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BLOGART(LA COMTESSE)
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24 mars 2014

And the winner is ...Death

WAITING

   

                                                             L'auteur, le Britannique Barney Hoskyns, historien du rock, a également publié des bio de Tom Waits et Led Zeppelin, une saga sur le San Francisco folk. Waiting for the sun est une somme sur plus de 50 années de création musicale à Los Angeles. Ce livre est passionnant mais ne peut l'être que pour des lecteurs ayant partagé au moins pour une période un intérêt profond pour la musique de la cité, car tant de noms sont cités que l'on perd le fil très vite si ces noms n'évoquent rien. Pour moi ce fut passionnant, et très instructif, sur une période que je connais assez bien musicalement, mais dont je sais la terrible impasse humaine, le monumental gâchis. Waiting for the sun est le titre d'un album des Doors mais ce groupe n'est que l'un des innombrables avatars cahotiques et mortifères qui passèrent dans la Cité des Anges, pour le pire et pour l'encore pire. Je n'ignorais donc pas la mortelle randonnée, je viens de le dire, je ne savais pas qu'elle était allée si loin dans la dérive. Fou de cette musique, j'en ai une vraie peine. Un seul mot, le gâchis somptuaire. Sans revenir sur les détails quelques sentiments que cette histoire douloureuse m'a procurés.

                                                             L.A. n'est pas New York, mais n'est pas non plus San Francisco. Dès les années trente les jazzmen avaient montré la double voie qui ne devait jamais changer, marier création musicale parfois de génie et autodestruction massive et virant au grotesque.Hollywood proche n'a rien arrangé et les années carnages n'ont pas cessé.Je connais surtout la partie 1960-1990, mais ce voyage court jusqu'a l'aube du XXIème Siècle. Bien sûr je n'ai jamais pris les Beach Boys pour des angelots blonds, surfers bien propres sur eux. Les frères Wilson, une famille d'Atrides et de malades mentaux.Et pourtant ...Pet Sounds, et les harmonies magiques  du sorcier Brian. On a parlé des paradis artificiels, des concept-albums sous influence. Vrai, mais les enfers, eux, étaient bien concrets.

images

                                                             Les jolies et très minces folkeuses éthérées, Joni Mitchell, Janis Ian, odieuses et invivables comme tout le monde. Dire que les subtiles arabesques de Crosby, Stills, Nash and Young ont été conçues à l'eau de source, je n'aurais pas été jusque là. Les Mamas and Papas (California dreaming) passèrent en quelques jours de troubadours à junkies.Mes amis Byrds n'avaient pas grand chose d'une réunion d'amis autour de la légendaire douze cordes de McGuinn. Et Hugues Aufray tentait de nous faire prendre Mr. Tambourine Man pour un homme orchestre, ou un innocent musicien. Mr. Tambourine Man est l'homme qui frappe des doigts sur la porte pour la livraison. Et Laurel Canyon n'était pas qu'oasis de verdure croisant Mulholland Drive. Mais Waiting for the sun qui détaille les turpitudes et les inconsciences faramineuses de tous ces créateurs n'oublie pas que dans la métropole angelna régnait aussi la musique malgré? ou à cause? Vaste débat...

 

                                                            Jouissant d’une réputation en totale opposition avec la Côte Est, encore relativement européenne, L.A.a cultivé son indépendance artistique très tôt. Tout,plus fort, plus vite, plus loin...plus mort. L’ascension des Doors est maintenant bien connue et le culte Morrison est pour le moins discutable pour un groupe dont personnellement musicalement je n'aime très fort que deux albums, The Doors et L.A.Woman.  On n’oublie pas non plus, dans la foulée de La fureur de vivre les égarés notoires qui ont participé à l’explosion musicale de la ville (Phil Spector et ses flingues en studio, Arthur Lee de Love, groupe dont deux albums en état de grâce et de lévitation, les Freaks en tous genres, les Hell’s Angels, les incontrôlables  comme Charles Manson et sa « famille " dont hélas certains de mes héros musicaux furent dangereusement proches. L.A. comporte aussi son contingent de météores,  passagers d'une saison, qui tous ont contribué à faire d'El Pueblo de Nostra Senora la Reina de Los Angeles de Porcunciula un phare musical et un naufrage moral. Tout ça sur fond selon le goût et l'époque de  cool jazz, de surf music, de folk-rock, de protest- songle, de hard rock, de punk, de rap, mais là il y a longtemps que j'ai décroché. La mort de Sharon, Altamont, les ravages de The needle and the damage done, hélas Neil...

