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BLOGART(LA COMTESSE)

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31 janvier 2009

Philosophie et fusils sur la montagne

     Ce livre intéressant,court et original,m'a cependant laissé un peu sur la réserve.Ce bouquin échappe complètement à l'univers balisé du thriller pour lorgner sur une sorte de réflexion en forme de monologue sur la condition de l'assassin comme se définit lui-même William Gasper.Cet homme est ambigu,la façon dont il parle de ses armes fait froid dans le dos.Et il cite Kierkegaard et Schopenhauer et je me demande si ce n'est pas encore plus inquiétant.Et si c'était un ultime avatar du syndrome de John Rambo,en plus intellectuel bien sûr.Ce qui ne rassure pas.Mais ce livre ne ressemble à rien de ce que je connais et vaut le détour.Vous pouvez emboîter le pas de L'homme qui marchait sur la Lune mais méfiez-vous de lui.Cet homme est dangereux.

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22 janvier 2009

Géographie:Laredo,Texas

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     Pour une chronique sur la musique difficile d'ignorer Laredo.Je n'ai pas trouvé de cité nommée Fa dièse  ou Solmisi.Sur le célèbre Rio Grande Laredo,200 000 habitants,est une des villes frontières avec le voisin mexicain.Nuevo Laredo,sur l'autre rive est donc mexicaine. Streets of Laredo est un classique du folk,une chanson très ancienne dont je vous propose la version de Joan Baez.Laredo est une ville qui a beaucoup à raconter,ayant vu sept drapeaux flotter sur son hôtel de ville.Elle fut même capitale de l'éphémère République du Rio Grande,état indépendant pendant 10 mois.Elle semble être souvent classée comme l'une des pires villes d'Amérique du Nord d'après certains journaux.San Agustin pourtant,veille sur Laredo.

http://fr.youtube.com/watch?v=H5zw4rzEoUI  Streets of Laredo

21 janvier 2009

Deux enfants chinois

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Une famille chinoise,un très beau film de Wang Xiaoshuai,déjà auteur du remarquable Beijing bicycle.On s'attend à un mélo avec enfant malade,sujet risqué.Effectivement c'en est un mais tout en sobriété et retenue.Avec quatre personnages littéralement saouls de malheur qui luttent dans cette rude société chinoise moderne.Et les drames que la politique de l'enfant unique a pu induire,sacrifiant si souvent l'individu à la nation.Juste et émouvant.Ces deux enfants chinois sont la petite fille malade et l'éventuel deuxième enfant qui pourrait lui sauver la vie par un don  de moelle osseuse.Mais c'est bien compliqué car les parents sont divorcés et remariés chacun de  son côté.

     Le Pékin qui nous est montré n'est pas bien sûr la ville historique.Mais n'y pas non plus l'impression d'une métropole surpeuplée  où grouillent les fourmis industrieuses.C'est que le milieu est relativement favorisé même si la vie ne leur est guère plus facile.Ainsi se dégage d'Une famille chinoise un charme à l'européenne très plaisant mais il ne faut pas demander à ce beau film,comme je l'ai entendu lors du débat qui suivait la projection, d'être en quelque sorte représentatif du monde chinois,si vaste et si difficile à étiqueter.

13 janvier 2009

Hitchcock,période anglaise,suite

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    En français Quatre de l'espionnage que Hitchcock réalise en 36 d'après les histoires de Mr.Ashenden de Somerset Maugham.Comédie d'espionnage très réussie.Comme cette série de noir et blanc,Les 39 marches,Une femme disparaît,Sabotage.Nous traversons une partie de l'Europe en guerre mais n'aurons pas d'images du conflit.Ce qui intéresse Hitch c'est le jeu du qui est qui,une constante dans son oeuvre où chacun se dissimule à souhait.Hitchcock a en fait mêlé deux histoires d'Ashenden:Le traître et Le Mexicain chauve.Ce dernier ni chauve ni mexicain est joué par Peter Lorre,l'extraordinaire acteur de M.Et l'élégant Robert Young joue le méchant,séduisant comme il se doit.Une grande partie de l'action se passant en Suisse Hitchcock a imaginé une des scènes clés dans une chocolaterie.A propos de l'utilisation de la géographie Hitchcok a déclaré "A quoi servent les Alpes si ce n'est à noyer des traîtres et à ouvrir des crevasses sous les pieds des gens?"

