Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
3 novembre 2006

Blanche neige et les vilains.

   Vu hier  Le grand silence qui ne m'a que peu inspiré. Une curiosité tout au plus, Trintignant dans un rôle de muet  face à l'incontournable Klaus Kinski dont seul Werner Herzog saura la démesure. Une fin un peu étonnante quand même, conditionnés que nous sommes par le happy end de rigueur dans la plupart des westerns.   

   Je ne suis pas un zélateur du spaghetti-western,ni un amateur bien que les films de Sergio Leone soient  maintenant au patrimoine, mais Leone est bien au-delà de ce simple sous-genre.Mais, diable, que de neige dans Le grand silence,une neige westernienne qui m'a relancé tout schuss sur la piste de de deux grands moments de blancheur d'une tout autre qualité.Il est vrai que Sergio Corbucci n'est ni Pollack ni Altman.      

   Les ballades de Leonard Cohen,que j'adore mais qui ne sont pas vraiment primesautières rythment ce western du crépuscule qu'est John McCabe(71) de Robert Altman.Tardif et donc comme la plupart des films sur l'Ouest se déroulant relativement tard,très désenchanté.Une ville se construit  mais l'homme n'y trouvera jamais l'équilibre.Cette société entre le bordel et l'Eglise Presbytérienne, entre l'Union Minière et les pauvres hères exploités, est vouée à l'échec, stupidement, autant que ces duels dans la neige qui sont en fait eux-mêmes des erreurs.Et comme les grands manteaux dans la neige sont cinégéniques. Même la mort semble belle, parée de blanc. 

La mort est aussi omniprésente dans le merveilleux Jeremiah Johnson(72),de Sydney Pollack avec Robert Redford au meilleur de sa forme.    La longue scène de la traversée du cimetière indien témoigne de l'intérêt et de la complicité de Redford et Pollack(au moins 7 films ensemble). Souvent qualifié de western écologique, ce qui ne signifie rien, Jeremiah Johnson est une parabole sur le destin et la quête,plus encore sur l'intrusion du monde civilisé dans le monde sauvage,et l'impossiblité pour Johnson,d'échapper totalement à son milieu culturel. Techniquement très soigné. Jeremiah Johnson a aussi bénéficié de conseillers techniques très pointus. L'Indien n'y est jamais "singé". Il me semble qu'y plane un peu l'ombre de Jack London..

Publicité
Commentaires
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 666
Publicité