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western
28 octobre 2007

Westerns au Cinéma Palace

 

                         La salle s'appelait le Palace comme quelques centaines d'autres en France,toute fin des années cinquante, ambiance Eddy Mitchell,ce cinéphile de quartier(de noblesse).Je revendique d'ailleurs le satut de cinéphile tendance Eddy Mitchell,qui a commencé par Alan Ladd et Glenn Ford avant de se diriger vers Fellini,Welles,Eisenstein et tutti quanti...Je suis et serai toujours un intégriste de la pluralité,pas seulement en cinéma.Il n'y avait cinéma dans ma petite ville que vendredi,samedi,et dimanche. C'était l'âge d'or du western,ce genre majeur et unique qui devait dépérir et se dessécher,malgré les diverses renaissances annoncées qui tiendront plus d'utime viatique que de nouveau départ.Des deux films ici chroniqués je me souviens des affiches dans le hall et dans la rue,rue où je passais dès le jeudi pour connaître le prochain programme, développant un syndrome François Truffaut qui m'emmènerait plus tard vers Rossellini ou Kurosawa.Je vous parle d'un temps sans Internet et sans boîte vocale annonçant les programmes d'un ton un peu désincarné.

                         La vallée de la poudre(58),alias The sheepman,met en scène des quadrupèdes peu en cour dans les westerns.Les éleveurs de bovins voyaient d'un très mauvais oeil ces nouveaux venus,les accusant des pires défauts.Glenn Ford débarque avec ses moutons dans la vallée,mise en coupe comme il se doit par une vieille connaissance et si la comédie affleure au début du film les choses se gâteront bien vite.Pas de surprises mais de belles couleurs,le charme de Shirley MacLaine toute jeune et un règlement de comptes dans Main Street,rituel inamovible à cette époque pour que le bon triomphe du méchant.Glenn Ford a toujours insufflé à ses rôle de cowboys une bonne dose d'humour.

                            L'or du Hollandais (The badlanders,58) est d'après le générique un réadaptation dans le cadre de l'Ouest de Quand la ville dort(The asphalt jungle),le roman de William Riley Burnett,auteur dont j'ai plusieurs fois parlé ici.Je n'ai guère reconnu l'intrigue et de toute façon le film de Delmer Daves est très inférieur au thriller de Huston.Pourtant les aventures d'Alan Ladd et Ernest Borgnine,sortant du bagne et fomentant comme tout détenu frais libéré le dernier bon coup se laissent voir avec plaisir.J'ai particulièrement aimé les scènes dans la mine et la bonhommie des héros,dans une histoire qui lorgne un peu vite vers le happy end de service.Film mineur de Daves par rapport aux Passagers de la nuit,La flèche brisée,La dernière caravane ou 3h10 pour Yuma,sans les fulgurances et la noirceur de Quand la ville dort,L'or du Hollandais est un placement tranquille qui nous ramène gentiment au Cinéma Palace.

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17 août 2007

Minéral mais magistral et musical

     Le jardin du diable (54) a les caractéristiques d'un western classique:duo de géants(Cooper/Widmark),  poignée d'hommes nantie d'une mission et peu à peu décimée,cadre âpre et somptueux,ici des falaises vertigineuses,frontière du Mexique.Mais il y a dans ce film de Henry Hathaway un personnage de femme très intéressant,joué par Susan Hayward,actrice remarquable méconnue en France.On sait que la femme est souvent la grande sacrifiée du western.Rien de tel ici car Lea, manipulatrice et autoritaire ne s'en laisse pas compter.

   Gary Cooper si grand dans Vera Cruz ou Le train sifflera trois fois est ici un aventurier fatigué et fait preuve de sobriété face à Widmark,toujours sec et nerveux,mais bien moins teigne que dans certains films.Le film surprend car il n'y a  en fait jamais d'affrontement entre Cooper et Widmark. Les Apaches ne sont vus que de loin,rendant ainsi leur présence inquiétante.Surtout Hathaway a un sens de l'espace extraordinaire et sait utiliser le roc,la poussière et la verticalité pour en faire un poème de couleurs.Le grand Bernard Herrmann signe la partition à laquelle je trouve des similitudes avec celle de La mort aux trousses. Rappelez vous le générique du film d'Hitchcock, particulièrement vertical.Il émane de ce film un parfum de lassitude de ce Grand Ouest,si souvent décevant aux aventuriers.