12 janvier 2009

Mare nostrum,dolorosa

    Laurent Gaudé ,prix Goncourt pour Le soleil des Scorta,signe avec Eldorado une jolie fable sur l'immigration.Roman très bien écrit,des phrases presque inoubliables.Je le prends un peu comme une parabole,avec beaucoup de justesse et un tout petit peu d'artifice lors du "voyage à l'envers".Le personnage d'accroche est un officier de la marine italienne chargé de recueillir mais aussi de traquer,et vice-versa,les boat people du continent africain.Tout le paradoxe est là pour cette étrange métier,sauver et condamner en quelque sorte.On découvre aussi une mère qui veut venger son enfant mort lors d'une  traversée de l'enfer pour un eldorado si improbable.

    Deux frères quittent leur Soudan,l'espoir au coeur,mais l'avenir est rude à ces damnés de l'existence.Très belles pages sur les esprits qui n'ont de cesse d'accompagner,bons ou mauvais,les voyageurs.   Curieusement le récit reste dispersé et nous surprend,ce qui est une bonne chose,car les protagonistes ne se rencontrent guère,chacun muré dans sa quête plutôt solitaire finalement malgré la multitude. Honnêtementje craignais le sempiternel pensum bien-pensant et outrageusement moralisateur.Il n'en est rien et le lecteur ressort libre,libre de vagabonder et ce n'est pas un mince compliment.Une petite réserve que j'ai déjà évoquée au début sur le "voyage à l'envers".La partagerez-vous si vous lisez Eldorado?

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11 janvier 2009

Géographie:Memphis,Tennessee

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       Enorme choix de chansons pour l'une des capitales de la musique, Memphis, Tennessee,patrie des mythiques Sun Studios.La ville fut nommée ainsi par référence à la Memphis de Haute Egypte,bâtie sur un site fluvial assez comparable.Sur le Mississipi Memphis,Beale Street,Elvis et le blues nous attendent.Pas toujours d'un goût exquis mais les ombres de Robert Johnson et Muddy Waters hantent ce carrefour Nord-Sud tellement chanté.Y moururent Martin Luther King,un autre King prénommé Elvis Aaron mais comme vous le savez son fantôme erre toujours le soir sur le De Soto Bridge.Jeff Buckley s'y noya dans l'Ol' Man River.Y naquirent Aretha Franklin,Morgan Freeman et Dee Dee Bridgewater(avec un nom pareil).

   Autre légende qui passa par là,Chuck Berry et Memphis Tennessee

http://www.youtube.com/watch?v=7-J_AF7JRgo

Sing along with Chuck Berry and John Lennon

Memphis Tennessee

Long distance information, give me Memphis Tennessee
Help me find the party trying to get in touch with me
She could not leave her number, but I know who placed the call
'Cause my uncle took the message and he wrote it on the wall

Help me, information, get in touch with my Marie
She's the only one who'd phone me here from Memphis Tennessee
Her home is on the south side, high up on a ridge
Just a half a mile from the Mississippi Bridge

Help me, information, more than that I cannot add
Only that I miss her and all the fun we had
But we were pulled apart because her mom did not agree
And tore apart our happy home in Memphis Tennessee

Last time I saw Marie she's waving me good-bye
With hurry home drops on her cheek that trickled from her eye
Marie is only six years old, information please
Try to put me through to her in Memphis Tennessee

