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BLOGART(LA COMTESSE)

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7 janvier 2011

La vieille dame indigne

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                               Ayant beaucoup entendu parler fort récemment de Hans Magnus Enzensberger loué de partout j'ai voulu me faire une petite idée et emprunté un livre plutôt court,Joséphine et moi.Disons que ça n'a pas marché terrible entre ce roman et moi, et que je bénis les bibliothèques qui nous évitent une déception financière.La rencontre entre Joachim,jeune chercheur en sciences économiques,et Joséphine, ancienne diva maintenant âgée, a pour moi tourné court.Je viens de finir ce récit et m'aperçois que j'ai bien peu de chose à en retenir.Ces tasses de thé hebdomadaires entre le jeune homme et la vieille dame un tantinet excentrique m'ont semblé artificielles et hautement improbables.Pas envie d'en lire davantage de cet auteur que la revue Lire a pourtant honoré comme celui du meilleur livre de l'année.

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4 janvier 2011

Géographie: St Louis,Missouri

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http://www.deezer.com/listen-5087528  St Louis blues

   St Louis fut fondée par les Français en 1764 au confluent du Missouri et du Mississipi.Longtemps surnommée Gateway to West,porte d'entrée,Saint Louis fut au début du siècle la quatrième ville des Etats-Unis.Les temps ont bien changé et Saint Louis même ne compte plus que  400 000 habitants environ,au 52ème rang du pays.Une grosse partie de la population a essaimé dans sa banlieue et l'on sait l'importance de la conurbation urbaine dans la démographie américaine.On dit,mais est-ce vrai, que Saint Louis est une ville peu sûre mais on peut sans danger écouter le St Louis blues,nerveux et trépidant du trio vocal The Isley Brothers,une des formations rock and soul les plus pointues,chantant souvent en s'interpelant,influence gospel oblige.C'était dans les années soixante.

                St Louis blues semble avoir été composé par W.C.Handy et a été repris par tout le monde qui swingue, rocke, ou jazze, Armstrong, Nat King Cole, Bessie Smith, Dave Brubeck, Django Reinhardt, Furry Lewis, Hank Marvin des Shadows et plus récemment Peter Cincotti.Mais on pourrait en citer des centaines.St Louis blues est le type même de morceau viscéralement et culturellement américain que chacun a dans la tête.Vous le connaissez tous.

26 décembre 2010

Ciel,un très bon livre

 

       Rarement enthousiasmé par la littérature française actuelle j'ai découvert une exception splendide,aux ailes immenses comme un ciel de Mermoz,à l'ampleur d'un vol de l'Aéropostale et qui brasse un siècle parmi les nuages,mais des nuages qui auraient sur notre basse terre l'oeil de l'aigle royal.Philippe Forest brode une superbe tapisserie de haut style sur la vie de son père pilote.Ce faisant il nous raconte à sa manière rien moins que l'histoire de l'aviation qui se confond pratiquement avec le siècle.S'il est vraiment ardu de définr l'acte de naissance de ce trasport Forest sa'ccorde sur le bien modeste décollage des frères Wright en 1903, quelques décimètres au-dessus des dunes de Caroline du Nord.Mais bien d'autres nous accompagnent et des plus grands, Lindbergh, Mermoz, Guillaumet, Saint Exupéry,aux presque anonymes qui n'ont laissé qu'une trace fort locale notamment en cette Bourgogne mâconnaise berceau des parents de Philippe Forest.

   Chaque chapitre est une date associée à un vol historique ou vécu par ce père,figure passionnante dont Philippe Forest ne nous cache pas par ailleurs les douteuses tentations de jeunesse un peu maréchaliste. Certes,pas longtemps,et pas vraiment.Et puis avoir dix-neuf ans en 1940 n'était pas si limpide.Ce père,Jean Forest,passera par le Maroc et pilotera finalement lui-même du côté de Macon,sans accent, Alabama. Mais à quoi bon,chroniquant ce livre,privilégier tel ou tel épisode?Ce roman est d'une aisance stupéfiante à se mouvoir dans l'azur ou le gris.Les pages sur l'exode près la débâcle nous font vivre au plus près de ces semaines absurdes et efffrayantes quand Jean convoie sa future fiancée et sa sa famille jusqu'à Nîmes,en un écoulement Nord-Sud d'une France exsangue et ahurie.Sa formation en Amérique touche du doigt dans ce Sud profond la ségrégation triomphante et la maladresse de Jean offrant son siège à une vieille noire,s'attirant l'antipathie de cette dernière car les bonnes intentions pavent l'enfer.

