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BLOGART(LA COMTESSE)
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2 juillet 2011

Les Commitments ont eu 20 ans

 
the commitments "try a little tenderness 

             C'est en parodiant le joli hommage d'Agnès Varda,Les demoiselles ont eu 25 ans,que je salue Les Commitments.Je salue d'abord Roddy Doyle,le facétieux et parfois sérieux auteur de la Trilogie de Barrytown, The Commitments, The snapper,The van.Je salue Alan Parker le metteur en scène toujours plus à l'aise dans le musical,Bugsy Malone,The wall et ce malgré le ratage d'Evita.J'ai toujours autant d'intérêt à suivre ceux que j'appelle des personnages de Ken Loach qui auraient viré funky au lieu de relire Marx.Alors c'est amicalement que je vous présente à nouveau ces soulmen de Barrytown.Mais avant tout il faut pour bien resituer l'ascension et la chute des Commitments citer cette phrase de Roddy Doyle:"Nous allons jouer une musique de nègres.Logique.Les Irlandais dont les nègres de l'Europe,les Dublinois les nègres de l'Irlande,et les quartiers Nord,Barrytown,les nègres de Dublin".

      1990.Soit donc la galère générale pour ces jeunes pointant au très modeste chômage irlandais.Jimmy Rabbitte décide de monter un groupe ni punk,ni new wave,non,un groupe soul,musique qui battit son plein 22 ans avant et dont les chantres étaient Otis Redding, Wilson Pickett,Aretha Franklin ,Sam and Dave and so on...Derek et Outspan surnommé ainsi cause cheveux tirant sur l'orange sont déjà un peu musiciens. Nous avons droit alors à dix minutes d'un ahurissant casting qui nous vaut des violonneux comme félins en rut,des jazzeux tellement en avance qu'on ne les suit pas,des chanteurs engagés,enfin engagés dans la rue avec des textes progressistes (?),et même quelques erreurs dont ce garçon qui a vu du monde faire la queue et a attendu son tour,persuadé qu'on distribuait de la came.

affiche_Les_Commitments_The_Commitments_1990_1

    Vaille que vaille The Commitments commence à exister.Il y a même un intello à lunettes, Steven, étudiant en médecine, qui joue pas mal du vieux piano de sa tante.Deco qu'ils ont entendu brailler,plus qu'éméché, à un mariage,puis Dean avec le saxo de son oncle qui n'a plus de souffle,l'oncle,pas le saxo,puis Billy à la batterie qu'il avait mise au clou complètent l'ensemble.Trois copines mal fagotées et peu farouches feront d'excellentes choristes à défaut d'être d'une rare élégance.C'est presque bon.C'est même tout bon avec l'arrivée d'un trompettiste, Joey "The Lips" qui a la particularité d'avoir 45 ans,le double des autres.Mais il a joué avec des grands de la soul, partout en Amérique.La preuve,sa mère a reçu des cartes postales du monde entier lors de ses fameuses tournées.Il dit avoir accompagné le grand Joe Tex sauf que ce dernier est mort en 83.

    Naissance difficile,vie agitée et mort assez brutale:voilà le lot de bien des groupes rock,ou soul,si l'on veut.The Commitments ne fera pas exception.Mais durant quelques mois ces hurluberlus,ces gens de Dublin,qui doivent peu à James Joyce et beaucoup à Van Morrison,auront rêvé.Les querelles internes auront eu raison de leurs ambitions musicales,et la vie c'est hélas souvent moins bien que des répétitions entre copains qui s'engueulent.Si j'aime toujours autant ce film c'est aussi parce que j'ai un tout tout petit peu vécu ça.Et puis parce que l'histoire des Commitments est complètement intemporelle et pas seulement parce leur musique en 90 datait en fait de 70,ce qui fait qu'en 2010 la soul me prend toujours aux tripes.Et puis l'Irlande me tient tant à coeur ou plutôt à trèfle.


the commitments" mustang sally"

Sur Roddy Doyle: Roddy de Barrytown

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19 mai 2011

Scènes de la vie rockmantique

   

