr été fort mal reçu par la communauté hippie,il fallait s'y attendre.C'était en 1969.Une chanson qui vient du pays profond avec des paroles "Nous ne fumons pas de marijuana.Nous ne brûlons pas nos appels sous les drapeaux.Nous n'avons pas de longs cheveux poisseux."Quarante ans après la polémique est loin et l'on a tous appris que la convention et la rebellion étaient en fait soeurs jumelles un peu fâchées, facettes d'un même pays,voire d'un même homme. Muskogee,Oklahoma,compte 40 000 âmes environ,ni pires ni meilleures que vous ou moi probablement.Je hais les simplismes. Quant à Merle Haggard il y a longtemps que les meilleurs chantent volontiers avec lui,Kris Kristofferson,Willie Nelson,Joan Baez.D'innombrables reprises de Okie from Muskogee circulent dont celles des Beach Boys et du Grateful Dead,eux-mêmes plutôt chevelus et sous substances de leur vivant,ironie du showbiz...Et sauf erreur Oliver Stone l'a utilisée dans Platoon.

   Petit rappel de l'itinéraire déjà effectué,par ordre alphabétique:

Albuquerque,Atlanta,Atlantic City,Austin,Baltimore,Baton Rouge, Berkeley, Brooklyn, Cheyenne, Chicago, Cincinnati, Cleveland, Dallas, Denver, Folsom, Galveston, Kansas City,Knoxville,Laredo,Las Vegas,Los Angeles, Memphis, Mendocino,Milwaukee, Mobile, Muskogee Nantucket, Nashville,New Orleans,Oakland, Omaha,Phoenix,Pittsburgh, Portland, Rapid City,Reno,Saint Louis,San Antonio,San Bernardino, Statesboro, Tallahassee, Texarkana, Tucson,Tulsa, Washington, Youngstown.

15 février 2011

Du bon vieux noir avec flic irlandais et caïd à cigare

rogue

          Adapté de l'écrivain William P.McGivern,Rogue cop,Sur la trace  du crime,que m'a fait découvrir le ciné-club de France 3,toujours aussi efficace,s'avère un bon polar,classique mais bien fait,sur la corruption-rédemption d'un flic plus tout jeune,interprété par un Robert Taylor plus tout jeune non plus.Je n'ai jamais lu McGivern mais Fritz Lang et Robert Wise ont respectivement adapté deux de  ses romans avec brio pour ne faire deux classiques du film noir,Règlements de compte (The big heat) et Le coup de l'escalier (Odds against tomorrow).Ces polars urbains des fifties me réjouissent beaucoup,surtout quand ils me sont totalement inédits.

    Taylor,flic passablement corrompu,a gardé un minimum d'éthique qui finit par prendre le dessus quand son frère,qui refuse un faux témoignage,est abattu par les hommes de main,du caïd local,le "délicieux" George Raft qui n'était pas à un rôle d'ordure près.La jeune Janet Leigh,chanteuse de cabaret comme il se doit dans tout bon film noir,tente de se refaire une virginité et il ne manque pas non plus une alcoolique notoire,brave fille paumée victime des brutes.L'indic principal,figure importante et souvent pittoresque,est une vendeuse de journaux d'un âge certain et qui connaît du monde.Original.Car dans une série noire l'enquêteur,le méchant mais aussi le lien qui les réunit doivent être réussis.Un bon vieux noir et blanc en quelque sorte avec titre français pas terrible comme souvent.Le metteur en scène,Roy Rowland,n'est guère connu que pour avoir dirigé The girl hunters où l'écrivain Mickey Spillane joue en personne son détective Mike Hammer.Un film assez rare à ma connaissance.

11 février 2011

Géographie: Portland, Oregon

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         Portland,très à l'Ouest,est la plus grande ville de l'Oregon,550 000 habitants.Surnommée City of roses car particulièrement riche en jardins et roseraies Portland semble être une des villes américaines les plus en phase avec l'écologie.Proche du Pacifique,sur la Columbia River Portland lorgne vers la célébrité des deux autres métropoles du Nord-Ouest Pacifique,Seattle dans l'état voisin du Washington et la mythique Vancouver,déjà canadienne.Voici une jolie ballade du folkeux inconnu de mes services mais néanmoins talentueux Lucky Overton.Enregistrée à Portland en une seule prise sèche.De l'artisanal total.

