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BLOGART(LA COMTESSE)

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24 juillet 2006

Paul is alive and well and lives in London


            Qu'on se le dise!Sir Paul McCartney,qui changea la face du disque(les deux faces,à l'époque) avec trois autres individus il y a 42 ans,est plus en forme que jamais.On retrouve avec Chaos and creation in the backyard une douzaine de perles du génial songwriter de Liverpool.Ces petits bijoux sont enfilés sur un collier confectionné par McCatrney,seul en studio ou presque.Devenu avec le temps multi-instrumentiste Paul nous offre de sublimes ballades,sans aucun titre faible,chose rare.


             Le climat,bien sûr,est post-beatlesien et assis confortablement  nous rêvons des sixties réenchantées par la grâce d'English tea,Jenny Wren,Too much rain,ou Riding to Vanity Fair(ma préférée pour l'instant).Un moelleux tapis de cordes soutient très bien certaines chansons et la voix ,léger falsetto parfois,fait merveille.Ouvrez vite cette fenêtre sur arrière-cour!Evidemment cela vous fera penser parfois à d'autres ballades,en des temps immémoriaux sur des disques d'une autre matière  dont les pochettes étaient parfois des oeuvres d'art.Allez Paul!The show must go on...

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22 juillet 2006

A fable!

Nostalgique à souhait à l'époque de King Kong et de Harry Potter que j'aime beaucoup par ailleurs.Le Père Noël a apporté au grand enfant que je suis cette délicieuse réédition des Fables de La Fontaine avec les fameuses illustrations de Benjamin Rabier,cet immense dessinateur et publiciste(On lui doit entre autres le canard Gédéon et la Vache qui rit).Cet album,paru en 1906 chez Tallandier ressort,composé de 300 fables de l'illustre Monsieur Jean.Et c'est une merveille de replonger dans l'univers des animaux croqués par Rabier qui savait si bien donner vie au bestiaire de La Fontaine.


Et surtout que personne ne croie qu'il s'agit là d'un auteur pour enfants sages,complètement dépassé.La Fontaine n'est pas,n'a jamais été un auteur pour enfants.Quant aux plus célèbres de ses fables que beaucoup ont anonnées besogneusement,je suis sûr qu'elles ont donné à certains le gôut de lire,du théâtre et même pour quelques-uns un penchant pour le cabotinage,cet exquis avatar de l'art dramatique.Sérieusement si l'on connaît tous Le loup et l'agneau ou Le corbeau et le renard,que celui qui a lu,et compris Daphnis et Alcimadure ou Du thésauriseur et du singe me fasse signe.Car voilà:les Fables de La Fontaine est un joyau exigeant avec structures de phrases inversées,nécessité d'un dictionnaire de permanence,allusions mythologiques.Il faudrait avoir fait ses Humanités pour en saisir toute l'essence et ce n'est pas mon cas.Mais diable!On peut faire un effort.Notre si belle langue mérite bien ça.Cette leçon vaut bien un fromage.


17 juillet 2006

L'enfer de la corruption

      Vu l'un des trois seuls films d'Abraham Polonsky en DVD,l'Enfer de la corruption(Force of evil) de 1948.Ce film ne dure que 1h20 mais en dit long sur la nature de l'homme et la corruption inhérente.Je vous parle d'un temps où les metteurs en scène ne se croyaient pas obligés de force ralentis,ni de 2h15 de projection,pour faire entendre leur propos.Polonsky fut l'un des metteurs en scène les plus écartés par le maccarthysme et Bertrand Tavernier et Pierre Rissient nous expliquent parfaitement les déboires de Polonsky.


                   John Garfield est saisissant dans une composition d'avocat véreux bouleversé par la mort de son frère à cause du "système" qui décide enfin de se ranger du côté de la justice.Attention le cinéma de Polonsky n'est pas celui de Cayatte.Ni manichéen ni simpliste il nous fait pénétrer dans cet univers de corruption sans grandes tirades ni leçons,modeste mais percutant.



