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BLOGART(LA COMTESSE)

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15 octobre 2008

Oublier Barcelona

   VickyCristinaBarcelonaG   Je sors de Vicky Cristina Barcelona.c'est un bon film.D'ailleurs je ne connais pas de mauvais film de Woody Allen et je les ai tous vus,sauf Scoop..Mes préférés je les ai même vus trois fois.Dans ce dernier opus le marivaudage catalan est délicieux et les acteurs excellents. Musicalement fort bien illustrée cette love story vaguement,très vaguement julesetjimienne se laisse voir sans ennui.Le tourisme à Barcelone a l'air sympa et comme souvent sauf pour les prolos du port du Rêve de Cassandre chez Woody pas de problèmes du quotidien,du moins financièrement.Le milieu est branché,bohême,peintre exécrable mais vivace et pas trop tourmenté,ex-femme virago noire de cheveux et caricature,deux jeunes Américaines bien différentes.Les ingrédients sont là.Pas mal,seulement voilà.

    Seulement voilà.Moi,je n'étais pas là.Moi j'étais resté à Manhattan,européen que je suis car New York m'est infiniment plus européenne que Barcelone.J'ai eu envie qu'on me rende,en même temps que mes trente ans,mon psychanalyste,mon Delicatessen,les cinémas où passent Bergman et Dovjenko,Gerschwin et Danny Rose,le soeurs fâchées et les artistes ratés,mon hypocondrie et Central Park en automne.Pour moi oublier Barcelone est facile avec ce qui suit.

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21 septembre 2008

La splendeur dans l'herbe

      Dire qu'on a donné comme titre français à ce magnifique film d'Elia Kazan le platounet La fièvre dans le  sang.C'est indécent.Le film est superbe mais aujourd'hui je n'ai pas envie d'en écrire plus. Simplement dire ma tristesse de ne plus lire Neil ni Karamzin(A la poursuite du vent).Je leur dédie le silence momentané de ce blog et les mots magiques du grand poète anglais.Peu de choses sont aussi belles.

Bien que rien ne puisse ramener l'heure de la splendeur dans l'herbe, de la gloire dans la fleur, nous ne nous plaindrons pas, mais trouverons notre force dans ce qui nous est laissé.
William Wordsworth, Intimations of immortality from recollections of early childood

17 septembre 2008

Je vous préviens,la Comtesse fera un peu la gueule

     C'est dit,vous êtes prévenus.Ayant détesté le livre de François Bégaudeau Entre les murs ce sera en ce lieu un sanctuaire où ne sera pas abordé,ni critiqué,ni louangé,ni même vu le film du même nom.Je crois qu'il faut garder un minimum d'espace vierge pour échapper aux dithyrambes probables,aux encensements faciles et au simplismes inévitables qui ne manqueront pas de se produire dans quelques jours.Ayant bien conscience que mes amis enseignants ne manqueront pas de fustiger mon apathie de mauvaise foi je leur accorde raison.M'en fous,pas envie!Na!C'était le billet semestriel de mauvaise foi absolument grotesque et inacceptable d'un blogueur qui parlera d'autre chose et qui n'apprécie guère le climat de Cannes en mai.

14 septembre 2008

Tout ne va pas si bien

     Arno Geiger fait partie de la jeune vague des auteurs autrichiens,né en 68.Tout va bien est un tour de force littéraire dans lequel je suis entré à pas comptés.J'ai d'ailleurs mis pas mal de temps pour le lire.C'est que la famille Erlach,au long de 70 ans d'Histoire de l'Autriche ne laisse pas si facilement apprivoiser son intimité.Sur un tempo d'allées et venues entre 1938 et 2001 nous assistons à la vie d'une famille qui aura tout connu de l'histoire, Anschluss, compromissions,Guerre Froide, désarmement , chute du Mur,dans ce curieux pays mort au moins deux fois en moins de quarante ans.Rien dans ce pays n'est tout à fait comme autre part.Il règne comme dans Le troisième homme une sorte d' "arrangement" permanent et d'amnésie compréhensible,d'où probablement des gens comme Michael Haneke ou Thomas Bernhard.