9 janvier 2009

De quoi s'inquiéter

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       Oui,vraiment.Provenant d'une anthologie Cronache fantastiche di Dino Buzzati ces textes courts jouent sur l'ambiguïté sémantique et la dichotomie journaliste/écrivain.Je crois que Dino se définissait d'ailleurs plus proche du premier que du second.Et c'est vrai que bien des écrits dans ce recueil font penser à des articles. Concision, dérision, question, et au bout bien évidemment sourde angoisse, inquiétude, buzzatomanie chronique évolutive.On vit avec,mais tellement moins bien.Quelques titres déjà vous mettront mal à l'aise.Ce sera alors mal parti,donc bien:Le dernier combat,Une imprudence fatale,Un cas mystérieux,Un état alarmant.
          Dans ces nouvelles vous rencontrerez de vieilles connaissances pour ceux qui sont de retour du Désert,des Nuits difficiles ou des Sept messagers.Voici le temps,omniprésent et qui va toujours dans le même sens,sens de l'aggravation.Voici le diable,qui n'apparaît jamais lui-même,le lâche,mais qui délègue à un livre disparu où à un téléphone dérangeant.Voici des notables souvent, notaire,entrepreneur, médecin,bien installés sur lequel va doucement s'immiscer la peur du lendemain,horrible puisque avec Buzzati demain sera toujours pire.Voici,inéluctable,tiutélaire et fascinante la première manifestation d'un mal,peut-être,pas encore sûr,d'un mal qui pourrait s'avérer éventuellement annonciatrice d'un début d'ébauche de dégradation de l'homme.Rassurez-vous...c'est bien le cas.Woody Allen en ses interrogations manhattaniennes serait-il un peu cousin?Allez!Vous prendrez bien avec moi un peu d'intranquillité?

P.S. Dans Nouvelles inquiètes il y a deux grèves,celle du mal et celle de la mort.Heureusement il y a des briseurs de grève.

7 janvier 2009

Au chien enragé ne reste que la ligne droite

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  A ceux qui connaissent surtout les fresques d'Akira Kurosawa...Il n'y a aucun paradoxe à aimer chez Kurosawa les sagas historico-shakespeariennes(pour faire court) et les polars secs et noirs des années cinquante.En 49 il met en scène Chien enragé,excellent western du bitume d'un Japon qui se relève lentement des ruines post-apocalyptiques.Il y a bien un duo de flics,une initiation,un rapport père-fils,schémas classiques. Mais il y a aussi un remarquable travail sur la musique et sur les bruits de la ville,avec une approche documentaire dont à mon avis s'inspirera Dassin dans sa trilogie urbaine à venir.Chien enragé est un film noir bien sûr avec boîtes de nuit,fumée,trafics d'armes et de très belles poursuites dans ce Japon hyper-urbain où le manque de place et la promiscuité,la misère et la violence cohabitent dans l'éternelle lumière bleue de l'essence du beau monde du polar.

    Kurosawa est donc un grand du cinéma noir.Est-il exagéré de trouver les films de A.K presque occidentalisés comme les plus rétifs des critiques l'ont souvent écrit?Je dois dire que ce n'est pas tout à fait faux,ses maîtres étant tout autant Ford et Griffith que les ancêtres nippons.C'est surtout une formidable leçon,une grande plongée dans l'histoire du cinéma que de voir,de lire,dirais-je,les films de Kurosawa.L'un des très rares à "supporter" une intégrale car l'intégrale est une démarche illogique et dangereuse dans bien des cas.

a suivre...

5 janvier 2009

Fondation de la maison Hitchcock

   1929.Je crois que l'on peut considérer Chantage comme la première pépite du prospecteur Hitchcock.Il y en aura bien d'autres.N'y manque même pas le morceau de bravoure,ici la poursuite d'un maître-chanteur dans le British Museum.Un meurtre,une victime,une coupable,un inspecteur lié de près à la suspecte et un témoin qui compte en tirer profit,voilà les quatre piliers de cette histoire qui nous permet de visiter le Londres de 1929,à grand renfort de montages avec roues de voitures (influence plus que patente d'Eisenstein,vénéré par Hitchcock).N'y manque pas non plus l'apparition d'Hitchcock,sa deuxième je crois.La ville est fort bien reconstituée.Son agitation sied tout à fait à cette histoire assez moderne et qui s"affranchit de la trilogie policère londonienne victorienne(Jekyll/Hyde,Holmes,Jack the Ripper) pour une pesrpective plus directement cinéma et moins littéraire.