   Qu'est -ce que je l'aime,lui,ce Dorian Gray de la musique,avec son pseudo qui cache de plus en plus mal sa solitude et sa noirceur victorienne.Ecouter Divine Comedy c'est un gigantesque shaker où Oscar Wilde,Ray Davies,Scott Walker,Charkes Dickens,George Bernard Shaw,David Bowie,voisinent avec Truffaut,Marcel Proust et de très francophiles influences et une touche de cabaret berlinois.Se poserait-on alors la question:Divine Comedy,enfin Neil Hannon,sommes-nous encore dans le rock?Outre que l'excellent dico de Michka Assayas il y a 10 ans le trouvait tout à fait digne de suivre Dire Straits dans l'ordre alphabétique, je suis de ceux qui pensent que le rock,dans toute sa richesse,c'est aussi Divine Comedy qui mêle si bien Angleterre victorienne et pop infra-symphonique très mode.Neil Hannon, qui pourrait incarner Phileas Fogg avec le flegme et l'humour du héros de Jules Verne,distille dans ce dixième album,me semble-t-il,un charme parfois vénéneux,un vieux breuvage irlandais,une élégance inégalable.Tous ces ingrédients m'ont conquis depuis longtemps même si Neil se laisse parfois gagner par un certain emphatisme.Aussitôt démenti devant ses concerts en solitaire.Neil c'est parfois comme un pianiste de bar,un soir où vous allez un peu mal,il vous sourit un peu chichement,et en noir et blanc sur clavier vous narre une histoire souvent triste à mourir en citant Godard,Edgar Poe ou un banquier de la City.Neil c'est sûrement parce qu'il est né à Londonderry, Irlande du Nord,ville qui connut tant de haine entre les deux communautés,que sa musique sonne si emblématique du Royaume-Uni,ce curieux pays non vraiment identifié.Ce dernier album a d'ailleurs été enregistré à Dublin et à Londres.

CASANOVATheDivineComedy_FindeSie22468_fPROMENADEabsent220px_LiberationDivineComedy

    Les titres d'albums de Divine Comedy font souvent référence au passé,aux splendeurs déchues,au vieux continent européen,parfois en français.Ne cite-il pas,cet adepte du name-dropping,Jules et Jim et sa passion pour la Nouvelle Vague,Jules et Jim dans When the lights go out all over Europe?Libre à certains d'être irrités par ce qui pourrait ressembler à du passéisme musical, littéraire, cinématographique.

http://youtu.be/jgsuAUuMxFw    Down in the street below

   Difficile d'extraire un titre de Bang goes the knighthood.The complete banker est une délicieuse vignette qui fait penser aux Kinks,avec des "good old days" et un businessman en bentley.Neapolitan girl a quelque chose  du Néoréalisme si cher à mon coeur.Ecoutons par exemple Down in the street below où dans le confort cosy d'un rendez-vous bien né l'on n'oublie pas tout à fait les bruits de la ville.Splendeur et misère de Londres.Dickens et Lord Byron ne sont pas loin.Rien de ce qui est littérature n'est étonnant de la part de Divine Comedy qui dans un vieux titre,Booklovers,se contentait d'égrener environ 160 noms d'auteurs,de Cervantes à Salman Rushdie.Et c'était magique.Et qui dans l'album Liberation (1993) s'inspirait ou citait carrément Fitzgerald,Tchekhov,Wordsworth et Foster..Divine Comedy,avant que les "good old days" ne deviennent les "bad new nights".

http://youtu.be/vPzS91gGzLM   The booklovers

14 avril 2011

Une bonne année

 Paul_Simon_So_Beautiful_Or_So_What 

                           Oui,c'est une bonne année.Paul Simon sort un album.On y revient dès que je l'aurai écouté.Pour patienter le voilà avec un autre roc,Willie Nelson,dans Homeward bound de l'album Parsley, sage, rosemary and thyme.

http://youtu.be/TqAJTCk6yHc  Homeward bound

9 juillet 2010

Le patron,sa vie,son oeuvre

 

                  Ce livre n'est pas une biographie même si le premiers tiers reprend chronologiquement l'enfance,l'adolescence,puis l'âge adulte du fils Springsteen,mi-irlandais mi-italien d'origine,depuis Freehold,New Jersey,jusqu'aux stades internationaux des cinq continents.Deuxième mouture d'un ouvrage parue en 2002,cette version réactualisée par deux connaisseurs est passionnante à plus d'un titre au sujet d'un artiste que l'on croit savoir par coeur.Hugues Barrière et Mikaël Ollivier m'ont donné envie de consacrer 3 jours de vacances à potasser l'intégrale du Boss,dont je ne possède qu'un tiers environ,muni de leur bouquin,comme pour un bachotage musical sur cette grande figure du rock,infiniment plus complexe qu'on ne l'a laissé entendre.L'essentiel de ce livre est consacré aux thèmes et aux influences de Springsteen.J'en reprendrai simplement quelques-unes.

