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5 novembre 2022

Soleil levantin

41VC-hUzh+L

                        J'ai été séduit par ce beau bouquin de l'auteur franco-libanais Sabyl Ghoussoub. Pas vraiment un roman Beyrouth-sur-Seine, c'est le regard de l'écrivain-journaliste d'une trentaine d'années sur la diaspora libanaise des année 80 et la vie à Paris de ses parents telle qu'ils ont pu ou voulu la lui raconter. Kaïssar et sa femme Hanane sont arrivés en France en 1975, pour quelque temps. Mais voilà. Très vite le Liban jadis prospère et envié sombre dans une ahurissante guerre civile, interminable et quasi incompréhensible tant les factions sont multiples et peu accessibles au commun des Européens. 

                       Des chapitres très courts et pleins de punch, un aller-retour permanent passé-présent qui requiert un peu d'attention, comme des vignettes du quotidien parisien des parents, émouvant, assez souvent désopilant, et duquel émane un portrait de famille détonant. C'est un livre que l'on lit très rapidement tant les aléas de la vie de famille sont cocasses et pittoresques. Le père, cultivé, un peu susceptible et imprévisible, fréquente volontiers les hippodromes et les petis bistrots parisiens. Sa carrière universitaire tourne court, il a l'insulte facile et n'est pas toujours très compréhensif. 

                       La mère, un tantinet possessive, une mater familias accro aux délicieuses habitudes connectées si chères à la nouvelle vie de l'humanité, nous offre de beaux moments, notamment en cuisine, quand il y en a pour quinze y en a pour vingt, ou quand elle fait ses courses avec une copine. Bien sûr le temps passe et le Liban, non seulement ne se relève pas mais naufrage totalement. L'essentiel se passe à Paris mais on pense au pays là-bas, qui a vu tant de corruption, de cruautés, d'assassinats.  

                      Faillite totale que quelques grandes familles n'ont pu sauver, bien au contraire...Ce pays a été traversé de tant de soubresauts qu'aucun roman à mon sens, et malgré l'intérêt majeur de Beyrouth-sur-Seine, n'est capable de nous faire comprendre la complexité de cette terre des cèdres. Ne dit-on pas que Dieu lui-même peinera à reconnaître les siens. 

 

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Commentaires
M
je n'avais pas trop aimé un précédent roman Le nez Juif. peut être celui-ci me plairait.
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V
Comment ne pas se souvenir des reportages télévisés sur les affrontements quasi-quotidiens dans ce pays et dans cette ville ? Si beaux et si proches de la France par le cœur ! Mais quel malheur !<br /> <br /> Quand ce n'est pas la guerre, ce sont la faillite et les coups du sort.<br /> <br /> Apres l'explosion dans le port de Beyrouth, nombreux ceux qui voulaient quitter cette fois le Liban comme les parents de l'auteur. L'ont-ils finalement fait ? Ou ont-ils choisis encore une fois de reconstruire parce que leur attachement à cette terre est trop fort ? <br /> <br /> On ne peut que penser comme tu le dis à la fin que ce pays est un peu oublié de Dieu.<br /> <br /> C'est sans doute une bonne chose si l'auteur a choisi un parti-pris plus léger. <br /> <br /> A bientôt.
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