24 juin 2007

Du bon vieux cinéma(enfin,surtout vieux)

    Entrez,entrez dans la fête foraine,le barnum du Septième Art,le grand cirque d'Hollywood.Vous y verrez Une aventure de Buffalo Bill,titre français un brin racoleur de The plainsman(1936) pour un film où le massacreur de bisons n'a que le troisième rôle.Vous y verrez le grand Gary Cooper,Wild Bill Hickock sympa et Jean Arthur,Calamity Jane vaguement suffragette mais fleur bleue.Vous y verrez la conquête de l'Ouest et de braves officiers qui ne se posent pas de questions.Vous y verrez des indiens comme il faut ou comme il fallait,méchants ou morts,enfin méchants puis morts.Vous vous associerez au culte de l'arme à feu comme on les aime,visant vite,bien,et rouge. Vous y verrez aussi que DeMille n'est pas un manchot de la mise en scène et que les chevauchées vont bon train, nanties d'un confortable budget.A propos je vous épargne le jeu de mots qui tue,Cecil Billet DeMille.Tiens je ne vous l'ai pas épargné.

   Bien sûr les années ont passé et DeMille,peu gâté par la critique,n'est plus que le directeur d'un grandiose bric-à-brac westerno-biblo-conservo-archaïco-militaro-antédiluvien.Au delà du gentil mordant de cette note il faut convenir que les films de DeMille ne manquent pas de souffle.C'est cela aussi le cinéma,une attraction foraine. Méliès l'avait bien dit.Je recommande de ne pas l'oublier totalement.Reste qu'on peut préférer Gary dans le magnifique Rebelle de King Vidor,ou vieillissant gunman dans Vera-Cruz.

2 juin 2007

L'attractif traquenard tracassant de Track of the cat

    Pratiquement inédit,on se demande bien pourquoi,Track of the cat((54) est un northwestern.J'appelle northwestern un western neigeux.Ils sont plus rares que les autres mais on compte quelques réussites fabuleuses que le blanc des cimes et les blizzards ont magnifiés dans le froid et la solitude.Voir Jeremiah Johnson,La dernière chasse,John McCabe.Dans Track of the cat,adapté du très fin auteur de romans de l'Ouest Walter Van Tilburg Clark les ingrédients sont réunis pour une histoire tragique,une histoire de famille doublée d'une quête.

   Dans la famille Bridges propriètaire d'un ranch Curt(Robert Mitchum)est le patron et ses frères Arthur et Harold doivent s'effacer.Mais l'irruption d'une panthère noire peut-être,maléfique sûrement va changer la donne.Les trois frères vont la poursuivre à tour de rôle.A noter que ce fauve n'apparaît jamais dans le film ce qui le mythifie davantage encore.On ne peut pas ne pas penser à la nature hostile du grand maître des lettres américaines Melville et à Moby Dick.La forêt est très cinégénique et William A.Wellman,cet auteur resté dans l'ombre sait jouer des couleurs et de l'espace(le manteau rouge de Mitchum par exemple).La partition musicale est un peu envahissante conférant un côté oratorio,funèbre évidemment qui aurait pu être atténué.

      Mais le tableau de famille est tout aussi réussi que cette chasse à la fois spirituelle et bien réelle.C'est que la famille Bridges pourrait être parente de Tennesse Williams,un Tennessee qui aurait quitté New Orleans pour le Nord-Ouest.Le vieux père est alcoolique,la soeur frustrée et la mère,très veuve sicilienne de noir vêtue avant même d'être veuve.Wellman campe des plans superbes: l'enterrement d'Arthur,le brasier final et les incantations de Joe Sam le viel indien car là-dessous bien sûr se cachent d'immémoriaux secrets et légendes.Vous savez bien que dans l'Ouest on imprime la légende... William Wellman est aussi l'auteur d'autres bons films dont L'étrange incident,du même Van Tilburg Clark et un honnête Buffalo Bill.Voir    Une corde,un colt Pour le snowestern voir   Blanche neige et les vilains

trackofthecat.jpg

19 mai 2007

Histoires d'hommes

HOMME DES HAUTES PLAINES, L' 

    Il peut venir des hautes plaines,de l'Ouest,de la plaine tout simplement,,de la sierra,des vallées perdues,de la rivière d'argent.Il peut aussi venir de l'Arizona ou du Kentucky.Peut-être a-t-il tué Liberty Valance et depuis erre-t-il sans frontières,cet homme qui n 'a pas d'étoile.A moins qu'il ne soit nommé cheval,traqué ou lui-même homme de la loi.

l_homme_de_la_sierra-   

   Peut-être sont ils plusieurs  deux dans l'ouest,sept à abattre.Ou alors il vient du désert,ou de nulle part.Et s'il était aux abois malgré ses colts d'or...