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http://www.deezer.com/listen-9042909 28 miles to Portland  Lucky Overton

10 février 2011

L'encombrant compagnon

barleycorn

                       Il y avait pour moi un mystère John Barleycorn,très ancien.Très attiré par l'Amérique,son histoire,sa géographie,sa musique,sa littérature,son cinéma,et souvent interrogé par ses dérives,j'avais souvent rencontré le patronyme John Barleycorn que je traduisais par Jean Orgeblé et dont je croyais qu'il constituait une sorte d'Américain moyen,très moyen,de la Conquête de l'Ouest et de la Ruée vers l'Or surtout.Les mythiques groupes Traffic et Jethro Tull,entre autres,l'ont chanté,Fairport Convention,Procol Harum l'ayant aussi évoqué sans que je percute davantage bien que les ayant beaucoup écoutés.De plus j'ai lu Jack London,sans en être un spécialiste mais L'amour de la vie et Martin Eden notamment m'avaient beaucoup plu.Et la route de Jack London en soi est une aventure,pas seulement littéraire.Mais la lente distillation a opéré et j'ai enfin compris que ce Monsieur John Barleycorn est en fait l'alcool.Ainsi donc sans le savoir nombreux sont les amis de J.B.,ses amis ou ses disciples,ses esclaves ou ses séides,jamais ses maîtres.Nul mieux que Jack London n'est autorisé à en parler,les deux personnages ayant été intimes ,avec quelques brouilles,de cinq  à quarante ans,  la mort  de Jack London.Longtemps plus connu sous le titre Le cabaret de la dernière chance le récit-roman John Barleycorn a été publié en 1912,alors que le pauvre Jack,jadis misérable,pilleur d'huîtres,pilier de saloon,bagarreur, est devenu riche et couvert d'honneurs,restant plus que jamais miltiant socialiste précoce et tout ça sans jamais s'éloigner beaucoup de John Barleycorn,cet ami qui vous veut...Jack et John resrteront d'ailleurs associés jusqu'à la mort,controversée de Jack.John,aux dernières bouteilles,se porte bien.

    Ce livre,je le considère comme une oeuvre maîtresse sur l'homme et sa destinée,sa fragilité et ses ressources.Car London s'est battu toute sa vie,contre la trajectoire qui lui semblait imposée,contre le haut fric,contre vents et marées au sens propre et figuré, contre la maladie,contre et avec John.Dès ses primes expériences de la bière à cinq ans et du vin à sept London  a senti le danger.Mais voilà,le sourire de John Barleycorn n'est pas toujours édenté et fétide.Il sait se faire charmeur et se parer des plumes de la légèreté et de la belle amitié qu'il fracassera d'autant mieux plus tard.Marin,Jack a besoin de John.D'ailleurs,à eux deux ils font parfois un sacré boulot,l'alcool en ces années 1900 trônant partout en cette Californie des chercheurs d'or et des journaliers de ce pays neuf.Pas une éprouvante journée de travail sans que le maigre salaire ne soit délesté au premier cabaret du port d'Oakland d'où partirent les voyages de London.Ce John Barleycorn est tel que sans lui point de salut pour ces forçats du rail ou de la mer.Avec lui encore moins de salut."Ni avec toi ni sans toi" confie Jack London.Correspondant en Corée,voyageur à Londres ou Paris, quelque part sur son bateau le Snark aux Nouvelles-Hébrides ou au Japon,l'écrivain multiple,essayiste et penseur qu'est devenu Jack London traitera toujours d'égal à égal avec J.B.

   Ce livre est fabuleux et je suis heureux de l'avoir rencontré.Les derniers chapitres montrent London arrivé au sommet de ses influences,l'homme sans qui Kerouac,Hemingway ou Jim Harrison ne seraient pas ce qu'ils sont.London, lui,lucide, sceptique,fier malgré tout,doute encore et condamne John Barleycorn.On le sent capable d'initier,avec le féminisme naissant dont il sera un rare partisan précoce,d'intier une croisade contre son autre moi,ce J.B. qui nous rapproche en quelque sorte de cet autre roman fondateur d'un autre grand voyageur qui lui-même céda parfois aux paradis artificiels,L'étrange cas du Docteur Jekyll.Alors bien sûr pendant des décennies Jack London et Robert Louis Stevenson ont fleuri sur les étagères des chambres d'enfants.On a mis bien du temps avant de trouver leur vraie place,en littérature,la plus haute.

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   L'illustration musicale est double: Stevie Winwood et Traffic,ou Ian Anderson et Jethro Tull jouent et chantent John Barleycorn must die. http://www.youtube.com/watch?v=WgtVswJJJeQ

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  http://www.youtube.com/watch?v=lvmlWYBGamA

4 janvier 2011

Géographie: St Louis,Missouri

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http://www.deezer.com/listen-5087528  St Louis blues

   St Louis fut fondée par les Français en 1764 au confluent du Missouri et du Mississipi.Longtemps surnommée Gateway to West,porte d'entrée,Saint Louis fut au début du siècle la quatrième ville des Etats-Unis.Les temps ont bien changé et Saint Louis même ne compte plus que  400 000 habitants environ,au 52ème rang du pays.Une grosse partie de la population a essaimé dans sa banlieue et l'on sait l'importance de la conurbation urbaine dans la démographie américaine.On dit,mais est-ce vrai, que Saint Louis est une ville peu sûre mais on peut sans danger écouter le St Louis blues,nerveux et trépidant du trio vocal The Isley Brothers,une des formations rock and soul les plus pointues,chantant souvent en s'interpelant,influence gospel oblige.C'était dans les années soixante.