    Le style de Philippe Forest réhabilite le participe présent et donne une fluidité à ce long roman,les phrases souvent assez longues restant parfaitement maîtrisées.On se sent ainsi proche du personnage principal et des autres,avec parfois une délicieuse incursion dans le cinéma,moteur en ces années quarante de la fabrication des souvenirs de jeune homme,avec Bogart,Casablanca (oui ce n'est pas pour me déplaire) ou Fonda,Les raisins de la colère.Particulièrement vivace cette longue cavalcade dans le siècle nous plonge dans l'aventure de la vie de cet homme,mais aussi d'un pays aux prises avec ses contradictions,rallié en bonne part à la voix chevrotante d'un vieillard à Vichy,ignorant voire vilipendant une autre voix inconnue, londonienne. Collectif, individuel, familial, professionnel,le récit de Philippe Forest brasse des décennies et des espaces fabuleux,de ceux qui font le prix d'une grande,très grande littérature française,celle que je ne rencontre pas souvent.Il est vrai que je m'évade plutôt vers de grandes voix d'ailleurs.

     La Résistance et ses à peu près,l'épuration et ses radicalités, l'opportunisme et ses méandres,l'après-guerre ne trouve pas tellement grâce aux yeux de Forest mais le propos est ailleurs.Comme un enchanteur l'auteur nous immerge là haut dans ces merveilleux nuages comme disait le poète,parfois menaçants quand on comprend que les combats aériens n'avaient plus grand chose des codes d'honneur des chevaliers du ciel du début de siècle.Pages étonnantes sur les bombardements de Coventry mais aussi de l'Allemagne.La folie avait entre temps gagné les airs.Forest nous rappelle aussi les origines d'Air France et c'est intéressant d'entrer ainsi dans l'histoire d'un grand groupe dont on finit par oublier les hommes qui l'ont fait.C'est que la vie de Jean Forest est infiniment riche faisant de lui plus ou moins un collaborateur des Services Secrets.Extraordinaire aussi la calme méditation,modeste aussi,sur la cinquantaine et un peu plus (je connais),particulièrement acide pour un pilote.Comme si nous n'étions pas tous des pilotes plus ou moins embrouillardés de notre propre périple sur terre.

    Mais le plus beau dans Le siècle des nuages à l'évidence,malgré les superbes descriptions du ciel et de ses grands oiseaux de métal,malgré les envolées sur ces cathédrales qui ont nom Orly ou Charles-de-Gaulle,malgré cette inéluctable déception du pilote vieillissant qui n'aura pas droit au Concorde mais dont les ailes seront fauchées avant le drame de 2000 et les avions assassins de 2001,le plus beau,disais-je,c'est l'hommage passionné d'un fils pour son père,né avant le Spirit of Saint Louis et mort juste avant une autre mort,celle du siècle,du Siècle des nuages.Quand un roman atteint de tels sommets,qu'il vogue à Mach 2,on se retrouve, enfant, le Dimanche à Orly,rêvant aux nuages,aux merveilleux nuages.Ceux de Baudelaire si je me souviens maintenant.Plongez-vous dans ce grand roman de l'homme et de l'espace,celui qui donna à Lindbergh comme une sagesse ultime quelque peu rédemptrice après ses errances,et à Howard Hughes sa finale folie.

   Jean Forest s'est éteint peu avant l'an 2000.Fatigué il n'aurait pas trop aimé le nouveau siècle,me semble-t-il.Mais ceci est une autre histoire.Quant au propre drame de l'auteur Philippe Forest,relaté en deux pages d'une infinie pudeur je le laisse à votre propre sensibilité.

24 décembre 2010

Joyeux Noël (titre particulièrement original)

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http://www.youtube.com/watch?v=MzczoqLBWAY  Merry Xmas everybody (Slade)

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http://www.youtube.com/watch?v=WgYFXCUEL4Y  Silent night/Seven o'clock news (Simon and Garfunkel)

  Deux Noëls très différents,celui de Slade,un peu hardos et celui de Paul et Art,qui n'empêche pas la radio de diffuser ses drames.Merci à celles et ceux qui me font l'amitié de passer me voir à l'occasion et Bonnes Fêtes à tous.

