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27 février 2014

Géographie: Aberdeen, Mississippi

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                                                                         Ce bon vieux Booker (ou Bukka) White avec un non moins bon et non moins vieux blues de derrière les bayous.On l'a déjà croisé quelque part dans cette longue itinérance Trans Am, entre travaux des champs, boxe  et case prison. Ces gars là avaient la manchette tranchante comme un bottleneck. Voix éraillée et guitare au son métallique et percussif dont je crois se souviendra Bo Diddley. Redécouvert vers 1940 par le bienfaiteur de l'humanité folk blues Alan Lomax, il est aujourd'hui honoré par Aberdeen, mégalopole d'environ 5 000 âmes. Comme un circuit  sightseeing city blues fonctionne dans tout le Sud n'importe quel bled miteux, mais que j'aime, prétend avoir vu naître untel  ou décrété la première nuit en cabane de tel autre.

 

 

 

 

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24 février 2014

Equateur de marbre

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                                           C'est toujours avec plaisir que je chronique un livre offert et je remercie Babelio de sa confiance. La mission était agréable, découvrir un polar équatorien, chose peu commune. En route pour Quito car l'Equateur c'est soit la grande cité portuaire du Pacifique, Guayaquil, soit la montagneuse et déjà andine capitale administrative. Plusieurs figures principales dans Mourir, la belle affaire, ce serait un thriller choral? Pas vraiment et est-ce tout à fait un roman policier? Trions. De victimes, de cadavres, certes on ne manque pas et Alfredo Noriega qui porte un nom tristement célèbre un peu plus au Nord, n'est pas avare de ces amas sanguinolents, de ces visages dévastés, de ces deux tiers d'homme, qui atterrissent souvent sur la table d'opération d'Arturo Fernandez, médecin légiste. Mais à lire le titre on comprend la violence du propos, et celle du continent, avec cet horrible sentiment de l'inévitable. J'ai lu récemment que le crime, qui se porte bien partout, merci, avait une nouvelle capitale, non plus Johannesburg ou Lagos, mais Tegucigalpa du modeste Honduras qui semblerait plus gangrenée si possible que Ciudad Juarez la sinistre ville frontalière. Comme en football il n'y a plus en corruption, meurtres et narco, de petites équipes. Manifestement Quito ne donne pas sa part aux condors.

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                                            Arturo fait son boulot. Quelques flics à peu près honnêtes aussi. Tout ça pas longtemps car explosent les pare-brise et les vrais accidents automobiles sont assez rares. La mort est rarement vraiment accidentelle à Quito, sauf par erreur de personne. Beaucoup de saintes églises dans la capitale équatorienne mais bien peu de charité chrétienne. L'inspecteur Herriberto Gonzaga veut tenir la promesse faite à Maria del Carmen, retrouver un chauffard assassin, denrée assez fournie ici bas, enfin ici haut, 2850 mètres d'altitude. A cette hauteur les autochtones ont souvent un peu plus de sang que les étrangers, ils en perdent donc un peu plus aussi sur l'asphalte des banlieues ou dans la poussière des bidonvilles. Beaucoup d'assassins dans Mourir, la belle affaire, et bien peu de coupables, la vie en Amérique du Sud n'a jamais valu que quelques narcodollars. Omniprésente au long de cette balade quitenienne de sang et de larmes, la camarde nous prend par la main et Arturo nous guide dans la jungle équatoriale urbaine. C'est le plus réussi de ce bon roman, on sent vivre Quito, ses ruelles sordides, ses cris dans la nuit automobile, ses dérisoires pauses entre deux morts de vieillards ou d'adolescents, ce brouillard d'emphysème venant du tout proche volcan.

                                           On le sait depuis lontemps,les meilleurs polars sont des bannières citadines. C'est le cas pour la Quito d'Alfredo Noriega, avec ses enfants perdus, son crachin andin, ses vieilles rescapées et son inaltérable fatalisme contre lequel on lutte malgré tout.Après tout, Mourir, la belle affaire...

