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allemagne
16 novembre 2007

Grosse Bruder te regarde

        La vie des autres me réjouit pour plusieurs raisons.La première étant que le succès de ce film signe enfin le retour d'une meilleure distribution des films allemands,amorcée depuis quelque temps. Espérons le retour du cinéma italien sur nos écrans.Des oeuvres comme La vie des autres,qui se penchent sur un passé récent, douloureux et contrasté,m'intéressent,voyez-vous,davantage que certaines comédies françaises balourdes qui encombrent nos écrans.Heroïne du film,la sympathique STAatSIcherheit de la République Démocratique Allemande,notamment lors de ses dernières années.On connaît la trame,classique prise de conscience, tardive,d'un officier de la Stasi,amené à commencer de penser autrement,et à faire les frais des ultimes manipulations de ce terrorisme d'état,qui n'est pas le monopole de l'ancien régime de Berlin.

        Peut-être La vie des autres souffre-t-il d'un excès de théâtralisation, insistant sur le côté un peu caricatural des intellectuels mis en cause, dramaturge,actrice,suicide.C'est cependant péché véniel car le film n'est pas si loin des oeuvres maintenant très anciennes d'un Costa-Gavras par exemple.Celui-ci avait su conjuguer la critique et la narration thriller pour des films efficaces et carrés.Il me semble que Florian Henckel von Donnersmarck a eu le mérite d'éclairer cette période avec des acteurs convaincants et une ambiance fin de règne à Berlin tout à la fois si loin,si proche.Je vous renvoie A la poursuite du vent pour l'avis de Karamzin et son impressionnante analyse,fouillée et argumentée.La vie des autres est un film à voir à peu près impérativement,ce qui n'est pas si fréquent.A quand les versions bulgares,roumaines,etc...A quand les versions cubaines,nord-coréennes,etc...Moloch qui dévore ses propres  créatures,nous n'en aurons jamais vraiment fini avec le totalitarisme.

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19 octobre 2007

Un dimanche au bord de l'eau

      Connaissez-vous un film au générique duquel on trouve Robert Siodmak,Billy Wilder,Edgar G.Ulmer et Fred Zinneman,quatre grandes signatures américaines?Voici un bijou allemand de 1929,Les hommes le dimanche,car ces quatre cinéastes ont tous fui l'Allemagne mais avaient eu le temps de tourner cette oeuvre atypique dont je pense qu'elle a influencé nombre de grands films.En gros Les hommes le dimanche a un petit air de surréalisme,de Renoir-Maupassant,de néoréalisme souriant(ce qui n'est guère compatible mais tout de même).Ce film tourné avec des non-professionnels est aussi précurseur de cinéma-vérité,de nouvelle vague qui aurait un accent populo berlinois(bien que muet).

   Les hommes le dimanche raconte très simplement la journée de repos de deux couples,un chauffeur de taxi,un représentant,une vendeuse et une comédienne sans emploi.D'une légèreté faisant un peu songer à Une partie de campagne,la journée de détente se croque comme une friandise,nulle menace ne semblant encore obscurcir le ciel berlinois.Et c'est à une symphonie pour la grande ville que l'on assiste,bon enfant, pleine d'espoir,avec des héros modestes occupés à flâner,à plaisanter dans une ambiance pré Front Populaire.En France la même année Carné tournait son court métrage Nogent,eldorado du dimanche.Il faut reconnaître que Menschen am Sonntag est d'une toute autre trempe.Somme toute ce film est un témoignage, fragile,fugitif,une certaine idée de ce qui pourrait ressembler au bonheur,simple comme un dimanche au bord de l'eau.Ce n'est pas si loin d'être révolutionnaire,en 1929.A rapprocher aussi d'un magnifique film italien de 49,scandaleusemnt ignoré,au tittre proche,Dimanche d'août,de Luciano Emmer.

