Un peu gris tout de même
Richard Price né en 1950 écrit assez peu.Scénariste pour Scorsese et Spike Lee,ses livres sont Clockers,Les seigneurs,Ville noire,ville blanche,Le Samaritain.,et dernièrement Souvenez-vous de moi.Peintre de New York on le présente un peu comme l'alter ego du Ellroy de L.A. ou du Pelecanos de Washington.Complexes et profonds ses bouquins vont au delà du bon polar,ce qui ne serait déjà pas si mal.Mon avis est un peu plus réservé. J'ai lu Ville noire,ville blanche,pavé de 620 pages,ce qui est beaucoup trop et affaiblit un peu à mon gré .Dans une banlieue de la Grande Pomme il y a souvent choc entre les communautés.On s'en serait douté depuis belle lurette.Richard Price pointe bien les contradictions et les cicatrices de ce monde de petits délinquants pas si petits,de miliciens peu fréquentables,de travailleurs sociaux harassés et guettés par le découragement, de flics paumés et alcooliques dont beaucoup essaient de faire à peu près bien un sale boulot.
Rempli d'enfants perdus,jonchés de seringues,zébré de peurs crépusculaires Ville noire,ville blanche n'apporte certes rien de vraiment nouveau sous le soleil noir de l'Amérique. Mais, sérieux, documenté,étayé d'une manière presque pédagogique il nous distille une fois encore la grande crainte de nos sociétés,version New Jersey,c'est à dire la porte à côté.