 

  Quoiqu'il en soit et malgré leur fureur tous ces hommes sans foi ni loi ne peuvent que s'incliner devant le personnage le plus fort que le western aie quasiment déifié.

deux hommes  La Fureur des hommes     Recto L'HOMME DE LA RIVIERE D'ARGENT (27Ko)

  Eh oui dans ce monde si loin de la parité le plus beau caractère restera...Vienna(Joan Crawford) dans le film qui malgré tout porte le nom d'un homme,Johnny Guitar. http://www.youtube.com/watch?v=1JPragZeLGU

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12 mai 2007

J'ai trouvé ça pas malle

L'Attaque De La Malle Poste

      Le western en noir et blanc me frustre souvent un peu.Les grands espaces sont en couleurs et autant le thriller s'accomode de l'esthétique urbaine du noir et blanc type filatures sous la pluie et imper bogartien,autant l'Ouest réclame son dû de soleil couchant et de sable ocre avec éventuellement squelette de bétail.Mais j'aime bien Tyrone Power,acteur célèbre mais qu'on a beaucoup négligé depuis,qui fut Zorro,Jesse James,mais aussi Ferdinand de Lesseps ou Axel de Fersen.Très bon dans les rôles à panache Tyrone Power fut ainsi corsaire, conquistador, officier de l'Armée des Indes.

     Sous la houlette de Henry Hathaway,remarquable metteur en scène polyvalent(le magique Peter Ibbetson pour n'en citer qu'un),Tyrone Power campe un modeste convoyeur de diligence qui lors d'un huis clos bien orchestré,se révélera digne de défendre la veuve et l'orphelin.Modeste,ce film présente quelques originalités et même une audace pour 1951,à savoir la mise en joue d'un enfant par l'arme d'un bandit de grand chemin.Tout se terminera bien,rassurez-vous.L'attaque de la malle-poste constitue une pierre honorable de notre grande Histoire du Western,catégorie otages et ultimatum.

8 mai 2007

"J'ai perdu Tom,j'ai perdu Charley,je ne sais pas lire"

belgianstrangersonatraibs8

            Ce sont les presque dernières paroles de Billy le Kid dans Le gaucher d'Arthur Penn(58).Je les trouve très belles,au souffle tragique de la jeunesse et de l'ignorance fauchées.Je viens de voir ce film pour la première fois et trouve qu'Arthur Penn fait preuve de pas mal d'audace pour son premier western.On a souvent vu au cinéma la figure légendaire de Billy the Kid mais la composition de Paul Newman,particulièrement proche de James Dean (nous sommes au milieu des fifties),restera inoubliable.Dans la défroque de William Bonney Newman est un chien fou,une sorte de racaille qui une fois sur son chemin a trouvé quelqu'un qui croit en lui.Cet homme abattu,il ne lui reste plus d'espoir et l'ignorance,cette horreur qui est mon cinquième cavalier de l'Apocalypse reprendra possession de Billy avec ses corollaires de haine,violence,vengeance et trahison.

   Billy,déjà pas une lumière,va s'avilir et presque livrer ses deux amis dans un engrenage baroque de cruauté qui préfigure Peckinpah par exemple.Il faut voir Paul Newman,tout jeune homme,passer ses nerfs sur une corde,équilibriste de beauté comme un ange égaré.Il faut le voir aussi,figure martyre voire christique les bras tendus marchant vers la mort programmée,programmée quasiment par lui-même.

         Autre élément important dans Le gaucher:l'irruption d'une certaine presse,sorte de Gang Academy, avec le personnage du colporteur-journaliste,joué par Hurd Hadfield,déjà le symbole d'un média débutant et se régalant de charognes.A noter aussi que Penn a en fait adapté la pièce de Gore Vidal qui devait valoir son pesant de névrose.Parmi les films sur Billy citons Billy the Kid de King Vidor en 30,Le banni de Howard Hughes en 43 où le personnage principal est plutôt le décolleté de Jane Russell,Le réfractaire de David Miller en 41,Le Kid du Texas de Kurt Neumann en 50,les deux variations de Young guns  1 et 2 en 88 et 90.Il va de soi que la plus intéressante version est celle de Peckinpah en 73,Pat Garrett et Billy le Kid avec Kris Kristofferson,James Coburn et Bob Dylan,film nanti de la célébrissime chanson Knockin' on Heaven's door.

      

5 mars 2007

Ils sont morts droits dans leur bottes

Errol Flynn in Raoul Walsh's

Evidemment les films épiques de Walsh et Flynn peuvent être vus de deux manières.La plus simple:y voir un odieux bellicisme  avec la glorification des massacreurs de Peaux-Rouges et une réhabilitation de Custer et de sa modération(?).Cette vision ne m'intéresse pas,trop politiquement correcte comme on dit maintenant.

Bien plus intéressant il convient de replacer ce héros américain dans le contexte Guerre de Sécession et années suivantes.De même le film de Raoul Walsh(1941) fait-il lui aussi partie de l'Histoire maintenant comme est datée cette manie de traduire par un titre bien ronflant en français(La charge fantastique) cette oeuvre à l'appellation somme toute assez éloignée.Il faut dire qu'à l'époque on pensait que les spectateurs français avaient besoin de repéres simplistes(Chevauchée fantastique, Charge héroïque,Charge victorieuse,Poursuite infernale).Il fallait à l'évidence,du galop dans l'air.