9 décembre 2006

Et si on prenait encore un peu de temps

Suite et fin de cet objet filmique unique.Après 30 films et 52h10' de mon temps me voilà au bout de l'aventure Heimat,oeuvre d'une vie,celle d'Edgar Reitz,d'un pays,l'Allemagne,d'un art,le Septième.J'ai regroupé les trois notules:Une chronique allemande,Chronique d'une jeunesse,Chronique d'une époque. Mêlant les destins de plusieurs personnages,apportant de nouveaux héros parfaitement en phase avec l'histoire allemande,chroniquant les transformations sociales et les détails individuels,la trilogie Heimat restera référence absolue pour qui s'intéresse à ce grand pays,celui de Goethe, Beethoven, Murnau, Dûrer et tant d'autres.

  Hermann et Clarissa ont vieilli.Le mur est tombé et avec lui beaucoup d'illusions se sont aussi écroulées.La liberté,réelle,se paie cher,l'Allemagne de l'Est peine à gôuter les fruits de la prospérité.Les frères aînés sont morts,d'étranges tumeurs gangrènent les corps,les paradis artificiels démolissent en Allemagne comme ailleurs.Le rêve passe et certains passent à côté.On vient de l'Est bien sûr,du Kazkhstan ou de Serbie.Y en aura-t-il pour tout le monde?Heimat pose les questions essentielles sur l'Europe et sur l'homme.Ils se sont tant aimés depuis la Grande Guerre à travers la musique,le cinéma,l'industrie,les affaires.Une telle fluidité baigne Heimat que malgré 93 rôles parlés,des amis,des cousins,des collaborateurs,aucun personnage ne paraît artificiellement plaqué sur l'histoire pour l'enrichir.Ce fleuve de vie coule comme le Rhin,sans jamais faillir.

   J'ai tant aimé,moi aussi,cette trilogie que j'en ai pleuré au dernier épisode.Jamais je n'avais vu ça.Adieu à tous,mes amis d'outre-Rhin.Vous me manquez déjà.Et comme j'aimerais que cette oeuvre,le contraire du formatage et de la démagogie,de tous les formatages et toutes les démagogies,trouve son public.Auf wiedersehen!Au revoir à cette bouleversante chorale.

9 décembre 2006

Reprendre le temps

Visuel du produit

     Nous avons quitté la campagne du Hunsrück pour Munich la métropole bavaroise conservatrice où Hermann est maintenant étudiant.Cette série de 13 films enchaîne sur une petite dizaine d'années les hauts et les bas de ce groupe d'amis musiciens, cinéastes, actrices dont la plupart se retrouvent à la Renardière,sorte de maison pour étudiants fauchés à prétention artistique.Le début des années 60 est prétexte à la présentation de ce petit cénacle de jeunes Allemands en un portrait de la génération née en 40 avec la lourde marque du passé.Bien sûr l'Allemagne d'après guerre n'est pas entière dans ce groupe d'intellectuels qui se sont tant aimés et l'Est brille par son absence.Pourtant Edgar Reitz signe là un film terriblement engagé non pas militant de base avec tout ce que ça implique de désintérêt, mais qui prend le pari du temps et de l'intelligence ce qui est autrement plus difficile qu'un prêchi-prêcha comme certains cinéastes célèbres.

     Cette brochette d'amis va vivre intensément cette décennie où l'Allemagne,personnage principal semble se réveiller.En quête d'une métropole qu'ils ne peuvent trouver à Berlin et pour cause c'est Munich la prospère et peu mobile qui deviendra pourtant leur havre.Je n'aurais pas cru que la Munich des années soixante pouvait me donner envie d'y avoir vécu avec un petit côté Frisco Côte Ouest des belles années.Mais les belles années sont toujours derrière nous(Scola, Giordana en Italie par exemple).

     Mais les villes et les pays ne sont que ce qu'en font les hommes et je vous recommande chaudement ce voyage en Bavière sans Louis II ni Lola Montes mais avec une pléiade de héros(on n'avait pas encore,je crois,trouvé le terme film choral).Tout est dans ce chef-d'oeuvre des conflits de génération aux utopies plus ou moins libertaires,des crises existentielles qui cachent mal les échecs d'une vie,des fantômes du passé aux rêves réinventés.La tentation de l'extrêmisme y est évoquée très finement aussi et sans démagogie.