L'enfant de Tin Pan Alley

     Bruce Frederick Springsteen a été bercé de cette culture musicale américaine elle-même africaine,klezmer, latine, irlandaise, mexicaine,caraïbe,scandinave.Vous savez ce fameux melting pot.Nul mieux que lui n'a assimilé,brassé cet héritage fantastique,qui commença au XIXème Siècle,dans les rues avec des casseroles comme instruments(Tin Pan Alley).Il ne faut donc pas s'étonner d'entendre chez Springsteen des accents blues, rock,  folk, gospel, jazz, country, bluegrass, etc...C'est que,pourtant auteur d'une prolifique moisson de titres,le Boss n'a jamais hésité à reprendre sur scène tant le blues de John Lee Hooker que les vieux folkeux,Woody Guthrie,Pete Seeger, tant les phares sixties, Stones, Animals, Creedence,tant les rock'n'rollers Jerry Lee Lewis,Bo Diddley,Chuk Berry, que les rois Presley et Dylan.Somptueux amalgame de la puissance musicale d'un pays immense qui a toujours chanté la route et les hommes (voir rubrique Géographie),le chant de Bruce Springsteen traverse depuis 40 ans le temps et l'espace.Nous avons là une richesse tant musique que textes  d'une exceptionnelle envergure.Je pèse mes mots mais voudrais tant que le succès planétaire et durable de cet homme ne le réduise pas au phénomène de ventes et de scène.Oui Springsteen remplit les stades.Oui Springsteen est richissime.Non Springsteen n'a pas besoin de la moindre ligne supplémentaire. Mais il arrive que les gens qui réussissent soient des géants.Il arrive que le triomphe soit mérité.

Routes et voitures

      Enfant modeste du New Jersey  Bruce au comme premières amours les bagnoles et le rock'n'roll.Sa musique y reviendra souvent de Pink Cadillac en Used cars ou Car wash.Mais très vite la route sera l'un des thèmes récurrents des ballades les plus déchirantes, que ce soit la route vers l'Ouest pour fuir la crise,vers le Nord à travers la frontière,vers nulle part pour les assassins. Springsteen,écolier peu assidu,est un autodidacte qui a appris sur le tard l'histoire de son pays qu'il n'en finit pas de révisiter avec notamment les albums The river,Nebraska,Ghost of Tom Joad.

La guerre

     On ne reviendra pas ici sur la chanson Born in the U.S.A et la méprise qu'elle engendra longtemps.Des dizaines de titres parsèment l'univers springsteenien  sur le Vietnam et surtout l'après Vietnam,Brothers under the bridge,Shut out the light.Le vieux War d'Edwin Starr est en scène une de ses reprises les plus rageuses.Plus récemment il aborde l'Irak avec Devils and dust ou la reprise de Pete Seeger Bring them home.Mais le catalogue du Boss est si pléthorique entre albums studios,albums live et diverses reprises qu'on pourrait l'explorer longtemps sur ces différentes thématiques.

Influences littéraires

   Au-delà des influences musicales et cinématographiques fondamentales il est particulièrement et plus surprenant à mon avis de revenir sur les lectures, relativement tardives,de Springsteen.Steinbeck à l'évidence mais aussi la grande écrivaine sudiste Flannery O'Connor,plus récemment Philip Roth et Carlos Fuentes(ses nombreuses chansons transfrontalières).Le grand photographe Robert Frank l'a aussi beaucoup inspiré.