23 décembre 2010

Ma vie sans...My back pages

Another Side Of Bob Dylan

                                 Exceptionnellement cette note est la réédition un peu transformée d'une ancienne chronique.Il m'a semblé qu''elle serait plus à sa place dans cette saga musicale.Ma vie sans Zimmerman aurait manqué de saveur,mais ma vie sans ses amis aussi.Sur l'album Another side of Bob Dylan plein de bijoux maintenant ancestraux  j'ai envie de vous proposer le somptueux et obscur My back pages qui fut surtout un succès par les Byrds.Cette chanson dont la signification m'échappe même après traduction baigne dans l'onirisme et le surréalisme,ce qui personnellement n'est pas pour me déplaire.La beauté naît parfois d'une incrédulité naïve et cette chanson m'a toujours questionné.Voici la magnifique version 30th anniversary concert  de 1993 où les gens qui avaient  changé ma vie des années plus tôt, (Tom, George, Roger ,Neil, Eric et Bob lui-même) se répondent vocalement et "guitarement".Comme si vous y étiez...Sauf que la version vidéo a été supprimée,vous n'aurez donc que l'audio.Je ne suis pas un fana des grand-messes commémoratives mais là,pour My back pages avec ceux là,deux ans de ma vie...   

http://www.deezer.com/listen-1015207

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"I was so much older then,I'm younger than that now"

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18 décembre 2010

Géographie: Folsom,Californie

    

                 Le voyage passe parfois par la case prison et l'une des plus fameuses est celle de Folsom,Californie.La ville de Folsom est à quelques miles de Sacramento, capitale de la Californie.Johnny Cash composa Folsom prison blues dans les années cinquante et en enregistra une version en 68 dans la prison même.En fait les premiers habitants de Folsom furent les chercheurs d'or de la Sierra Nevada.J'ai choisi de vous faire entendre une grande voix du country,peu entendue en France et qui s'est tue depuis quelques années,un complice de Cash,l'excellent Waylon Jennings.

http://www.youtube.com/watch?v=DRf7ymqHGE4  Folsom prison blues (Waylon Jennings)

16 décembre 2010

Grand autel

   

   Deuxième volet de ce que je considère comme un admirable dyptique (après Bianca) La messe est finie date de 1985.Don Giulio,jeune prêtre plutôt traditionnel,pas traditionnaliste pour autant,quitte sa paroisse du Sud pour une modeste banlieue romaine,bien éloignée du Vatican.Giulio a bien des traits communs avec Michele l'étudiant de Je suis un autarcique et Ecce bombo,le cinéaste de Sogni d'oro et surtout le professeur assassin de Bianca.Dostoievskien comme c'est pas permis Don Giulio,épris de pureté,est le frère du Michele de Bianca,presque un jumeau.Si Michele avait l'obsession d'une pureté,la rigueur idéologique (se rappeler notamment la première scène de Bianca où il met le feu pour désinfecter  la salle de bains) Giulio,lui,c'est institutionnellement qu'il est amené à s'occuper des problèmes d'autrui.Ce devoir de s'immiscer,le jeune prêtre s'y applique, avec toute sa rigidité,ses bases de moralité et d'absolu.Mais le chemin de Don Giulio n'est pas si éloigné de celui de Nazarin de Luis Bunuel,quoique sur un ton tout de même infiniment plus familier.Mais au contact,rude,de sa famille,de  ses fidèles,de ses amis de jeunesse qu'il a retrouvées à Rome,Giulio sera conduit,subrepticement grace à l'épatant scénario de Moretti et Sandro Petraglia,à accepter au moins partiellement les autres dans leur réalité.

   Quelle est-elle,cette réalité?Ses vieux amis de jeunesse ,l'un ayant flirté avec le terrorisme des années de plomb,un autre reclus et désocialisé,un troisième illuminé ne lui sont d'aucun secours.Son prédecesseur en cette pauvre paroisse,défroqué se pâme d'admiration devant son gamin.Sa famille se fêle avant de se fracturer, séparation,suicide,avortement.Tout cela est bien lourd pour le jeune prêtre en quête d'une éthique et d'une perfection qu'il va devoir apprendre à amender.Et l'enseignement de Don Giulio,cette utopie comportementale,sera bousculé par le récit qui s'charnera à détruire ses certitudes.

     On retrouve la chanson,la danse,le ballon,ces madeleines délicieuses qui ponctuent le cinéma de Nanni Moretti.Et l'on comprend que si Moretti n'est ni Michele Apicella,ni Don Giulio,il est un peu tous les autres personnages,chacun suivant son chemin malaisé,mécompris des autres et bien peu en paix avec lui-même.Non exempt d'une certaine brutalité,comme la vie,voir l'ahurissante "noyade" de Giulio,La messe est finie se termine avec le départ de Don Giulio por un pays où le vent rend fou,mais surtout avec ce sourire inoubliable du jeune prêtre dont l'impuissance va de pair avec l'espoir de l'aube malgré tout,et et avec la dernière danse dans l'église sur l'air de Ritornerai.Bouleversant oeuvre d'un cinéaste encore très jeune La messe est finie me touche comme il ya 25 ans.

http://www.youtube.com/watch?v=WUBZb0ynkqY  Andate in pace con Ritornerai

12 décembre 2010

Ma vie sans....Highway 61 revisited

http://www.youtube.com/watch?v=7wcwZXOPA7o Highway 61 revisited

     Bob Dylan jouait du sifflet sur Highway 61 revisited sur l'abum du même titre en 65.Incompréhensible ou presque à moins de passer bien des heures sur ce texte,et j'avoue n'en avoir guère le temps, l'autoroute 61 a été revisitée par Johnny Winter, The Allman Brothers,Terry Reid,Johnny Cash et Dave Alvin.Ce Dave Alvin,né  en 55,a pas mal rock'n'rollé en différents groupes, The Blasters,X,The Knitters(plus folk).Il a également joué avec The Gun Club et enregistré sous son nom.