    Ce film de 13 épisodes car il faut parler de film est une pépite dans un cinéma allemand que Fassbinder avait à mon avis trop théorisé,que Wenders et Schloendorff avaient un peu déserté. Mais rien là dedans de poussiéreux comme un débat de ciné-club à sens unique.Non!Une humanité de tous les instants irradie les méandres de ce fleuve où je vous engage à retrouver des amis que vous n'oublierez pas:Hermann, Alex,Rob,Reinhard,Stefan,Volker,Jean-Marie,Juan l'étranger,Ansgar et les filles Helga, Olga, Clarissa, Schnüsschen, Renate,  Eveliene...Embrassez-les pour moi.

9 décembre 2006

Prendre le temps

     Il faut effectivement prendre le temps d'entrer dans le Pays Natal(Heimat).15h40 pour Heimat 1 que je viens de terminer. Quand j'aurai vu Heimat 2 et Heimat 3 j'aurai passé 52h10 sur l 'oeuvre d'Edgar Reitz.Disons-le, cela vaut la peine, au vu de la première partie.Heimat 1, sous-titré Une chronique allemande est une formidable évocation d'un petit coin d'Allemagne, le Hunsrück, non loin de la frontière française, de 1918 à 1982.On découvre la famille Simon au sortir de la Grande Guerre, modestes forgerons de village, avec lesquels nous allons vivre l'histoire de ce pays, aussi bien au ras des pâquerettes de cette jolie campagne que dans les soubresauts qui ont agité le pays.

    Attention ce n'est pas une saga familiale de type feuilleton dont certaines sont d'ailleurs très agréables. Edgar Reitz a consacré 25 ans à ces trois films et c'est avec une précision d'entomologiste qu'il nous immege dans cette chronique allemande. Bien sûr le Troisième Reich y est présent,mais pas à l'état-major de Berlin ni lors des grandes batailles.C'est dans le quotidien de ces gens ordinaires que souffle le grand vent de l'Histoire. Les personnages ne sont jamais stéréotypés et s'adaptent, ni héros ni salauds pour la plupart.

    Edgar Reitz est particulièrement habile à souligner les progrès économiques, le miracle allemand des années 50, la mutation technologique agricole et industrielle. Ceci a été peu montré au cinéma. Rien de romanesque mais une suite de touches très sensibles et vraisemblables au coeur d'une région en devenir avec des acteurs allemands inconnus d'une justesse impensable dans un cinéma souvent balisé.

     Reitz a beaucoup écrit sur le cinéma et aussi formé nombre de jeunes talents. Heimat 1 possède la particularité de passer du noir et blanc à la couleur et inversement. J'avoue ne pas savoir pourquoi.Ce que je sais c'est qu'il excelle aussi bien dans la peinture des travaux que dans le regard sur l'âme de ses protagonistes y compris dans leurs intimes émois. Heimat 1(Pour la suite on verra) est du très grand cinéma et je parodierai le titre d'un autre film que je n'ai pas vu:Heimat, un film d'Allemagne. Rendez-vous dans quelques mois... pour la suite de cette aventure toute d'intelligence et de retenue qui nous apprend bien des choses sur ce pays peu connu,l 'Allemagne. Pour cela bien sûr il faut prendre le temps.

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11 novembre 2006

Images de ruines

   Vous avez aimé Le troisième homme, ou Allemagne année zéro. C'est vrai que les ruines d'après l'horreur ont donné naissance à des chefs d'oeuvre parfois.Avez-vous lu L'ami allemand, excellent roman de Joseph Kanon dont Steven Soderbergh termine l'adaptation?

La Porte de Brandebourg

     Berlin 45.Un journaliste américain doit rédiger une série d'articles sur la conférence de Potsdam. La ville est éventrée et dans ce décor sinistre ou tout se monnaie il veut retrouver Lena son amour d'avant-guerre car il a vécu autrefois dans cette ville qu'il aimait.C'était un peu avant la guerre.C'est si loin.