11 juillet 2006

Est-il possible de ne pas aimer?

       Est-il permis de ne pas aimer Ken Loach?Allez!Vous me permettrez bien une entorse aux dithyrambes sous lesquels croule ce monsieur. Attention j'aime plusieurs de ses films dont Family life, Kes, qui sont des films déchirants d'humanité.Plus récemment j'aime le punch de Ladybird, Raining stones ou My name is Joe.

     Mais j'en ai un peu assez maintenant de la peinture du Royaume Uni vu par Loach. Sa critique post-thatchérienneSweet Sixteen a fini par me lasser. Sweet sixteen est sûrement un film honnête et qui traduit une certaine vérité. Je n'ai jamais dit que tout était rose outre-Manche. Simplement je n'ai plus très envie de voir ça. Si cela fait de moi un odieux suppôt du grand capital, tant pis. Je crois que le regard de Ken Loach approche dangereusement de la ligne pâle de la démagogie où j'essaie de ne pas me laisser enfermer. Is n't it a fucking human right to say No? (Pour employer la langue vernaculaire du film) . C'est vrai que récemment j'ai préféré lire Balzac, écouter les Zombies ou découvrir Les bas-fonds newyorkais de Samuel Fuller.

6 juillet 2006

Une chanson:Vincent

   Don McLean est un songwriter magnifique autant que méconnu. Auteur d'un tube planétaire en 70, American Pie, très belle chanson fleuve de 8 minutes qui raconte le rêve et le cauchemar américains. Mais cette brève note souhaite faire coup double:vous faire découvrir peut-être une autre chanson, sublime ballade, et revoir la magie des toiles du pauvre Vincent. Je vous laisse dans la nuit étoilée(Starry night) du duo McLean-Van Gogh.

http://www.youtube.com/watch?v=3MfqrLF5waM Ecoutez et regardez!

Starry, starry night
Paint your palette blue and gray
Look out on a summer's day
With eyes that know the darkness in my soul
Shadows on the hills
Sketch the trees and the daffodils
Catch the breeze and the winter chills
In colors on the snowy linen land

Now I understand
What you tried to say to me
How you suffered for your sanity
How you tried to set them free
They would not listen they did not know how
Perhaps they'll listen now

Starry, starry night
Flaming flowers that brightly blaze
Swirling clouds in violet haze
Reflecting Vincent's eyes of china blue
Colors changing hue
Morning fields of amber grain
Weathered faces lined in pain
Are soothed beneath the artist's loving hands

Now I understand
What you tried to say to me
How you suffered for your sanity
How you tried to set them free
They would not listen they did not know how
Perhaps they'll listen now

For they could not love you
But still your love was true
And when no hope was left inside
On that starry, starry night
You took your life as lovers often do
But I could have told you Vincent
This world was never meant for one as
beautiful as you

Starry, starry night
Portraits hung in empty halls
Frameless heads on nameless walls
With eyes that watch the world and can't forget
Like the strangers that you've met
The ragged men in ragged clothes
A silver thorn on a bloody rose
Lie crushed and broken on the virgin snow

Now I think I know
What you tried to say to me
How you suffered for your sanity
How you tried to set them free
They would not listen they're not listening still
Perhaps they never will

Paroles et musique de Don McLean

Ces mots seront imédiatement retirés en cas de préjudice.

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4 juillet 2006

Du travail de pros

Richard Brooks n'est pas un spécialiste du western.D'ailleurs ses trois films relevant du genre sont plutôt des westerns tardifs quant à l'action qui s'y déroule,que ce soit La dernière chasse,La chevauchée sauvage ou Les professionnels que je viens de revoir dans une jolie copie DVD.Brooks est avant tout un écrivain et scénariste et l'idée du film repose sur une arnaque astucieuse et une fausse demande de rançon.C'est donc un western assez southern(au Mexique) et contemporain(on y voit une automobile).C'est aussi un western pyrotechnique ou l'arme principale s'avère la dynamite,ce qui nous vaut un feu d'artifice d'anthologie dans l'hacienda.