   Actuellement cette route historique Sud-Nord va de La Nouvelle Orleans, Louisiane, à Wyoming, Minnesota.A peine moins connue que la Route 66,son tracé jusqu'en 91 allait même jusqu'à Duluth,ville natale de Robert Zimmerman sans qui ma vie n'aurait été....C'était le petit cours de géo musicale mais j'en vois qui somnolent.Attention bientôt interro écrite sur les rivières du rock,nombreuses.

9 décembre 2010

Le capitaine russe et le prisonnier autrichien

               L'univers de Leo Perutz me convient à merveille et j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire.Où roules-tu, petite pomme? fut publié en feuilleton en 1928 dans le Berliner illustrierte Zeitung.Même si j'avoue préférer Le cavalier suédois ou Le tour du cadran le romanesque et l'aventure sont bien au rendez-vous dans cette Europe d'entre deux guerres.Les Habsbourg sont tombés,les Romanov aussi et le vieux continent bouge,frénétique.Georg Vittorin,officier viennois,cherche à se venger de son geôlier russe,Sélioukov,en 1919.Son intention est de retourner là-bas,en Russie,mais la fin de la guerre a libéré bien des tensions et bien des appétits,le plus souvent peu reluisants.Devant la vénalité et l'amnésie de ses anciens codétenus Vittorin devra affronter la solitude et le désenchantement.Il devra aussi parcourir l'Union Soviétique,entre nostalgies tsaristes et certitudes bolcheviques,tout aussi "sympathiques".Se méfier également des factions réactionnaires ou révolutionnaires.A propos les balles du peloton d'exécution n'ont pas d'état d'âme.Elles sont balles et c'est tout.

    Après des péripéties à Constantinople,Milan,Paris Vittorin qui aura entre temps exercé maintes activités parfois peu licites retrouvera la trace de l'infâme Sélioukov pour un "duel sans témoins" vraiment surprenant.Comme toujours chez Leo Perutz on n'est pas très loin de la fable et les nationalités y sont avantageusement interchangeables.On peut bien sûr évoquer à propos de Où roules-tu,petite pomme? le difficile retour du soldat,l'amertume des vengeances,la tristesse infinie des bruits de bottes.On peut évoquer ce qu'on veut tant la prose romanesque de Perutz est imaginative et chevauche toutes les frontières.

6 décembre 2010

Le moineau

Simon & Garfunkel - Sparrow   

    http://www.youtube.com/watch?v=FI9AohkDW5M  Sparrow

     Ce si cher duo,Paul et Art,a enregistré Sparrow sur son premier album Wednesday morning,3 AM.Du folk hyperclassique aux paroles tristes sur le moineau,ce délaissé que seule la terre accueillera aux grands froids.Tout cela c'était juste avant The sounds of silence et l'envol de Simon et Garfunkel qui n'ont en fait pas tellement enregistré ensemble.Il y a d'ailleurs dans cet album une première version,sèche,de The sounds of silence,qui n'a eu aucun succès.Tout cela est bien loin maintenant,et les deux étudiants newyorkais modèles ont depuis longtemps perdu leurs cheveux.Plus grave,leur amitié aussi.

3 décembre 2010

Géographie: San Antonio, Texas

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           L'une des pages les pus célèbres de l'Histoire des Etas-Unis se retrouve à San Antonio,Texas,maintenant métropole et deuxième ville de l'état,mais qui en 1850 ,n'était guère plus que le village du Fort Alamo dont vous voyez quatre des principaux protagonistes.Jim Bowie,William Travis,Davy Crockett et leur adversaire le Général Santa Anna ne ressemblent pas aux acteurs du film de John Wayne.Et San Antonio a bien changé.Mais la légende est tenace et c'est pourquoi j'ai ajouté au très swinguant Lyle Lovett et à La fille de San Antonio une vue du fort ou ce qu'il en reste,ainsi que la B.O. de l'épique film de Wayne.Pour Lyle Lovett honnêtement je l'ai déjà entendu plus incisif et ce San Antonio girl n'est pas ce qu'il a fait de mieux.

http://www.youtube.com/watch?v=Xgm2pHeThsE San Antonio girl  (Lyle Lovett)

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http://www.youtube.com/watch?v=BI5d1TFh1Fw  Alamo soundtrack

30 novembre 2010

Je vous salue Mario

            Mario Monicelli(1915-2010)

     Ciao Signore Mario Monicelli.Un fan comme moi du si grand cinéma italien ne peut que vous remercier pour Le pigeon,Les camarades,La grande guerre, les deux Brancaleone,les deux Mes chers amis,Un bourgeois tout petit petit.