Ce qui fait de La charge fantastique un classique c'est la parfaite aisance d'Errol Flynn au mieux de sa forme à mi-chemin entre le jeune officier rebelle et mauvais élève et la ganache,image que donnera de lui Custer,homme de l'Ouest, par exemple.Il émane de l'acteur une fougue et un charme qui font passer bien des turbulences.Raoul Walsh sait si bien utiliser chevaux et cavaliers et son sens de l'humour va de paire avec celui de l'action.Walsh a,rappelons,le une longue carrière derrière lui.Il a notamment retenu les leçons de Griffith.Alors,de grâce,prenons cette évocation de Custer comme une page de la légende sans s'arrêter à des convenances et au néo-conformisme ambiant qui oublie toujours,et je l'ai souvent répété,qu'un film "est" sa propre époque.

Silver River

Le vaillant ciné-club de France 3,très nocturne,a en outre proposé Gentleman Jim et La rivière d'argent du même Walsh avecle même Flynn.Truculence et ambition donc pour cette "anthotrilogie".

17 février 2007

Mann's Man

Click to Buy: - Man Of The WestGodard parle de sur-westerns pour quelques films sur l'Ouest et il cite parmi ceux-là L'homme de l'Ouest d'Anthony Mann où se dresse la haute silhouette vieillissante de Gary Cooper pour l'un de ses derniers rôles.C'est un film qui prend son temps avant d'installer ses personnages et de remettre en présence le gunfighter amendé et son vieux mentor,halluciné et limite folie,joué par l'impressionnant Lee J.Cobb.

En 1958 le western a vécu ses meilleures années.Très bientôt viendront les Italiens et les westerns crépusculaires.Anthony Mann a choisi Cooper plutôt que James Stewart(cinq westerns ensemble) pour incarner le solitaire même pas tenté par une rechute et le grand Gary y est criant de présence,conférant au moindre geste une inquiétude et une fièvre inouïes.Dans ce remarquable DVD en plus de Godard Bertrand Tavernier et Pierre Rissient apportent leur conviction à défendre ce grand film d'un immense auteur de films,discret et qui reste à redécouvrir.

Il faudrait faire une thèse sur le train dans les westerns pour y inclure L'homme de l'Ouest,si solide mais un  peu effrayé  par les jets de vapeur de la locomotive.A signaler le réglement de comptes final dans une ville fantôme magistralement cadrée par Anthony Mann et Julie London,élément féminin qui ne se contente pas d'être un stéréotype.

1 janvier 2007

Une corde,un colt

AF-05777.jpgWilliam A.Wellman est certes moins connu que John Ford,Anthony Mann ou Delmer Daves.Il n'a réalisé que quelques westerns.L'étrange incident(1942),parfois titré l'Aube fatale(The Ox Bow incident), raconte l'histoire d'un lynchage,souvent survolé dans de nombreux westerns.Ici la justice sommaire est au coeur du film dès le début et Wellman mène l'action dans toute sa cruelle cohérence jusqu'à son terme, inéluctable,effrayant dans toute sa sécheresse.Wellman ne cherche ni à plaider,ni à adoucir.Il témoigne et c'est terrible d'efficacité.Henry Fonda est l'honnête homme qui ne pourra changer les choses et Anthony Quinn un Mexicain victime de l'air du temps.


Dans Buffalo Bill(1943) Joel McCrea incarne le célèbre William Frederick Cody et celui-ci n'est ni un héros sans aspérités ni une ganache telle qu'il a pu être décrit plus tard.En fait cette version de la vie de Buffalo Bill est probablement la moins tapageuse et la plus proche d'une certaine vérité.La fin notamment est assez émouvante et nous épargne le côté vieux cabotin au cirque simplement par une grande discrétion lors de ses adieux à la scène.Et puis Buffalo Bill par son propos plutôt proche des Indiens annonce des films bien ultérieurs,la Flèche brisée,Little Big Man,Soldat Bleu.Une fois de plus Anthony Quinn joue un rôle "ethnique",celui de l'Indien Mains Jaunes.Cet acteur aura été au long de sa carrière Indien, Mexicain, Arabe, Esquimau,Grec,Roumain,Espagnol,Italien,Juif et même...Hun.


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30 décembre 2006

Les colts des fans de Fritz Lang

Fritz Lang  dès son  arrivée aux Etats-Unis s'est passionné pour ce nouveau pays et c'est tout naturellement qu'il s'est frotté à la mythologie du Western,ce "cinéma" par excellence,ce "synonyme de cinéma".

