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28 avril 2014

Mon coming out

                                  Voilà, il faut que je vous le dise, je crois qu'en bon français de maintenant on appelle ça un coming out. Allez, vas-y ( je m'adresse à moi-même). C'est pas facile, vous savez. Bon, alors j'y vais. Je change de paragraphe et j'y vais.

                                  Vous m'imaginez sûrement, si vous avez un peu de temps à perdre, comme un fan de rock, de blues, de folk, qui a beaucoup traîné musicalement outre-Manche et outre-Atlantique. Toutes ces chroniques,ces riffs, ces "yeah" et ces "baby", ces comptoirs enfumés, ces semi-bouges de sueur, de bière et de blues (comme ceux qu'on rencontre souvent du côté de tiens, un exemple au hasard ,Le Ranch sans Nom), ces inconnus gratteux et ces routards attardés, vous pensez que c'est un peu moi, pas mal même. Et vous avez raison, mais cependant...mon coming out... Allez, j'y vais...Je sors du picard placard.

                                  Et bien voilà, allez courage, moi qui ne jure que par John Lee Hooker, Cash ou The Byrds, entre autres, moi qui hante la Route 66 sur ma vieille bécane hors d'âge (là, nous sommes au sens figuré,suivez), moi qui rêve du Fillmore ou du Grand Ole Opry, moi qui ai vu de mes yeux Hendrix (là, c'est vrai), moi qui, moi que, après m'être si longtemps tu, je ne peux garder le silence plus longtemps, au risque de ne plus pouvoir me regarder dans la glace (c'est superbe cette expression et original, hein?). Voilà, j'avoue, c'est vrai, le rocker blanchi sous le harnais a gardé une âme de "midinet" et j'adore les deux bluettes, les deux roucoulades suivantes. Je crois que dans le rocker sommeille toujours le romain et que la Harley n'a pas totalement supplanté la Vespa.

 

                                                      Bon, je me suis trouvé deux petites excuses de ciné-ritalophile. Dans le clip de Il mondo on voit une image de L'Aurore de Murnau, le plus beau film de l'histoire du cinéma. Et Ritornerai est utilisée, fort bien, par Nanni Moretti dans le très beau final du très beau film La messe est finie. J'espère que cela suffira à conserver à ce blog ses côtés sérieux,intellectuel et modeste.

 

 

 

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27 avril 2014

Un livre, un film (énigme 93), la solution

film      

                                            Au nom de La loi  je déclare vainqueurs Dasola, Pierrot Bâton (qui si je ne m'abuse a fait un lapsus Claude/Pierre Brasseur), Keisha. Les illustrations tiennent lieu d'explications. Joe Dassin apparaît à plusieurs reprises dans le film. Parmi les adaptations de Roger Vailland au cinéma, outre La truite de Joseph Losey, citons Les mauvais coups  et Drôle de jeu.

la loi

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                                          Claudia et Wens, qui lozent actuellement en Lozère seront de retour pour le jeu du 17 mai. Mais le 10 mai je vous proposerai une autre énigme. A bientôt et merci.

26 avril 2014

Un livre, un film (énigme 93)

film

                                        Titre identique pour un roman et un film datant tous deux des années cinquante. Ce roman français obtint un prix très célèbre et fut adapté par un réalisateur américain dont le nom est également très célèbre, plus encore par son fils d'ailleurs. Lequel fils fait de la figuration dans ce film dont l'action se situe dans un sud de l'Europe du Sud, un pays  très souvent évoqué sur ce blog. Coproduction oblige, cinq monstres sacrés à l'affiche, de trois nationalités différentes dans ce film assez peu considéré dans la carrière de ce grand cinéaste. Le titre du livre comme du film a une double consonnance, c'est à la fois un jeu et une règle de vie tacite, encore terriblement "virile".

                                        Sans le désavouer nettement l'auteur a très peu commenté l'adaptation de son roman, à laquelle il n'avait pas participé. D'autres de ses romans ont été l'objets de films, dont l'un évoquant un poisson réalisé par un autre metteur en scène américain qui eut lui aussi maille à partir avec certaine commission assez tristement fameuse. Par courriel j'aimerais le titre, l'auteur, le metteur en scène, quelques acteurs peut-être. Merci.

