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1 février 2023

Une piste classique

Masse

au loin

                      Babelio et Masse Critique (merci encore) m'ont cette fois envoyé sur une sorte de western hommage à la photographie des pionniers, écrite par un auteur français, Jean-Louis Milesi. Le photographe Edward Sheriff Curtis (1868-1952) est connu aux USA pour son travail sur les Indiens au tout début du siècle dernier. On estime qu'il traversa 125 fois les Etats-Unis, visita 80 tribus amérindiennes et prit 40 000 clichés. Ce travail d'ethnologue lui fut facilité par John Pierpont Morgan et Teddy Roosevelt et constitua une somme unique sur la vie des Indiens, photos, mais aussi quelques films. Le livre de Milesi est un roman dont l'essentiel est consacré à ses toutes premières incursions dans les tribus du Nebraska. 

                     J'aurais aimé m'enthousiasmer mais rien ne m'a vraiment transcendé. A travers l'arrivée de Curtis chez les Indiens je trouve que l'auteur survole l'époque, en chapitres très courts pour montrer l'état des lieux. La brutalité d'une insitution religieuse, chargée de rééduquer les jeunes indiens, l'omniprésence des armes inhérente au pays, les progrès de la photographie, la pruderie et l'intransigeance de l'éducation, tout cela est évoqué dans Au loin, quelques chevaux, deux plumes... A l'origine, un fait historique, la pendaison de 38 Sioux dans le Minnesota en 1862. Indirectement et des années plus tard cet évènement décidera de la vie de Curtis, de son investissement dans la cause indienne. 

                   Alors on suit facilement tous les épisodes de cette sorte de feuilleton sur l'Ouest et la façon d'en relater l'histoire. La voie en est bien balisée. Poussière et pluies diluviennes, chevaux à la peine, marchand douteux, bandits de grands chemins. L'indien nu  fascine la femme du politicien, les nonnes étouffent sous leur robe de bure, on y mange parfois des insectes et la vie ne vaut pas très cher. Alcool à tous les étages. Un peu de tout dans cette histoire de l'Ouest. Je m'attendais à une sorte bio, même romancée, bien davantage axée ssur cet étonnant photographe, peu connu en Europe. En Europe où l'on connait beaucoup mieux ceux qui un peu plus tard ont décrit l'entre-deux-guerres et la grande crise (Walker Evans, Dorothea Lange). A l'évidence Edward Sheriff Curtis mérite plus et mieux. 

                 Je modère mon propos. Ca m'arrive. La fin du livre, La Photographie, c'est pas mal quand même. Vieux proverbe indien: il faut toujours attendre la dernière bouchée de viande séchée avant de recracher. 

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Commentaires
L
Ca me fait penser que j'ai un poussiéreux Milesi qui "traîne" chez moi... Pris d'intérêt pour son titre, "Les bottes de Clint Eastwood", certains billets lus dessus m'ont laissé plutôt froid... A voir quand je serais à court de viande séchée...
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C
J'adore ta pirouette de fin.<br /> <br /> Même si, du coup, tu compares implicitement ce roman a de la viande séchée...Ce qui ne me donne pas vraiment envie.<br /> <br /> Kisses Sweety boy<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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P
Bonsoir Claude,<br /> <br /> Je me suis rué sur la lecture de ton article au vu du sujet de ce livre mais je vois que la plaine est ici un peu terne. Une déception, malgré une tentative de sauver l'ouvrage en fin de texte. je m'en tiendrai à ton avis très mitigé, il y a tant à lire, et en mieux sur le sujet.<br /> <br /> Très bonne soirée à vous deux.
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V
Hello Claude.<br /> <br /> En tous cas, Edward Sheriff Curtis a fait de magnifiques clichés des indiens. <br /> <br /> Quelqu'un qui a dû si souvent être accueilli comme un voleur d'âmes.<br /> <br /> A bientôt.
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