   Hitchcock aime les couteaux,ciseaux,belles armes bien effilées(Les 39 marches,Agent secret,Le crime était...,Psychose,Le rideau...). Il aime aussi les chutes(Cinquième colonne,Vertigo,La mort...).On trouve déjà tout ça dans Chantage ainsi qu'une charge sexuelle assez peu équivoque mais on sait que l'oncle Hitch se méfiait de ces femmes comme des régimes alimentaires.Comme il avait raison...

4 janvier 2009

Géographie:Dallas,Texas

http://www.youtube.com/watch?v=AjcOSmmTTiE  Dallas

           Texas nous voilà!Tragiquement célèbre depuis 1963 et plus encore depuis un certain feuilleton voici Dallas et son univers impitoyable. Troisième ville du Texas après Houston et San Antonio Dallas est aujourd'hui le centre d'une mégapole nantie d'une couverture aéroportuaire importante,la deuxième aux USA pour les vols intérieurs.L'un de ces aéroports porte le beau nom de Love Field.Dallas vit naître Stevie Ray Vaughan,Larry Hagman(forcément), Lance Armstrong et Norah Jones.Aujourd'hui Dallas nous vaut surtout le plaisir du blues de ce bon vieux Johnny Winter,intitulé sobrement Dallas.Mais qu'est-ce que ça m'énerve des musiciens de cette trempe,besogneux sur mes accords majeurs!

Image panoramique

3 janvier 2009

Scorpion mortel,ennui de même

Sous le signe du scorpion

   Quelques mots suffiront car,une fois n'est pas coutume,voici un film des Taviani qui ne m'a guère captivé.Datant de 1969 il s'agit d'une fable très pesante sur la société à travers la lutte de deux tribus sur une île volcanique.Passent,enfin j'ai cru comprendre,les ombres de Caïn et Abel,d'Ulysse,voire de Romulus et Rémus.Parabole sur le pouvoir,lecture marxisante très déshumanisée,c'est ce que j'appelle un pensum.Passe aussi mais je ne le sais que parce que j'ai lu un bouquin sur le cinéma des Taviani,le conflit entre Utopie et Conservation dont le vainqueur serait l'Histoire.Ce qui ne passe guère par contre c'est le temps,90 minutes qui m'ont paru plombées par le pire défaut du cinéma d'auteur,à savoir se croire obligé d'asséner le spectateur d'une très lourde dose de prétention philosophique.Moi qui suis un zélateur des frères je regrette cette aventure dans les îles,réalisée juste avant Saint Michel avait un coq dont je vous ai dit grand bien il y a peu.

27 décembre 2008

Curiosité,Sir Alfred en jeune homme

      Un des tout premiers parlants d'Alfred Hitchcock,bavard même,adapté de la pièce de Sean O'Casey Junon et le Paon,date de 1929.Hitch a dit à plusieurs reprises qu'il ne s'était pas impliqué dans ce film et effectivement ce film ne relève pas du cinéma,mais du théâtre engagé des auteurs irlandais de ces années vingt, statique,absolument pas mis en perspective d'image mouvante.Ce qui ne veut pas dire que la pièce est médiocre.Mais Hitch s'est contenté de filmer platement la troupe qui l'avait joué à Dublin.Le résultat en est une pièce évidemment contemporaine de ces luttes de la République d'Irlande,qui n'a pas peur de présenter les autochtones comme des sacs à bière ou des fainéants.La verte Erin n'a pas connu que des héros au coeur pur.Junon et le Paon flirte un peu avec le mélo et le brûlot politique.Cela semble un peu exotique mais j'aime tant l'Irlande que je ne suis pas mécontent d'avoir vu ce vieux film qui ne doit pas grand-chose à Hitchcock.

Portrait Sean O'Casey

    L'autre pièce célèbre de Sean O'Casey,La charrue et les étoiles,devint en 36 sous la direction de John Ford Révolte à Dublin.A noter que O'Casey était protestant et qu'il quitta assez vite son île pour l'Angleterre.Tout ceci nous éloigne pas mal de Sir Alfred mais en 29 également il avait tourné Chantage,autrement intéressant.C'est notre prochain spectacle.

