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17 octobre 2006

Transaméricaine,transes américaines(Easy rider)

Transaméricaine, transes américaines (Easy Rider) 

 

Elles ressemblent à des entrailles

Ces autoroutes,rubans interminables

Embrasées par instants

D’un soleil acéré qui leur donne un air de Mexique.

Elles attendent l’homme,disponible

Comme dans un road-movie

Un cinéma de l’errance,ouvert

A des rencontres d’un autre type

Droit sorties de nos fantasmes

De rêveurs décalés.

Sont-ce,attardés quelques disciples de Kerouac

Qui guettent l’un de ces fabuleux camions?

Itinéraires dérisoires

Le pouvoir des fleurs a quitté la Californie 

Les nomades que j’y ai croisés

Ne sont plus ni pionniers ni musiciens

Adieu Grace Slick!

J’aime la poésie horizontale

Des petites boîtes de toutes les couleurs 

Ces motels,carrefours des grands chemins à moteur.

Ils réinventent,naïfs,à chaque halte

Ce curieux amalgame

De laideur et de sublime

D'une civilisation soda

Qui a brûlé les étapes

L’Amérique a eu si peu de temps

Pardonnons,parfois elle ne sait...

Sur les parkings d’étonnants véhicules

A la teinte vestige-vertige

Psychedelique

Lovent leurs silhouettes

Auprès de ces jeux de cubes

Oasis informes pour ces modernes caravanes.

L’Amérique éternelle est là quand même

 

Une rengaine,plus loin,sort d’une cabine

Une mâle histoire d’amour

Un chauffeur du Kentucky

Et la fille d’un relais,une quelconque Nancy

Dans un quelconque Alabama.

Moi je sais bien qu’on peut trouver encore

Qui s’égrènent au fil de l’espace T

ous les clichés des sixties

Si chers à la réminiscence,autant

Que les pièces d’un puzzle futuriste

Monde éclaté de vitesse et violence.

Où sont allés ces hommes aux cheveux de comètes

Que chantaient Ginsberg et la Côte Ouest?

Le temps a repris à la course la mémoire

Et les passants sur la route

Ne sont plus en quête d’un festival

Improbable d’amour et de paix

Slogans poussiéreux,désuets.

Puis comme des tribus belliqueuses

Dans le bruit et la fureur

Des hordes vrombissantes

Strient les cicatrices conremporaines

Echappées d’un cauchemar de faits divers

Où voisinent poètes égarés

Et illuminés aux pulsions maladives.

Crainte et attirance

Nourri de cette littérature

Et dévoyé de cinéma

Je les entends qui m’appellent

Ces hauts chemins de l’Occident.

Résonne le chant des cavaliers tranquilles.

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Commentaires
R
Bravo pour ces textes, je n'avais pas réalisé qu'ils étaient de toi, on sent toute une culture ( Allen Ginsberg, Jack Kerouac et je suis sûr que tu as aussi lu Alain Dister et Bouyxou & Delannoy ) bref, un ensemble d'auteurs qui nous font complaire dans notre "On the road again"... !
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