La mort de Porthos
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Un roc est resté sous les rochers de Belle-Ile
C’est le début de la fin du roman
Pour les brillants et invincibles bretteurs
De tant de cavalcades et de duels.
Quoi!Dumas tu ne les avais donc pas faits
Immortels mais vieillissants.
Porthos de truculence,et bonté faite homme
Qui repose à jamais sous les salins bretons
Le premier des quatre à rejoindre
D’autres banquets.
Le gentil géant dont la nature simple
Contrastait sur les âmes pensives
De ses frères mousquetaires
Adieu l’ami,merci pour ces années.
De la douleur d’un père s’éteint Athos
Qu’elle est loin Milady
Et l’Angleterre et la reine.
Ne restait qu’un vieillard brisé
Lui seul,des quatre,avait donné la vie
Mais qu’est la vie quand son propre sang
Se tarit avant soi
Dans un Orient de sable et de guerre
Si loin du domaine?
Quand un ciel noircit et dégénère
Comment ne pas comprendre
Le départ presque volontaire?
Le Gascon si fringant,comblé d’honneurs
Ne se reconnaissait plus
Les remparts hollandais
Cachent sa dépouille
D’Artagnan serviteur fidèle
Le fougueux provincial
Jusque dans sa mort aux boulets des Flandres
Repose parmi les soldats
Sa vraie famille est l’amitié
Des vivants et des morts.
Mais où est le temps des bravaches humiliés
Et des traîtres confondus?
Aramis vit,en proie à ses démons
Tout de sévérité
A-t-il ses comptes à rendre?
Laissons-le à ses doutes.
Amis je vous ai tant aimés
Comme j’aime ma jeunesse.