Mais Tout va bien évoque aussi les petits tracas,le manque de carburant,la maison familiale à liquider,les souvenirs de la Vienne impériale,et mille petite misères de quatre générations.Ce livre a eu un succès prodigieux en Germanophonie.Relativement déconcertant car on ne sait guère où il veut en venir,c'est une belle aventure de lecture dont les mots sont parfois assez près d'une désespérance belle à se damner.

Minuscule extrait sur le vieillissement:

Son ventre s'arrondit misérablement,des bourrelets gélatineux entourés de plis profonds et pas le moindre soupçon de bronzage bien que l'été vienne à peine de finir.Pas de muscles non plus,de la graisse,rien que de la graisse,des bouffissures,tout le gras des sept années grasses.Là-dessus des poils sombres et gris rassemblés autour d'un nombril blanchâtre,comme s'il en émanait un attrait magique...

Pas de doute,les Autrichiens de talent sont revenus sur les bords du Danube.Il a fallu bien des décennies.

7 septembre 2008

Géographie:Mendocino,Californie

   Etape en Californie.Nous y reviendrons pour les poids lourds, Frisco, L.A.Mais ce soir je vous convie à un plateau de fruits de mer à l'endroit le plus à l'ouest de Californie,le Cap Mendocino et non loin la ville balnéaire du même nom.A quelques dizaines de miles au nord de San Francisco le village de bûcherons est devenu très à la mode au cours des sixties.Beatniks puis hippies y firent flores.Et un certain Doug Sahm,l'un des grands oubliés du rock,maître d'oeuvre en tex-mex notamment,mais aussi co-listier parfois du Grateful Dead ou de Rick Danko(The Band) et Dylan,fit se trémousser la planète entière dont votre serviteur vers 68 au sein du Sir Douglas Quintet.Doug Sahm,que je vous engage à redécouvrir,cessa toute collaboration avec qui que ce soit en 99 pour cause de crise cardiaque.Peu réputé pour son goût de l'eau minérale il avait signé par contre une flopée de disques intéressants pendant des années.Son registre va du tex-mex déjà cité au cajun en passant par des harmonies plus "Stax", voire ellingtoniennes.Tequila pour tous!Voici ,le délicieusement désuet Mendocino.

Mendocino

        Pour les plus sérieux Willie Nelson a chanté une bien jolie ballade,Mendocino County Line.Jolie mais moins rigolo.

http://www.youtube.com/watch?v=4s1MSwRPlEc Mendocino

   

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6 septembre 2008

Je me souviens(emprunt à Georges Perec version Perock)

 

Sur une idée de Georges Perec remise à l'honneur par Cuné.Cela remonte à 18 mois mais exceptionnellement j'ai eu envie de proposer à nouveau ce petit billet,réveillé par un commentaire tout récent.Et puis pourquoi ne pas le dire,j'aime bien ces lignes qui n'ont rien d'original mais qui sont viscéralement si miennes,plus qu'aucun autre article...

Je me  souviens de la pochette vinyl d'Aftermath des Stones mon premier album de bachelier,mon premier album tout court.Mais de cela la Comtesse a déjà parlé.

Je me souviens de mon cahier-hit-parade,50 titres mensuels,où figura un jour The sounds of silence que j'attribuais à Simon et Edgar Funkel.

Je me souviens que quand Salut les copains a disparu des ondes,Pierre Lattes a voulu faire vivre Périphérik sur ces mêmes ondes,sans succès malgré l'indicatif de Chicago Transit Authority(reprise de I'm a man du Spencer Davis Group)

Je mesouviens qu'un titre sur deux nommait San Francisco:California dreaming,Let's go to San Francisco,San Franciscan nights,San Francisco.

Je me souviens que tous les groupes anglais tentaient l'aventure californienne un peu comme les cinéastes d'Allemagne et d'Europe Centrale quittaient l'Europe entre 33 et 40.

Je me souviens que ce n'était pas pour les mêmes causes.

Je me souviens qu'Alan Price avait quitté les Animals et que ça m'embêtait.

Je me souviens qu'en terminale la seule fille un peu rock n'est restée qu'une semaine en m'empruntant 3 super 45 tours.

Je me souviens d'avoir réussi à n'être ni étudiant ni travailleur pendant 5 mois ce qui m'a laissé le loisir d'acheter le premier A whiter shade of pale au moins 6 heures avant les copains.

