Les plumes de l'été: Fin d'été,un peu triste
Notre chère Asphodèle nous propose pour clore cette aventure:zeuzère(ou ziggourat)-zélateur-zénith-zen-zéphyr-zigzaguer-zoo-zizanie-zéro-zinzin-zut-zoulou-zeste-zinzolin-zodiaque(ou zodiac)-zozoter-zèbre-zouave-zèle-zarzuela.
Disons-le,maussade était mon humeur et je bougonnais dans mon coin.Mon millième billet n'avait pas obtenu les dithyrambes escomptés,malgré douze jours en première ligne et ma carrière de bluesman piétinait sec.Là-dessus arrive ce diabolique Z et vlà-t-y pas qu'il nous faut plancher sur l'appendice caudal de notre alphabet,cette lanterne rouge du peloton lexical.Si les instances des Plumes de l'été croient que je vais me décarcasser à trois jours de la quille...Pour rester dans le domaine de la carcasse j'avais donc décidé de la jouer bestiaire.Pan!Pas l'ombre d'une zibeline,pas la queue d'une zorille,pas la moindre bosse de zébu.
Rien que le sempiternel zèbre,quelle surprise!Bon,ça permet de rayer le zèbre,plus que dix-neuf satanés mots.Sauf que si vous rayez un zèbre ça donne forcément un cheval unicolore,logique.Et surtout ça ne nous avance guère,ce zèbre se montrant têtu comme un âne.Ainsi fait,bien qu'adepte du format court,je me trouvai avec, au bout de neuf lignes,un seul nom placé ,certes quatre fois mais tout de même.J'installai vite le quadrupède dans un zoo,en proie à un essaim de zeuzères autour des yeux, sans trop savoir s'il n'y avait pas là une aberration géographique.Mon zèle animalier s'arrêtant là fallait-il encore se coltiner seize vocables. Aussi passai-je donc du coq à l'âne,déjà cité mais,zut alors,pour la dernière épreuve on peut bien se permettre quelques redites.
Une manipulation informatique malencontreuse (peut-être deux mais mon web-level(!) est proche de zéro) m'exila à cet instant sur la liste des 3017 films que j'ai vus et j'en profitai pour rajouter Zoulou,excellent film d'aventures,en toute fin de série,après Zodiac et Zorba le Grec.Plus moyen par contre de me souvenir si oui ou non j'avais vu Le zinzin d'Hollywood,nanar de Jerry Lewis.Là n'était certes pas la question mais l'ultime tâche asphodélienne prenait ainsi doucement tournure et je convoquai La Fontaine, puisque je crois qu'on a le droit de faire appel à un ami,un zeste de citation se révélant commode et j'allai ainsi mon train de zélateur.Quel talent ce Jeannot,n'avait-il pas écrit "Tout vous est aquilon,tout me semble zéphyr".
Zigzaguant sans prétention vers les Champs-Elysées du samedi 1er septembre pour ce qui serait sans nul doute le zénith de mon année d'auteur j'écartai l'idée de teindre les mots ici présents,et à quel prix,en zinzolin,vu que ma perception des couleurs défaillante et mon ignorance totale de cette nuance ne m'autorisaient guère à faire le zouave.Ainsi parlait Zarathoustra et ainsi restèrent rouges ces dits mots maudits.A propos de ces termes vous avez sûrement remarqué que quatre d'entre eux zozotent. Si,si,j'insiste,ils zozotent,les zinzin, zeuzère, zinzolin, zigzaguer.Si,si, et même zozoter zozote.Ceci dit,souhaitant vivement qu'aucune zizanie ne ternisse la fin de la saison et que toutes ces belles plumes demeurent zen je terminai en proposant aux oreilles empennées qui partagèrent mes affres estivales la superbe zarzuela d'un dimanche placide..