23 février 2014

Un livre, un film (énigme 88), la solution

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                                   Les réponses à cette énigme sont Marguerite de la nuit, court roman de Pierre Mac Orlan publié en 1925, et le film homonyme de Claude Autant-Lara (1956) avec  Michèle Morgan et Yves Montand. L'illustration est celle du Livre de Poche, parmi quelques trésors que m'a laissés mon père, ce lecteur. Souvent brocardé comme Marguerite de l'ennui, le film, assassiné par François Truffaut, n'a à ma connaissance guère été réévalué avec le temps. L'autre film évoqué était bien sûr Le quai des brumes, plus ou moins désavoué par Mac Orlan et défintivement accaparé" par le tandem Carné-Prévert.

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                                Bravo à Pierrot Bâton, Aifelle, Asphodèle. La prochaine énigme aura donc lieu chez Claudialucia et Wens le 15 mars. Merci à tous.

22 février 2014

Un livre, un film (énigme 88)

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                                  Après deux semaines d'interruption, le 1er et le 8 mars, la prochaine énigme sera proposée chez Claudia et Wens le 15 mars.Pour cette semaine je vous demande si possible pour cette énigme le titre, l'auteur, le metteur en scène et le couple d'acteurs. Le titre est le même pour le livre et le film. Ecrivain français, metteur en scène français, entre deux guerres pour le livre, années cinquante pour le film. L'auteur, né dans ma province, s'est inspiré d'une histoire très connue, d'origines variées, pour la réinstaller dans le Paris des années vingt, riche en cabarets et en figures pittoresques.L'écrivain lui-même vécut dans ce milieu comme un poisson dans l'eau au début du XXème Siècle.

                              Il songea alors que nulle intervention humaine ne parviendrait à rajeunir sa redingote qui s'étalait sur le dos d'une chaise. La perspective d'enfermer son corps dans ce vêtement sordide découragea le vieillard, encore mal habitué à tenir ses mains en contact avec cette peau subitement révélée sous un aspect qu'il n'avait jamais imaginé.

                                 Cet écrivain a été adapté au cinéma à plusieurs reprises dont une fois pour un autre titre, devenu célébrissime au point d'avoir éclipsé le roman, avec une actrice toute jeune alors et que l'on retrouve dans le film que je vous demande aujourd'hui. Son partenaire y est un acteur très célèbre lui aussi, qui en ces années cinquante connaissait une relative traversée du désert. Le metteur en scène qui signa quelques chefs d'oeuvre par ailleurs reçut pour ce film un mauvais accueil et un jeune critique, F.T., démolit le film en ces termes.

                              Ce film n’est pas intelligent, mais l’intelligence, surtout au cinéma est secondaire ; ce film est de mauvais goût, mais le goût, souvent paralyse un vrai tempérament de cinéaste ; ce film est lourd mais sa légèreté quelquefois engendre la frivolité.

                              Mais alors, que manque-t-il à *** d’assez important pour pétrifier et agacer le public et les critiques, que lui manque-t-il pour que nous riions quand cela veut être drôle et que nous pleurions quand cela se veut triste ? Il manque l’essentiel, c’est-à-dire la vie qui ne figure pas sur un budget car on ne peut pas l’acheter comme des costumes ou la bâtir comme des décors, cette vie que les grands cinéastes savent installer dans chaque scène, dans chaque image que ce soit avec la solennité de Dreyer ou avec la frénésie de Renoir.

                              *** est un film mort, un spectacle étrange devant lequel nous n’éprouvons que des sentiments pénibles à commencer par celui d’être trop long : nous ne sommes pas concernés, ce divertissement philosophique et démystificateur n’amuse que les auteurs.

 

20 février 2014

La poésie du jeudi, Stéphane Mallarmé

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                                  Très méconnu, en tout cas de moi, Stéphane Mallarmé est pourtant copieusement cité sans même qu'on le sache. J'avais oublié mais l'ai-je jamais su, que cette phrase, la première de Brise marine était de lui. Perclus depuis un siècle sous l'accusation d'hermétisme, et si Mallarmé pouvait aussi hanter les sacs à main d'étudiantes? En toute simplicité. Sans mâts ni loi.

Brise marine

La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.

Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres

D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !

Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux

Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe

Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe

Sur le vide papier que la blancheur défend

Et ni la jeune femme allaitant son enfant.

Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,

Lève l’ancre pour une exotique nature !

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,

Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !

Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,

Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages

Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots …

Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

Stéphane Mallarmé (1842-1898)

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18 février 2014

Nordique botanique

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                                J'avais apprécié Le loup dans la bergerie, j'ai aimé Fleurs amères et le Norvégien Gunnar Staalesen me semble du niveau des meilleurs Mankell, et bien plus intéressant que Ake Edwardson par exemple. Ce roman nous baigne dans Bergen, seconde ville du pays, et m'a donné fichtrement envie de traîner dans cette ville de l'Ouest, car Gunnar Staalesen sait nous la rendre palpable. Varg Veum, son privé, sort d'une désintox à l'alcool et envisage un gardiennage d'une propriété de prestige pour se remettre à flot, aidé en cela par la kiné, mes respects chère consoeur, qui l'a pris en charge. Les détectives du Nord ont ce problème, c'est génétique, et tout le monde ne se contente pas comme Maigret d'un blanc sec au comptoir.

                                Ecrit il y a une vingtaine d'années Fleurs amères évoque le combat écologique et la lutte interne dans une riche famille d'industriels. Un premier cadavre dans la piscine des riches architectes, de douloureux retours en arrière sur la disparition d'une enfant huit ans plus tôt, cette famille d'atrides de la haute bourgeoisie scandinave, dont la fille est handicapée mentale depuis un accident (?) et qui herborise, le regard au ciel, une intrigue que comme d'habitude j'ai un peu perdue en route. Mais le plus important est Bergen, principal personnage, cette ville attachante et  sillonnée par Varg Veum de banlieues en port industriel, de parc paysager en centre d'aquaculture. Alors bien sûr Gunnar Staalesen abuse des noms de lieux pour qui n'est pas indigène. Il sait de quoi il parle, auteur, outre des enquêtes de Varg Veum, d'une trilogie historique Le roman de Bergen.

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                                J'aime le Nord mais ayant jadis abusé de l'aquavit des polars de là-haut je ne m'y aventure plus que rarement, laissant Wallander et Winter faire valoir leurs droits à la retraite, et vous laisse sur une note plus légère, Un peu d''or dans l'air estival, sous les doigts du génial duo folk issu de Bergen, Kings of Convenience.

 

 

 

17 février 2014

Les Toiles Enchantées, une belle idée

Un blog, une séance de cinéma pour les enfants hospitalisés. 

PM toiles enchantées

                                      J'ai vu fleurir ce message un peu partout, Asphodèle, La jument verte, Claudialucia. Je le relaye volontiers.Price Minister s’engage à verser 15 €uros à l’association les Toiles Enchantées, à chaque billet (comme celui-ci) qui paraît sur un blog. Cette somme permet à trois enfants hospitalisés de voir un film à l’affiche et ce de leur lit d’hôpital. Oliver Moss, que nous connaissons bien avec les Matchs de la rentrée Littéraire s’occupe de cette opération pour Price Minister, nous pouvons à notre tour le soutenir dans cette belle opération (ne pas oublier de lui envoyer un mail à oliver.moss_at_priceminister.com avec le lien de notre billet pour qu’il soit validé) ! Alors, il suffit juste de répondre au petit questionnaire ci-dessous, ne vous en privez pas et permettez à des enfants malades ou handicapés "d’aller au cinéma" dans leur centre de soins. Allez sur leur BLOG et faites-en de même si vous le jugez utile…

                                     En publiant cette mini-interview sur mon blog, PriceMinister – Rakuten s’engage à faire un don de 15€ aux Toiles Enchantées qui offre gratuitement aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés les films à l’affiche sur grand écran, comme au cinéma !

Quel est votre premier souvenir du cinéma ?

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Je crois me souvenir que le premier film que j'ai vu au cinéma était Cadet Rousselle, avec Bourvil et François Périer, qui lorgnait manifestement vers le succès de Fanfan la Tulipe, beaucoup moins virevoltant ça va de soi. J'avais cinq ans et chantais la comptine en sortant. Du cinéma familial, notion à peu près caduque. 

Quel est selon vous le meilleur film pour enfants de tous les temps ?