Je me souviens d'un couple préhistorique chantant I got you babe.

Je me souviens d'avoir couru pour ne pas rater le dernier train après Hendrix à l'Olympia.

Je me souviens du Quartier Latin où passait Monterey Pop.

Je me souviens d'avoir inventé Got to take par les Bloo-Bloos pour coincer les frimeurs prétendant connaître le rock mieux que moi.Quelle insolence!

Je me souviens avoir cru un court moment à l'anticonformisme de la Côte Ouest avant de comprendre que si l'on est des millions à être anticonformistes...vous me suivez?

Je me souviens que se profilaient mes 20 ans et ça me faisait pleurer.Ca le fait toujours d'ailleurs.

Je me souviens des Monkees,groupe fabriqué déjà et,un comble,pas si mal.

Je me souviens des premières errances de Wim Wenders et d'une redécouverte de l'Allemagne avec Amon Düul et Kraftwerk.

Je me souviens de Suzanne et Leonard et je me souviens que vous êtes au courant pour Suzanne et moi.

Je me souviens que Martine aimait Bach mais pas Blood,Sweat and Tears.

Je me souviens avoir fredonné les Kinks en montant la garde.

Je me souviens de chansons sans intérêt mais délicieuses dont celle-ci à laquelle vous n'échapperez pas.

Allez!Clic! http://youtu.be/gxLAzuGtPpI

Je me souviens qu'avec des choses comme L.A.Woman ou In the court of the Crimson King cela devenait vraiment sérieux.

Je me souviens des Mods et des Rockers,des Who et des Small Faces,de Manfred Mann très bon et de ce groupe bubble-gum dont je crois toujours être le seul Français à pouvoir citer le nom par coeur(Dave Dee,Dozy,Beaky,Mick and Tich).

Je me souviens de Nino Ferrer qui chantait trois chansons en première partie d'Hugues Aufray.

Je me souviens d'avoir promis de ne pas ennuyer les plus jeunes avec le bon vieux temps.

Je ne me souviens pas d'avoir tenu une promesse quelconque.

2 septembre 2008

Colline avec vue sur l'Ouest

     Voici une rareté,un livre irlandais non chroniqué par l'ami Yvon Eireann de Lorient

   Walter Macken est très méconnu en France,pourtant gourmande de lettres irlandaises.Né en 1915 à Galway,portes du Connemara,il est mort en 67.Son recueil de nouvelles Et Dieu fit le dimanche est certainement le plus réputé de ses ouvrages,tout en restant assez confidentiel.Publié quelques mois avant sa mort en 67 Le Seigneur de la Montagne nous narre le réveil économique,encore balbutiant,de la verte Erin dans les années cinquante.Près de Galway,très à l'Ouest de cette terre,Donn est le précurseur de cet essor et ses méthodes ne plaisent pas à tous.Pourtant une relative unanimité le soutiendra un temps.Mais "Dès qu'il y a des hommes les sept péchés capitaux sont là aussi". et la vallée va se mettre à l'heure meurtrière.Que peuvent l'amour et l'amitié quand se dressent face à l'océan le soeurs hideuses,la haine et la vengeance?

   Macken à l'évidence aime sa terre d'Occident et ses habitants.Le pire n'est donc pas sûr et on se prend à rêver que les choses se passeront finalement pas trop mal.Je n'ai rien lui d'autre de Walter Macken mais il me semble plutôt un conteur optimiste et rien n'ébranle vraiment sa foi en son Irlande.Sans angélisme mais sans noirceur Le Seigneur de la Montagne se déguste comme un vieux whiskey,en chantant Molly Malone bien que Dublin soit assez loin.

31 août 2008

Géographie:Phoenix,Arizona

    En route pour l'Arizona au nord duquel plonge le Grand Canyon.Bien d'autres parcs nationaux et la célèbre Forêt pétrifiée dont le film homonyme révéla Bogart.Jimmy Webb (The highwayman, MacArthur Park) a écrit cette superbe chanson de rupture.C'est important dans la vie les chansons de rupture...By the time I get to Phoenix est devenu un standard enregistré par tous de Sinatra à Nick Cave,de Cash à Roger Miller,de Dean Martin à Isaac Hayes. Phoenix, Arizona,est une ville probablement sans charme particulier. Mais,pétri de ces influences muiscales et littéraires,tout ce qui fait route vers l'Ouest m'a construit,vaille que vaille.Alors,en partance pour ce voyage de repli,pas le plus gai,mais avoir un peu mal fait du bien.