                                                      La parole à Barney Hoskyns « Mon intention profonde avec Waiting For The Sun, c’est une étude de l’interaction typiquement californienne entre la lumière et l’obscurité, ou entre le bien et le mal ». Vous voilà prévenus. Personnellement je ne suis pas un  juge, je suis un "regretteur". Je vous ai presque tous tant aimés et pas mal d'entre vous me collent à la peau. Ci dessous quelques survivants, non des moindres, pour I love L.A., Randy Newman, Tom Petty, Jackson Browne, John Fogerty, qui tous ont eu leur période angelna. Angélique, pas sûr. La vidéo du dessus illustre le plus riche du cimetière.

 

 

 

 

                                                      

 

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5 janvier 2014

J'ai dix ans, je sais que c'est pas vrai mais...

                               ... j'ai dix ans quand Don et Phil, The Everly Brothers, m'offrent mes toutes premières émotions musicales. Leur duo, dont Simon and Garfunkel ont toujours reconnu l'influence sur leurs harmonies, et qui reprirent sur scène  deux de leurs tubes, Bye bye love et Wake up Little Susie, est aussi à l'origine de ce qui devait prendre tant d'ampleur dans mon existence, le rock, au sens large. Bien sûr pour moi ce n'était qu'une ébauche et j'étais encore un peu court pour frémir tout à fait au binaire et aux arpèges. Il faudrait attendre quelques années et lorgner du côté de Liverpool, mais le grain était semé, ça ne devait plus tarder. The Ev. c'était un formidable juke-box d'une trentaine de succès du temps des drive-in et des lait-fraise, où les chansons duraient 2 '40". Pour le drive-in j'étais trop jeune. Phil Everly, le plus jeune est mort vendredi 03 janvier.

8 décembre 2013

Quatre étoiles

Elvis Presley - Heartbreak Hotel

CHRIS ISAAK - Blue Hotel

Eagles, The - Hotel California (acoustic with Eric Clapton)

Leonard Cohen Chelsea Hotel #2 Live

Frank Sinatra - There's A Small Hotel (Miss Kittin)

GRAND HOTEL  PROCOL HARUM

                                                               En ce dimanche que j'ai souhaité musical au moins six hôtels au monde  ne ressassent pas l'insipide fond sonore habituel. La clientèle,vous le voyez,y est prestigieuse. On se retrouve dans le hall?  Je consulterai ainsi successivement à l'Hôtel des Coeurs Brisés, enregistré pendant les 18 mois où Elvis fut bon ,mais très très bon .Puis à l' Hôtel Bleu avec Chris et au célébrissime Hotel California où cachetonnent Eric et les Aigles. Ensuite le Chelsea Hotel, pas rigolard rigolard (I remember you well) mais où il y a du beau monde, Leonard et le Bison. Frankie fait le boeuf dans un Petit Hôtel pas loin et nous terminerons dans une suite du  somptueux Grand Hotel (Our fortunes speed and dissipate, serenades and sarabandes) des génialissimes musicos de Procol Harum, le plus grand malentendu de l'histoire du rock,qui n'en manque pas, de malentendus. Tout le monde en est resté à A whiter... Alors que P.H. a enregistré une quinzaine d'albums fabuleux. Bon si je me lance là-dessus je vais être désagréable.

