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3 décembre 2018

Brèves de ciné-clubs

A la recherche

cold

styx

                                Bien sûr le docu de Von Trotta sur Bergman n'a rien d'un blockbuster. Mais nous avons tenu à le proposer à notre ville. Et bien nous en a pris, A la recherche d'Ingmar Bergman a été bien reçu. Même s'il n'a pas été reçu par 300 spectateurs, avouons-le. Mais je crois que revenir parfois sur le patrimoine fait partie d'une politique culturelle du cinéma cohérente. Les gens n'avaient certes pas vu tout Bergman, moi-même je n'en ai vu qu'une petite moitié. Mais ils ont apprécié le document, assez grand public et assez généraliste pour revenir brièvement sur la personnalité du maître suédois. Pas d'analyse filmique pointue, il aurait fallu une semaine, mais un portrait attachant d'un personnage majeur du cinéma, pas facile ni en public ni en privé. Si le film a pu convaincre quelques-uns que ça valait le coup de fouiner un peu dans l'oeuvre de Bergman la soirée aura été bénéfique.

                               Nettement plus de monde pour Guerre froide (je refuse dorénavant quand c'est possible le titre anglais), beau noir et blanc sur l'amour d'un pianiste et d'une chanteuse dans l'Europe des années cinquante-soixante. Pavel Pawlikowski dépeint quinze ans de deux vies, meurtries par des histoires de frontières et de surveillance, de trahisons et  de privations. Il a dédié le film à ses parents dont c'est un peu l'histoire. C'est que, même froide, la guerre fait bien des dégâts collatéraux. Et la Pologne de l'après-guerre n'a pas connu de lendemains enchantés malgré les tournées des ensembles folkloriques en Europe de l'Ouest. Prix de la Mise en Scène à Cannes, Guerre froide a effectivement convaincu un public qui a apprécié les  deux comédiens Joanna Kulig et Tomasz Kot, et les difficiles relations des protagonistes avec leur pays, en un temps de méfiance et de portraits géants d'hommes providentiels, Staline, Tito. Le jazz joue un rôle important dans l'épisode parisien, et la photo noir et blanc est sublime.

                               Quant au troisième film, Styx, de l'Autrichien Wolfgang Fischer, c'est un très fort huis clos en plein Atlantique, une femme navigatrice solitaire, médecin urgentiste  à Cologne, va se trouver confrontée à une autre urgence, un rafiot pourri et ses dizaines de migrants. Un constat brutal comme un paquet de mer, sans discours bien-pensant, quasi muet d'ailleurs mais qui pose la question aigüe et compliquée. Que faire? Proposé en avant-permière en décentralisation de l'Arras Film Festival, Styx, couronné à Berlin, ne sortira que dans quelques semaines.

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Commentaires
D
Bonsoir eeguab, je note Styx qui me tente. J'attends sa sortie. Bonne soirée.
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L
Et ben si j'avais été dans ta ville, j'aurai pris plaisir à venir au ciné-club pour guerre froide...
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M
Salut Eeguab ! Pas encore assez vu de Bergman pour m'intéresser à un documentaire qui lui est consacré (partie remise, peut-être). J'ai zappé le Pawlikowski, de crainte que ce soit un peu trop plombant. Tu me permets de découvrir "Styx", que je vais tâcher de garder en mémoire, pour le voir, peut-être...<br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés.
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V
Célestine a raison. Une belle sélection. Je voudrais tout voir. Guerre froide parce que j'ai aimé Ida. Bergman parce que je connais pas mal ses films mais pas trop sa vie ( enfin quand on connaît ses films, on connaît ses femmes :) ) et Styx parce que ce serait une totale découverte. <br /> <br /> A bientôt.
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C
Il y avait du niveau au ciné-club, cette semaine !<br /> <br /> J'ai choisi : sans conteste, Bergman (que je connais assez mal)<br /> <br /> Parce que la guerre et les migrants, je suis un peu en overdose là...<br /> <br /> Big kisses from miss W. Attttb ?<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸✿
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