By the time I get to Phoenix she'll be rising
She'll find the note I left hangin' on her door
She'll laugh when she reads the part that says I'm leavin'
'Cause I've left that girl so many times before

By the time I make Albuquerque she'll be working
She'll prob'ly stop at lunch and give me a call
But she'll just hear that phone keep on ringin'
Off the wall that's all

By the time I make Oklahoma she'll be sleepin'
She'll turn softly and call my name out loud
And she'll cry just to think I'd really leave her
Tho' time and time I try to tell her so
She just didn't know I would really go
.

http://www.youtube.com/watch?v=sJoi2QpbiF4 By the time I get to Phoenix

30 août 2008

Bienfaits du DVD

   Oui vive le DVD qui permet d'accélérer(beaucoup) les fadaises à poil et les prechi-precha mystico-solaires du Festival de Glastonbury 1972.Ne traînons cependant personne dans la boue,chacun y ayant fait sa cure,pas la seule cure d'ailleurs.36 ans plus tard le désuet le dispute au ridicule.Mais bon,j'en étais,ou quelque chose comme ça.Tout cela n'a pas la moindre signification.Mais avoir enregistré le film Glastonbury Fayre Festival permet de retrouver Melanie,pas terrible vraiment,et Arthur Brown,grimé comme c'est pas possible en gothique,météore du rock avec Fire qui n'est même pas le morceau que l'on entend.J'avais oublié le groupe Quintessence mais on ne m'en voudra pas.Tout cela ne mérite guère 90 minutes.

  Oui mais voilà.Il y a ces diables de Fairport Convention en pleine forme.Il ya une extraordinaire voix bien loin maintenant,celle de Roger Chapman du groupe de légende Family.Quand je dis groupe de légende ça veut dire que je me demande s'ils ont vraiment existé.Et on clôture ce survol de 30 minutes,suffisant,avec l'inoubliable Gimme some loving joué ici par Traffic emporté par Stevie Winwood.Comme le trailer du film est sans intérêt je vous propose  neuf minutes chouettes ,à la Taverne de l'Olympia en ces mêmes années,Sloth,par la référence absolue du renouveau rock anglais,Fairport Convention.

http://www.youtube.com/watch?v=s3ttWjLAcV4  Sloth

26 août 2008

Le veuf d'Haïfa

yeho

  Voici un livre que je considère comme essentiel,remarquable de sagacité dans Israël il y a vingt ans...C'est la première fois que j'aborde la littérature israélienne mais je sais qu'elle est très riche,et riche d'un vécu qu'on imagine porteur d'expérience en cette terre pas tout à fait comme les autres.Avraham B.Yehoshua, septuagénaire, m'a emballé avec L'année des cinq saisons,plus sobrement intitulé Molkho en hébreu(c'est le prénom du personnage). Quinquagénaire, fonctionnaire à l'Intérieur Molkho vient de perdre son épouse.C'est l'automne à Haïfa et sa vie va (peut-être) changer après des années de soins dévoués.Ce n'est pas qu'il tienne tant que cela à batifoler tout de suite,Molkho,mais tout de même il entrevoit une certaine liberté. Mais on ne se détache pas si facilement d'un passé aussi présent et il va faire l'expérience d'une difficile réinsertion à l'existence.Ses rapports ombrageux avec son fils cadet,la présence de sa belle-mère à la maison de retraite voisine,ses aventures féminines oscillant entre burlesque et infantilisme vont s'avérer bien décevants et l'englueront dans une sort de "ni bien ni mal,ni lié ni libre" qui prend une couleur particulière à l'aune de ce pays petit par la taille mais si prégnant.Il semble que l'on se connaisse tous entre Haïfa et Jérusalem,ce qui n'est pas sans compliquer les choses.