                St Louis blues semble avoir été composé par W.C.Handy et a été repris par tout le monde qui swingue, rocke, ou jazze, Armstrong, Nat King Cole, Bessie Smith, Dave Brubeck, Django Reinhardt, Furry Lewis, Hank Marvin des Shadows et plus récemment Peter Cincotti.Mais on pourrait en citer des centaines.St Louis blues est le type même de morceau viscéralement et culturellement américain que chacun a dans la tête.Vous le connaissez tous.

3 décembre 2010

Géographie: San Antonio, Texas

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           L'une des pages les pus célèbres de l'Histoire des Etas-Unis se retrouve à San Antonio,Texas,maintenant métropole et deuxième ville de l'état,mais qui en 1850 ,n'était guère plus que le village du Fort Alamo dont vous voyez quatre des principaux protagonistes.Jim Bowie,William Travis,Davy Crockett et leur adversaire le Général Santa Anna ne ressemblent pas aux acteurs du film de John Wayne.Et San Antonio a bien changé.Mais la légende est tenace et c'est pourquoi j'ai ajouté au très swinguant Lyle Lovett et à La fille de San Antonio une vue du fort ou ce qu'il en reste,ainsi que la B.O. de l'épique film de Wayne.Pour Lyle Lovett honnêtement je l'ai déjà entendu plus incisif et ce San Antonio girl n'est pas ce qu'il a fait de mieux.

http://www.youtube.com/watch?v=Xgm2pHeThsE San Antonio girl  (Lyle Lovett)

san_antonio_texas_alamo

http://www.youtube.com/watch?v=BI5d1TFh1Fw  Alamo soundtrack

28 novembre 2010

Géographie: Pittsburgh, Pennsylvanie

http://www.youtube.com/watch?v=kUr2WwjaHeM  Pittsburgh (The Lemonheads)

                The Lemonheads nous emmènent à Pittsburgh.Au moins trente localités portent ce nom aux U.S.A mais celle qui nous intéresse est la Pittsburgh industrielle de Pennsylvanie,essentiellement sidérurgique.Cette ville est le confluent de l'Allegheny et de la Monongahela qui s'appelleront désormais l'Ohio,lui-même tributaire du Mississipi.J'espère que vous suivez les infos orographiques du support hautement pédagogique que constitue le Blog de la Comtesse.Y virent le jour Gene Kelly et Andy Warhol:j'aime bien les deux mais je trouve le premier plus léger.

13 novembre 2010

Géographie: Tallahassee, Floride

    

    Les Chèvres de montagne nous emmènent en Floride,bien loin de tout relief escarpé.On pense souvent que Miami est la capitale de la Floride.Que nenni! Pas Orlando non plus mais Tallahassee au nord de l'état.Ville administrative et universitaire non loin du Golfe du Mexique qui compte environ 200 000 habitants.Le groupe Mountain Goats sous la houlette du berger John Darnielle sévit depuis 20 ans environ.De géométrie très variable les Mountain Goats ont une discographie pléthorique qui n'a guère dépassé l'Amérique du Nord.

http://www.youtube.com/watch?v=VZ1W6U0FmrQ  Tallahassee

    Petit rappel du circuit Tin Pan Alley depuis le départ et par ordre alphabétique.Il est toujours temps d'embarquer.

                    Albuquerque,Atlanta,Atlantic City,Austin,Baltimore,Baton Rouge, Berkeley, Brooklyn,Cheyenne,Chicago, Cincinnati, Cleveland, Dallas, Denver ,Galveston, Kansas City,Knoxville,Laredo,Las Vegas,Los Angeles, Memphis, Mendocino,Milwaukee, Mobile, Nantucket, Nashville,New Orleans, Omaha,Phoenix,Rapid City,Reno,San Bernardino, Statesboro, Tallahassee, Texarkana, Tucson, Washington,Youngstown

24 octobre 2010

Géographie: Cheyenne, Wyoming

  http://youtu.be/Mcpgv4guzmI Lights of Cheyenne

Comme elles savent être laides ces villes américaines.Cheyenne,capitale du Wyoming,ne fait pas exception malgré son nom mythique qui nous ramène aux "glorieux" jours du passé.Cet état est le moins peuplé du pays et j'ai choisi pour les lumières de Cheyenne le folkeux James McMurtry.Fils du romancier-scénariste Larry McMurtry James est né au Texas en 1961 et jouit outre-Atlantique d'une audience importante qui certes n'a guère traversé l'océan.J'aime éclairer modestement ces artisans du folk,ceux qui ont de tout temps bercé mes âges.La ville de Cheyenne,55 000 habitants,est située au pied des Montagnes Rocheuses et c'est d'ailleurs son principal intérêt.Les grands parcs de Yellowstone et Grand Teton sont au moins en partie dans le Wyoming,état particulièrement conservateur.Il est vrai que les minorités y sont très...minoritaires.

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De son père auteur de Hud,dont fut tiré un film avec Paul Newman,et coscénariste de Brokeback Mountain,film encensé un peu trop à mon gré,James McMurtry a hérité le goût des grands espaces(ça c'est un fameux cliché) et des solitudes.Il est souvent accompagné des Bâtards sans coeur,mais ça sonne mieux si on dit Heartless Bastards.

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