Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
nord
11 novembre 2006

Une plume en Nord

Pas facile de voler des chevauxCe Norvégien est en passe de devenir la nouvelle coqueluche de la littérature scandinave.Loin de l'univers du polar nordique ou de la farce finlandaise(que j'aime tous deux beaucoup) Per Petterson fait entendre une musique inquiète et solitaire où la nature se veut présente sans étouffer l'humanité des personnages.Pas facile de voler des chevaux est un roman de l'âge mûr,avancé même.Trond se remémore,solitaire,son amitié avec Jon,les chevaux empruntés plus que volés,son enfance somme toute ordinaire.Mais quelle enfance est ordinaire?Et qui était vraiment son père dont il apprendra tard l'attitude pendant la guerre.

  On ne se débarrasse pas comme ça du passé.Ce passé n'a d'ailleurs rien de honteux mais toute jeunesse est douloureuse et à travers les images du père il semble qu'un fantôme tout bergmanien vienne à s'immiscer dans l'interrogation de Trond face à son nouveau voisin dans ce chalet de campagne où il a décidé de passer le reste de son âge.Un souvenir commun avec Lars et ressurgissent ces années d'apprentissage au bord du lac des vacances où amitié et cruauté chevauchent ensemble les mustangs de l'adolescence.Des images très fortes restent gravées à la lecture de ce roman qui,loin d'être un respectable mais très couru roman d'initiation,transcende la quête du souvenir en un flot introspectif passionnant que, l'âge étant venu,Trond assumera le mieux possible.Emprises,disparitions,peurs et soupçons auront balisé une vie bien remplie,une vie d'homme,là bas dans ce Nord qui me plaît tant.

    J'avais assez peu aimé Dans le sillage,autre livre de Per Petterson.Il me semble que Pas facile de voler des chevaux atteint d'emblée une universalité d'une toute autre envergure.(Gallimard).

Publicité
23 août 2006

L'hilarant Finlandais


Attention cet homme est dangereux.Ne lisez aucun de ses livres car il va vous emmener dans ce pays aux noms imprononçables.C'est simple,c'est l'alter ego littéraire d'Aki Kaurismaki.Même trogne aux bajoues,même sens de l'humour et de la dérision,même goût pour les cassés et les hurluberlus.Ancien bûcheron et ouvrier agricole il a publié une vingtaine de livres dont la moitié a été traduite en français.


A retenir particulièrement le Lièvre de Vatanen,la Cavale du géomètre,la Forêt des renards pendus,le Meunier hurlant,des fables délicieuses mettant en scène pêle-mêle un ancien officier,une nonagénaire,des naturistes,des gangsters nordiques sur fond de restes de guerre froide et de non-sense à la mode scandinave.


L'avant-dernier paru,Petits suicides entre amis,raconte la rencontre d'un entrepreneur en faillite et d'un colonel veuf dépressif qui,incapables d'en finir seuls,décident de fonder une association d'aide au suicide.Ils affrètent un autocar de candidats et entreprennent une folle tournée à travers la Finlande pour trouver l'endroit idéal  pour en finir.Voyage loufoque et poètique en pays d'Absurdie garanti.Allez,prenez ce bus en folie.J'oubliais:il s'appelle Arto Paasilinna.

17 août 2006

Polars nordiques mitigés

La Femme en vert Déjà dans la Cité des Jarres Arnaldur Indridason nous entraînait dans une Islande loin des clichés touristiques. Curieux comme ces hommes du nord(Mankell,Edwardson)savent nous dépayser avec des intrigues à la fois âpres et tendues, sans pittoresque facile. On a l'impression aussi de liens familiaux très forts entre certains personnages, des liens serrés à se rompre.

     Le polar du nord se porte bien. Qu'on se le dise et qu'on cesse en littérature française de se regarder le nombril. Dans la Femme en vert Indridason joue sur différentes époque sans que ces procédés de retour ne arrière n'alourdissent jamais l'acuité du récit. Partez vite pour cette Islande sans volcans, ni geysers, ni grand oiseaux d'Atlantique.

L'étoile du diable

  Le flic Harry Hole, créé par Jo Nesbo,est alcoolique et  vit à Oslo.Il est aussi un peu parano et il nous faut 500 pages pour venir à bout du serial killer à la mode norvégienne.Ce n'est pas un mauvais livre mais Nesbo est bien loin de la qualité littéraire de ces autre hommes du nord experts en l'âme criminelle que sont les  Suédois Mankell et Edwardson ou l'Islandais Indridason. L'étoile du diable n'a rien d'une star à mon avis.

20 juin 2006

Nord

Connaissez-vous la Scanie?Les noms y sont compliqués et sonnent un peu rauque.Alors j'ai pris une carte.On voyage déjà bien les doigts glissant sur le papier dans ces pays trop ignorés où prolifèrent les talents d'écrivains.La Scanie est le sud de la Suède,ce qui reste encore relativement nordique.Kurt Wallander est policier à Ystad,en bord de Mer Baltique.C'est le héros des romans d'Henning Mankell dont le nom commence à être connu en France.Le crime se porte bien partout.La moderne Suède a elle aussi perdu ses repères.Le commissaire Wallander,quinquagénaire humain,divorcé et père d'une grande fille,essaie simplement que tout aille moins mal.

Le modèle économique scandinave a ses limites et les tueurs en série,comme les divers trafiquants avec les pays baltes voisins et les réseaux de prostitution sont le quotidien de Wallander et de son équipe.Ce sont des bouquins passionnants où le côté technique de l'enquête va de pair avec l'observation très pointue des divers composants de la société scandinave,avec ses notables,ses laissés pour compte et ses enfants perdusIl semble que la vie ne soit pas toujours rose à la face nord de l'Europe,ce qui nous vaut au moins le plaisir de cotoyer un très grand auteur qui vit une partie de l'année au Mozambique et a également beaucoup écrit sur l'Afrique.Tous ses livres sont au Seuil.

Publicité
<< < 1 2 3 4
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 670
Publicité