     Ces quelques lignes n'ont d'autre but que de souligner,au-delà de l'immense succès,l'importance de Springsteen dans le siècle.Nul mieux que lui n'a su amalgamer toute l'histoire musicale de son pays, douloureuse ,joyeuse, grandiose, injuste,en un mot américaine.Je sais qu'il n'a guère besoin d'aide,je sais que nombre de jeunes talents piétinent.Je sais aussi que l'on peut être riche et célèbre,et méconnu malgré tout.Je sais aussi que les textes de Bruce valent bien quelques exégèses.Mieux encore ses mots valent le coup de les mettre en musique.Ca tombe bien il a déjà fait tout ça.Ecoutez Springsteen,seul,avec les complices de la première heure du E Street Band,avec les  folkeux-countreux-dixieux-fanfareux-gospeleux du Sessions Band,en duos, innombrables, avec d'autres artistes.Originaux ou reprises souvent radicales.Vous avez une géométrie variable.C'est ça  aussi le Boss.

Et Boom boom  http://www.youtube.com/watch?v=d46Wwl2X8Uk

13 juin 2010

Le confort est roi

  Oui le confort est roi à l'écoute de  ce beau duo,Kings of Convenience, vraiment.Pour parodier un hebdo bien pensant  qui commence par té et finit par ma,et dont je suis abonné râleur depuis des lustres,et qui pour ses critiques rock aime les citations,je dirai ceci:avec leur look de sages étudiants genre Simon et Garfunkel qui auraient écouté les Brésiliens et dîné avec Calexico,sans les mariachis,les deux Rois du Confort nous concoctent une musique tout en harmonie et des arpèges parfois virtuoses et surtout l'envie de siroter un cocktail  estival avec une amie,aux Iles Caïman par exemple.Au fait ces gars là sont norvégiens,avec de drôles de noms et des o traversés d'une diagonale.Personne n'est parfait.

http://www.youtube.com/watch?v=c-ppARtcQfo Cayman Islands

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10 avril 2010

Leo the last

http://www.youtube.com/watch?v=QVTdeiPr1Fs  Eight miles high

              Ecoutant par hasard les grandes ondes hier soir,après 4 heures de foot,fastidieux rituel immuable,je suis tombé sur le grand Leo Kottke dont j'ignorais cette somptueuse reprise du meilleur morceau rock de tous les temps ( d'après l'évangile selon Eeguab),le cosmique, fabuleux ,virtuose ,transgénérationnel, utopique, onirique Eight miles high.As de la douze cordes Leo,ferré en picking, originaire d'Athens la ville de R.E.M,nous offre un joyau d'arabesques que je vous laisse découvrir.

11 février 2010

Une bonne nouvelle

http://www.deezer.com/listen-5224019

                    Je dirai même plus:le magnifique nouvel opus de Midlake.On trouvera en archives http://eeguab.canalblog.com/archives/2006/10/18/3023168.html mon enthousiasme pour le précédent The trials of Van Occupanther.Quant à celui-ci The courage of others il apparaît comme plus accompli....Mais les voiles noirs de la mélancolie inondent l'album et on est en droit de trouver que ce sentiment ne doit irradier un disque qu'à doses homéopathiques.Je suis pourtant sous le charme....Cette alchimie opère dans la continuité d'un disque que d'aucuns trouveront guetté par l'uniformité,que j'appelle,moi,cohérence.Accents déchirants de Winter dies et Fortune entre autres.La flûte de Tim Smith superbe sur The courage of others et In the ground.Deux lignes de Goethe sur Core of nature ne sont pas pour nous étonner tant Midlake me semble hériter en droite ligne d'un certain romantisme..

  Alors évidemment au long de l'album s'égrène cette tristesse,s'infiltre ce Sturm und drang,et les apparitions du clavecin et du violon donneront peut-être une touche que certains trouveront un brin passéiste.Saisons,nature,on erre dans cet album comme en une sombre forêt un peu oppressante.Je ne sais si The courage of others rend heureux.Ce disque peut parfois blesser un peu l'âme.Vous savez,ce mal qui fait du bien.  Par contre Midlake  a réussi à nous proposer une pochette de disque presque aussi laide que celle de l'album précédent,ce qui n'est pas un mince exploit.