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Question piège ! A la question le meilleur film sur l'enfance j'aurais pu répondre cent fois, Truffaut, Comencini, Vigo, Lamorisse, etc... Mais le meilleur film pour enfants c'est très difficile, et quel âge. Je me lancerai cependant en m'éloignant complètement de la notion conte de fées-dessin animé. Sciuscia de Vittorio De Sica qu'on ne peut recommander aux trop petits enfants.

Une machine à voyager dans les films vient d’être inventée. Vous avez la possibilité de vivre les aventures d’un de vos héros cinématographiques d’enfance, dites nous qui ? (ex : Elliott dans E.T…)

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Je dirais, mais nous ne sommes plus tout à fait dans l'enfance, peut-être un enfant de western, celui de L'homme des vallées perdues par exemple.

Dites nous en une phrase pourquoi vous aimez les Toiles Enchantées !

Parce que je dois tant à la laterna magica et que je trouve que la technologie qui sait être merveilleuse a maintenant de multiples possibilités de faire voyager le rêve jusqu'en ces endroits où la vie des enfants est difficile bien qu'entourée de compétences et d'affections.

SOURCE DE CE QUI SUIT , BLOG DE PM :Vous aussi participez à la chaîne de solidarité en participant à #1Blog1Séance http://bit.ly/1d7Og1o ou en faisant directement un don si vous n’avez pas de blog.

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Les Toiles Enchantées en quelques mots

Depuis 17 ans, l’association Les Toiles Enchantées sillonne les routes de France pour offrir gracieusement aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés des séances de cinéma dans leur établissement, en projetant les films dont tout le monde parle, au moment même de leur sortie en salle, voire parfois en avant-première, en présence des comédiens ou des réalisateurs !

Grâce à cette immersion dans des films de tous genres soigneusement sélectionnés, Les Toiles Enchantées permettent aux jeunes malades ou handicapés de briser leur quotidien, de s’évader, d’accéder à la culture et au divertissement des jeunes de leur âge, et de « se sentir comme tous le monde ».

Les séances de cinéma aident aussi à lutter contre l’isolement et le découragement en créant des rencontres et des connivences entre les enfants au travers des projections.

Le “vrai” cinéma à l’hôpital, c’est un pied-de-nez à la maladie, une fenêtre ouverte sur la vie, en numérique.

Les Parrains de #1Blog1Séance

Un grand merci à In the mood for cinéma et No Pop Corn qui parrainent  #1Blog1Séance en nous aidant à promouvoir la campagne et Les Toiles Enchantées sur leur blog.

14 février 2014

Les plumes...by Asphodèle: Eloge de l'ennui

                                            Projet-dimanche-emmerdement-penser-intimité-hésiter-oppressé-pluie-savoir-morosité-panne-créatif-silence-bâiller-fatigue-mourir-soupir-ralenti-routine-figé-vide-whisky-xyste-zigzaguer. Asphodèle a glané ainsi 24 mots et il nous faut faire avec. Très différent de ce que j'écris régulièrement je me suis "amusé" à la phrase unique, n'allant pas jusqu'à la suppression de la ponctuation. Je suis un modéré mais suis allé par contre jusqu'à la suppression d'oppressé.

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                                            Mobilisez-vous, chacun de vous doit  savoir et faire savoir  que l'ennui, ce vieil ennui qui fut si cher à l'enfance, cet indispensable condiment qui nous laissait des heures entières, des après-midi paresseuses où penser se révélait une prodigieuse activité subversive et contredisait vaillamment le vide presque insondable d'une visite à Tatie Scholastique, penser à autre chose qu'à sa figure fripée à l'haleine méphitique et à ses gâteaux secs, si secs, penser, vous-disais-je, pouvait s'avérer déjà voyager, zigzaguer lointainement, s'imaginer voler des cerises sous la pluie dans le jardin du père Gautier, ou gober un bienfaisant silence forestier en tenant la main d'une jolie cousine, croustillante intimité bien loin du caquet tisanier de la soeur de grand-mère, ce magistral ennui si prometteur et à qui l'on doit tant, cet ennui créatif par rebond, bel oxymore, tel un ralenti d'août qui s'emballerait en un été magique et sans fatigue, comme une surprise-party appétissante nantie des  toutes premières larmes d'un whisky adolescent qui ferait sa fête à la morosité acnéique, en un mot cet ennui, de plus en plus menacé, cet ennui, espèce en voie de disparition, devrait impérativement être protégé sous peine de voir la suractivité buzzique et ses horreurs, ça sonne de partout, ça clignote, ça zappe à tout va, finir par faire de nous des sortes d'ectoplasmes figés dans leur frénésie, incompétents à bâiller, comme un honnête homme se doit de le faire avec élégance transcendant ainsi routine et somnolence malmenées en un projet qui se serait défait des soupirs de convention pour s'envoler sans hésiter et faire d'un dimanche, si longtemps synonyme d'une quintessence d'emmerdement  pour les baby boomers en panne de copains semainiers, un implaçable xyste vers le nirvana, ce bel ennui,si salvateur, amis, ne le laissons pas mourir. 