      On sent bien la sympathie de Brooks pour la Révolution mexicaine et on n'en est pas surpris quand on connaît ses opinions.Mais c'est aussi un excellent film d'action avec chevauchées,attaque de train et guet-apens dans les rochers.Du travail de pros évidemment avec Lee Marvin dans un de ses meilleurs rôles,Burt Lancaster qui n'a pas oublié qu'il a débuté au cirque,Robert Ryan vieillissant et au visage si marqué,Woody Strode discret et efficace en face d'un Jack Palance héros de la Revolucion,Senor.Claudia Cardinale est l'objet de la transaction et Brooks égratigne les Yankees à travers Ralph Bellamy,vieille baderne,fossoyeur du Mexique.

     Ce n'est pas un film à thèse et l'humour y est aussi bien présent:Les professionnels demeure un spectacle cinématographique d'une facture classique,narrative et fluide qui vaut le coup.

3 juillet 2006

Des films beaux comme des camions

Les bas-fonds de Frisco(Jules Dassin,49),cinéaste très fécond en ces années m'ont inspiré ces réflexions d'importance sur la cinégénie des camions.Un ou plusieurs tours de manivelle et en route.

  Les camions du film de Dassin,bringuebalant comme la plupart des camions de cinéma dignes de ce nom,transportent des pommes.Ce film décrit les halles de San Francisco. Je regrette ce temps car le trafic de fruits,même coiffé par le toujours inquiétant Lee J.Cobb,me paraît bien inoffensif. D'autres camions me viennent à l'esprit conduits par Bogart et George Raft(Une femme dangereuse de Walsh,1940) même si les véhicules s'avèrent moins risqués que la femme du patron. Le camion épuisé de la famille Joad des Raisins de la colère est aussi un grand souvenir.Nombre de road-movies utilisent le camion,notamment le terrifiant Duel d'un certain Spielberg,au chauffeur fantôme.Mais bien d'autres engins ont sillonné les routes américaines et pas toujours bien intentionnés:c'est le syndrome d'Easy Rider où les camionneurs n'aiment guère les motards.   

En France les routiers sont plutôt sympas mais fatigués et ont le visage de Gabin(Des gens sans importance,Gas-oil),Ventura ou Belmondo(Cent mille dollars au soleil),Montand ou Vanel(Le salaire de la peur) et c'est souvent leur cargaison qui est explosive ou très recherchée.Il existe aussi Le camion,d'une certaine Marguerite,mais il y a longtemps que je me suis déraciné du durassisme et que j'adhère à la lutte contre le durasssisme,responsable de tant d'assoupissements devant l'écran ayant entraîné des chutes de fauteuil dramatiques.

C'étaient les informations routières de la Comtesse,non exhaustives en attendant une thèse sur l'auto-stop au cinéma et l'importance du panier à salade,historique,dans l'oeuvre de Chaplin. Pour la critique de L'homme à l'Hispano,L'homme à la Buick,L'homme à la Ferrari,La Rolls-Royce jaune,Une Cadillac en or massif se munir du permis B.Enfin pour ce qui est de Prends ta Rolls et va pointer contacter le Garage de mon ami le  Dr.Orlof.

2 juillet 2006

Une histoire de violence

A History of Violence - Edition Prestige    

Il faudra m'expliquer pourquoi il n'y a pas de titre français.Le nouveau film de David Cronenberg est assez loin des interrogations vertigineuses de La Mouche,M.Butterfly ou Faux semblants.Il est exact que ces références sont anciennes.C'est cependant un film intéressant sur les engrenages et les raisons de la violence dans cette Amérique cathartique qui nous fait peur parfois.Sans vouloir être réducteur A history of violence se présente comme un thriller de bonne facture avec quelques gueules de cinéma comme on les aime,Ed Harris,inquiétant à souhait ou William Hurt,pour la première fois vieillissant à mon avis,hallucinant parrain expéditif.La thématique est d'une Amérique éternelle,westernienne,contant la difficulté de la réinsertion dans un monde armé jusqu'aux dents.Viggo Mortensen ne me paraît pas l'acteur idéal mais c'est un avis personnel.Je trouve aussi que la famille n'est pas étudiée au mieux Cronenberg ayant cédé à des facilités(les fantasmes,la relation père-fils).