Son premier western est une variation de plus sur la chanson de geste de l'Ouest la plus courue,qui contient à elle seule les thèmes éternels de la conquête et de la quête de ce Graal version grands espaces qu'est depuis toujours la ruée vers l'Ouest.Le retour de Frank James(1940) inscrit dans l'espace western le thème très langien de la vengeance,déjà très présent dans ses films allemands et qui le sera plus encore dans Chasse à l'homme,Réglements de compte.Frank James(Henry Fonda) sortira de sa retraite pour appliquer lui-même la sentence envers l'assassin de son frère Jesse.Très important aussi,le code de l'honneur qui dicte la conduite des trois héros des westerns de Lang,Henry Fonda,Randolph Scott et Arthur Kennedy.

Les pionniers de la Western Union(1941) exploite le filon du fil qui chante,le télégraphe,cette épopée de l'Amérique comme Pacific Express de De Mille raconte l'aventure du rail.L'esprit des pionniers passe tout à fait dans cette subtile recréation de l'avancement des lignes avec ses personnages portés à la fois par un idéalisme naïf et un individualisme très américain.Le caractère féminin est par contre dans ce film assez falot.Elle est une fois de plus soeur d'un héros,et aimée des deux autres.Vraiment rares sont les westerns où la femme est autre chose qu'un faire valoir.Parmi ces exceptions se trouve justement le troisième et dernier western de Fritz Lang,qui il est vrai bénéficie d'une certaine Marlène Dietrich qui n'avait pas l'habitude de jouer les utilités.

L"ange des maudits(Rancho notorious) est une oeuvre baroque avec flash-backs et chanson faisant fonction de choeur antique pour une tragédie.Là encore le cow-boy dont la fiancée a été assassinée chaussera les bottes du justicier avec l'aide de la reine du tripot.Un crime hors-champ,un enfant qui saute à cloche-pied.Un peu comme la petite Elsie Beckman de M.le Maudit.Seul Nicholas Ray campera avec Johnny Guitar et Joan Crawford un personnage de femme de l'Ouest plus inoubliable encore.Dans ce grand pays de Westernland que de gunfighters,sheriffs,barmen,coiffeurs,croquemorts,tricheurs aux cartes,prédicateurs,médecins alcooliques,etc...Une galerie faramineuse...Peu de femmes mais alors la Dietrich et la Crawford...

Il m'a toujours paru vain de dissocier les différentes périodes du grand cinéaste viennois.Il a mis toutes ses obsessions et ses craintes dans chacun de ses films des Araignées(1919) au Diabolique Dr.Mabuse(une vieille connaissance,1960).

"Pour moi,le cinéma est un vice.Je l'aime beaucoup,infiniment.J'ai souvent écrit qu'il est l'art de notre siècle.Et il doit être critique."

3 novembre 2006

Blanche neige et les vilains.

   Vu hier  Le grand silence qui ne m'a que peu inspiré. Une curiosité tout au plus, Trintignant dans un rôle de muet  face à l'incontournable Klaus Kinski dont seul Werner Herzog saura la démesure. Une fin un peu étonnante quand même, conditionnés que nous sommes par le happy end de rigueur dans la plupart des westerns.   

   Je ne suis pas un zélateur du spaghetti-western,ni un amateur bien que les films de Sergio Leone soient  maintenant au patrimoine, mais Leone est bien au-delà de ce simple sous-genre.Mais, diable, que de neige dans Le grand silence,une neige westernienne qui m'a relancé tout schuss sur la piste de de deux grands moments de blancheur d'une tout autre qualité.Il est vrai que Sergio Corbucci n'est ni Pollack ni Altman.      

   Les ballades de Leonard Cohen,que j'adore mais qui ne sont pas vraiment primesautières rythment ce western du crépuscule qu'est John McCabe(71) de Robert Altman.Tardif et donc comme la plupart des films sur l'Ouest se déroulant relativement tard,très désenchanté.Une ville se construit  mais l'homme n'y trouvera jamais l'équilibre.Cette société entre le bordel et l'Eglise Presbytérienne, entre l'Union Minière et les pauvres hères exploités, est vouée à l'échec, stupidement, autant que ces duels dans la neige qui sont en fait eux-mêmes des erreurs.Et comme les grands manteaux dans la neige sont cinégéniques. Même la mort semble belle, parée de blanc. 

La mort est aussi omniprésente dans le merveilleux Jeremiah Johnson(72),de Sydney Pollack avec Robert Redford au meilleur de sa forme.    La longue scène de la traversée du cimetière indien témoigne de l'intérêt et de la complicité de Redford et Pollack(au moins 7 films ensemble). Souvent qualifié de western écologique, ce qui ne signifie rien, Jeremiah Johnson est une parabole sur le destin et la quête,plus encore sur l'intrusion du monde civilisé dans le monde sauvage,et l'impossiblité pour Johnson,d'échapper totalement à son milieu culturel. Techniquement très soigné. Jeremiah Johnson a aussi bénéficié de conseillers techniques très pointus. L'Indien n'y est jamais "singé". Il me semble qu'y plane un peu l'ombre de Jack London..

