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1 avril 2023

Lise

5766256

                   Belle soirée ciné lundi dernier. Relativement nombreux, les spectateurs ont pour la plupart apprécié le film danois La dernière nuit de Lise Broholm. Première réalisation de Tea Lindeburg, adapté d'un roman de 1912, inédit en français, Une nuit de mort, c'est un très beau film qui nous plonge dans la vie de Lise Broholm, quinze ans, fille ainée d'une famille nombreuse, des fermiers plutôt prospères, fin XIXe. La mère de Lise va accoucher de son neuvième enfant, et cette nuit se passera très mal.

                  Les lourdeurs familales, la culpabilité en ces terres luthériennes rudes et puritaines, la mâle domination alors même que les taches sont pour la plupart assurées par les épouses, les mères, les filles, bref le poids des conventions et le rigorisme sont les moteurs de cette histoire qui, évidemment, semble marcher sur les traces d'un illustre cinéaste nordique. Mais n'étouffons pas Tea Lindeburg sous les références du maître de Faro. La dernière nuit... n'a nul besoin de parrainage et se suffit.  

                  En 85 minutes Tea Lindeburg parvient parfaitement à restituer l'ambiance. Pas très loin du temps réel, une soirée, une nuit. Le naturel des enfants interprètes, l'adolescente qui joue Lise étant particulièrement sensible, mais aussi les taches ménagères, la présence des aIeules. Tout cela est magnifiquement rendu. Loin des pénibles films militants hypermoralisants à sens unique, ce joli film, bien que se déroulant jadis, en dit beaucoup sur la condition, vous savez bien, la condition. Et il sait très bien nous emmener vers le constat. Quatorze accouchements, quatre enfants vivants, dit une grand-mère. Rien à rajouter.

                La nuit sera apocalyptique, firtant avec le fantastique, un zeste d'épouvante, diable et fantômes éventuels. Au bout de la nuit, Lise ne sera plus la même. Mais son destin en sera-t-il transformé?Et pourra-t-elle étudier. C'est qu'elle est l'ainée. La plaine danoise, la blondeur des blés et des chevelures, mais aussi la maternité interrogent dans ce film bien peu aidé à sa sortie. Au moins trente pesonnes l'auront vu. 

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Commentaires
L
pas sûre que ce film passe dans les petites salles rurale dommage !
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V
Merci de nous faire toujours partager l'actualité de ton ciné-club et de chroniquer ces "petits" films venus d'ailleurs, notamment de pays peu représentés. Celui-là me ferait envie. Ça me rend nostalgique un peu d'une époque où je pouvais aller dans les salles.<br /> <br /> A bientôt Claude.
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M
Bonjour Eeguab !<br /> <br /> J'en avais vaguement entendu un mot et tu en parles avec une passion communicative. Merci ! Je ne sais pas si je pourrais le voir, mais j'aurais aimé être là. <br /> <br /> <br /> <br /> Être le 31ème homme. Ceci n'est pas le titre du remake d'un film qui n'en a pas besoin. Disons donc "le 31ème membre du public" ;-)
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