23 avril 2013

So long Richie

Havens-Mixed_Bag

              Au revoir au grand Richie Havens.Au hasard d'une discographie superbe sa reprise d' Eleanor Rigby.Et Woodstock s'éloigna encore un peu...

http://youtu.be/v4etdWtz5kk Eleanor rigby

23 décembre 2011

A tous ceux qui me font l'amitié d'une visite...

 carte-noel

        Et Bonne Année!Par principe je n'aime guère la vie privée sur les blogs.Mais exceptionnellement je m'octroie une petite touche personnelle pour laquelle je demande votre mansuétude.On n'est pas là pour se mettre en scène mais pour une fois j'ai aboli le principe.Alors quelques notes d'une musique,partie intégrante de mon goût de vivre,au même titre que bien d'autres choses... pour vous souhaiter le meilleur et sûrement pas le blues.

P.S. Conscient des limites je ne vais pas jusqu'à le chanter,ce fameux blues...

https://www.youtube.com/embed/SQjqKggQYtU  Eeguab's blues

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18 juin 2011

Un "collector"


)LOM   

   Voici un album de B.D. qui m'a séduit.Duchazeau nous emmène sur les routes du Sud,du Sud américain, cette source si riche de ses racines musicales afro, gospel,blues jazz,cajun,zydeco,swamp,work song,country,etc... L'histoire est absolument authentique.1933,dans un univers à la Steinbeck,à la Caldwell pour les lettres,à la Walker Evans pour la photo,John Lomax et son jeune fils de 18 ans, Alan,sillonnent les états méridionaux pour recueillir les témoignages musicaux des gens du cru et les enregistrer sur cylindres de cire.Il avait déjà 20 ans auparavant rassemblé des chansons de cowboys plutôt vers l'Ouest. Lomax, collecteur de folk songs,tout de noir et blanc vêtu est un beau voyage au coeur du pays,avec un père et un fils tout à leur mission,la mémoire musicale de l'Amérique,Tin Pan Alley.Sans les Lomax et quelques autres ni Elvis,ni Bob,ni Jim,ni Bruce,ni personne....

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    Dans cette évocation du périple du père et du fils,dans un trou du Texas,la première page les voit bivouaquer et fumer autour du feu de camp,le pavillon de l'appareil recrache la voix d'Alan,pour la Washington Congress Library.Veuf,John Lomax croit beaucoup au patrimoine musical américain.Son regret est de n'avoir pas eu le temps d'enregistrer la voix de  sa propre femme.C'est toute l'histoire de Lomax, collecteur de folk songs,et cette BD avait évidemment tout pour me plaire,passionné de l'histoire des Etats-Unis à travers ses disques,ses livres et ses films.

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    Duchazeau,de ses traits assez neutres au niveau des visages,nous fait bien comprendre que dans ce Sud profond l'accueil n'est pas toujours à bras ouverts devant ces curieux qui veulent mettre en boîtes des bluesmen inconnus et illettrés,des joueurs de boogie peu sociables,des vieilles chanteuses de gospel méfiantes.Incrédules devant ces rouleaux de cire ils finissent par se livrer peu à peu,le bourbon n'y étant pas étranger.Le plus étonnant est que certains avaient même fait des disques sans le savoir et plus encore sans aucun droit d'auteur.Le plus célèbre,Leadbelly,était au Louisiana State Penitentiary et pas pour un vol de bicyclette.C'est que les bluesmen et les folkeux des années trente n'étaient pas des parangons de vertu.

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    J'ai particulièrement aimé les scènes de groupes:travailleurs aux champs ou poseurs de rails, offices religieux plutôt swing,pianos-bastringues et rues des grandes villes du Sud.Un univers frémissant est là,de pauvres bougres usés et sonnés,miséreux et naïfs,victimes et meurtriers.Ces gens-là ont fait Tin Pan Alley et de Memphis à Baton Rouge,de Clarksdale à Chattanooga,le coeur de l'Amérique n'a cessé de battre au Sud puis dans tout le pays et le monde entier.C'est sûrement pour ça que je me suis toujours senti curieux de ces riffs et de ces mots.Sûrement pour ça aussi que j'ai jadis écrit ce qui suit.