L'ami allemand

     Mais les tensions politiques sont au paroxysme.Il ne faut pas oublier que la guerre n'a cessé que pour devenir une autre guerre, dite froide. Il y a déjà bien des rivalités pour le contrôle de ce qui est encore la capitale allemande qui va bientôt sombrer dans une sorte de no man's land bureaucratique pour 50 ans.Dans ce climat délétère il faut songer à sauver sa peau, quand les cadavres ne sont pas tous ceux que l'on croit et que d'un secteur à l'autre la vie ne vaut pas bien cher. La recherche de documents nazis pour la justice n'a, comme les hommes,pas toujours été exemplaire. C'est un livre très riche qui conjugue action et réflexion sur la difficulté de sortir d'un conflit démesuré qui aura aussi brisé l"amour de Jake et Lena.

5 novembre 2006

Couleurs en marche

Vie de poètePas un recueil de nouvelles,mais une suite de petites chroniques du Suisse germanophone Robert Walser basée sur les rencontres du promeneur solitaire à travers l'Allemagne.On pense à Rousseau bien évidemment et il y a de ça. Le poète en balade s'arrête à peu de choses:une bière à l'auberge,un arbre où faire la sieste,une accorte logeuse.Il parle même à un poêle ou un bouton de chemise.Vie de poète c'est ainsi 150 pages de légèreté mais empreintes d'une sourde déception,celle de l'homme qui n'avait pas confiance en lui-même.

   Car Robert Walser auteur de ces brèves notes lumineuses a très tôt vécu le deuil de la vie puisqu'interné en psychiatrie les 23 dernières années de son existence.Si j'osais :une sorte de Philippe Delerm des années 1910 que l'on serait bien avisé de lire tant son style et sa grâce font mouche.Que dites-vous de cette simple phrase? "Un clair de lune est-il rien d'autre,au fond,que quelque chose de quotidien,offert au mendiant comme au prince?" (Editions Zoe).

17 octobre 2006

Remarque sur Remarque

Le grand écrivain pacifiste allemand puis américain Erich Maria Remarque aura été bien servi par le cinéma ce qui est loin d'être le cas de tous les auteurs.Dès 1930 Lewis Milestone adapte son roman le plus célèbre A l'Ouest rien de nouveau que l'on considère comme le pendant allemand des Croix de bois,livre de Roland Dorgelès et film de Raymond Bernard.Film certes hollywoodien mais très lyrique et conforme à l'esprit de Remarque.Récompensé aux Oscars cette production reste une date dans l'histoire du film de guerre.

   Engagé très jeune dans le premier grand conflit Remarque sera toute sa vie obsédé par les massacres et dans le magnifique Trois camarades de Frank Borzage(38) la guerre est encore très présente même s'il nous conte l'amitié de trois soldats qui dure bien après l'explosion. Mais quitte-t-on vraiment jamais l'uniforme quand on a vécu l'enfer de ces hommes?Une jeune fille marquée elle aussi mais par la maladie vivra quelques mois de toute beauté parmi ces trois coeurs cassés.L'amour fou est une constante chez Borzage également auteur d'une belle adaptation du grand roman d'Hemingway L'adieu aux armes.

    En 58 Douglas Sirk signe le sublime Le temps d'aimer et le temps de mourir adapté du roman du même nom et qui se déroule sur le front russe de la Seconde Guerre Mondiale.Jean-Luc Godard en a dit "Je n'ai jamais cru autant à l'Allemagne en temps de guerre qu'en voyant ce film américain tourné en temps de paix".Sirk,croyez-moi,s'y connaît en émotions.

   Je n'ai jamais lu ces romans d'Erich Maria Remarque mais à l'évidence le regard de cet homme sur le siècle est aussi celui du grand écrivain italien Mario Rigoni Stern,déjà chroniqué,du français Barbusse ou de l'anglais Frederic Manning(Nous étions des hommes). A rapprocher également du tout nouveau Le chemin des âmes dont je viens de vous parler bien que ce dernier livre ne soit pas le témoignage d'un soldat mais une pure fiction d'un écrivain de 30 ans.

26 septembre 2006

Après la chute


Quelques mots pour revenir sur La chute,film allemand sorti au printemps sur les derniers jours d'Hitler dans son bunker de Berlin.Le film d'Oliver Hirschbiegel me semble très honnête et nous rappelle qu'il n'existe pas de personnage interdit au ciinéma.D'ailleurs on avait très peu vu Hitler en chair en en os,si j'ose dire jusqu'à ce film .Et même dans La chute,Hitler disparaît assez rapidement.