24 avril 2014

Un petit goût de revenant

Mmasse critique

                                          Chez Babelio les livres se suivent et ne se ressemblent pas. Parfum d'aventures, un souffle westernien balaie Le revenant, signé Michael Punke, un peu appliqué et un peu scolaire,dirai-je, mais bien plaisant cependant. Nous sommes vers 1820, avant la conquête de l'Ouest par les masses de chariots bâchés. C'est encore le temps des éclaireurs, des aventuriers qui remontent le Missouri et ses affluents, à pied et en bateau, par exemple en bullboats, en peaux de bison. Dans le froid de la route des Rocheuses à peine agrémentée de quelques forts pour le moins sommaires Hugh Glass, très gravement blessé par un grizzly, est abandonné et dépouillé par ses deux compagnons. Le revenant tient un peu du manuel de survie et de Robinson Crusoe qui aurait lu Monte-Cristo et ne vivrait plus que pour la vengeance. On rêve un peu à Fenimore Cooper et à Bas de Cuir. Et puis surtout les vieux birbes comme moi égrènent leurs souvenirs de westerns. Nostalgie de ces noms magiques la Yellowstone, la Platte River, la Big Horn.

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                                         Ce roman de la conquête a cela de bien , qu'il ne revisite pas forcément la mythologie du grand Ouest à l'aune de l'autoflagellation et de la repentance. Les Indiens y sont en général l'ennemi bien que les trappeurs et les coureurs des bois soient le plus souvent tout aussi sanguinaires et surtout pas bien malins. Loups et bisons, rapides charriant glaces et cadavres, pluies de flèches et mauvais whisky sont le lot de ces aventuriers. Hugh Glass et  certains autres personnages ont réellement existé. Cependant Michael Punke a tressé ces péripéties dans le plus pur style roman d'aventures, très vivant et très agréable, nous (ré)apprenant au passage le rôle si important des comptoirs commerciaux et des hommes d'affaires établis au centre du pays, faisant de St.Louis la porte de l'Ouest, celle qui devait conduire dans la poussière, la sueur et le sang, aux rêves dorés californiens et aux ultimes pistes de l'Oregon. En résumé une lecture oecuménique pour (presque) tous les âges. Et probablement un film du Mexicain Gonzalez Inarritu avec DiCaprio vers 2015-2016. Il fallait s'y attendre, mon ami le Bison a déjà ruminé sur Le revenant. http://leranchsansnom.free.fr/?p=7306

 

 

22 avril 2014

Vois Belz et bute-le

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                                           Amateurs d'embruns, de sel et de houle atlantiques, embarquez pour la petite île de Belz, au large de Lorient. Le polar, on le sait, se conjugue sous toutes les latitudes, du Botswana jusqu'en Islande, c'est même devenu un genre en soi, le noir quasi ethnique. Cap à l'Ouest donc avec Emmanuel Grand pour son premier roman qui mêle habilement immigration clandestine venue de l'Est et ambiance tempête sur les îles, lorgnant avec un peu d'application vers le fantastique légendaire, le fameux Ankou, ange tutélaire de bien des malheurs bretons. Marko est ukrainien, une petite annonce lui a fait rencontrer un patron de pêche, taiseux comme pas permis qui l'embauche sur son chalutier. Curieux, pas d'une folle vraisemblance quand on sait que bien des îliens pointent au chômage et que Marko n'a mis les pieds sur un bateau qu'avec son grand-père à la pêche dans le port d'Odessa. Ce Caradec aurait-il une autre idée? Drôle de comité d'accueil pour Marko et drôles d'évènements sous le ciel souvent chargé du Morbihan. L'étranger attire les regards et dérange ce petit monde plutôt vindicatif en dehors de quelques figures imposées compréhensives, l'institutrice, le libraire lettré, le "fêlé" de service.

                                           Côté méchants, très, on a droit à une brochette de Roumains, des passeurs prédateurs mécontents que leurs proies leur aient échappé, avec un tueur sur la piste de l'exilé. On suit donc en montage alterné le gibier et le chasseur, selon un procédé habituel dans le roman policier. J'avoue avoir été plus séduit par le climat breton, ses grimoires et ses signes inquiétants sur terre et mer, que par la course-poursuite. Nous sommes en Bretagne, le prêtre, dit-on encore le recteur, joue un un rôle non négligeable dans cette lutte où les démons prennent parfois figure humaine. La malédiction, ce satané Ankou, c'est le cas de le dire, trouve beaucoup d'écho dans la population donnant à Terminus Belz un air assez passéiste à mon sens. Mais on ne s'ennuie pas sur cet îlot venteux, ni dans ce roman où le commissaire du continent ne s'attarde guère et où l'on a l'impression qu'on aime bien régler ses comptes entre autochtones. Revigorant comme une bolée de cidre lors de vacances sur une côte sauvage, salubre incursion en plein air, ce voyage vers l'Ouest fait plutôt du bien, dans une catégorie agréable et convenue.