30 juin 2006

Ciné-Monde

Il y a des gens qui "s'occupent de notre culture" style Télérama,dont le slogan est"Prenez votre culture en mains,bande d'ignares".Non ils ne disent pas "Bande d'ignares" mais j'aime bien brocarder Télérama,ces bien-pensants de la culture.Ceci ne m'empêche pas d'u être abonné depuis 15 ans mais l'homme est complexe,n'est-ce pas,et bourré de contradictions. La Monde s'occupe aussi de nous et de notre culture cinéma.Là j'arrête de me gausser,c'est trop facile et puis aider l'honnête homme à se constituer une cinémathèque n'est pas si mal. Le Monde donc nous propose une douzaine de suppléments du dimanche .       Entre autres le rare Promenade avec l'amour et la mort de John Huston,sorte de fable hippie en pleine Guerre de Cent Ans où la toute jeune Anjelica Huston et Assaf Dayan,fils d'un général bien connu incarnent un couple partagé entre amour courtois médiéval et liberté soixante-huitarde.Ce vieux baroudeur de Huston était vraiment capable de tout et souvent du meilleur car le film,peu diffusé,se laiise voir avec plaisir et un brin de naïveté toujours bonne à prendre dans le monde du Monde,quelquefois bien austère,vous en conviendrez. L'éclectisme a présidé aux choix du Monde puisque dans cette douzaine l'on trouvera des incunables(Faust de Murnau,Intolérance de Griffith) et des classiques de Bergman,De Sica,ainsi qu'Almodovar ou Kim Ki-Duk plus récemment.

28 juin 2006

John,John,Henry and Bruce

 

Oui,cette curieuse affiche belge est bien celle des Raisins de la colère ,singulièrement affadie quant au titre habituel.

 

"L'autoroute luit dans la nuit

Mais personne n'a envie de rire

Assis dans la lumière du feu de camp

J'attends le fantôme de ce vieux Tom Joad"

       Bruce Springsteen(The ghost of Tom Joad)

La ballade,très belle,qui donne son nom à l'album très dépouillé de Springsteen(1997) fait référence à Tom Joad,le fermier ruiné du grand roman de John Steinbeck,adapté au cinéma par John Ford,dès la sortie du livre(1940).Il est est des cas,très rares où un grand livre peut donner naissance à un grand film.Le roman sonnait un peu comme un reportage;le film,très rigoureux,est un road-movie avant la lettre,contant la poignante errance d'une famille de paysans d'Oklahoma au lendemain de la Grande Dépression.

La route,c'est celle de la Californie qu'emprunte la vieille automobile bringuebalante des Joad,rappelant bien sûr les chariots bâchés de la mythologie du western,cahotant,trébuchant.John Ford,immense auteur des plus beaux films sur l'Ouest,maîtrise à la perfection la dramaturgie de cet espace vers la liberté(Go West,young man).Sur la route on rencontre aussi bien la fraternité que la désillusion,l'amitié que la trahison et les lendemains chantent rarement aux exilés du rêve américain.

L'authenticité du film est totale.Certaines scènes ont été tournées dans de vrais camps "oakies"(le surnom des déplacés de l'Oklahoma).Et Henry Fonda incarne avec foi Tom Joad,chef de famille qui veut croire encore à son Amérique.Les raisins de la colère,c'est simplement toute la noblesse du cinéma américain.Un grand livre,un grand film et soixante ans après un grand disque.N'en déplaise,un pays qui nous a donné John Steinbeck,John Ford,Henry Fonda et Bruce Springsteen  ne peut être complètement mauvais.