P.S. Je n'ai pas l'habitude d'expliquer mes textes. J'ai une requête à vous faire, sérieuse, celle de ne pas hésiter à me dire si ce délire vous a prodigieusement ennuyé à mourir. Auquel cas deux possibilités, une totale réussite pour avoir évoqué ce que le monsieur du dessous nous chante avec la décontraction qu'on lui connait, ou un galimatiasfatrasmagma ayant dépassé la ligne rouge.

 

 

 

9 février 2014

Un livre, un film (énigme 86), la solution

                                            Une certaine confusion ce samedi pour cette énigme. Je retiens la suggestion de Pierrot Bâton, châtier Soene Place Bellecour à Lyon, mais cela me paraît encore trop doux. Peut-être l'obliger une semaine à ne fréquenter que les fast foods de la capitale des Gaules,non? Voici les images et quelques explications que Dasola,très vite et avant Soene, avait parfaitement décryptées.

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                                         Un paria des îles est le deuxième roman de Joseph Conrad après La folie Almayer, que, bien plus tard La rescousse (indice)complètera pour composer la trilogie malaise. Né en Ukraine, Polonais nommé Teodor Józef Konrad Korzeniowski, marin français puis britannique, l'écrivain  a su donner à Willems le tragique et le jusqu'auboutisme qui le rapprochent des autres grands personnages conradiens, Lord Jim et le directeur de comptoir Kurtz d' Au coeur des ténèbres.

banni

                                       Après le désormais mythique Troisième homme et la Vienne d'après-guerre en 49 Carol Reed tourne Le banni des îles avec trois acteurs terriblement britanniques, Trevor Howard (aussi dans Le troisième homme), Robert Morley et Ralph Richardson. Assez proche du climat Conrad, éloignement, déchéance, rédemption, le film est souvent relégué parmi les productions anglaises 1950-1970, hâtivement baptisées et sans aucun recul colonialistes ou post-colonialistes. La vérité est évidemment autrement plus ambigüe mais ce n'est ni le lieu ni l'heure du débat.

                                      Coppola avec Apocalyse now mais bien avant lui Hitchcock avec L'agent secret (Sabotage), et Richard Brooks avec Lord Jim ont également adapté Joseph Conrad. Citons aussi Ridley Scott avec Duellistes, et plus récemment Patrice Chéreau avec Gabrielle. A noter que tant la lecture audio du bouquin que le film de Sir Carol Reed  sont disponibles intégralement sur la toile, mais il faut être parfaitement anglophone.

8 février 2014

Un livre, un film (énigme 86)

 

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                            Cette semaine exotisme au programme. Un livre, le deuxième écrit par son auteur, publié vers 1895. Un film sorti en 1952. Les deux oeuvres ont un titre légèrement différent. Ce roman fait partie d'une trilogie mais à dire vrai je l'ignorais totalement, n'ayant lu que le premier opus qui, chronologiquement, s'avère d'ailleurs le dernier. "A la rescousse" me direz-vous.