 

Blues

 

Une nuit d’été chaude et collante

Dans un bar cafardeux entouré de perdus

Le dernier ami aura pris le dernier train

Et les femmes depuis longtemps

Rendu mon coeur désert

Ce soir-là je crois que j’écrirai mon livre.

Un vieux pianiste las aux yeux gonflés

D’une ballade presque oubliée

Déchirera mon âme

Les rayons du passé brûlants comme la mort

Me feront comme des cicatrices

C’est là que,la tête heurtant les murs

Je deviendrai poète.

Et d’avoir tant roulé par les banlieues

Suintant l’infâme et l’ordinaire

Où les furtives rencontres sans un regard

N’échangent que du feu,silhouettes fantômes

Sans le souffle de vie                                                                              

Je serai fatigué et j’écrirai mon blues.

Les mots viendront simplement

Ca parlera de filles dans l’autocar

Qui nous quittent tous un jour

De chiens sous la pluie pleurant une caresse

De petits matins aigres,de mauvais cafés

Attisant les vieilles peines.

D’alcools solitaires et d’ivresses moroses

De compagnons d’un soir,fugitifs,réticents        

Aux vaines confidences

Du mal d’aimer enfin,de la belle jeunesse

Des petites bassesses enfouies

De désaccords majeurs,d’une musique qui brise

Un coeur déjà fêlé                                                                                                                                    


Leadbelly - lord lord lord (1929)

 

 

24 décembre 2010

Joyeux Noël (titre particulièrement original)

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http://www.youtube.com/watch?v=MzczoqLBWAY  Merry Xmas everybody (Slade)

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http://www.youtube.com/watch?v=WgYFXCUEL4Y  Silent night/Seven o'clock news (Simon and Garfunkel)

  Deux Noëls très différents,celui de Slade,un peu hardos et celui de Paul et Art,qui n'empêche pas la radio de diffuser ses drames.Merci à celles et ceux qui me font l'amitié de passer me voir à l'occasion et Bonnes Fêtes à tous.

12 octobre 2010

Ils étaient trois soldats de plomb

                    

             Fastueux et infini monde du rock, voilà que resurgissent à ma mémoire trois refrains sixties et,croyez-moi, pas dus à des vassaux de quatrième zone.Laissez-moi vous présenter trois très vieux amis,presque des copains de service militaire.Ray Davies et les Kinks,les Small Faces et notre barde écossais,Donovan.Manifestement ces gars-là ont comme moi joué avec les petits soldats.Vous  savez ceux à qui manquaient une jambe ou la moitié de son fusil.

http://www.youtube.com/watch?v=bBkb4sKeC2A The Kinks Tin soldier man

       Les si fameuses vignettes pop-rock des Kinks sont très nombreuses,toutes délicieuses de nostalgie british et d'intelligence albionesque.Non il n'y  a pas que Sunny afternoon ou Lola.Voici le fringant Tin soldier man extrait de l'album de 1967 Something else,génialissime opus s'il en est.Le petit soldat de plomb des Kinks est le cousin du Dandy ou du Well-respected man,bien propret,nanti d'une petite lady en plomb qui cire ses chaussures pour la relève de la garde.Un basson joue dans Tin soldier man.Pas fréquent dans le Swinging London,mais pas étonnant de la part de Ray Davies,ouvert très tôt aux violons et aux marching bands,auteur complet de toute la disco des Kinks,étudié dans les collèges pour ses témoignages de ces années dorées.Moins influencés blues que Jagger-Richards,moins surréalistes que les Beatles tardifs,les Kinks restent à redécouvrir et à réévaluer,sans cesse.