 

 

21 juin 2006

Un Japonais au Japon

La musique et les mots de Murakami,c'est un voyage dans un Japon moderne qui ne doit plus grand-chose  à la tradition,et pourtant...Et pourtant on retrouve dans Après le tremblement de terre,constitué de plusieurs petits récits,une poignée de Japonais de tous âges,malmenés par le souvenir de ce séisme qui aura peu ou prou changé leur vie.Séparation,retrouvailles donnent à tous ces personnages indéfinissables une part d'ombre ,une nimbe de délicatesse bien difficile à préciser,la marque d'un écrivain.

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

      Dans Au sud de la frontière,à l'ouestdu soleil le héros ,quadra passionné de jazz,voit resurgir du passé son amie d'enfance,amour envolé depuis longtemps.De subtils retours en arrière nous font le portrait en trois âges d'Hajime à dix,vingt,quarante ans,des trahisons et des regrets,de la douleur de vivre.Ruptures de ton comme dans ce foutu jazz qui peut faire si mal.


    Les amants du Spoutnik est une variation sur le triangle amoureux où chacun des amants gravite en fait sur l'orbite de la solitude,thème éminemment présent dans l'oeuvre de Murakami qui n'en dédaigne pas de petites touches d'humour pour autant,ce qui nous laisse un délicieux souvenir de lecture,assez peu commode à expliquer,mais bien réel.L'impression,surtout,de n'être pas si mal dans le monde de Murakami.


     Né en 49 à Kobe;terre instable,Murakami a traduit Raymond Carver et F.S.Fitzgerald et écrit toujours sur le jazz,entre deux aller-retour Japon-Amérique.Les trois livres chroniqués sont chez 10/18.


                                                                        

20 juin 2006

Nord

Connaissez-vous la Scanie?Les noms y sont compliqués et sonnent un peu rauque.Alors j'ai pris une carte.On voyage déjà bien les doigts glissant sur le papier dans ces pays trop ignorés où prolifèrent les talents d'écrivains.La Scanie est le sud de la Suède,ce qui reste encore relativement nordique.Kurt Wallander est policier à Ystad,en bord de Mer Baltique.C'est le héros des romans d'Henning Mankell dont le nom commence à être connu en France.Le crime se porte bien partout.La moderne Suède a elle aussi perdu ses repères.Le commissaire Wallander,quinquagénaire humain,divorcé et père d'une grande fille,essaie simplement que tout aille moins mal.

Le modèle économique scandinave a ses limites et les tueurs en série,comme les divers trafiquants avec les pays baltes voisins et les réseaux de prostitution sont le quotidien de Wallander et de son équipe.Ce sont des bouquins passionnants où le côté technique de l'enquête va de pair avec l'observation très pointue des divers composants de la société scandinave,avec ses notables,ses laissés pour compte et ses enfants perdusIl semble que la vie ne soit pas toujours rose à la face nord de l'Europe,ce qui nous vaut au moins le plaisir de cotoyer un très grand auteur qui vit une partie de l'année au Mozambique et a également beaucoup écrit sur l'Afrique.Tous ses livres sont au Seuil.

20 juin 2006

Une chanson:MacArthur Park

Oui le grand comédien Richard Harris tant apprécié d'Eric à juste titre pour ses rôles auxquels il  il faut ajouter parmi les meilleurs Le prix d'un homme, Le désert rouge, Traître sur commande, Major Dundee a enregistré quelques chansons sans grand intérêt sauf une, la géniale composition de Jim Webb,MacArthur Park.

     Cette chanson-fleuve de 8 minutes est construite comme une véritable mini-symphonie orchestrée de main de maître par Jim Webb. Les accords de piano du début encadrent parfaitement le récitatif de Richard Harris. Mais que tout cela est difficile à décrire! Après deux couplets dont je ne trouve pas limpide la signification si ce n'est que des vieillards jouent aux échecs au souvenir d'une robe en coton jaune, arrive le refrain, envoûtant:

     MacArthur Park is melting in the dark all the sweet green icing flowing down.Someone left the cake out in the rain.I don'think that I can take it 'cause it took so long to bake it.And I'll never have that recipe again.