1 janvier 2010

Grands Lacs musicaux

 

       Il restera quand tout va mal des gars quelque part dans le monde avec quelques cordes,deux mains et une voix.Et cela suffira à ce que je me sente mieux,parfois plus mal,mais quelque chose d'un peu plus intense.Ceux-là sont canadiens et s'ils ont manifestement subi une légère influence (R.E.M.) leur album Lost channels porte un bien beau titre et comporte de bien belles chansons dont cette histoire de chiromancie.

http://www.youtube.com/watch?v=RKmUxC2IP1M  Palmistry

6 décembre 2009

Californie-Mexique,une histoire de Love

   

                      Le duo magique de Calexico et leurs acolytes revisitent le classique de la bande d'Arthur Lee,Love et cela donne une version fiévreuse et haletante,avec ambiance frontière et Rio Grande.Burns et Convertino ou l'alliance Nord-Sud versant musical,tout en finesse et conviction.Calexico avec son amalgame cuivres et guitares folk me pose cependant un problème car la mayonnaise me semble parfois trop artificielle.Heureusement nombre de jolies chansons parcourent leurs albums.

http://www.youtube.com/watch?v=o14hqYc96gE Alone again or

7 août 2009

Hasta luego Senor Willy

http://www.youtube.com/watch?v=4NlMhB2xzYM

   Adieu au pirate à jabot,sorte de Capitaine Fracasse qui aurait vogué du Lower East Side de New York au Paris de Piaf,en passant par Kansas City et la Louisiane en fête.

5 juillet 2009

Le surdoué

Candy http://www.youtube.com/watch?v=SW5iKuP6G20

La Fête des Pères m'a valu de découvrir Paolo Nutini.C'est peu dire que l'enthousiasme a soulevé ma plume pour dire tout le bien que je pense de Sunny side up.Ce diable d'homme a tous les talents en dépit de ses 21 ans.Qu'il chante Coming up easy et on pense à Otis Redding.Très percutant dans 10/10 qui évoque bel et bien Bob Marley il chante Simple things, superbe ballade country comme Roger Miller (une sacrée référence).Tout cela pourrait faire un patchwork sympa sans plus.Le disque de cet Ecossais va bien au delà d'un hommage déférent.Paolo s'attribue le meilleur de Tin Pan Alley,cette musique qui nous fait vivre depuis si longtemps,pour nous convaincre de sa permanence au cas où l'on en aurait douté.Vous aimez notre musique? Dormez tranquille.Avec des diablotins cmme Paolo Nutini les riffs iront encore bon train et à coup sûr The beat goes on.

12 avril 2009

Autre possible conclusion

   Leonard Cohen m'a paru tout à fait digne de clore au moins provisoirement ces trois années de Panthéon des livres,des films et des disques.Je le remercie d'avoir fait partie de ma vie,de l'avoir améliorée.Avec des centaines d'autres dont les chefs de file pourront être appréciés ici même.

  Peut-être aussi est-ce Elle qui est entrée,à pas silencieux,et qui maintenant s'approche du fauteuil de Drogo.Faisant un effort,Giovanni redresse un peu le buste,arrange d'une main le col de son uniforme,jette encore un regard par la fenêtre,un très bref coup d'oeil,pour voir une dernière fois les étoiles.Puis,dans l'obscurité,bien que personne ne le voie,il sourit.

http://www.youtube.com/watch?v=jipboWI9uiE

http://www.youtube.com/watch?v=MWg3b15ITS8

Thank you for coming Leo and Suzanne. http://www.youtube.com/watch?v=7eJL4KA94t0

Et merci à celles et ceux qui ont bien voulu me lire.

2 août 2008

Les poux bataves font la vaisselle

    Sous ce titre très Ici Londres j'ai décidé d'essayer de mettre en fin à l'anonymat français de The Nits,fabuleux ensemble hollandais,très jeune,environ 55 ans à peine.En fait je ne les connaissais que de nom et j'ai sauté le pas en me procurant presque sans écoute ce que je crois leur dernier album.Aucun regret et déjà l'envie d'en écouter d'autres car il y en a eu,je crois,21 ayant précédé Doing the dishes. L'art des Nits redonne au terme music pop la splendeur qu'il a perdue depuis belle lurette par ses redondances et ses affadissements.Par music pop je signifie le meilleur de gens comme Procol Harum pour la diversité,les Walker Brothers pour l'élégance,et bien sûr les Fab Four,inévitables tant ces harmonies capillo-hollandaises évoluent dans un contexte très Norwegian wood par exemple mais ce n'est qu'un exemple car on pourrait citer Rubber soul ou Let it be.Mais stoppons là ces références,l'univers des Nits est original à plus d'un titre.Je vous propose quelques précisions sur certains morceaux d'un disque qui en comporte une quinzaine, certains très courts.Rappelons que The Nits est un trio  composé de Henk Hofstede,Rob Kloet et Robert Jan Stips,mais ça change parfois sans que les Nits en pâtissent vraiment.De plus ils veulent absolument et depuis longtemps associer leur ingénieur du son Paul Telman à toute prose les concernant.Bel exemple de solidarité musicale.