http://www.youtube.com/watch?v=H7v5ZqcReLM  The Small Faces Tin soldier

     Apparus un tout petit peu plus tard les Small Faces perdraient leur adjectif à l'arrivée de Rod Stewart remplaçant Steve Marriott quie sera de l'aventure Humble Pie.J'insiste sur la mouvance extrême de ces années si créatrices outre Manche.Les Small Faces ont connu un immense succès avec leurs singles régulièrement dans les charts.Tin Soldier,décembre 67,est une version symbolique du petit soldat,amoureux de qui l'ignore et qui ne réclame en retour qu'on s'occupe un peu de lui,et "just 'll do what you want me to do".Peu après ce sera l'album Ogdens' nut gone flake,album charnière et chant du cygne,qui est aux Small Faces ce que sont Sergeant...,Pet sounds,Odessey and oracle aux Beatles,aux Beach Boys ou aux Zombies.

Donovan - Fairytale

http://www.deezer.com/listen-5820185   Donovan Little tin soldier

    Carrément digne des frères Grimm le Little tin soldier de Donovan est justement issu de l'album Fairy tale.Et l'on est bien dans le conte de fées,chéri par Donovan ,qui fut Le joueur de flûte de l'invisible film du même nom,signé Jacques Demy.Ce petit soldat n'a qu'une jambe et aime la petite ballerine sur l'étagère en face dans le magasin de vieilleries,en Forêt Noire.Drame,la danseuse est vendue et le soldat finit dans le caniveau,exclu,errant jusqu'à l'océan.Et puis un jours ils se retrouvent pour finir unis dans le même feu de cheminée.Jolie ballade du grand Donovan pour clore mes dix-huit ans qui n'en finissent pas de mourir.Steve Marriott le leader des Small Faces est effectivement mort dans un incendie en1991.

10 juin 2010

People sur Côte d'Azur

    

           1971:une dizaine d'agités peu portés sur le soda dans une villa de Villefranche-sur-Mer.On les voit balancer une télé par le balcon,on apprend que le cuisinier français gagne Marseille une fois par semaine pour se fournir,pas seulement en homards,Keith Richards a maille à partir avec la police,les nombreux enfants présents goûtent aux volutes.Révolutionnaire tout ça,vous pensez.En fait la rock and roll attitude est terriblement conformiste.Et alors,si on se foutait que ce soit révolutionnaire ou conformiste.Mais ce film Stones in exile a un grand mérite.Il m'a forcé à retrouver ce double album dont j'avais oublié qu'il était si bon.J'avais 22 ans et je viens seulement de comprendre toute la beauté de ce disque.Et vive le vinyle.Et vive la musique.Je viens de calculer que je ne l'avais pas écouté depuis environ 7300 jours.Qu'ai-je donc fait?

http://www.youtube.com/watch?v=UXcqcdYABFw  Bande-annonce.

6 mars 2010

Tom chante pour Phil

  http://youtu.be/UfvAWdiRAFc   Tom Paxton chante Phil

         Bien peu de gens se souviennent de Phil Ochs.Guère plus pour écouter Tom Paxton.Dinosaure du blog musical je vous propose la bien belle chanson qu'a écrite et chantée le second à propos du suicide du premier.Phil Ochs mort à 36 ans en 1976 fut l'un des plus emblématiques folk-singers des sixties même si le succès ne lui sourit que chichement.Très engagé,mais particulièrement autodestructeur, malchanceux et addict,Phil Ochs fila très vite un mauvais coton.Restent ses chansons et ses amis.Son album le plus connu,enfin un petit peu,sorti en 69,portait un titre prémonitoire,Rehearsals for a retirement (Répétitions pour une retraite).La pochette,plus noire encore,montrait sa tombe.