    Ces paroles même après lecture me semblent presque aussi curieuses. Visiblement moi non plus je n'ai pas la recette(recipe) pour bien saisir la portée de MacArthur Park. Je ne sais même pas si ce MacArthur Park se situe à Londres,Chicago ou Frisco. Je n'ai qu'une  envie c'est que vous l'écoutiez. C'est une rareté, superbe et romanesque dont je viens de m'apercevoir qu'il est impossible d'en dire plus.Sûrement il est préférable qu'une aura un peu mystérieuse continue de nimber de mystère cette chanson hors du commun.

   http://www.youtube.com/watch?v=GHS8hj4TdT8                                          Ecoutez!

12 juin 2006

Le vent de la prairie,au coin du feu

4 juin 2006

Peckinpah,premiers pas

Une curiosité:le tout premier film de Sam Peckinpah,très peu vu en France.Il s'agit d'un road-western dont le cercueil d'un enfant est l'enjeu puisque son meurtrier accidentel accompagne la mère de l'enfant en territoire apache pour l'enterrer près de son père.Titre français(si j'ose dire)New Mexico,en V.O. The deadly companions.C'est encore un western à budget limité,mais bénéficiant d'un bon scénario avec la superbe rouquine Maureen O'Hara en mère courage qui ne s'en laisse pas compter,avec une vengeance post-Guerre de Sécession,avec de bonnes idées,l'enfouissement du chariot ou la recherche de la tombe du père dans une mission fantôme très cinégénique.


New Mexico

4 juin 2006

La Culasse de l'Enfer

  La Culasse de l'enfer

 

 

 

 

                  Tom Franklin,auteur solide de l'Amérique rude et rurale nous entraîne quelque part du côté de la Porte du Paradis,le célèbre et ruineux western de Michael Cimino.La Culasse de l'Enfer est le nom de la milice créée par les paysans de l'Alabama plutôt pauvres pour se venger de métayers voisins un peu plus riches.

                  Ce roman,d'une violence inouïe,parle d'un monde de misère et de saleté en une sorte de western de poussière et de boue où règnent le mauvais alcool et la loi du plus fort. Franklin comme bien d'autres écrivains américains,possède le souffle à la mesure du pays,si vaste et surtout si complexe et que les Français connaissent si mal,encombrés de clichés qu'ils sont dès qu'il s'agit de l'Amérique.On imagine très bien le shérif vieillissant,figure un peu classique mais bien dessinée, sous les traits de Clint Eastwood,Robert Duvall ou Tommy Lee Jones.A lire d'urgence avant l'adaptation inévitable à mon avis.

3 juin 2006

Frères de sang

Dissolution

Dans la lignée des polars historiques rendez-vous dans l'Angleterre du XVI° Siècle avec Dissolution de C.J.Sansom, un thriller au monastère, genre devenu très fréquent, depuis les succès du Frère Cadfaël d'Ellis Peters. L'enquêteur, Messire Shardlake, est un avocat réformiste. On est à l'époque d'Henry VIII et de la rupture avec Rome. Ceci nous vaut une belle leçon d'histoire où l'on voit que l'intégrisme ne date pas d'hier.

Comme souvent dans ce genre de livres l'énigme se double d'une description minutieuse de la vie d'une société précise,en l'occurence celle d'un d'un  monastère anglais avec ses doutes,ses violences et ses sacrifices. Nous sommes cependant loin du Nom de la Rose. Mais on ne peut comparer un excellent roman historique et policier avec la somme d'intelligence,de culture,d'humour et de réflexion que constitue

3 juin 2006

Une chanson:It ain't me babe

J'ai décidé de présenter quelques chansons ou morceaux que j'aime particulièrement. Certains choix seront connus, d'autres moins. Souvent ce seront des titres peu connus d'interprètes célèbres comme aujourd'hui. Je ne vais pas vous présenter Dylan, seulement vous dire que j'ai vécu au rythme de son oeuvre,à mon avis encore relativement méconnue tant elle est riche et parfois en dents de scie.

