Asphodèle, nous sommes tous très heureux du retour des Plumes qui cette semaine devront s'arranger des 25 mots suivants: frissonner-vide-humeur-plume-embellir-enfin-sommeil-drogué-impasse-poésie-torture-plénitude-trop-plein (c'est un seul mot, ça, le mien)-youpi-énergie-absence-temps-dénuement-bol-idée-déchirement-bus-besoin-rationner-abandonné.
Le manque ment. Le manque ment. Et ce n'est pas à un manquement à la règle que de constater nos différences. Je ne citerai donc personne. Ainsi pour certains, pas de pot, c'est le bol qui vient à manquer, ne leur reste qu'à boire la tasse. Tel autre, usager des transports en commun, récrimine après son bus, qui lui a manqué de respect en filant sous ses yeux. Il y a ceux à qui le manque n'a pas manqué, puisque d'un youpi ils expriment leur satisfaction de la fin du manque. On retrouve la bonne humeur, voire pour les plus enthousiastes la plénitude, après tant de semaines de vide, d'absence, certains parlent même de dénuement. Enfin pour la plupart c'est l'embellie, après tout ce temps où l'on s'est senti abandonné. Estivalement rationnés en émotions les gens de plumes ont l'air de retrouver une énergie de bon aloi après ce presque sommeil de cinq mois. Les muses en frissonneront-elles de plaisir? La poésie s'en trouvera-t-elle célébrée à sa juste valeur? J'ai grande crainte que ça ne soit pas ici tant cette semaine c'est d'idées qu'il y avait grand manque et l'exercice s'apparentait davantage à la torture qu'à la béatitude. Qu'avais-je besoin d'y ajouter mon grain de sel, confirmant ainsi le trop-plein de sécheresse de mon imagination? Je n'avais qu'une hâte, sortir de l'impasse. C'est fait, au prix d'un vrai déchirement, car il est pénible de se savoir médiocre.
P.S. Je n'ai pas utilisé le mot drogué puisque le règlement permet d'écarter un ou deux mots. Ce qui est judicieux. C'était Edualc Eeguab, en direct des vingt-quatre heures du manque.
C'est simple, bien écrit, rigolo, court, sur une idée originale, bref, ça me plaît bien !
Ca nous manquait vraiment, faut reprendre le fil, mais ça va revenir, cé ça ké bo
Bon we et gros bisous