   Somptueusement élégiaque mon titre phare est The Flowers avec un piano magique digne de ma chère Divine Comedy,une chanson sur le chagrin d'une veuve de guerre qui porte des fleurs au cimetière.Et qui personnellement me bouleverse, par son harmonie simple et la voix de Henk Hofstede.Un titre ultra-court, In Dutch fields,très belle ballade acoustique tirée d'un poème de la Grande Guerre.Le très beatlesien Mrs.Sunlight ou The great Caruso sur le tremblement de terre de Frisco 1906. Les jolis textes des Nits sont souvent inspirés par l'Histoire et prennent parfois ue teinte surréaliste.Je vous propose No man's land ou les Nits s'interrogent sur le fait que les philosophes allemands et les poètes romantiques anglais se sont si fréquemment fait la guerre,au son du banjo.Entrer dans le monde des Nits c'est aborder des rivages d'une grande finesse sans grandiloquence et parsemée d'humour et de clins d'oeil musicaux et littéraires.The Nits est à l'évidence un cas rare de groupe culturellement européen,entre Grand Siècle et modernisme.Et puis elle est chouette la pochette,n'est-il pas?

http://www.youtube.com/watch?v=A4qRaaTMWTg No man's land

1 juillet 2008

Zenith

John Butler Trio

    A quelques encablures de chez l'ami Thierry (Jazzbluesandco) un concert dont j'étais peut-être le doyen des spectateurs mais enthousiaste comme les benjamins.John Butler est maintenant très connu en Europe où son style,sa bonne humeur et sa virtuosité laissent pantois.Le Zenith de Lille est une sorte de hangar dont le confort ne sied guère à quelqu'un qui a vu Hendrix sur scène,c'est vous dire plus proche en âge du Buena Vista Social Club que de Tokio Hotel.Mais John et ses acolytes valent bien quelques crampes.Un  sémillant duo en première partie, croisement entre Kurt Weill et Fats Domino ,et dont j'ai oublié le nom,donna des fourmis dans les jambes.Le pianiste joua d'ailleurs avec Butler sur la moitié environ de son set,parfois très reggae.Et le trio infernal arriva...A suivre...

   Dans le vif du sujet avec Company sin et nous voilà partis pour deux heures de show du surdoué de la douze cordes et de tout ce qui se gratte.Et là je serai très prudent mon niveau de guitariste étant tel que je commence à jouer L'eau vive et ne me permettant pas de risquer des impairs que les gratteux ne me pardonneraient pas.Nanti donc de différents instruments John fit un show époustouflant et dans une proximité digne d'un club de jazz.L'ambiance excellente ne se démentit pas tout au long de ces morceaux connus pour la plupart avec quelques exceptions.Citons Used to get high,Gov did nothing, Better than,Good excuse,Zebra,la superbe Caroline.Ocean le morceau de bravoure nous hypnotisa un quart d'heure environ.Butler sait manifestement tout jouer avec une égale maestria,aux limites du reggae et du hard rock,mais aussi du jazz et de toutes les tendances folk.Ses deux complices ne sont pas des faire-valoir et leurs solos furent très appréciés.Le John Butler Trio montre une cohérence à toute épreuve capable de ravir tous les publics.Mon seul regret est l'absence de reprises de classiques mais je dois souffrir d'un peu de nostalgie,bien excusable convenez-en.

http://www.youtube.com/watch?v=S6Uyeg1BL0Q Caroline ( D'accord c'était pas à Lille mais à Adelaide)