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19 avril 2014

Notre-Dame du crime

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                                                            Premier roman d'Alexis Ragougneau ce roman policier ne nous éloigne guère géographiquement du fameux Quai des Orfèvres. Tout près de là ce bon polar vaut surtout par son personnage principal, trônant en majesté au coeur de Paris depuis huit siècles,Notre-Dame. Imposante, impressionnante et intemporelle,un certain Victor Hugo nous l'avait déjà peuplée de héros inoubliables, gens de peuple, gens d'armes, gens d'église. Il y avait même déjà une "créature" du diable. L'été apporte dans l'île de la Cité son lot de touristes et la grande gothique ressemble à une babel cosmopolite, laquelle voisine avec toute une faune pas forcément très chrétienne.Voilà que se commet un meurtre à l'église comme dans Maigret à Saint Fiacre. Mais la victime n'est pas ici une comtesse dame patronnesse mais une fille de 21 ans, minijupe et décolleté, de blanc très court vêtue en ce 15 août dédié à Marie, et qu'on rtrouve sur la dalle curieusement souillée. A toute recherche il faut un limier, le Père Kern sera notre homme, prêtre malingre, contrefait, douloureux,il mène son enquête qui ne colle pas trop avec celle de la police. Classique, il ne faut pas espérer que La Madone de Notre-Dame donne  dans le suspense haletant ni dans le whodunit à la Agatha Christie. Loin de là mais ce n'est pas très grave. L'intérêt est ailleurs.
                   
                                                            L'important dans ce livre c'est l'atmosphère et la découverte de la ruche Notre-Dame. Plus qu'un commerce, presque une industrie. Prêtres de tout niveau, hiérarchie sourcilleuse, petit personnel de sacristains, de surveillants mais aussi policiers omniprésents, et milliers de touristes font de la belle un monde à part en plein milieu de la grande ville. C'est parmi ce réglage minuté, particulièrement ce jour, dans un maelstrom de dizaines de langues, mais aussi à la technologie de surveillance pointue que le coupable sera identifié. La jeune Claire Kaufmann, procureur troublée , un commissaire manifestement un peu trop buté, les gargouilles en ont des vertiges. On s'attache au Père Kern, lourd passé et tentations refoulées, un enquêteur inattendu. Dans le Paris historique avec l'aide d'un clochard alcoolo et celle de Dieu bien qu'il ait ici fort à faire avec l'ombre du diacre hugolien Frollo, soumis au mal, on fait avec La Madone de Notre-Dame une belle escapade entre spirituel et ô combien charnel, bref tout ce qui fait de l'homme un diable potentiel.

                                                         Dasola a bien aimé aussi L'insoutenable légèreté des scones - Alexander McCall Smith / La madone de Notre-Dame - Alexis Ragougneau

17 avril 2014

Le retraité napolitain

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                                                                                    Retour à mon cher cinéma italien, cela faisait longtemps. En 74 Francesco Rosi est un cinéaste reconnu, estimé, sérieux. Il ne sera jamais vraiment élevé au rang de créateur, plus ou moins cantonné au constat politique, spécialiste de l'histoire houleuse de l'Italie. Ainsi vont les choses en cinéma., qui brille parfois d'un certain suivisme. Grand Prix à Cannes 71, il n'existait pas encore de Palme d'Or, avec L'affaire Mattei, il retrouve Gian Maria Volonte, omniprésent en ces années 70, pour Lucky Luciano. Extraordinaire personnage que Salvatore Lucania, né en Sicile, devenu l'un des plus célèbres chefs de gang aux Etats-Unis, condamné à 35 ans  de prison, libéré en 1946, après seulement neuf ans, pour "service rendus à l'armée américaine". On croit rêver. Vieillissant, se chauffant au soleil de la Baie de Naples, le Lucky Luciano que nous présente Rosi s'apparente plus à un fonctionnaire retraité qu'à un maître es cartels criminels. Le cinéma de Rosi ne donne pas dans le spectaculaire et nous ne sommes pas là dans l'opéra baroque à la Coppola.