    It ain't me babe est extrait de Another side of Bob Dylan(64).Je l'ai choisi pour sa simplicité. Une chanson qui dit tout bonnement: Ce n'est pas moi, chérie, ce n'est pas moi celui qui'il te faut.Combien de fois ai-je prononcé ou tenté de le faire ces quelques mots besogneux et si difficiles quand s'annonçait la rupture? Cette chanson est de l'époque Dylan ou guitare et harmonica suffisaient à accompagner la douleur du partir.

    You say you' re lookin' for someone, who will promise never to part, someone to close his eyes for you, someone to close his heart,  someone who will die for you and more. But it ain't me babe, no, no, no it ain't me babe, it ain't me you're lookin' for.

   Cette chanson a été adaptée par Hugues Aufray et Pierre Delanoe pour un album entier de chansons de Dylan et la version de It ain't me babe est assez réussie. Bien sûr nombre de chansons de Dylan sont des merveilles au long de 40 ans de musique. Les plus simples sont loin d'être les plus anodines. Merci au site www.bobdylan-fr.com/

2 juin 2006

Une chanson:Honey

La médiocrité est un droit de l'homme. J'ai décidé de faire valoir ce droit en vous infligeant une chanson bien mielleuse et à faire pleurer Margot, psalmodiée  par un chanteur quelconque ni crooner, ni rocker, ni country. C'est une chanson d'amour bien banale qui ne vaut pas une note dans le blog de la Comtesse par ailleurs si brillant(?). Seulement voilà:j'aime vraiment beaucoup cette sucrerie. Cette petite chose sera évidemment acccompagnée d'images tout aussi quelconques. Cela vous apprendra et j'espère que vous boirez le calice jusqu'à la lie.

  http://www.youtube.com/watch?v=b_O_KePRKfY Ecoutez quand même!

2 juin 2006

Je l'ai lu,l'Elu

Je l'ai lu,l'élu

  AttL'éluention ce livre est dangereux.Il ne ressemble à aucun autre et ne met en scène pratiquement que deux pères et deux fils,Juifs américains à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.Attention cet ouvrage n'est pas toujours d'une lecture facile,notamment pour un Goy comme moi,peu familier(c'est le moins qu'on puisse dire) avec le Talmud et les nuances entre Sionisme et Hassidisme.Pour le début du livre c'est d'ailleurs sur le base-ball qu'il faudrait être compétent car c'est à l'occasion d'un match que Danny et Reuven vont faire connaissance,tous deux fils de deux sommités du judaïsme,partisans de doctrines différentes.

Ne croyez pas que l'on est là dans l'obscurantisme et dans une caricature.Chaïm Potok,né de parents juifs polonais,revendique pour son roman une espèce de naïveté du savoir qui empêche toute moquerie.Il est tentant de se gausser de ces querelles sur les Commentaires de la loi judaïque et les suceptibilités des deux pères.Mais ces personnages portent en eux un tel amour filial,un tel respect de la connaissance,un tel engagement que l'on ne peut qu'être passionné par cette histoire d'amitié qui résiste à tout entre les deux fils par delà un certain entêtement des deux pères.

La quasi absence de femmes dans cet ouvrage nous révèle évidemment une société patriarcale et un sens de la dynastie qui réclame des rabbins de père en fils.Mais entre temps on aura découvert la Shoah et la création de l'Etat d'Israël rendra les choses à la fois plus claires et plus difficiles.Si comme moi vous vous sentez très éloigné de cet univers sautez le pas.Vous découvrirez un livre exigeant et supérieurement intelligent où l'esprit ne prend malgré tout jamais le pas sur l'âme et le coeur. 

L'élu fut en 81 adapté au cinéma.Peut-être le Cinéphage ou le Dr. Orlof l'ont-ils vu?

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