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23 mars 2017

La poésie du jeudi, Julio Cortazar

Poésie du jeudi

Loi du poème
 
Amer est le prix du poème, 
les neuf syllabes de chaque vers ;  
l’une superflue, l’autre manquante 
le font voler ou le condamnent. 
 
Nous sommes l’échiquier d’un cours d’eau 
la carte à jouer entre deux feux ; 
tombent les faces tombent les piles 
chaque fois que tourne le chemin 
 
Tombe le rythme dans les vers, 
pleuvent les larmes dans le souvenir, 
tombe la nuit, tombe l’oiseau 
tout est chute lente sans bruit.

sans-titre b

Ô liberté de la prison, 
coup de dés qui lance et détache 
l’énigmatique toile d’araignée 
des murs et des démarcations ! 
 
Comme ta bouche découvre la pomme 
comme mes mains découvrent tes seins, 
le papillon suivra le feu 
pour sa dernière danse danser

Julio Cortazar, Crépuscules d'automne, Traduction de Silvia Baron Supervielle

                            J'adore le hasard qui préside souvent à mes choix pour la belle rubrique d'Asphodèle, La poésie du jeudi. Ainsi, ayant travaillé sur le cinéaste Antonioni cette semaine, je me suis aperçu qu'il avait adapté pour Blow up le livre Les fils de la vierge du romancier et poète franco-argentin Julio Cortazar (1914-1984). Il ne m'en fallait pas plus pour fouiller un peu et découvrir ce texte que j'aime beaucoup. Qu'en pensez-vous?

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Commentaires
C
Un texte mystérieux et oxymorique ( liberté de la prison, quel bel oxymore)<br /> <br /> l'image est bien choisie pour coller à l'ambiance.<br /> <br /> Bref, j'aime.<br /> <br /> Kisses<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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V
Un excellent choix. Même si moi non plus je ne saisis pas toutes les images de ce poème, je suis touché par la beauté de la langue, une part en revenant à la traductrice, que tu cites très justement. Je reviendrais vers ce poème de toute façon. C'est un auteur que je n'ai pas lu, j'ai abandonné la lecture d'Octaedre il y a quelques années et aujourd'hui tu me fais le regretter.<br /> <br /> A bientôt.
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C
Jules Supervielle, que j'aime ce poète ! Pour Cortazar, c'est le premier poème que je lis de lui et j'en aime les images qu'ils font naître. Des vers de neuf syllabes, une métrique rare !
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E
A Dasola... Pour moi la poésie est comme les arts plastiques. Loin d'en percer tous les mystères ce qui me semble compter est l'émotion et l'éveil qu'ils suscitent en moi. Et la traductrice est, je crois, une cousine de Jules Supervielle, lui-même franco-uruguayen, d'après ce que j'en ai lu. Merci.
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D
Bonjour eeguab, je ne comprends pas forcément la signification du poème mais certains vers me plaisent comme "tombent les faces, tombent les piles". Sinon, la traductrice est-elle une descendante de Jules Supervielle? Bonne après-midi.
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A
"Tout est chute lente sans bruit", quel poème magnifique ! Je connais cet auteur, je l'ai lu en V.O il y a longtemps, merci de me le rappeler, j'irai voir d'autres poèmes lors du mois espagnol ! Merci pour cette belle participation, encore une fois ! ;) Bises et à ttds♥
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L
"ô liberté de la prison" superbe !
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S
C'est vrai que quand le rythme et les "pieds" tombe dans le vers, c'est parfait :wink:<br /> <br /> Edualc, mêler cinéma et poésie, tu m'épates vraiment :lol:<br /> <br /> J'aime aussi et puis, un chat tigré par dessus le marché, ça me met en joie :wink:<br /> <br /> Gros bisous
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S
J'aime beaucoup cet auteur dont j'avais adoré "Marelle". J'ai un peu frotté mes yeux pour mieux regarder la photo car l'homme dessus ressemble à s'y méprendre à mon père plus jeune !!
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M
Moi aussi, je l'aime beaucoup ce texte ! Comme j'aime la plume de son auteur, dont je ne connais pas le recueil dont tu parles.<br /> <br /> Merci pour cette découverte !<br /> <br /> Belle et bonne journée.
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