Il viaggio

                                                                 Les connexions entre le pouvoir et la pieuvre, souvent évoquées au cinéma, de même que les sanglants réglements de comptes. Mais dans Lucky Luciano  la rigueur, voire l'austérité du propos, sont comme des lames qui zèbrent le récit absolument pas romancé et basé sur des faits strictement authentiques. Les mécanismes et les logiques de Cosa Nostra ne cherchent pas à retranscrire un cérémonial funèbre, simplement à exposer, à la manière dossier Rosi, qui peut irriter, la vérité de cette Italie à l'ambiguité immense. Retours vers le passé, chassé-croisé Italie-Amérique, dualité passionnante et fascinante, servie par la composition hallucinante, mais sobre de Gain Maria Volonte, définitivement l'arrogant Lucky Luciano.

14 avril 2014

In the name of rock/Guinnevere

                                                                       Guinnevere, y-a-t-il plus belle ballade que Guinnevere? Quintessence d'un folk-rock par des musiciens en état de grâce avant les perditions. Le temps où je rêvais d'une Guinnevere à moi, ma reine Guenièvre. Le temps des arabesques de David, Steven et Graham. Le temps où Guinnevere avait les yeux verts, comme toi, Milady, comme toi. Dessinant des pentacles, comme toi, Milady,comme toi. Cheveux or, comme toi, Milady, comme toi.  Les paons errent sans but sous les orangers. Pourquoi ne me voit-elle pas? Je répète,quoi de plus beau que Guinnevere?

                                                                                 

13 avril 2014

Un livre, un film (énigme 91), la solution

film       Aifelle, Manu, Dasola, Claudia, Asphodèle, Celestine ne se sont pas posé la question bien longtemps. Le film semble les avoir impressionnés, ce qui est mon cas également. Bravo à tous trois.La réponse:Jane,ma soeur Jane . Merci et rendez-vous samedi prochain du côté de  chez Claudia et Wens.

12 avril 2014

Un livre, un film (énigme 91)

film

                                     FrançoisTruffaut adapta aussi cet écrivain dont je vous demande aujourd'hui le titre le plus connu. Ce titre en question et d'ailleurs lui-même en forme de question. Si le livre a été publié en 1960, le film, lui, date de 1962. Il est très célèbre en particulier pour son duo. Duo dont on dit, mais est-ce vrai, qu'il était aussi explosif sur le tournage que dans la fiction. En tout cas le film est devenu un  classique de ce qu'on appelle l'épouvante domestique et cinéma, théâtre et littérature ont donné naissance à bien d'autres oeuvres lorgnant vers la même ambaince paroxystique, tout sauf fraternelle.

                                     La nourriture avait l'air délicieuse. Il y avait deux côtelettes grillées à la perfection, de la purée, des carottes et des petits pois, un peu de salade et une part de tarte aux cerises. Blanche s'empressa de saisir sa fourchette et de prendre de la purée.Elle avait à peine introduit la nourriture dans sa bouche qu'elle poussa un cri et se pencha brusquement en avant. Elle lâcha la fourchette qui tomba à terre et saisit vivement sa serviette. Puis elle s'immobilisa, le regard rivé sur son assiette.Elle remarqua ce détail qui lui avait échappé: toute la nourriture avait été soigneusement saupoudrée de sable - un sable très fin et très blanc.
  

                                    J'attends de vous le titre du livre et du film, c'est rigoureusement le même, l'écrivain et le metteur en scène. En option très facultative le duo, voire l'autre roman de cet écrivain adapté au cinéma par Truffaut. Rendez-vous samedi 19 chez Claudia et Wens. Bien sûr réponses précises uniquement par courriel. Merci.

                                   

10 avril 2014

Le livre mystère d'Asphodèle

                                              Asphodèle, sur une idée de Jérôme, m'a proposé un livre mystère, reçu couvert et anonyme, mais pas sans charmes, chère Aspho, à charge pour moi de le lire sans aucune indication d'auteur, de date d'édition, sans illustration,sec. Curieuse sensation sur laquelle je vous livre d'abord mes impressions, puis une critique du roman, puis enfin je dévoilerai le pot aux roses pour vous... et pour moi. Evidemment il est déconseillé de faire ça avec un Maigret ou un Sherlock Holmes, le suspens serait vite expédié. Donc pas de place pour les récurrents dans le livre mystère.