25 décembre 2008

New York-Palerme,aller simple

   Francesco Rosi adapte en 90 une petite partie du Goncourt d'Edmonde Charles-Roux Oublier Palerme que je n'ai pas lu.Le film,co-produit,ce qui est souvent synonyme d'alourdissement,n'est pas un très grand opus de Rosi mais n'est pas du tout indifférent. Encore un film sur la Mafia,diront certains.Cela me paraÎt normal que tant de films traitent de ce thème,de Scarface à Gomorra,la lutte entre le bien et le mal ne datant pas d'hier. Un politicien italo-américain brigue la mairie de New York (James Belushi très crédible).Avec l'idée d'éradiquer,vaste programme,la Pieuvre.Une jeune journaliste italienne l'incite à un voyage en Sicile sur la trace de ses aïeux.Si la partie campagne électorale est très classique le retour à Palerme ,très bien orchestré,nous fait passer subrepticement d'une Sicile plutôt touristique,très couleur locale à une île au versant bien sombre,archaïque et ancestrale,avec tout ce qu'il fait d'un obscurantisme misérable contre lequel l'Institution semble être le rempart.Question éternelle.

   Un moment déstabilisé sur le crucial sujet d'une certaine légalisation de la drogue Carmine Bonavia assumera-t-il? Dans ce beau coffret dont j'ai déjà évoqué les deux autres film Le Christ s'est arrêté à Eboli et Trois frères Francesco Rosi répond au critique Michel Ciment et c'est clair, concis, passionnant.Vous avez peut-être remarqué l'omniprésence du cinéma italien en cet endroit.On ne se refait pas.Au fait il y a dans Oublier Palerme un personnage inoubliable,le Prince,le grand Gassman,qui a la permission de vivre à condition, qu'il ne sorte pas du palace où il est assigné par l'Organisation,suite à un très vieux litige.Filiation avec Visconti,un peu,car Rosi utilise aussi la valse de Verdi et l'immense salle de bal du Guépard.

21 décembre 2008

Géographie:Los Angeles,Californie

Fichier:Hollywood boulevard from kodak theatre.jpg

      Dernière étape 2008:du lourd,du très lourd.Deuxième ville du pays l'hydre étend des ramifications à 100 miles à la ronde.Voici El pueblo de Nostra Senora la Reina de Los Angeles de Porcunciula.Oui cette mission espagnole s'appelait Le village de Notre Dame la Reine des Anges de Porcunciula.Vous connaissez la suite,les boulevards,Hollywood,les highways incessants,la démesure automobile.Pour illustrer Los Angeles il fallait une voix tout aussi géante.Je l'ai trouvée en la personne de The Voice,Frank Sinatra.Ecoutez sa déclaration d'amour à sa lady,L.A.sur des arrangement de Quincy Jones.C'est vrai que très infidèle il avait aussi déclaré sa flamme à New York,New York.

http://www.youtube.com/watch?v=ubCYvaO2YdE L.A. is my lady

18 décembre 2008

Fascisme et gauchisme en grotesque

Domani,domani et Le porteur de serviette,les deux seuls films de Daniele Luchetti sont bien loin,vingt ans à peu près.J'avais autant aimé le premier,conte voltairien,que le second,fable politique.Mon frère est fils unique,sorti l'an dernier,me semble un film un peu moins personnel mais fort intéressant cependant.Si la première partie,très volubile,traite de l'opposition entre les deux frères querelleurs l'un comme l'autre,et ce avec pas mal de verve pour un film qui ressort assez classiquement de la comédie à l'italienne des années soixante,la seconde partie tourne à l'amer et au grave.Accio,le plus jeune est membre du parti néo-fasciste et Manrico l'aîné très engagé à l'extrême-gauche.Peut-on considérer que Luchetti les renvoie dos à dos?A peu près et c'est très bien ainsi à mon avis.Mais derrière la truculence de ces deux jeunes hommes perce la difficulté d'une Italie en proie à ces mouvements qui finiront par les Brigades Rouges,sans pour cela ôter la gangue d'affairisme d'une bonne partie de la classe dirigeante.