8 juin 2008

Des dagues d'argent... ou folk en état de grâce

   Cette note sera très courte et se contentera de remercier Thierry de Jazzbluesandco ,blog musical du plus haut intérêt  dans son éclectisme.Grâce à lui je viens de découvrir un disque merveilleux: Fortune and folly de Birch Book.En dire plus serait indélicat mais je ne peux que vous engager à visiter cette caverne d'Ali Baba de notre musique.Une petite réserve,l'ami Thierry ne fournit pas les subsides nécessaires à ces emplettes.Mais sur  Birch Book : Fortune & folly (2006) déjà de larges extraits passionnants.Je me contenterai de quelques paroles,ma foi fort belles et du classique Scarborough Fair,popularisé par Simon et Garfunkel,qui ne figure pas sur l'album Fortune and folly.Enfin comment ne pas évoquer Donovan,notamment son tardif album Sutras?

   "Des dagues d'argent,des coeurs enchaînés,des amants perdus,îles sous la pluie

    Le zéphyr à travers les saules dissipe mes peines sous le vent"

  (Extrait de Zephyr through willows)

http://www.youtube.com/watch?v=vU93mo5lCLs  Scarborough Fair

4 avril 2008

Jonathan et Neil Young le goéland

     Pardon pour le calembour du titre absolument consternant.Le film de Jonathan Demme ne l'est pas,lui,consternant.Nashville,un de ces lieux où souffle l'esprit qui a rendu nos vies moins plates,le Ryman Auditorium où passa il y a si longtemps Hank.Le Loner est de retour avec des gars blanchis sous le harnais dont le clavieriste Spooner Oldham dont vous avez le nom quelque part sur tant de vos disques. Malade,Neil a senti le vent de la grande prairie lui briser la tête et lui a donné le nom de son album Prairie wind déjà chroniqué ici même.Jonathan Demme prend la suite de Jim Jarmusch,ci-devant lui aussi fan du Canadien de Winnipeg,et qui nous avait offert Year of the horse, il y a dix ans.

    Ce concert est très beau,consacré aux trois quarts de l'album Prairie wind en première partie,puis à quelques perles youngiennes.Neil Young n'est pas ici l'électrique rocker des disques live que l'on connaît mais le témoin d'une sensibilité toute fraÎche de toute une tradition folk si ancrée dans ma mémoire que je ne m'imagine pas sans elle.Si on veut chipoter pour faire un peu débat deux ou trois titres et l'allure générale de ce combo de sexagénaires sonnent légèrement attraction de Las Vegas mais cela n'a guère d'importance.Emmylou Harris a vu le temps passer mais This old guitar est une chanson magnifique et les choristes parfois envahissantes à mon gré sont finalement bien sympathiques.Neil au piano n'est pas Glenn Gould mais When God made me bouleverse. Trois  Memphis Horns pas nés  d'hier dont Wayne Jackson(comment échapper à l'adjectif légendaire) prouvent que ça blizzarde encore côté cuivres.Rick Rosas à la basse,Ben Keith à la pedal steel,cela fait du beau monde.

    La suite sera consacrée à quelques incontournables,Heart of gold,The needle and the damage done(c'est bien vrai ça),Harvest moon,plus récent ainsi que Old King consacré au chien de Neil.Réécouter Old man nous met la larme à l'oeil.Et que dire de plus que l'ami Pyrox du Four strong winds de Ian Tyson,ce classique tout en guitares et joliment accéléré,déjà chroniqué dans ma série Une chanson?Puis les musiciens saluent et Neil Young,plus loner que jamais,chante seul une très belle chose que je ne connaissais pas et dont j'aimerais savoir le titre,peut-être récent ou bien j'ai oublié?Il range soigneusement sa guitare, ce qui est mieux que de la casser ou la brûler.

    Mais peut-être n'ai-je fait que rêver.Je vous prie de m'excuser,je pensais je crois à Buffalo Springfield et à mes dix-sept ans. http://www.youtube.com/watch?v=uW_ND105WfE Broken arrow(67)

  Et puisque l'on est en confidences...Je me souviens(emprunt à Georges Perec version Perock remis à l'honneur par Cuné) 

15 février 2008

Un copain du patron

 