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28 novembre 2010

Géographie: Pittsburgh, Pennsylvanie

http://www.youtube.com/watch?v=kUr2WwjaHeM  Pittsburgh (The Lemonheads)

                The Lemonheads nous emmènent à Pittsburgh.Au moins trente localités portent ce nom aux U.S.A mais celle qui nous intéresse est la Pittsburgh industrielle de Pennsylvanie,essentiellement sidérurgique.Cette ville est le confluent de l'Allegheny et de la Monongahela qui s'appelleront désormais l'Ohio,lui-même tributaire du Mississipi.J'espère que vous suivez les infos orographiques du support hautement pédagogique que constitue le Blog de la Comtesse.Y virent le jour Gene Kelly et Andy Warhol:j'aime bien les deux mais je trouve le premier plus léger.

25 novembre 2010

Transes atlantiques ou de l'Alentejo à Manhattan

                   Qu'est-ce qui fait qu'un blogueur décide d'écrire quelques mots sur ceci ou cela?Voilà une bonne raison:tenir une promesse.Avant toute chose "Bom dia,obrigado" à l'ami

  • D&D et ses 25 images
  • qui m'a donné envie depuis longtemps de me pencher sur un centenaire.Ma lusophonie étant épuisée par les trois mots précités le reste de cette chronique sera rédigé en français.C'est fait,j'ai vu un film de Manoel de Oliveira,je n'ai donc plus que 55 films de retard sur D&D,en ce qui concerne le grand cinéaste portugais.Oh je me doutais bien qu'il avait des qualités,cet homme,pour avoir traversé le siècle comme tout bon navigateur portugais du XVIème Siècle qui se respecte.

         Je vais vous dire d'abord ce que j'ignore,enfin non,pas tout.Rarement,non,jamais visibles chez moi,les films de M. de O. me sont inconnus et je ne saurais prétendre si Christophe Colomb,l'énigme,est une perle,une étape,une récréation,une vieille promesse tenue à l'histoire de son pays,représentative ou non de sa filmo,une sorte de fantaisie poétique,un hommage... Non,je ne sais rien de tout cela mais D&D vous en dira plus.Il n'est pas très prodigue de ses textes mais toujours intéressant et M. de O.,pourtant protéiforme n'a guère de  secrets pour lui.Bref revenons aux balbutiements critiques d'un spectateur moins que lambda qui pour la première fois s'est frotté à l'univers du grand seigneur lusitanien.

          D'une belle sobriété,comme un voyage un peu secret mais qui finit par irradier de calme et de beauté, Christophe Colomb l'énigme part d'un à priori,d'un pourquoi pas.Colomb aurait été portugais.Et oui,pourquoi pas?Si la poésie est là,si le vent de la mer souffle haut et fort et nous porte,si l'Histoire est un peu malmenée mais que les images en sont magiques,je suis prêt pour un Colomb norvégien ou moldave.Curieusement et ce n'est pas le moindre des paradoxes, on part du "voyageur par excellence"  Ulysse et de sa Méditerranée,qui comme chacun sait (vraiment chacun?) ne baigne pas le Portugal.Deux frères quittent le pays pour l'Amérique.Là encore paradoxe pour le profane que je suis,l'Amérique du Nord et non le Brésil comme je l'aurais cru.Il faut s'y faire les habitants des Açores notamment ont beaucoup migré vers ce qui devait devenir les Etats-Unis.Je le sais je l'ai appris chez Manoel.Deux frères arrivent donc à New York,et deux valises.Une douzaine d'années plus tard,1960,l'un d'entre eux devenu médecin se marie au pays et son voyage de noces ne le conduit pas à Venise,comme tout le monde,mais dans un Portugal qu'il connaît mal,sur les traces de la maison de Christophe Colomb,enfin de sa mère car Colomb serait le fils d'un duc de Beja et aurait des ascendances juives.Au fond de l'Alentejo le couple cherche des traces de vie,de passage,de rares reliefs d'une histoire oubliée du Portugal lui-même.Puis sur l'île de Porto Santo à Madère.M. de O. a fait tenir le rôle par son propre petit-fils,accentuant par là le côté autobiographique,je je risquerais le néologisme autogéobiographique.