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                                               A première vue je ne rentre pas très vite dans l'histoire, me consacrant à tenter de percer le nom de l'auteur. C'est déjà fausser un peu ma lecture. Bon, déjà un élément, le livre est court, format de poche, alors une histoire de détective, de grand détective? Mais non, pas d'enquête à proprement parler. Cependant comme on est en pleine Renaissance et que le héros s'appelle Michel-Ange, génie créateur de son état, je pense à Sophie Chauveau par exemple dont j'ai déjà lu une très moyenne Obsession Vinci. C'est pas tout ça,les amis, mais vu qu'il ne compte que 170 pages dont certaines de douze ou quinze lignes, il faudrait que je me concentre un peu sur la lecture proprement dite. Etrange sentiment que celui de découvrir le grand peintre de Florence face au sultan de Constantinople, en tant qu'architecte ce qui n'est pas une surprise.Le livre se lit maintenant avec beaucoup de plaisir, presque distraitement. L'auteur n'a pas lésiné sur les descriptions des épices et des marchandises, ce qui m'a fait un effet catalogue un peu gênant.Cipolin, sérancolin, brocantin, cinatique , des matières à couleurs. Ou cavet et scotie, des moulures. Ca c'est un peu ce que j'appelle l'effet dico, martelant des vocables à peu près inconnus du profane. Instructif, certes, un peu procédé à la longue. Et puis quand même cette présentation clairsemée, on dirait presque que le responsable a été payé à la page. Ne boudons pas notre plaisir, on respire l'air de la Corne d'Or et l'on imagine le pont selon Buonarotti, fier et florentin. Belle histoire,  romanesque à souhait, de ce romanesque un peu hautain qui caractérise la Renaissance dont la vertu cardinale n'est pas la modestie.

                                               Le roman ? ne m'a pas vraiment convaincu et j'en suis fort triste pour ma chère Asphodèle dont je crois savoir qu'elle a aimé ce livre. Pourtant la Renaissance me passionne mais X, l'auteur m'a semblé saupoudrer son récit de scènes attendues sur l'exotisme un peu appuyé des tavernes de Constantinople, de ses odalisques et de ses éphèbes. Et puis encore une fois j'aime m'installer dans un livre, les chapitres m'apportant une latence, une douce indolence favorisant mon imagination. C'est tout le contraire dans ? qui s'apparente un peu, le mot est fort, je sais, à une sorte de zapping écrit, plaisant et aérien. Nous en venons, maintenant que j'ai fait de la peine à mon amie Asphodèle, mais je crois qu'elle n'aurait pas aimé un enthousiasme factice de ma part, à l'auteur que j'ignore encore à cette heure.  Certaine phrase très précise renvoie au titre d'un livre récent de Mathias Enard. Mais je n'ai jamais lu cet auteur et ça n'a peut-être strictement rien  voir. Il y est question de rois, de batailles et d'éléphants? Demain soir j'aurai enlevé la couverture de papier et je vous dirai ce que j'ai lu.

P.S. Asphodèle, merci encore.Et pardon...

Dernière minute,il s'agit bien du roman de Mathias Enard dont voici un exemplaire. Merci encore Aspho pour cette belle pirouette littéraire.

9782330015060

 

6 avril 2014

Le réveil du dimanche matin après le pub...

                          ....plutôt en douceur fraîcheur avec Van Morrison, avec Liam Neeson, de solides gaillards de là-bas, un grand chanteur, un grand diseur,au choix, c'est comme vous voulez, c'est à Coney Island, Irlande du Nord. A propos d'Irlande Val, sa jument verte et moi nous sommes aventurés Du côté de Canaan, roman de Sebastian Barry. Si ça vous dit de nous rejoindre en lecture commune. C'est vers le 15 mai. Un bon dimanche à toutes et à tous.