   Sur un thème très sérieux A.B.Yehoshua trace avec humour et distance le portrait d'un homme ordinaire confronté à la solitude et aux méandres d'un retour dans le monde.Molkho nous touche à chaque instant,au coeur même de ses petites médiocrités,parfois mesquin,parfois rapace et surtout tellement humain.On s'identifie vite à cet homme,manifestement dominé sa vie durant par sa femme,et dont on pense qu'il n'a pas vraiment fini de lui rendre des comptes.A l'évidence cet auteur aura ma visite à nouveau très prochainement.

24 août 2008

Géographie:New Orleans,Louisiane

http://www.youtube.com/watch?v=OfxoM6trtZE    City of New Orleans

   Je vous convie amicalement à un petit périple musical dans l'Amérique que j'ai aimée.Je sais que l'on en retient souvent le pire.Je prétends que pour moi et beaucoup de baby boomers elle a souvent bouté l'ennui hors de ma vie,que ce soit avec ses cinéastes,ses musiciens et ses écrivains.

    On ne présente plus la Louisiane ni La Nouvelle Orleans qui n'en est pourtant pas la capitale. Musicalement richissime New Orleans apparaît dans des centaines de titres blues,jazz,etc... ainsi que toute sa région.Je citerai pour mémoire The witch queen of N.O., Jambalaya, Born on the bayou,Blue Bayou,sans parler de l'Ol' Man River qui fédère plusieurs états.Je vous propose la belle chanson d'Arlo,le fils de Woody Guthrie,City of New Orleans.Arlo est surtout connu pour son rôle et sa chanson dans le film du même nom Alice's Restaurant.Il était à Woodstock et Dylan,admirateur de son père Woody,lui confia dans Renaldo and Clara un petit rôle de joueur de mandoline.Personne n'a pu empêcher Johnny Cash ni Willie Nelson d'en donner leur propre version.De même que The Highwaymen,c'est à dire les deux précédents plus Waylon Jennings et Kris Kristofferson.A mon avis personne ne s'en est plaint.

The City of New Orleans
by Steve Goodman


Riding on the City of New Orleans,
Illinois Central Monday morning rail
Fifteen cars and fifteen restless riders,
Three conductors and twenty-five sacks of mail.
All along the southbound odyssey
The train pulls out at Kankakee
Rolls along past houses, farms and fields.
Passin' trains that have no names,
Freight yards full of old black men
And the graveyards of the rusted automobiles.

CHORUS:
Good morning America how are you?
Don't you know me I'm your native son,
I'm the train they call The City of New Orleans,
I'll be gone five hundred miles when the day is done.



Dealin' card games with the old men in the club car.
Penny a point ain't no one keepin' score.
Pass the paper bag that holds the bottle
Feel the wheels rumblin' 'neath the floor.
And the sons of pullman porters
And the sons of engineers
Ride their father's magic carpets made of steel.
Mothers with their babes asleep,
Are rockin' to the gentle beat
And the rhythm of the rails is all they feel.

CHORUS

Nighttime on The City of New Orleans,
Changing cars in Memphis, Tennessee.
Half way home, we'll be there by morning
Through the Mississippi darkness
Rolling down to the sea.
And all the towns and people seem
To fade into a bad dream
And the steel rails still ain't heard the news.
The conductor sings his song again,
The passengers will please refrain
This train's got the disappearing railroad blues.

Good night, America, how are you?
Don't you know me I'm your native son,
I'm the train they call The City of New Orleans,
I'll be gone five hundred miles when the day is done

  (Ces textes seront immédiatement retirés en cas de dommage.)

18 août 2008

Je vous salue Mafia

    Quelques lignes suffiront pour dire le petit plaisir de lecture éprouvé avec Le Cygne de Sebastiano Vassalli.J'y pensais trouver une réflexion à travers le roman sur les mythes fondateurs de la mafia sicilienne.Il y a un peu de cela mais l'ensemble reste assez terne et se contente de couleur locale manquant singulièrement d'ampleur. Passionné de l'Italie je croyais puiser dans ce roman historique qui se passe fin du XIXe Siècle autre chose que le très classique dilemne Nord-Sud et l'affairisme et la corruption.Le grand livre, romanesque, sur la naissance de la pieuvre reste à écrire.Le souffle,ici,est un brin anémié.Comme cette chronique...