15 février 2010

Quatre saisons de musique part. 3

http://www.youtube.com/watch?v=DcEAI5p-wUg Summer's almost gone

  Extrait de l'album Waiting for the sun un titre assez peu connu  de la courte vie des Doors.Plus près de The crystal ship  que de L.A Woman.On oublie souvent que les Doors ont à leur actif quelques jolies ballades pré Père Lachaise,dernier concert de Jim,sold out depuis bientôt quarante ans.Jim Morrison c'est aussi de la musique et parfois il me semble qu'on l'a oubliée sous les fatras pseudo-rimbaldiens des folliculaires.

8 février 2010

Quatre saisons de musique part.2

http://www.youtube.com/watch?v=wSd4QJBEMvk A hazy shade of Winter

   Paul et Art au temps où ils chantaient ensemble.Il paraît même qu'il leur arrivait de se parler.ExtraIt du très bel album Bookends voici Hazy shade of Winter avec brumes,ténèbres et neige.En fait le duo n'a sorti que cinq véritables disques en commun.Mais dans la mémoire de notre musique le tandem reste indissoluble.

6 février 2010

Quatre saisons de musique part.1

http://www.youtube.com/watch?v=CDLDl0_pt_k Summertime

Très peu de bavardage sur cette rubrique météo-saisonnière.Billy Stewart revisite en sa courte carrière (1936-1970)) le mythique Summertime de George Gerschwin.Ancien pianiste de Bo Diddley sa version du classique extrait de Porgy and Bess est l'une des plus étonnantes.Scat,onomatopées,bruits de bouche.C'mon Billy!

9 janvier 2010

Naufrages

    

   Souquez ferme les amis.Ce soir la mer est forte et je vous dédie quelques musiques de mon Musée de la Marine.Attention certains naufrages ou faits de guerre sont absolument authentiques.Par ordre d'entrée de ce requiem:le John B.,l'Antoinette,l'Hesperus,le Reuben James,l'Edmund Fitzgerald.N'oubliez pas votre gilet de sauvetage.Les femmes et les enfants d'abord.

http://www.youtube.com/watch?v=Q8NVY0INJFk  John B.

http://www.youtube.com/watch?v=dYQ-Iy3sHj8 Antoinette

WH71

http://www.youtube.com/watch?v=Fw-btrdpOG0 Hesperus

http://www.youtube.com/watch?v=ICy5P1pKy5A Reuben James

http://www.youtube.com/watch?v=5l3x_VoF3wo Edmund Fitzgerald

  Musicalement il y a de tout:le fabuleux Procol Harum (non ce n'est pas que Whiter shade of pale), ce vieux Woody Guthrie toujours sur le pont,les folkeux du Kingston Trio,Gordon Lightfoot,une des grandes voix du folk dont évidemment on ignore tout en France,et,plus surprenant, le groupe bubble-gum des midsixties britanniques Dave Dee,Dozy,Beaky,Mick and Tich.Et puis histoire de ne pas bloguer idiot je viens d'apprendre que le sublime The wreck of the Hesperus de Procol Harum était inspiré d'un poème de Longfellow.Enfin ne vous plaignez pas j'aurais pu vous infliger My heart will go on.

24 novembre 2009

Rock big bands

      

   Quand se zébrait de cuivres fulgurants l'agonie des sixties...

album_blood_sweat_tears

http://www.youtube.com/watch?v=cKnHn-A5TNQ] Smiling phases Blood Sweat and Tears

http://www.youtube.com/watch?v=soLIZ4W0rZw 25 or 6 to 4 Chicago Transit Authority

http://www.youtube.com/watch?v=huPzVVl9QSQ  Clown The Flock

http://www.youtube.com/watch?v=_EBMo8xHGNs Vehicle The Ides of March

   Quand il n'y a rien à dire,rien à lire.Quand il n'y a qu'à écouter...