 

 

 

5 avril 2014

Au nom du père

Mmasse critique

                                           Bonne pioche cette fois chez Babelio avec Schroder, ce douloureux roman introspectif composé comme une longue épitre d'un père à son ex-épouse, accusé par celle-ci d'avoir enlevé leur fille Meadow, six ans. Amity Gaige, inconnue, nous emmène dans le sillage de cette cavale, dans l'ouest des Etas-Unis, à partir d'Albany, New York. Quand on se penche sur l'accueil de ce roman, l'ombre de Lolita... A mon sens rien de commun entre Humbert Humbert et Erik Schroder. Schroder, Schroder, c'est rien qu'un père pas terrible, pas méchant pour deux dollars, maladroit comme tout père, et qui tient ça, sûrement, de son père à lui. Schroder c'est son vrai nom, mais venu enfant d'Allemagne de l'Est il essaie de se faire appeler Kennedy, pas original quand on habite dans la même région que la famille princière américaine, mais pas dans la même banque. Ayant connu une réussite sociale brève et qui s'est vite gâtée, et surtout inférieure à celle de sa femme, Erik a élevé sa fille pendant plus d'un an mais inéluctablement le couple est parti à vau l'eau. Plutôt velléitaire Erik décide de garder Meadow un peu plus longtemps qu'imparti par le juge et s'octroie une virée dans le massif des Adirondacks, vers le Lac Champlain et le Vermont,ce si bel état du Nord-Est à la douceur automnale proverbiale.Père et fille se retrouvent pour quelques jours, le voyage se passe bien mais l'idylle va virer au drame.

   

tous les livres sur Babelio.com

                                             Erik raconte cette fuite avec tendresse, avec amour. Erik est un homme plutôt bien mais nous croyons savoir que l'amour ne suffit pas et Meadow, six ans, trop mûre probablement ne sortira pas indemne de cette vénielle escapade.Mais on ne raconte pas Schroder, livre parfois bouleversant, très fin et qui revient habilement sur des épisodes de la jeunesse et de l'enfance d'Erik Schroder Kennedy, transfuge de la R.D.A, accompagnant son père et laissant sa mère là bas à l'Est. Amity Gaige parle très bien de Berlin et de son ruban de pierre balafrant la liberté. Comme elle excelle à ces petites touches mettant en scène Erik et sa fille Meadow, au bord de l'eau, mangeant un hamburger, rencontrant somme toute peu de gens, comme rivés l'un à l'autre, une dernière fois peut-être. Un narrateur sensible qui comprend son errance et essaie de s'en expliquer. Un gars qui a fait une connerie, et qui a compris que la vie ne lui fera plus guère de cadeau. Schroder, un livre qui ne ressemble pas aux grands et nombreux romans américains, une musique qui sonne un glas européen, un nouveau monde pas facile pour personne, surtout pas pour ce papa paumé. C'est pas universel,ça?

                                        Et n'oubliez pas l'avis d'un célèbre ruminant qui faillit disparaître au siècle avant-dernier,mais s'il n'en reste qu'un ce sera le nötre. J'ai nommé Le Bison, domicilié http://leranchsansnom.free.fr/?p=7213

3 avril 2014

La poésie du jeudi, Giacomo Leopardi

                                    Un amour infini pour l'Italie, pour le romantisme, et quand c'est l'immense Vittorio Gassman qui dit, que demander de plus? Rien, qu'une pensée pour Giacomo Leopardi (1798-1837), solitaire, maladif, suicidaire, "sombre amant de la mort, pauvre Leopardi " (ainsi disait  de lui Alfred de Musset). Il existe plusieurs traductions de ce texte. J'ai choisi celle de René de Ceccaty qui rend bien compte de la douleur et du pessimisme de Leopardi. Cela me permet de rejoindre le challenge Il viaggio, maintenant chez Eimelle (lecture-spectacle)

chants

L'infini

J'ai toujours aimé ce mont solitaire

Et ce buisson qui cache à tout regard

L'horizon lointain. Mais quand je m'assieds

Pour mieux observer, je me représente

Au fond de mon cœur l'espace au-delà :

Calme surhumain, très profonde paix.

Il viaggio

Pour un peu, je suis perdu d'épouvante

En entendant geindre, entre les feuillages,

Le vent, je compare cette à voix-là

L'infini silence et je me souviens

De l'éternité, des mortes saisons,

Et de la présente, et de la vivante.

Et de sa rumeur. Ainsi dans l'immense

Sombre de ma pensée. Et dans cette mer

Il m'est doux enfin de faire naufrage

        Giacomo Leopardi (Canti,1819)
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