        On retrouve le couple plus de 45 ans après,interprété par M. de O. en personne,et sa propre épouse.Fascinante enquête,on ne peut pas ne pas penser à Pessoa,d'ailleurs cité.Le vieux couple,bouleversant et limpide,complice et amoureux,en un va et vient Europe-Amérique,nous évoque ces Grandes Découvertes,ces Vasco, Cabral, Pinto, Magellan et se construit ainsi à nos yeux un puzzle où les cartes murales reprendraient vie,nanties de caravelles et de portulans.Autre symbole,sublime,les deux frères au début du film débarquent à Manhattan dans le brouillard et n'ont pas vu la Liberté.Le voyage de Christophe Colomb,l'énigme est l'un des plus beaux qui se puissent,sous la houlette d'un capitaine à l'oeil vif,auréolé d'un piano infiniment touchant.Une jeune femme traverse aussi le film,apparition couleurs Portugal,et c'est simple,évident.A des années-lumières d'un cinéma de l'esbrouffe ou d'un nombrilisme de pacotille,en 1h15mn,ce bien beau film m'a bercé,grâces en soient rendues à Manoel de Oliveira et à son disciple D&D.

    http://www.youtube.com/watch?v=5FJ82yTL_CY  Quelques images

    21 novembre 2010

    Les dessous de la reine

                             En 1928, Erich Von Stroheim était considéré comme probablement génial mais ingérable, ambitieux et talentueux mais si pointilleux, et si difficile,et Gloria Swanson comme l’une des actrices très en cour. Avec Joe Kennedy,le douteux père d'hommes politiques dont il s'avéra que bien qu'assassinés ils étaient loin d'avoir toutes les vertus y compris sur le plan politique, en tant que coproducteur, les deux stars pensaient réaliser avec Queen Kelly un film qui ferait date.. Mais une fois encore Stroheim allait mériter son statut de maudit.Après trois mois de tournage, Le Chanteur de Jazz fait son apparition et bouleverse le paysage cinématographique.On peine à imaginer aujourd'hui la panique qui saisit producteurs, acteurs,réalisateurs,et tous les techniciens de  cette industrie basculant dans le parlant,ou du moins le sonore.Beaucoup de poisse pour un film,Stroheim et ses exigences n'étant pas le moindre frein à sa propre carrière. Joseph Kennedy décide d’arrêter les frais et de bloquer le film pensant qu’un muet était désormais voué à l’échec.  Gloria Swanson décide néanmoins de tourner une fin hâtive qui voyait la mort de son personnage et le suicide du Prince Wolfram fou de chagrin.Stroheim refusa de voir cette œuvre ‘bâtarde’ distribuée aux U.S.A. En effet, de trente bobines (5 heures de film) initialement prévues, il n’avait pu en tourner que dix.                

                 Queen Kelly est à mon sens avec Greed et Foolish wives l'une des trois pièces maîtresses de la saga stroheimienne.Une fois de plus ce film lui a échappé mais ce qu'il y a de vraiment fabuleux avec Stroheim c'est que même disgrâciées et atrophiées ses oeuvres restent pure merveille de cinéma.Les deux premières scènes du film sont admirables.La présentation de la reine Régina dans son lit,entourée de ses alcools,ses cigares et ses drogues,nudité voilée par un chat particulièrement débile,est ahurissante de férocité,allégorie de la fin des empires européens,de la décrépitude de leurs héritiers,de la fin d'un monde qui fut encore celui de l'enfance de Stroheim à Vienne.Antithèse  presque parfaite la deuxième scènes nous montre un conte de fée au cours duquel un Prince tombe amoureux d’une orpheline rencontrée au bord d’une route,en promenade avec ses condisciples du couvent,le tout d'une blancheur virginale. L'officier,fiancé de la reine,se révèle  un personnage attachant, noceur, libertin et bon vivant mais capable de romantisme et de sentiments à ses heures.Les lignes formées par le groupe des orphelines et celui des cavaliers sont un bien joli moment de géométrie cinématographique. Queen Kelly est un film parcouru de sensualité,d'érotisme et vire à une certaine obscénité dans les ultimes séquences africaines,manifeste surtout dans cet ahurissant mariage entre le vieux souteneur libidineux, syphilitique,baveux et alcoolisé et la jeune héroïne sur le pas encore cadavre d'une improbable tante qui lègue à Kelly ...son bordel au Tanganyyka.

