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31 octobre 2013

Deux sons de cloche

Plath

                        Oui vous aurez deux sons de cloche sur le seul roman de Sylvia Plath, en lecture commune avec La jument verte de Val, ce qui est bien plaisant. Je ne connaissais que le nom de Sylvia Plath,et son suicide à 32 ans. L'idée vient de Val, excellente, et La cloche de détresse m'a beaucoup plu.Rarement roman n'aura sonné , sans jeu de mots, aussi vrai. Rarement un récit manifestement très autobio n'aura carillonné aussi juste. Et rarement ce carcan social qui nous menace tous n'aura été aussi bien cerné. Estelle Greenwood est lancée à 19 ans dans le grand bain newyorkais des mondanités et de la presse tendance mode et féminisme. Ce roman m'a séduit aussi en tant qu'homme alors que ces derniers n'y ont guère le beau rôle. Estelle n'est pourtant pas une figure romanesque qui à première vue me passionne, ambitieuse et carriériste.Mais Sylvia Plath parvient à transcender magistralement la jeune femmeEt pour cause...Estelle étant manifestement le double de Sylvia, perturbée et beaucoup d'éléments du livre faisant régérence à la propre vie de Sylvia Plath.Ainsi La cloche de détresse fut-il publié en 63 sous le pseudo de Victoria Lucas.

mois américain

                        La matière première du livre est donc la jeunesse de l'auteur.Mais Sylvia Plath a-t-elle connu autre chose qu'une jeunesse? Surdouée de la poésie, Sylvia ne l'était pas de la vie. Dès le début du livre on constate le procès-verbal qu'évoque Colette Audry dans sa préface.Un vrai constat, plutôt rude sur la société et sur elle-même pour commencer. La propre mère de Sylvia aurait écrit "Sans commentaire,ce livre représente la plus vile ingratitude". C'est bien vrai que La cloche de détresse cogne son lecteur comme ses personnages. Précis et clinique, le chemin si peu fictionnesque de l'auteur nous hèle à chaque paragraphe et nous interpelle tout au long des 260 pages. Le syndrome psychiatrique qui court,inéluctable et programmé, n'obère pas les qualités littéraires du "roman". Il enrichit de ses brutalités et de ses approximations au contraire, et ceci nous laisse pantois, cette histoire de folie et de mort, cette très sombre et très vive marche vers la nuit, sur fond de conventions et d'hypocrisies, carrément assassines cette fois.

Allez Valentyne

wombat1

 

 

 

 

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Commentaires
S
Tout bien réfléchi, après le "son de cloche" écrit par Valentyne de façon plus détaillé, je vais enlever, pour le moment, ce livre de ma liste à lire... pas la peine de me donner une nouvelle occasion pour cauchemarder plus...<br /> <br /> Sans rancune, Edualc :wink:<br /> <br /> En ce moment, mon esprit trop occupé ailleurs ne peut se fixer que sur des polars...<br /> <br /> Re-bisous
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S
J'aime bien entendre deux sons de cloches, Edualc, ça éclaire mieux ma lanterne :lol:<br /> <br /> Une chronique bien menée et élégante qui invite à noter le titre de ce livre !<br /> <br /> Je m'en vais aller lire l'autre analyse, celle de Valentyne :lol:<br /> <br /> Bon we et gros bisous d'O.<br /> <br /> Demain, un clin d'oeil chez So'N :roll:
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L
La couverture me paru si vieille que j'ai failli passé rapidement mon chemin. Pas très attirante, pas très folichonne. Et puis, et puis, j'ai entendu un son de cloche qui ma interpellé ; je t'ai lu, même deux fois, pour être sûr, pour ne pas trop manquer d'attention. J'ai été capté, même captivé par tes paroles, ton ressenti. Sonné ! j'ai envie...
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V
Coucou Eeguab <br /> <br /> Tu soulignes bien que Sylvia était surdouée de la poésie mais inadaptée à la vie.....<br /> <br /> Le personnage de la mère m'a émue aussi .....Elle veut bien faire ....mais n'y arrive pas ..... <br /> <br /> Coucou Célestine, j'espère ne pas t'avoir trop déprimée avec les extraits ;-) <br /> <br /> <br /> <br /> bises à tous les deux
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C
Tout laisse a penser, en lisant ta remarquable critique, que ce roman est un diamant brut, une cloche d'airain qui sonne comme du cristal. Un cristal qui serait légèrement fêlé, quand même. J'ai lu quelques extraits chez Valentyne, qui donnent envie d'aller se jeter dans le premier fleuve qui passe. Il faut dire que je sors de lire le portrait de Dorian Gray et que j'aspire à lire un envol vers un nirvâna léger plutôt qu'une énième grave descente aux enfers. Ce qui n'enlève rien à ta critique, et à tes mots qui coulent si facilement sous ta plume. Et puis c'est vrai que c'est un don que d'évoquer de manière précise sans raconter, et donc sans déflorer.
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