27 octobre 2006

Les implacables

Raoul Walsh,maître de l'action tambour battant,a vécu plusieurs vies et fréquenté entre autres David Wark Griffith,Erich von Stroheim et Pancho Villa.Autant dire que Walsh n'est pas un cinéaste de salon mais un buriné qui avait perdu un oeil sur le tournage de In old Oklahoma.Son complice préféré était Errol Flynn comme lui très à l'aise dans différentes activités  comme les femmes,la bagarre et le whisky.Mais c'est Clark Gable qui est le héros des Implacables(54).Gable n'est pas un héros westernien comme Wayne ou Stewart.Il vient plus de la comédie de séduction et n'est plus un jeune homme au milieu des années cinquante.

   Les implacables édité en DVD bénéficie d'un très beau scope restauré et l'on a grand plaisir à chevaucher près du grand troupeau de Robert Ryan que convoie Clark Gable en pays Sioux plein d'embûches.Le film est parcouru de pas mal de notes d'humour car la rivalité entre les deux homme n'a,elle,rien d'implacable.Jane Russell,égérie d'Howard Hughes,a ce qu'il fait d'appâts et de vulgarité chatoyante pour enchanter(au sens propre)le voyage.Le sévère homme d'affaires succombera en fait à une certaine admiration pour ce baroudeur de Gable:"Il est le seul homme que j'aie admiré,que tout gamin rêve de devenir et tout vieillard d'avoir été".Le personnage de Ben Allison que joue Gable rêve encore mais plus pour très longtemps.Bentôt ce sera l'ultime cow-boy,contemporain celui-là,des Misfits.A noter sur cette édition une présentation de Tavernier en petite forme et l'histoire de l'amitié entre Walsh et Flynn,sympathique et turbulente.

19 octobre 2006

Ford et deux autres cavaliers


	Cover of Two Rode Together   

On semble avoir enfin compris que John Ford n'était pas une vieille baderne. Les deux cavaliers que je n'avais jamais revu depuis sa sortie en 61 est un film bien intéressant déjà par son humour et les silhouettes très fordiennes,sergent obèse et amateur de bière, juge honnête mais dépassé,l ieutenant dévoué à l'armée sans être idiot. Comme toujours chez Ford on ne se pose guère de questions sur le droit. On pensait ainsi à l'époque que les conquérants avaient raison avec leurs armes et leur bibles. D'accord, mais John Ford est beaucoup plus fin que ça.

    Le personnage du sherif joué par un James Stewart relativement antipathique(dixit Eric Low fort justement) prendra conscience relativement aussi (mais tout n'est-il pas relatif?) que les Indiens ne sont finalement pas pires que les Blancs. Et je trouve que c'est déjà une belle leçon. Pas d'angélisme s'il vous plaît. Une très belle et poignante scène que celle du bal où ce marshall alcoolique et cet officier besogneux défendent la jeune fille élevée par les Indiens. Certes on n'en est pas necore à réhabiliter les Indiens eux-mêmes mais à tenter de comprendre leur vie à, travers les enfants blancs enlevés. Dans notre jargon bien-pensant actuel on appellera ça une réflexion sur l'identité. John Ford aidé de Stewart, de Widmark et de seconds rôles classiques n'est pas toujours politiquement correct, mais tellement homme de l'Ouest avec plus d'interrogations qu'il n'y paraît. Les deux cavaliers reste un peu pâle après le magnifique La prisonnière du désert mais on a vu bien pire.

12 octobre 2006

Les héros sont fatigués

Peut-être est-il un peu hasardeux de classer le très beau film de Robert Rossen,Ceux de Cordura(59) parmi les westerns.C'est en l'occurence un western tardif,l'action se passsant en 1916.Mais surtout il brode une histoire à partir d'une thématique plus contemporaine que les westerns classiques.Je dirais que dans ce film on cite plusieurs fois la Guerre de 14 et qu'il n'est pas si éloigné des grands film de genre comme Kwaï,Attack,Les Douze Salopards,voire Les sentiers de la gloire ou Les Hommes contre.Mais à la différence de ces deux derniers il n'inflige pas une sorte de "propagande pacifiste" et je mets là volontairement des guillemets.Ceux de Cordura,c'est un western presque bergmanien où l'introspection qui finit par saisir tous les personnages dans ce huis clos désertique nous conduit à nous poser la question qui hante Gary Cooper(un de ses derniers rôles,impressionnant):Où est le courage,où est la lâcheté?Terrible dilemme que nous connaissons tous un jour ou l'autre au cours de notre vie.


      "Une lâcheté ne fait pas d'un homme un lâche,une action de bravoure ne fait pas d'un homme un héros" dit Rita Hayworth,dans un rôle de femme riche et secret,cerné de zones d'ombre comme les autres "héros" ,Ceux de Cordura,destinés aux honneurs militaires.Ces hommes,en fait sont veules,violents,cruels et fourbes.Ils sont aussi,ou ils ont été courageux,exemplaires.Ils sont des hommes,c'est tout.Nombre de beaux moments dans ce film,les silhouettes de ces soldats comme perdus,harassés,asséchés de fatigue,la draisine qui manque de tuer Cooper,l'humanité qui finit par saisir les personnages qui iront tous vers leur destin.On ne sait plus bien si ce sera la corde ou la médaille.