30 août 2008

Bienfaits du DVD

   Oui vive le DVD qui permet d'accélérer(beaucoup) les fadaises à poil et les prechi-precha mystico-solaires du Festival de Glastonbury 1972.Ne traînons cependant personne dans la boue,chacun y ayant fait sa cure,pas la seule cure d'ailleurs.36 ans plus tard le désuet le dispute au ridicule.Mais bon,j'en étais,ou quelque chose comme ça.Tout cela n'a pas la moindre signification.Mais avoir enregistré le film Glastonbury Fayre Festival permet de retrouver Melanie,pas terrible vraiment,et Arthur Brown,grimé comme c'est pas possible en gothique,météore du rock avec Fire qui n'est même pas le morceau que l'on entend.J'avais oublié le groupe Quintessence mais on ne m'en voudra pas.Tout cela ne mérite guère 90 minutes.

  Oui mais voilà.Il y a ces diables de Fairport Convention en pleine forme.Il ya une extraordinaire voix bien loin maintenant,celle de Roger Chapman du groupe de légende Family.Quand je dis groupe de légende ça veut dire que je me demande s'ils ont vraiment existé.Et on clôture ce survol de 30 minutes,suffisant,avec l'inoubliable Gimme some loving joué ici par Traffic emporté par Stevie Winwood.Comme le trailer du film est sans intérêt je vous propose  neuf minutes chouettes ,à la Taverne de l'Olympia en ces mêmes années,Sloth,par la référence absolue du renouveau rock anglais,Fairport Convention.

http://www.youtube.com/watch?v=s3ttWjLAcV4  Sloth

21 juillet 2008

La voix d'un maître

     Il existe des centaines d'enregistrements de Sinatra.Il me semble que The crooner goes to jazz est une bonne compilation.Composé des classiques de Cole Porter dont I've got you under my skin ou Night and day qu'on ne présente plus,d'autres standards comme All of me,Sweet Lorraine,Body and soul,en tout une vingtaine de titres remastérisés illustrant ce que je pense être ses meilleures années,46-56.The crooner goes to jazz rappelle si besoin en était le mélange de charisme et de détente,presque une certaine nonchalance,mais surtout l'extraordinaire feeling de cet homme qui résume si bien à lui tout seul une Histoire de l'Amérique.Mais tout cela importe peu .Quand on la chance d'avoir Monsieur Sinatra,on l'écoute. J'aime bien la scène d'un film de Melville,L'aîné des Ferchaux,ou Belmondo se bagarre au juke-box pour imposer Sinatra à des soldats américains qui finissent par lui payer un verre.La seule chose que je regrette chez Frankie,ce sont les paresseux duos qu'il enregistra à la fin de sa carrière.Il faut vous dire qu'en général je ne goûte guère cet artifice qui consiste à accoler deux personnalités pour ne faire un produit marketing. Oublions cela et écoutons-le au mieux de sa forme.

http://www.youtube.com/watch?v=X--QWXGjXfg  I've got you under my skin

http://www.youtube.com/watch?v=YF4ydh6cB10 Body and soul

30 juin 2008

Ma tête d'ado

   Si l'on ne devait avoir qu'un album rock celui des Flamin' Groovies* datant approximativement de 72 pourrait faire l'affaire.On peut l'avoir pour pas cher,agréablement renforcé de quelques reprises bien saignantes de Chuck Berry,Buddy Holly,Johnny Kidd.Je ne vous embête pas avec les détails biographiques, tout cela est si loin mais cette musique,ah,cette musique je la revendique et vous souhaite "ni dieu ni maître" mais du rock et encore du rock.

  *Bien sûr on pourrait en dire autant de Dr.Feelgood par exemple ou de centaines d'autres groupes,"ni tout à fait les mêmes ni tout à fait autres".Ces quelques lignes ont été écrites avec le concours de Léo Ferré et Charles Baudelaire.Que ces deux-là soient remerciés pour tout le mal qu'ils m'ont fait,ce mal qui m'a fait tant de bien.Et que cela ne vous empêche pas d'écouter Louie Louie.

http://www.youtube.com/watch?v=Uj03AsZF4sk  High flyin' baby

3 juin 2008

Bo,Bo!