    Queen_20Kelly_22

          Tully Marshall est remarquable de monstruosité dans la peau de ce personnage. Ces vingt minutes de démesure ont failli ne jamais voir le jour.Le film se termine ici, le reste prévu dans le scénario nous étant résumé en quelques minutes à l’aide de cartons et photos de tournage.Tout compte fait l'extravagance assumée du scénario qui ne craint pas les injures à la  vraisemblance,le baroque parfois kitschissime et brutal des oppositions,la flamboyance du noir et blanc et de l'Europe Centrale à l'Afrique presque australe,le dialogue nord-sud ainsi explosif,font de Queen Kelly malgré ses manques et ses outrances un des meilleurs films muets de la dernière période.Et surtout,pour moi,une de ces oeuvres qui me font penser que le cinéma  a souvent perdu en se mettant à parler et surtout,trop souvent à causer, causer, causer...

    19 novembre 2010

    Ma vie sans...The man in me

    http://www.youtube.com/watch?v=dJD8sqWb-lo The man in me

        Ma vie sans Zimmerman aurait été etc...Ray LaMontagne reprend une chanson souvent délaissée,de l'album sans tubes de 70 New morning.Cinéphiles coeniens qui me pardonnerez ce pléonasme vous vous souvenez qu'on l'entendait au bowling de The big Lebowski.Très sobre dans les studios de Oui FM j'aime énormément cette ballade qui montre une fois encore comme l'oeuvre de Dylan,toute l'oeuvre avec ses majeures et ses mineures,est protéiforme et se prête à toutes les interprétations.La Toile,souvent pénible,a au moins permis à presque tout un chacun de s'exprimer,des stars aux anonymes.

    13 novembre 2010

    Géographie: Tallahassee, Floride

        

        Les Chèvres de montagne nous emmènent en Floride,bien loin de tout relief escarpé.On pense souvent que Miami est la capitale de la Floride.Que nenni! Pas Orlando non plus mais Tallahassee au nord de l'état.Ville administrative et universitaire non loin du Golfe du Mexique qui compte environ 200 000 habitants.Le groupe Mountain Goats sous la houlette du berger John Darnielle sévit depuis 20 ans environ.De géométrie très variable les Mountain Goats ont une discographie pléthorique qui n'a guère dépassé l'Amérique du Nord.

    http://www.youtube.com/watch?v=VZ1W6U0FmrQ  Tallahassee

        Petit rappel du circuit Tin Pan Alley depuis le départ et par ordre alphabétique.Il est toujours temps d'embarquer.

                        Albuquerque,Atlanta,Atlantic City,Austin,Baltimore,Baton Rouge, Berkeley, Brooklyn,Cheyenne,Chicago, Cincinnati, Cleveland, Dallas, Denver ,Galveston, Kansas City,Knoxville,Laredo,Las Vegas,Los Angeles, Memphis, Mendocino,Milwaukee, Mobile, Nantucket, Nashville,New Orleans, Omaha,Phoenix,Rapid City,Reno,San Bernardino, Statesboro, Tallahassee, Texarkana, Tucson, Washington,Youngstown

    9 novembre 2010

    Traces de canoé

        

             Joseph Boyden est cet auteur canadien découvert avec Le chemin des âmes qui nous ramenait à la Grande Guerre vue par un Indien,le grand-père de Will Bird,héros des Saisons de la solitude.Nous retrouvons le Canada,comtemporain aves ses indiens camés et ses indiennes top models.Ce raccourci un peu saisissant trahit une légère déception qui n'est pas celle du livre,fort bien écrit avec une poésie du Nord et de la forêt et de la rivière magnifique.Mais les deux chants du livre,celui de l'oncle Will,actuellement comateux,et celui de sa nièce Annie ayant cédé aux sirènes des studios et des pilules,ne s'amalgament pas de façon satisfaisante et pour tout dire le dyptique ne décolle pas vraiment.On comprend bien l'artifice,cent fois lu ou vu de la jet-set à l'américaine,si inintéressant.On se passionne plus bien sûr pour le retour aux ancêtres et à la nature de l'oncle Will,récurrent dans toute cette littérature indienne,terriblement terrien,lyrique et élégiaque.Mais les vols des oies sauvages,si belles soient-elles,ne suffisent pas à faire des Saisons de la solitude un voyage inoubliable.

         Si cette impression est somme toute mitigée c'est que ce monde pseudo-branché où s'ébat Annie ne l'empêche pas de piéger les castors de la baie James.J'avoue peiner à imaginer une telle dualité qui me semble manquer d'un minimum de vraisemblance.Le titre original Through black spruce est,comme souvent,bien plus beau que ce Saisons de la solitude,d'une grande banalité.