Amoureux de la même femme,rivaux en politique,les frères s'aiment pourtant profondément.Je les ai aimés aussi bien que ce cinéma reste un peu palôt par rapport aux grandes oeuvres du passé.Pourtant Daniele Luchetti est loin d'avoir démérité sur cette adaptation d'un livre nommé,je crois,Il Fasciocommunista,dont j'ai oublié l'auteur.Il faut un certain courage pour présenter un jeune néo-fasciste plutôt positif par ailleurs.il n'y a là-dedans rien de démagogique,c'est assez rare pour le souligner.Et puis ces bagarres entre ces extrêmistes plus benets que vraiment concernés sont souvent péchés de jeunesse.A noter une scène hilarante et qui en dit long:la version de L'hymne à la joie de Ludwig aux paroles modifiées ainsi "Trotsky,Lénine,Staline,Karl Marx",tout ça sur la Neuvième.Je connais des images actuelles tout aussi ridicules mais moins drôles.

13 décembre 2008

Géographie:Cleveland,Ohio

     Dans l'Ohio dont nous visitâmes il y a peu Cincinnati voici Cleveland,importante métropole sur les rives du Lac Erie,l'un des Big Five.Autres Big Five:les cinq grands orchestres philharmoniques des Etats-Unis et celui de Cleveland en fait partie.Cleveland a une politique culturelle importante notamment avec les arts de la scène,très bien représentés,juste après New York.Encore deux mots:un certain Paul Newman y naquit en 1925.Et sur une radio de Cleveland en 1955 le disc-jockey Alan Freed passa une chanson qu'il baptisa du nom de rock'n'roll.Cette expression devait connaître un certain succès et,accessoirement,devenir presque ma raison de vivre.Musicalement que diriez- vous des immenses Robbie Robertson,Rick Danko,Levon Helm,Garth Hudson et Richard Manuel dans ce Look out Cleveland de The Band?

 http://youtu.be/vRTuarR_SmE Look out Cleveland

 

11 décembre 2008

Rude Colombie

   

  Evelio Rosero est né en 58 à Bogota.Auteur de nombreux romans il a reçu le Prix national de littérature et pour Les armées le Prix Tusquets mais je ne sais pas ce que c'est.Je ne suis pas un très gros client de la littérature sud-américaine,son baroque ayant parfois tendance à me fatiguer.Notamment les fleuves écrits de certains,un peu de la logorrhée pour moi.Mais j'ai assez aimé Les armées court roman de 156 pages.Pas bouleversant d'originalité et traitant comme presque tout écrit de là-bas de guérilleros et de disparitions Les armées touche pourtant du doigt cette folie qui guette le continent entier à travers le vieil instit Ismäel,qui perd sa femme,ne retrouve plus sa maison dans son village et finit par voir sa raison tanguer entre assassins et policiers et réciproquement.
    Inférieur cependant au beau livre,plus riche et plus fouillé de Daniel Alarcon Lost city radio..Mais il y a quelques fulgurances autour de certains personnages comme le vendeur d'empenadas ou le vieux guérisseur.Me confirme toute fois que cette littérature n'est pas la plus proche de moi.Ou vice-versa.

7 décembre 2008

Géographie:Baton Rouge,Louisiane

Image:Baton Rouge Flag.JPG

   Back to Louisiana.Vous en connaissez beaucoup,vous,des sous-préfectures nommées Red Stick?Là-bas dans ce grand pays que l'on sillonne musicalement la capitale de la Louisiane a gardé de la présence française ce joil nom,Baton Rouge.L'emplacement aurait été nommé ainsi vers 1700 par les explorateurs français constatant la présence de piquets rouges à têtes d'ours ou d'aigles,dressés par les Amérindiens. Baton Rouge abrite un grand port sur le Mississipi et une immense raffinerie.Moins touché par Katrina que La Nouvelle Orleans c'est la deuxième ville  de Louisiane.Pour illustrer la ville voici le countreux Garth Brooks,peu connu en France mais célébrissime en Amérique,qui appelle Baton Rouge.