   Adieu a Bo Diddley dont les riffs ont lancé les Rolling Stones et enchanté mes quinze ans.L'homme à la guitare rectangulaire et au chapeau noir,s'il a souvent repris les mêmes schémas,ne manquait pas d'énergie.Je vous propose son histoire,évoquée par les Eric Burdon et les Animals et,par lui-même,présenté par une autre légende,son plus grand succès intitulé tout simplement Bo Diddley.De Ron Wood à Lou Reed,de Tom Petty à Johnny Cash tout le monde a un jour joué avec Bo.

http://www.youtube.com/watch?v=xhuEV17YZes Story of Bo Diddley

http://www.youtube.com/watch?v=_IWTqNboP8c  Bo Diddley

7 mars 2008

Bon,une biographie

Photo François Bon © F.K.

   Très vite... C'est un vrai livre d'écrivain que nous propose François Bon,livre traversé par Woody Guthrie, Allen Ginsberg ou Arthur Rimbaud,livre qui ne prétend certes pas à l'exhaustivité et heureusement,quoi de plus casse-pieds que l'exhaustivité sur un artiste.Mais Dylan n'est pas homme à se couler dans la première biographie venue,sentencieuse ou académique.Farnçois Bon nous situe son  enfance et son adolescence à Duluth,Minnesota et la musique qui deviendra vite indispensable.Quelquefois l'auteur s'attarde sur une chanson peu connue mais excellente,par exemple Stuck inside of Mobile que je ne connais que depuis relativement peu de temps.Les rencontres qui ont compté pour Dylan,Bon les met en lumière très intelligemment.Même Dylan fut au début une sorte de disciple.Est-il devenu le maître,un peu trop parfois?

   Evidemment je pense qu'un tel ouvrage sera reçu différemment par un trentenaire ou un quinquagénaire. Largement dans la seconde catégorie j'ai été très intéressé par le récit de la fameuse "électrification" de la musique folk et par l'ostracisme dont Dylan fut victime un temps.Tout cela n'a plus cours mais je me souviens bien de l'arrivée de Subterranean homesick blues,succès et de la tornade Like a rolling stone.Mon premier souvenir de Zimmerman est la chanson  N'y pense plus tout est bien,adaptation tout à fait correcte d'Hugues Aufray,qui peu de temps après enregistra tout un album.C'est ainsi que j'ai découvert en français Cauchemar psychomoteur,Hollis Brown,Hattie Carrol.Mr.Tambourine man fut par contre défiguré.Puis pour moi les Byrds allaient faire le reste,Dylan envahir ma vie avec des périodes d'éloignement mais plus rien ne serait comme avant.Artiste que je redécouvre en permanence avec les jeunots du blog(Thom,Duclock et bien d'autres) Bob Dylan est plus qu'une figure majeure de Tin Pan Alley et est rentré en littérature depuis plus de quarante ans.

   Cette étude de François Bon,par ailleurs auteur d'une bio des Stones,donne furieusement envie d'écouter ce que de Dylan on ignorerait encore,c'est à dire dans mon cas pas mal de disques plus tardifs.Et puis m'assaillent les noms d'Al Kooper,Mike Bloomfield, Richard Farina,Robbie Robertson et the Band.Alors des images de galettes noires d'un diamètre d'environ 30 cm tournent en sarabande,étoiles d'une constellation de très haute sphère,nanties de pochettes qu'on voyait de loin même si le visage rude et peu amène de Dylan sur The times they are a changin' ne disait encore trop rien aux amis un peu englués dans la fadeur de Salut les copains.Mais les temps allaient changer,effectivement.Pour l'illustration musicale j'avoue ne pas m'être foulé,vous la connaissez tous.

http://www.youtube.com/watch?v=2-xIulyVsG8

     Crédit photo Francis Kochert auquel je présente à nouveau mes excuses.J'ai trop de respect pour le travail d'autrui..

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