8 octobre 2006

Vie d'un fusil et mort du Western

Winchester 73Winchester '73 est un western classique(1950) qui présente une idée originale:le personnage principal est l'arme elle-même, symbole de l'Ouest et qui le demeure encore beaucoup trop à mon gré.Anthony Mann confie à James Stewart son acteur fétiche la tâche de retrouver cette arme révolutionnaire qui passera de main en main (trafiquant, chef indien, assassin).

     Cette belle idée permet de balayer d'un regard quelques personnages types de l'univers du western,de ceux qui balisèrent régulièrement trente années de films sur l'Ouest.Et puis  cette silhouette longiligne de l'honnête homme James Stewart hantera souvent le cinéma d'Anthony Mann,en quête de vengeance,d'une arme,que sais-je,symbole du bien parfois aux prises avec le doute.Une bien belle figure que Stewart chez Mann et bien plus riche qu'il n'y paraît.Le questionnement de Stewart sur sa carabine volée se révèlera même carrément freudien avec au bout du compte un frère digne de "Familles je vous hais".Pour les encyclopédistes du cinéma,à voir Rock Hudson et Tony Curtis débutants.

La horde sauvage

   Ainsi le Western serait déjà mort plusieurs fois.Ses meurtriers,une bande d'outlaws:la télé,la science-fiction qui a remplacé ses héros,les spectateurs peu motivés et quelques tueurs à gages de talent comme Sergio Léone ou Sam Peckinpah.La horde sauvage(1969) est évidemment loin du cinéma d'Anthony Mann.On a l'impression que non pas 20ans mais un siècle les sépare.Peckinpah,nourri de mythologies du cinéma d'action et d'espace, dirige une bande de quinquas bourrés de colts et de mauvaises habitudes pour qui les valeurs de l'Ouest de légende ne valent plus un mauvais whisky.Ces gens là n'ont plus rien à perdre pas même une vague conscience politique du côté de la Révolution Mexicaine qui a de temps en temps recyclé quelques héros douteux et viellissants.

   Les chasseurs de prime de l'autre bord sont aussi abrutis et bas de plafond.Tout ce beau monde va soigneusement s'étriper rouge vif dans une sorte d'oratorio pour gunfighters avec quasi mise au tombeau de mon enfance westernienne.Film charnière,film charnier,film important et soleil couchant sur cadavres.Vous avez dit eastwoodien?

6 octobre 2006

Eleveurs et Mormons

   La mythologie du western a ses références bien précises et ses personnages aussi. En voici deux qui font partie du paysage westernien par excellence.

  Ciel rouge  Les éleveurs,essentiellement les gros éleveurs sont souvent des exploiteurs avec un patriarche et des enfants moins courageux en général.Le vieil éleveur est souvent veuf,allez savoir pourquoi, et au soir de sa vie se pose des questions existentielles. Dans le méconnu Ciel rouge(48) de Robert Wise avec Mitchum très jeune et peu bavard le puissant propriétaire n'est pas si antipathique dans le conflit qui l'oppose aux profiteurs. C'est une réalisation des studios RKO que Serge Bromberg ce cinéphile qui ne se prend pas la tête nous présente très simplement.

    Les Mormons traversent fréquemment le paysage western avec leur air peu avenant et leurs jolies filles de noir vêtues. En général ces joiles filles tombent amoureuses de modestes cowboys qui doivent alors s'arrêter de boire. Le Mormon de cinéma est très raide et ne plaisante pas comme en témoigne Le convoi des braves(50) de John Ford, l'un de ses films préférés d'après Bromberg.Ce film sans vedettes met en évidence trois des acteurs favoris de Ford,les grands seconds rôles Ben Johnson,Harry Carey Jr. et Ward Bond bien connus des fordiens. C'est un beau film noir et blanc qui reprend le thème éternel de la Terre Promise avec ses chariots,ses ornières et ses bals violonneux.et pas mal d'humour comme toujours chez John Ford. Et ces plans sur la caravane sont vraiment de toute beauté.

4 octobre 2006

Majeur,Dundee


La version DVD De Major Dundee de Sam Peckinpah(1965) est une réussite que n'aurait pas désavouée l'auteur.Je n'avais jamais pu visionner qu'une version tronquée.Major Dundee est une charge qui n'a rien d'héroïque,de fantastique(célèbres titres de Ford et de Walsh).Le film serait à la limite plus proche de la Charge victorieuse,de John Huston,vision amère de la Guerre de Sécession(51).