    http://www.youtube.com/watch?v=OC-zxYx6L_w     Callin' Baton Rouge

3 décembre 2008

Dernier voyage

    Victor Sjöström,pionnier du cinéma suédois influença Bergman qui lui donna le rôle principal des Fraises sauvages.Il adapte en 1921 cette légende due à la grande Selma Lagerlof,Le cocher,qui deviendra La charrette fantôme.Julien Duvivier dirigera en 39 Fresnay et Jouvet dans une autre version.Le dernier mourant de l'année est chargé de convoyer les âmes des défunts de l'année suivante.Cette parabole sur le destin et sur le mal se veut évidemment édifiante.David Holm,alcoolique notoire,sera celui-là.J'ai lu que Selma Lagerlof avait souffert en son enfance de l'intempérance de son père.Faut-il voir là la genèse de La charrette fantôme?Il est probable que des mythologies comme celle-là existent un peu partout,notamment en Europe du Nord.

  La jeune militante de l'Armée du salut qui aura tenté de remettre l'égaré dans le droit chemin nous semble évidemment d'un autre siècle.Aucune importance tant le bel expressionnisme scandinave fait toujours son effet.Ombres et brouillard comme dirait un ami à nous qui loge à Manhattan,surimpressions,et narration hardie avec va-et-vient donnent à La charrette fantôme un statut très honorable parmi les grandes oeuvres muettes.Il faut savoir gré à Arte de ne pas oublier les classiques silencieux,avant-garde souvent du cinéma en leur temps.Il me semble que Sjöström est le lien entre Griffith pour le côté pionnier car c'en était un et Murnau pour la mise en scène.Encore faudrait-il voir ses films.

30 novembre 2008

Si c'est ça la paix,je crois que je préfère la guerre


ALLEMAGNE ANNÉE ZÉRO / ROSSELLINI - SUICIDE D'EDMUND

    Rigueur.C'est le maître mot à propos de Allemagne année zéro qui clot la trilogie fin de guerre de Roberto Rossellini.Après la douleur de Rome et la remontée de la botte italienne en ses cinq épisodes de Païsa Rossellini ausculte l'ancien allié en sa capitale historique.74 minutes composent Allemagne année zéro et cela suffit à ce diable d'homme pour nous faire toucher du doigt la si grande détresse de la paix et la sinstrose des après-guerres et des réglements de compte.Un jeune Allemand de treize ans tente de survivre dans ls éboulements et la déréliction de l'ancienne ville phare du Reich qui en perdra même son titre de capitale avant d'être tranchée en quatre.Maintenant ce sont les familles elles-mêmes qui sont dévatées et décimées.Entre un père mourant,un frère qui n'a pas su changer de camp assez vite,chose fortement déconseillée en ces temps de basculement,une soeur qui hésite sur les extrêmités classiques qui guettent une jeune femme en ces moments,le jeune Edmund vit de rapines et d'expédients,en attendant pire.

  Le Néoréalisme,en s'exportant si peu de temps après la Guerre dans les décombres encore fumants de Berlin,tourne l'une de ses plus belles pages.Ce constat,sans la moindre facilité ou fioriture, absolument vierge de tout tic d'acteur,de tout ego de metteur en scène,de toute couleur locale en l'occurence,est à voir impérativement tous les cinq ans environ.J'ai vu le film pour la première fois à quinze ans et je viens de le revoir avec la même émotion,une émotion qui n'a rien d'un sentiment un peu racolé ou flatté,une émotion que je qualifierai d'"intellectuelle" tant ce film comme les deux autres de la trilogie mais avec cette différence qu'il parle des vaincus,distille longtemps et pour toujours l'intelligence du cinéma.Ce n'est pas si fréquent.Les cinq dernières minutes sont parmi les plus impressionnantes du cinéma(vidéo).Allemagne année zéro c'est aussi Beyrouth,Gaza,Kaboul,etc...

 

 

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