16 août 2008

Une chanson:Funeral in the rain

   

        

               Il ne faut pas m'en vouloir mais depuis l'enterrement de la Comtesse Torlato-Favrini sous la pluie de Rapallo et Bogart en imperméable se remémorant Maria Vargas je n'imagine de belles obsèques que ruisselantes des larmes du ciel, napolitain si possible. N'ayant aucune certitude sur le bulletin météo du jour où ce sera mon tour je me permets d'offrir à mes amis cette superbe chanson de Chris Isaak,dont la voix m'évoque celle,très belle et bien oubliée, peut-être à cause de l'extrême légèreté de ses titres,de Cliff Richard. Funeral in the rain sauf erreur date de 85,album Silvertone.C'est peu dire que j'en aime beaucoup l'ambiance voilèe de brume.

http://www.youtube.com/watch?v=1ka5_D3Znac Funeral in the rain

14 août 2008

Poe,puits,pendule

    Roger Corman,pape de ce que les cinéphiles appellent parfois la Série B,a adapté plusieurs fois Edgar Allan Poe.Ayant lu Le puits et le pendule il y a ... années je ne parlerai pas de fidélité ou de trahison,je n'en sais rien.A mon avis l'ami Fantasio doit savoir, lui.Mais j'ai eu un petit plaisir à regarder La chambre des tortures, titre français de deuxième main, semble-t-il.Une diligence refuse d'emmener son voyageur plus loin vers la falaise de cette côte espagnole. On aura reconnu une scène copiée sur Nosferatu. Empressons-nous d'ajouter que l'on ne vole pas dans les mêmes cieux du Septième.Mais pourquoi pas?

   Corman,qui a tourné certains films en quatre jours,a soigné celui-ci et bénéficié d'un scénario de Richard Matheson,le génial auteur de L'homme qui rétrécit et Je suis une légende.Nous sommes là dans l'illustration correcte avec des flash-back plus ou moins noir et blanc,enfin vaporeux,et quelques plans sur la mer agitée.Puis une contre-plongée sur le manoir en haut de la falaise.Vincent Price le complice est trop grimaçant et l'Inquisition n'est que fort peu abordée.Essaierai-je de voir Le corbeau,L'enterré vivant et La chute de la Maison Usher,des sus-nommés Corman,Poe,Matheson?Et si je retrouvais mon poche Histoires extraordinaires?

12 août 2008

Histoires de soldats et de civils,souvent morts

     Ambrose Bierce(1842-1913) a vécu les affres de la Guerre de Sécession.Hanté par ces images il en fera un chef-d'oeuvre avec les nouvelles terribles de Tales of soldiers and civilians,titré en français Morts violentes.Au long de cette quinzaine de short stories ce qui frappe c'est le rapport du héros de chaque texte,ce rapport si étroit à la mort,concrète,hideuse et quotidienne sur les champs de bataille.Avec évidemment le degré d'horreur supplémentaire,cette horreur fratricide de la guerre civile.Lire ce livre c'est s'exposer à certaines difficultés techniques tant les pages sentent la poudre à canon et suintent la peur à chaque instant.L'expérience en serait presque hallucinante.

    Chickamauga,un enfant "joue" sabre au clair à commander une colonne de blessés graves qui rampent sur le sol.Dans Une rude bagarre un officier larde un cadavre de son épée,terrorisé par le regard du mort.   La rivière du hibou (portée à l'écran par Robert Enrico) par sa délectation morbide nous emmène sur les terres d'Edgar Poe.Dans ce livre vraiment à marquer d'une pierre noire les Deux Cavaliers de l'Apocalypse que sont la Peur et la Mort accompagnent des histoires de frères ennemis,de reconnaissance post-mortem,tout ceci avec une précision presque photographique.Le journalisme n'a jamais quitté tout à fait Ambrose Bierce.Si vous devez ne lire que deux livres sur le conflit Nord-Sud si meurtrier pas d'hésitation Stephen Crane (The red badge of courage) et Mort violentes.Ambrose Bierce,parti rejoindre Pancho Villa en 1913,a disparu dans le désert mexicain.Avait-il enfin apprivoisé la Camarde?