    Sur ce bel album,très classique au demeurant,sept chansons sont signées Joe Grushecky,quatre Bruce Springsteen et deux Grushecky/ Springsteen.On est donc en pays de connaissance et c'est rudement bon de retrouver des potes.Je sais Joe n'aura pas la palme de l'originalité mais nous non plus,quand on glose sur l'histoire du rock ou toute autre chose en essayant de sortir un peu des sillons battus.Ce disque date de 1997 et,bourré d'énergie,nous donne un aperçu de la belle voix de Joe et un son carré et jovial qui sait aussi se faire caressant dans la belle ballade 1945.Si Joe Grushecky n'est pas une star du rock je crois que l'on peut faire confiance au patron pour choisir ses amis.

http://www.youtube.com/watch?v=Oj51DuSEmK4 On rentre à la maison

http://www.youtube.com/watch?v=hBO2_j4CLBk  Lake Pontchartrain(extrait du dernier album A good life),ode au grand lac de Louisiane après Katrina.

22 décembre 2007

Grand pays,ville d'acier

http://www.youtube.com/watch?v=e3Veko70OfQ Steeltown

     Début 80,pas très éloigné de U2,était Big Country,mené par l'Ecossais Stuart Adamson.Ce groupe qui n'a guère survécu aux nineties faisait sonner ses guitares comme des cornemuses et comme l'indique son nom aimait les grands espaces et les sujets sociaux.Fields of fire(exode rural,sur un album antérieur) ou Steeltown de l'album homonyme,par exemple.Le succès fut énorme mais ne dura pas très longtemps,ce qui fut le cas de Simple Minds entre autres.Il est vrai que les deux groupes ne faisaient pas dans la légèreté. Pourtant constitué de très bonnes individualités dont le génial Matt Brzezicki,batteur,qui a ensuite rejoint l'antédiluvien mais excellent(pas incompatible) Procol Harum,Big Country a vécu,maillon intéressant de notre longue chaîne musicale,dont à mon avis la principale faille est une certaine monotonie de leurs harmonies, puissantes mais un peu stéréotypées.A verser au dossier donc,pour éventuelle compulsation ultérieure par les fouineurs du rock.Et puis sur ce disque ,une superbe ballade,ma préférée,Girl with grey eyes.

http://www.youtube.com/watch?v=CMorbx3Sji0  Girl with grey eyes

22 décembre 2007

Ryan

http://www.youtube.com/watch?v=Jg7H_KpispY  

Southside of Heaven 

       Ryan Bingham avec ses Chevaux Morts Vivants(le nom du groupe) nous livre avec Mescalito un bel album tendance Grand Sud bien sûr,Louisianais avec un zeste de Tex-Mex.Je me régale toujours avec ces histoires de vagabonds cherchant du boulot même si Ryan Bingham est encore très jeune.Les paroles font songer à toute une tradition de la musique populaire américaine.Evidemment on a mille fois entendu ces pédales wah-wah,ces slide guitars,ces tambourins et ces harmonicas depuis la nuit des temps.Et là je m'insurge un peu contre certains commentaires blogs ou presse écrite.La musique ne peut à chaque CD se renouveler et Mozart lui-même n'a pas échappé à certaines redites.Il n'est guère facile d'innover et les blogueurs, dont je suis,ne sont pas les derniers à se répéter.Il en est ainsi de tous les arts.Il y a les précurseurs,les suiveurs de talent,les obscurs.En sachant qu'un précurseur peut très vite tourner à la recette.Seul moyen de l'éviter,faire comme Hendrix, Morrison, Cobain,et quelques autres.Cher payé!Quant à Ryan Bingham il est particulièrement à l'aise quand se mêlent les deux langues du Sud(Boracho Station,Gare des Ivrognes).Autres titres les plus réussis Bread and water,Dollar a day,Ghost of Travelin' Jones.

16 décembre 2007

On est les rois

Kings of Leon

                                  Les trois frères Followill et leur cousin ne manquent pas d'opiniâtreté,avec un nom pareil.Ces braves gens du Tennessee,que je viens de découvrir par blog interposé et par hasard publient Because of the times,leur troisième album.Je laisse aux spécialistes de la scène rock contemporaine le soin de critiquer bien ou mal Kings of Leon.Mais je suis tombé sous le charme de ce groupe sudiste à la fois énergique et mélodique.Bien embarrassé pour écrire davantage que des banalités biographiques sans intérêt je vous convie si vous le voulez à écouter par exemple Knocked up. http://www.youtube.com/watch?v=B59QrYueJOw

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