                            Voilà. L'auteur mourut d'une nationalité différente de sa naissance, après avoir servi sous deux pavillons. Le roman que je vous demande est très loin d'être le plus célèbre de son auteur mais il explore comme la plupart de ses livres les thèmes du lointain, souvent oriental, et de la culpabilité, selon les exégètes de ce romancier très connu, pas forcément lu autant qu'on pourrait le croire. Je pense que comme souvent après une adaptation ce livre est ressorti sous le même titre que le film, très proche.

                            Au détour suivant du sentier, il entrevit encore fugitivement devant lui une étoffe de couleur et les cheveux noirs d'une femme. Il précipita sa marche et découvrit dans sa totalité l'objet de sa poursuite. La femme, qui portait deux seaux de bambou pleins d'eau, entendit ses pas, s'arrêta et, posant à terre  les seaux de bambou, se retourna à demi vers lui. Willems, lui aussi, demeura immobile un instant, puis continua d'avancer d'un pas ferme, tandis que la femme s'écartait pour le laisser passer.

                            Point de vue Septième Art, l'écrivain a été adapté plusieurs fois au cinéma, notamment pour une Palme d'Or. Même Sir Alfred s'y est intéressé., des metteurs en scène français aussi dont l'un nous a quittés il y a peu. Ce film sorti en 52 est signé d'un très bon metteur en scène dont le film le plus connu fut tourné juste avant celui-ci. Dans une distribution hyperbritannique un acteur est d'ailleurs commun aux deux films. Récapitulons. J'attends de vous le titre du livre, celui du film et le metteur en scène si possible.

                            Samedi 15 février Claudia et Wens vous auront très certainement concocté quelque chose. N'oubliez pas non plus que j'aime bien semer un ou deux indices dans le texte même de mes énigmes.

6 février 2014

La poésie du jeudi, William Wordsworth

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                                    Me la jouant un peu bilingue j'ai cette semaine eu comme un goût d'Albion, certes un peu revisité par Hollywood. Rares sont les films portant en titre une phrase d'un poème. Il y en a quelques-uns cependant dont ce magnifique film d'Elia Kazan avec Natalie Wood, qui conclut ainsi La fièvre dans le sang, banal titre français de Splendour in the grass. A déguster de préférence en V.O., un oeil sur la traduction.  Merci à Asphodèle qui chaque quinzaine me donne envie de piocher quelques lignes dans L'Internationale de la Poésie, puisse-t-elle demain,être le genre humain.

Though nothing can bring back the hour

Of splendour in the grass,of glory in the flower

We will grieve not, rather find

Strength in what remains behind

 Bien que rien ne puisse ramener le temps

De l'éclat de l'herbe, de la splendeur des fleurs 

Nous ne nous lamenterons pas,

Mais puiserons des forces dans ce qui en subsiste.

William Wordsworth (1770-1850)

                                             

 

                                      

 

 

 

 

 

 

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4 février 2014

J'ai huit ans, et là c'est vrai

220px-Asphodelus_ramosus7 Oui j'ai huit ans  aujourd'hui et, blog de mon état, je voulais saluer tous ceux qui m'ont rendu visite

BISON souvent ou rarement ou même une seule fois, commentant ou non.

lorelei Qu'ils sachent que ce fut un plaisir de les recevoir.

rica-saone-lyon-rhone-saone Huit ans aussi pour huit blogueurs, souvent blogueuses,

la_jument_clip_image002 que je tiens à remercier tout particulièrement et chaleureusement de leur présence.

1311507-Maison_de_Montaigne_à_Bordeaux Grace à eux la vie est un peu plus intéressante chaque jour

da sola  et je fais fréquemment escale chez eux.

Animated-gif-three-flashing-question-marks-picture-moving Ils ne sont classés en aucune manière mais ils se reconnaitront.

                                   Huit ans,sept images, la huitième étant la vôtre. Le 4 février 2006, avec un poème sur le Sud américain, déjà, je m'installais en ces murs.Mais voilà, huit ans c'est plus de 1200 billets, chroniques ou fictions, c'est beaucoup. Il se peut que moi, blog , je ralentisse un peu prochainement. Pourtant rien n'est moins sûr, j'aime tellement l'écriture. De toute façon je souhaite à tous ceux qui sont passés de se sentir "groovy" longtemps encore. Du fond du coeur merci  encore et encore.

 

 

 

 

 

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