Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
15 juillet 2018

Un été 27

Masse critique

51A1O1XKRDL__SX195_

                                L'opération Masse critique de Babelio (je les remercie de leur confiance, ancienne maintenant) portait cette fois non sur un  roman mais sur le récit historique du très fin et très drôle Bill Bryson sur ces quelques mois américains de l'été 1927, L'été où tout arriva. Lindbergh, le légendaire joueur de base-ball Babe Ruth, Henry Ford, Walt Disney, les bien oubliés présidents Harding, Coolidge et Hoover, sont les protagonistes de cette saison particulière. Ou plus exactement c'est l'Amérique entière de 1927 qui revit, entre succès économiques, triomphes aériens, fin de la prohibition, inondations séculaires du Sud, ombres mafieuses, exécution de Sacco et Vanzetti, et aube du krach historique. Hollywood va commencer à parler. Des fortunes se sont faites et défaites en quelques mois. L'été 1927 est un Summer of speed tant tout s'est accéléré.

                               Bill Bryson est un formidable raconteur et de  sa plume alerte nous apprend des tas de choses sur l'époque où  les progrès techniques voisinaient avec les idées souvent peu sympathiques. Lindbergh en est bien sûr le symbole le plus connu. Mais l'histoire de ce monde est un fabuleux roman et les héros en sont parfois bien loin des preux chevaliers ou des médecins humanistes. Pour mémoire, très intéressant, les premières ébauches de ce qui deviendra la télévision. En fait une vraie guerre de brevets, de tricheries et de banqueroutes pour une invention dont on perce à peine l'avenir. La politique n'est pas en reste avec trois présidents, semble-t-il, bien peu visionnaires. Passons sur les acquaintances avec l'Organisation. Sachez seulement que dans les années vingt, à l'enterrement d'Antony d'Andrea, mafieux notoire, figuraient dans l'impressionnant cortège vingt-et-un juges, neuf avocats et le procureur général de l'Illinois.

                               Bill Bryson, dont  j'avais lu il y a quelques années le très bon Shakespeare. Antibiographie, sait parfaitement nous tenir en haleine avec  son Amérique, sur des sujets dont on ne sait la plupart du temps que l'écume. L'odyssée de Lindbergh, par exemple, fut plus impressionnante par l'hallucinante tournée dans le pays de l'aviateur, sur un tempo infernal, pressuré, bousculé, vénéré. Bien plus fatiguant que de traverser l'Atlantique sur Le Spirit of St.Louis. Quoi qu'il en soit j'ai aimé ce gros bouquin (thank you Babelio) qui se lit comme un très bon roman. Et j'ai aimé aussi le fait que l'Histoire est souvent faite par des gens au demeurant loin, pour certains très, très loin, d'être sympathiques. Charles Lindbergh, Henry Ford eurent les goûts politiques que l'on sait. Babe Ruth, sur le plan privé, ferait passer Harvey Weinstein pour un ascète abstinent. Al Capone fit la belle carrière bien connue, très courte cependant. Sans oublier les boxeurs sonnés et les managers véreux, et les belles années du Klan. Ainsi va l'Amérique. God bless America. Fuck America.

le-chanteur-de-jazz-1927-a01

rush

sacco-and-v1421

                         Et plus que tout l'humour de l'auteur accompagne cet été 1927. Les lignes consacrées au chemin de fer sont délectables. Chantre du privé le pays a possédé jusqu'à 1200 compagnies, souvent au nom ronflant. Certaines arrivaient quasiment nulle part. Croyez-moi, c'est vraiment très drôle et ça donne envie de lire par exemple Une histoire de tout, ou presque..., Une histoire du monde sans sortir de chez moi, Des cornflakes dans le porridge (Un Américain chez les Anglais). Ou sa vision des antipodes Nos voisins du dessous. Chroniques australiennes. Rien que les titres...

 Ici. L'avis éclairé et plein d'Esprit de St.Louis de mon cher ami Le Bison.

Publicité
Commentaires
C
Toute une vision mythique de l'Amérique qui fait encore rêver, mais de façon nostalgique...Un talent de conteur, ça aide !<br /> <br /> Big kisses my friend<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
Répondre
D
Fan de Bryson dont j'ai aimé tous les récits je sais que je lirai celui là <br /> <br /> J'aime beaucoup le god bless et le fuck ils traduisent totalement mes impressions americaines
Répondre
A
Ho mais voilà une époque qui m'intéresse...et tu en palres si bien ! Je le note, sait-on jamais ...si je le croisais au coin d'un bois ! :lol: Bisous et à ttds (enfin après le match, j'ai des footeux à la maison) :roll:
Répondre
V
Des années où certains américains venaient en France ( Hemingway, Fitzgerald ( je viens de commencer Tendre est la nuit ), Miller ... <br /> <br /> Je suis allé voir la fiche Wiki de ce Bill Bryson que je ne connaissais pas. Il a une bonne tête qui me plaît bien. <br /> <br /> Comment pourrions-nous nous passer de billets comme celui-là ?<br /> <br /> À bientôt.
Répondre
E
Hey le Bison... Oui, sans le savoir nous fîmes lecture commune. Pour la bière ou le whisky d'accord, tu penses bien. Ce bouquin est formidable. Désolé de t'avoir devancé au sprint. :D
Répondre
L
Hey, l'ami ! On était donc frère de lecture pour cet été 1927 d'une richesse incroyable. Une même masse critique, on aurait pu partager la même bière... ou le même whisky... (et)<br /> <br /> <br /> <br /> Le seul hic, c'est qu'est-ce que je vais pouvoir raconter après ça... Tu as tout dit ou presque de cet incroyable été 1927...
Répondre
D
Bonjour Eeguab, merci pour cet article. Je compte bien lire ce Bill Bryson. D'abord, parce qu'il a une manière d'écrire irrésistible et puis 1927, c'était l'année de naissance de ma maman... Bon dimanche.
Répondre
N
Cela fait des années que je dois lire sa biographie de Shakespeare, mais ce livre-ci est bien tentant aussi.
Répondre
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 666
Publicité