    6 novembre 2010

    L'inquiétant et dispendieux Monsieur Stroheim

        

                 Je bûche un peu sur ce pionnier si méconnu pour une communication dans une délicieuse association dénommé Université du Temps Libre et c'est en gourmet que je me suis plongé dans ce qui reste du Stroheim à Hollywood,ce dernier devançant de peu Orson Welles dans la catégorie des auteurs mutilés, artistiquement s'entend car Stroheim n'était nullement gêné par un quelconque corset comme je l'ai crû si longtemps.En 1922 Stroheim réalise un film très fort,faisant dans la grandeur et la démesure d'un Monte Carlo reconstitué avec moult dépassements du budget Universal de Carl Laemmle.Dans ce Foolish wives,Folies de femmes,il fallut bien sûr couper au grand dam du pseudo aristo autrichien.Aucun film de Stroheim n'existe plus vraiment tel qu'il l'avait imaginé.Mieux,enfin pire,aucun film de Stroheim n'a jamais vraiment existé.Et surtout pas Les rapaces mais nous y reviendrons.

                  Mythomane,enjôleur,arrogant,entêté, Erich von Stroheim qui n'avait rien d'un prestigieux officier austro-hongrois et tout d'un ambitieux s'est très vite heurté aux magnats des studios,albatros incontrôlable.Folies de femmes est son troisième film en réalisateur,le deuxième ayant disparu.C'est peu dire que Stroheim n'avait pas peur d'en faire beaucoup.Beaucoup de noirceur,beaucoup d'argent,beaucoup de sensualité.Rappelons que nous sommes en 1922.Stroheim recrée Monte-Carlo en studios d'une façon extraordinaire,avec ce souci du détail qui coûtait si cher.Arrivé aux Etats-Unis en 1909 à bord du Friedrich-Wilhelm,tout un symbole de la fascination dont fera toujours preuve l'américain Von Stroheim pour sa vieille Europe impériale,princière puis ruinée.Tous ses films de metteur en scène sauf Greed ont pour cadre cette Europe qu'il a quittée bien avant les périls.Et Folies de femmes particulièrement permet à Stroheim en personne de jouer le faux comte mais vrai escroc Karamzin qui avec quelques comparses essaie de mener la bonne vie sur la Côte d'Azur,peu regardant sur les méthodes pour séduire et s'enrichir.Par exemple en draguant la femme de l'attaché d'ambassade américain.

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                Les constantes dans l'oeuvre de Stroheim sont la fascination et la répulsion,la manipulation et la cruauté,la morgue et le mensonge,la trahison et l'humiliation.Je sais c'est lourd mais Stroheim n'a jamais hésité à pointer les tares de cette Europe entre deux meurtres,ni d'ailleurs les défauts de cette Amérique du profit et des laissés pour compte.La Villa Amorosa,superbe sur les rochers,abrite le simili Comte Karamzin,noble russe toc,et ses deux cousines,complices en escroquerie. Toujours impeccablement sanglé dans son uniforme impérial le Comte s'entraîne au tir.Ce plan est déjà magistral.Toujours l'épée au fourreau,le monocle distingué,gants immaculés,Karamzin aurait pu être un Arsène Lupin slave.C'est une ordure qui au bout du film n'aura reculé devant rien pour arriver à ses fins,archétype parfaitement incarné par Stroheim lui-même (mais qui d'autre?).Folies de femmes est pour moi,bien que raccourci par Hollywood,son film le plus fort.Vénéneux,diabolique,où j'ai cru voir des foules de choses, antigermanisme mais antiaméricanisme de la part de ce quasi apatride,mépris et lucidité,génie surtout de cet immense créateur dont il faudrait citer toute la durée du film.Peu expert en modestie Stroheim met dans les mains de l'épouse courtisée le livre Folies de femmes de l'auteur Erich von Stroheim.Accessoirement,en fait pas du tout accessoirement,Stroheim,qui n'a jamais porté les armes,règle son compte à la guerre en trois scènes sublimes montrant un officier amputé des deux bras,toisé par la sainte-nitouche dont il ne ramasse pas le sac à mains.Cet immense cinéaste mériterait tellement qu'on revoie ses films,décimés, meurtris, décapités,malades mais géants.

    30 octobre 2010

    Le cygne noir

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    http://www.youtube.com/watch?v=-MqN_AvNQec   Black Swan (Bert Jansch)

      Bert Jansch est l'auteur du somptueux Black Swan.Il fut l'un des pionniers du British folk avec les John Martyn,John Renbourn,Roy Harper,Richard Thompson et toute la nébuleuse Fairport Convention,groupe qui vit passer environ 50 musiciens.Nous étions vers 1965 environ.Mais ce Black Swan est extrait d'un album éponyme,bien plus récent, car Bert Jansch tourne depuis 45 ans,figure de légende de cette musique parfois céleste et parfois dantesque.J'ai choisi cette chanson pour planer musicalement avec quelques oiseaux de très haut vol.Elle sera suivie de quelques autres que j'espère aussi gracieuses.

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