On pourra toujours objecter qu'il sera toujours disparu trop tard dans l'Histoire,certes.Sérieusement La chute décrit,je pense,assez justement la paranoïa qui avait saisi le dictateur(grande prestation du grandissime Bruno Ganz),et plus encore le climat de règlements de compte qui régnait dans la clique aux abois,qui m'a fait penser à une bande d'assassins et gangsters s'accusant mutuellement pour tenter de sauver leur peau .Quoiqu'il en soit c'est un film courageux, mille coudées au-desssus de la production courante,qui vaut le déplacement avec peut-être un minimum de pédagogie pour les plus jeunes.Enfin,après Good-bye Lénine va-t-on  découvrir le nouveau cinéma allemand?


Les hasards du blog de la Comtesse font que cette note vient après le poème Les brutes avaient raison.Encore un raccourci de l'Histoire.

29 juillet 2006

Le mystérieux Mr.Traven(Benjamin,Bruno ou autre chose)

Le vaisseau des morts

Mon fidèle saint patron Humphrey Bogart m'a fait découvrir B.Traven, auteur du Trésor de la Sierra Madre. Mais comme Stevenson ou London cet écrivain était aussi un homme au destin pour le moins cahotique et actif. Action et écriture s'épousent dans le cas de ces diables d'hommes de plume et de mouvement.

Ce sont souvent les mots utopie et anarchisme qui viennent à l'esprit concernant Otto Wiennecke, Otto Feige, Torsvan Traven, Hal Coves, Ret Marut, respectivement vrai nom et pseudos divers de celui qui restera pour simplifier B.Traven. Ces deux mots ne m'intéressent guère.Ce qui me fascine est le destin de cet homme dont on a longtemps tout ignoré du parcours qu'il avait soigneusement embrumé lui-même.On l'a longtemps cru américain. On a même dit qu'il ne faisait qu'un  avec cet immense écrivain lui aussi méconnu, Ambrose Bierce, disparu bizarrement dans le désert du Mexique fin 1913. Il est vrai que le Mexique a toujours été le rendez-vous de la mort joyeuse avec ses cultes si bien montrés par Eisenstein(Que viva Mexico!) .Certains ont prétendu qu'il était fils naturel du Kaiser Guillaume II. Si c'était le cas il aura vraiment mal tourné.On en sait maintenant un peu plus.

Né en Allemagne en 1882 il a participé à la vie politique avec la très éphémère République des Conseils de Munich en 1919. Socialiste il doit fuir et c'est la longue errance,Suisse,Autriche,Pays-Bas,Canada,puis installation quasi-définitive au Mexique. J'oubliais un  peu de prison en Angleterre.Bref retour en Allemagne en 59.On se demande encore pourquoi. Traven est mort en 69 à Mexico City.

Coffret en 2 volumes : La révolte des pendus ; Le vaisseau des morts La révolte des pendus  dont le sous-commandant Marcos pourrait écrire une préface avec une belle démagogie et quelques accents de vérité raconte les rebellions indiennes au Mexique contre l'exploitation des hommes et de la nature.Traven se garde de tout sentimentalisme et les fleurs percent difficilement sous le fumier et la rapacité.Ironique et cinglant plus encore que revendicatif ce roman fut adapté au cinéma en 54 au Mexique.

La fièvre de l'or inonde Le trésor de la Sierra Madre, le plus connu des romans de Traven depuis la remarquable adaptationde John Huston avec Bogart, tous deux fins connaisseurs en parfums d'aventures et vapeurs d'alcool. L'humour caustique imprègne aussi le livre d'un halo picaresque sur le destin souvent tragique des chercheurs d'or.

Pour Le vaisseau des morts on peut évoquer Joseph Conrad au fil des péripéties de ce marin sans identité ni passeport, rayé du monde et que seul le capitaine d'un vaisseau fantôme peut engager pour un voyage pour le moins hasardeux mais qui fera le bonheur des amateurs de littérature plus proches des hallucinés de la ligne d'horizon que des auto-contemplateurs de nombril.

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