11 août 2008

J'peux vraiment pas les voir en peinture(6)

    J'peux vraiment pas les voir en peinture,ce violon et ce piano bleu parce que moi qui suis peu musicien,il me semble les entendre en une sonate d'azur dans un salon feutré où nous aurions tous du goût.Kees Van Dongen,de Rotterdam à Monaco et lors de neuf décennies a fréquenté Montmartre et tous les peintres. Inspiré par le cirque et les filles des rues il est l'auteur de ce duo simplement appelé La violoniste.Nimbé d'un peu de mystère en l'absence d'un pianiste j'en aime l'atmosphère.

8 août 2008

Bouffonnerie sicilienne

         Vitaliano Brancati,auteur sicilien(1907-1954) dont le livre le plus connu est Le bel Antonio depuis l'adaptation cinéma excellente de Mauro Bolognini,a bâti son oeuvre sur l'ironie et les dévoiements de l'homme.Il s'était lui-même lourdement fourvoyé dans une forte sympathie pro-fasciste,et plus puisqu'auteur d'une pièce à la gloire de Mussolini.En 1934  il a rompu radicalement et c'est en opposant et surtout en écrivain fin et sensible que l'Italie le considère.En France on l'ignore.

                Rêve de valse est un court roman ou une longue nouvelle,je n'ai jamais su faire la différence. Des notables et des fonctionnaires qui s'ennuient dans une bourgade sicilienne,ni Catane, ni Palerme, décident d'organiser un grand bal.Mais cette belle idée va s'avérer difficile à réaliser.L'arrivée de prêcheurs et les lumières anthroposophes vont ainsi faire basculer la cité dans  un non-sens et faire des dames de la haute des prostituées et des notables des philosophes.Je laisse à votre appréciation  lesquels sont les plus nocifs.Ainsi entre spiritisme et bouffonnerie va cette Sicile si littéraire et si originale que personne et surtout pas Rome nont su apprivoiser.

        Les aventures de Tobaïco se présente plus comme un conte voltairien.Je crois qu'il faut du talent pour écrire à propos d'une chambre peu hermétique "Le vent y lit mes livres".Simple mais beau. Le jeune Luigi Tobaïco est un peu le Rastignac de Catane,mais pas dévoré d'ambition,non,un poil épicurien.et ses aventures picaresques pour conquérir un jeune fille riche et belle le conduiront à des rencontres drôlatiques, aux confins du drame,mais seulement aux confins,même un peu avant les confins.Parmi ces moments,un duel qui avorte parce que la fougère est tendre et les arbres mélodieux. Quelle sagesse.Et si vous accordiez deux heures à ces deux petites pièces comme on dit en musique.

5 août 2008

Une chanson:Beat the clock

   The McCoys,Beat The Clock,France,5

      Sympathique combo de l'Indiana les McCoys eurent leur brève heure de gloire autour de 65-66 avec des titres repris de classiques comme Hang on Sloopy,resté le plus connu ou Fever.Un peu moins diffusé et un tout petit peu plus tardif voici Beat the clock,moins rock'n'roll et plus West Coast.Pas mal de charme catégorie que reste-t-il de nos amours?Combien de groupes ont ainsi traversé ma vie,le temps d'un été,astres mineurs,étoiles filantes,et pourtant partie prenante de mon itinéraire?J'aime tant cette musique que le moindre hit désuet et oublié me touche au coeur.

http://www.youtube.com/watch?v=DYH49QlW7yw Beat the clock

3 août 2008

Greg et Dick débutent

   Gregory Peck sont encore très jeunes en 48 mais William A.Wellman,souvent cité ici,est un vieux routier.Ajoutons l'excellent romancier William Riley Burnett(La grande évasion,Le petit César, Quand la ville dort) et nous obtenons ce classique du gang qui se désunit à cause d'une femme (et d'une mine).