Après la Guerre Civile le Major Dundee(Charlton Heston) se lance à ,la poursuite d'Apaches assassins à la tête d'un conglomérat de soldats nordistes,de rénégats indiens,d'adversaires sudistes et même de noirs.Le capitaine sudiste(Richard Harris),son ennemi juré,fait allégeance jusqu' à la fin de la vengeance...


De très belles scènes,nocturnes notamment,des passages de rivière,une excellente utilisation des décors naturels mexicains confèrent au film une qualité rare.Une galerie de personnages,indispensable à toute action de groupe,nous présente entre autres un éclaireur manchot(James Coburn),de jeunes officiers pleins d'illusions,un pasteur qui fait le coup de poing.


Mais nous sommes bien dans l'Ouest désenchanté et Major Dundee annonce par sa violence et ses couleurs le brûlot que Sam Peckinpah sortira en 69,la Horde sauvage,sorte d'Apocalypse now du western qui enterrera définitivement le romantisme relatif et le lyrisme un brin naïf de tant de films sur l'Ouest,souvent très bons par ailleurs et qui auront fait du genre western "le cinéma par excellence".J'ai toujours pensé que s'il ne devait rester qu'une image de cinéma ce serait celle d'un cavalier faisant boire son cheval avant quoi?l'action(Action/moteur,les mots du metteur en scène).

20 septembre 2006

Anthony Mann sans James Stewart


Anthony Mann,admirable utilisateur du temps et de l'espace à l'Ouest,n'est pas que l'auteur d'une "pentalogie"(néologisme que je viens d'inventer) avec James Stewart.Pour mémoire:Winchester 73,Les affameurs,L'appât,Je suis un aventurier,L'homme de la plaine.J' ai vu La charge des tuniques bleues(55) dont le titre français très guerrier fleure bon les années 50.En V.O.The last frontier correspond mieux à cette notion de géographie dont tout bon western est pourvu.


J'avoue que cette affichette fait plus penser à  un album d'enfants qu'à un western épique.Sans être inoubliable The last frontier nous présente trois archétypes solides et classiques:l'officier viellissant et borné(Robert Preston),en clair la baderne(Avez-vous remarqué qu'une baderne est toujours vieille?),le jeune capitaine plus idéaliste et en conflit avec sa hiérarchie(Guy Madison) et l'éclaireur(scout),homme des bois,trappeur illettré et ivrogne mais qui veut se refaire(Victor Mature).


              Il y a un fort à défendre,la femme du colonel qui va tomber sous le charme du rustaud.Il y a surtout l'éternel mythe de la conquête de l'Ouest qui a fourni au Cinéma tant de légendes.La pierre  apportée à l'édifice du Western n'est pas ici un mur portant mais un modeste rondin très honorable.Evidemment la "pentalogie" c'est autre chose.


A propos d'affiches voici le somptueux album Le souffle de l'Ouest,composé des affiches de Dominique Blattlin,grand collectionneur et cinémane,nanti d'une préface de Patrick Brion.Vous y retrouverez aussi bien Stagecoach que les cow-boys chantants et les serials du muet,panorama naïf et merveilleux de nos rêves d'être Jesse James ou Davy Crockett.(Carnot et A3 Editions)


27.12.05 16:03

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28 août 2006

In the U.S.Cavalry


Il est très salutaire de retrouver de temps à autre la maîtrise de John Ford,notamment dans la trilogie dite "de la Cavalerie" dont je viens de revoir le deuxième volet,La Charge héroïque(She wore a yellow ribbon) dont le titre original est bien plus fort comme souvent.Sorti en 49,entre Le Massacre de Fort Apache et Rio Grande,comme dirait notre ami Patrick Brion,le film est délicieux par le regard tendre et naïf qu'il jette sur la société militaire des Cavaliers,cette grande famille d'honneur et de tradition.Tourné pour la RKO ce film est un modèle du genre hommage parsemé de jolies scènes.On peut citer les bagarres mémorables et très fordiennes de Victor McLaglen,l'émotion de John Wayne chaussant ses lunettes pour son cadeau d'adieu à l 'armée,et ce merveilleux soleil couchant qui le voit ratttrapé par la Cavalerie pour une promotion ultime.Si ce n'est pas cela l'emploi des seniors...


Dans ce film et dans les deux autres,tous d'après des récits de James Warner Bellah,on retrouve les interprètes fétiches de John Ford,le grand Wayne,magistral en officier vieillissant,McLaglen éternel abonné de sa propre trilogie,alcoolique,irlandais,bagarreur,Ben Johnson,vieux complice de tant de westerns.Enfin on retrouve le studio magique de Ford:Monument Valley.Ce DVD  de la collection RKO est préfacé de façon simple,enjouée et non pontifiante par Serge Bromberg,ce fou du patrimoine ciné.

http://www.youtube.com/watch?v=za3AKJG1Lo4 Rio Grande!

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