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21 janvier 2014

Le chantre du Mexique

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                                    De B.Traven on sait qu'on ne sait pas tout et je n'y reviens pas. Par contre je reviens régulièrement à ses oeuvres, et, pour la première fois après les romans Le trésor de la Sierra Madre, Le vaisseau des morts, La révolte des pendus, La charrette, Le pont dans la jungle je découvre les dix nouvelles du recueil Le visiteur du soir. La" lecture" me semble trouver dans les histoires mexicaines de Traven son incarnation la plus précise. A savoir un total plaisir du récit, qui vous emporte dans ce Mexique rude et toxique, sur les traces d'un toubib presque anachorète, d'indiens peinant à survivre, de paysans assommés de labeur. B. Traven aimait ces gens-là, lui qui avait hérité par exemple de la radicalité d'un Jack London dont je le trouve proche. Mais ce n'est pas cela qui m'a intéressé chez Traven.

                                   Raconteur d'histoires, c'est la plus belle définition de la littérature et Traven s'y entend pour en quelques dizaines de pages nous immiscer dans  ce vaste pays qui le subjugua. Chaîne de montage par exemple analyse finement l'exploitation de la misère à travers la mésaventure d'un Indien, vannier qu'un gringo sous couvert d'un coup de pouce tente de  déposséder. Une conversion manquée pointe pareillement l'ambiguité, le mot est faible, du rôle des prêtres dans la vie de ce Mexique rural si cher à l'insaisissable B.Traven. La mort, cette éternelle invitée des poussières autochtones est éminemment présente, carnavalesque parfois, grandiose toujours.Si l'origine allemande de Traven est controversée, si ses itinéraires prêtent à discussion, nul doute que c'est bien en amoureux du pays mexicain qu'il gagnera la postérité. Mais Traven n'est pas un amoureux transi et mutique, et seul peut-être Eisenstein dans Que viva Mexico! me semble avoir aussi bien compris et décrit le baroquissime état géant d'Amérique Centrale.

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Commentaires
D
Que de bons souvenirs, livre ou film, des oeuvres cultes, je me souviens de ma première vision du "Trésor" quelle trouille j'ai eu
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P
Wahou! Je découvre un blog de haute volée, de très grande tenue littéraire avec des chroniques véritablement abouties.Je suis esbaudie et ravie.
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E
A tous deux<br /> <br /> Célestine, le capitaine Haddock a toujours eu très bon goût pour ses insultes. Je rêve d'être traité en voiture d'anachorète, de moule à gaufres ou de cercopithèque. En général c'est pas vraiment ça.<br /> <br /> Bison, sûr que Traven est fait pour toi. Traven aurait même pu être toi, qui sait? <br /> <br /> Merci les amis.
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L
Anachorète, ce n'est pas ce perroquet d'Amérique Centrale attirée au Mexique par l'odeur du Mescal à y laisser ses plumes ? <br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas, voilà un auteur que je ne connaissais pas et dont j'ai bougrement envie de découvrir, à commencer par ces nouvelles du visiteur d'un soir...
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C
Quand je pense qu'avant de te connaître, je croyais qu'anachorète était une insulte du capitaine haddock! ^^
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