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     En fait je pense que dans Yellow Sky,qui est le nom de la ville fantôme,et qui fut distribué sous les deux vocables de La ville abandonnée et de Nevada le personnage qui a le plus intéressé Wellman est la fille du vieux prospecteur,jouée avec nuance par Anne Baxter.En 48 nous n'avons pas encore vu Dietrich dans L'ange des maudits ni Crawford dans Johnny Guitar.Ainsi Anne Baxter apparaît comme l'une des toutes premières femmes de western à endosser un rôle différent de la mère et épouse dévouée corps et âme,de la prostituée,ou de la servante.C'est probablement pour cela que Wellman l'a envisagée plutôt d'allure androgyne dans toute la première partie.En face d'elle les six bandits vont ainsi passer de l'envie à la crainte et à l'admiration pour certains.

   Face au patron Gregory Peck elle va peu à peu révéler quelque chose comme un érotisme un peu rude mais très efficace.Richard Widmark dont le rôle est peu chargé de sympathie,ce qui sera souvent son lot, joue remarquablement un homme diminué par la maladie,ascète et névrosé,obsédé par l'or,in-humain si j'ose dire.J'ai toujours pensé que Widmark aurait pu jouer Aguirre,ce recordman du monde de l'ambition tourmentée et obsessionnelle.La bande,comme tout groupe westernien recèle aussi un jeune blanc-bec vite énamouré et un bon vivant plutôt brave type qui chante des ballades.C'est que le western est un genre particulièrement codé, surtout à l'époque.Pourtant Wellman a prouvé tout au long de sa carrière en dents de scie son goût pour l'indépendance.Ceci explique sûrement cela.Ce DVD propose justement un portrait de Wild Bill(son surnom) et un entretien avec Tavernier,pas si convaincant que d'habitude.

2 août 2008

Les poux bataves font la vaisselle

    Sous ce titre très Ici Londres j'ai décidé d'essayer de mettre en fin à l'anonymat français de The Nits,fabuleux ensemble hollandais,très jeune,environ 55 ans à peine.En fait je ne les connaissais que de nom et j'ai sauté le pas en me procurant presque sans écoute ce que je crois leur dernier album.Aucun regret et déjà l'envie d'en écouter d'autres car il y en a eu,je crois,21 ayant précédé Doing the dishes. L'art des Nits redonne au terme music pop la splendeur qu'il a perdue depuis belle lurette par ses redondances et ses affadissements.Par music pop je signifie le meilleur de gens comme Procol Harum pour la diversité,les Walker Brothers pour l'élégance,et bien sûr les Fab Four,inévitables tant ces harmonies capillo-hollandaises évoluent dans un contexte très Norwegian wood par exemple mais ce n'est qu'un exemple car on pourrait citer Rubber soul ou Let it be.Mais stoppons là ces références,l'univers des Nits est original à plus d'un titre.Je vous propose quelques précisions sur certains morceaux d'un disque qui en comporte une quinzaine, certains très courts.Rappelons que The Nits est un trio  composé de Henk Hofstede,Rob Kloet et Robert Jan Stips,mais ça change parfois sans que les Nits en pâtissent vraiment.De plus ils veulent absolument et depuis longtemps associer leur ingénieur du son Paul Telman à toute prose les concernant.Bel exemple de solidarité musicale.

   Somptueusement élégiaque mon titre phare est The Flowers avec un piano magique digne de ma chère Divine Comedy,une chanson sur le chagrin d'une veuve de guerre qui porte des fleurs au cimetière.Et qui personnellement me bouleverse, par son harmonie simple et la voix de Henk Hofstede.Un titre ultra-court, In Dutch fields,très belle ballade acoustique tirée d'un poème de la Grande Guerre.Le très beatlesien Mrs.Sunlight ou The great Caruso sur le tremblement de terre de Frisco 1906. Les jolis textes des Nits sont souvent inspirés par l'Histoire et prennent parfois ue teinte surréaliste.Je vous propose No man's land ou les Nits s'interrogent sur le fait que les philosophes allemands et les poètes romantiques anglais se sont si fréquemment fait la guerre,au son du banjo.Entrer dans le monde des Nits c'est aborder des rivages d'une grande finesse sans grandiloquence et parsemée d'humour et de clins d'oeil musicaux et littéraires.The Nits est à l'évidence un cas rare de groupe culturellement européen,entre Grand Siècle et modernisme.Et puis elle est chouette la pochette,n'est-il pas?

http://www.youtube.com/watch?v=A4qRaaTMWTg No man's land

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