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31 janvier 2015

Les plumes...by Asphodèle: Aventures d'un las si (lacis)

 Vingt-six mots dans le bissac asphodélien cette semaine pour éprouver notre imagination: temps-lire-ténacité-sidération-tour (nom masculin)-regrets-déchirer-malgré-silence-bancal-résilience-pourquoi-aquarelle-fardeau-parenthèse-vide-rire-envol-vie-conscience-coeur-douleur-scintiller-symphonie-scène-sinueux.

Les plumes

                                Quitter la scène est parfois tentant,mais songeant au long silence qui régnerait au bout d'une semaine et demi, j'en ai toujours soigneusement procastiné l'idée même.

                                Car l'après n'est tout de même guère sûr et si la vie n'a été qu'une parenthèse rarement enchantée, si les pourquoi furent nombreux sans solution, si le paquebot de la ténacité m'a laissé parfois sur le quai, si j'ai su charger des épaules proches d'un fardeau que j'aurais dû au moins diviser le temps d'une escale, si j'ai souvent passé mon tour au bal où l'on danse tous si mal, si de l'envol des oiseaux de mon enfance, deux petites soeurs, je n'ai jamais su combler le vide, à peine amoindrir la douleur, si des regrets scintillent de moins en moins au rideau cramoisi et déchiré de mes carnets de moleskine, aquarelles de mots meurtrissures et de vindictes pitoyables qui me mettraient presque le coeur à rire, d'un rire obscène que vous n'aimerez pas, symphonie macabre, quand la conscience est grimace et la résilience impasse, si d'une démarche bancale ainsi exposée et malgré ses sinueux S.O.S. serpentant susurrant un pardon, si donc ces lignes étaient ici ou là, lues et un peu aimées, sidération serait ainsi mon lot. Si.

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5 août 2008

Une chanson:Beat the clock

   The McCoys,Beat The Clock,France,5

      Sympathique combo de l'Indiana les McCoys eurent leur brève heure de gloire autour de 65-66 avec des titres repris de classiques comme Hang on Sloopy,resté le plus connu ou Fever.Un peu moins diffusé et un tout petit peu plus tardif voici Beat the clock,moins rock'n'roll et plus West Coast.Pas mal de charme catégorie que reste-t-il de nos amours?Combien de groupes ont ainsi traversé ma vie,le temps d'un été,astres mineurs,étoiles filantes,et pourtant partie prenante de mon itinéraire?J'aime tant cette musique que le moindre hit désuet et oublié me touche au coeur.

http://www.youtube.com/watch?v=DYH49QlW7yw Beat the clock

11 août 2008

J'peux vraiment pas les voir en peinture(6)

    J'peux vraiment pas les voir en peinture,ce violon et ce piano bleu parce que moi qui suis peu musicien,il me semble les entendre en une sonate d'azur dans un salon feutré où nous aurions tous du goût.Kees Van Dongen,de Rotterdam à Monaco et lors de neuf décennies a fréquenté Montmartre et tous les peintres. Inspiré par le cirque et les filles des rues il est l'auteur de ce duo simplement appelé La violoniste.Nimbé d'un peu de mystère en l'absence d'un pianiste j'en aime l'atmosphère.

16 août 2008

Une chanson:Funeral in the rain

   

        

               Il ne faut pas m'en vouloir mais depuis l'enterrement de la Comtesse Torlato-Favrini sous la pluie de Rapallo et Bogart en imperméable se remémorant Maria Vargas je n'imagine de belles obsèques que ruisselantes des larmes du ciel, napolitain si possible. N'ayant aucune certitude sur le bulletin météo du jour où ce sera mon tour je me permets d'offrir à mes amis cette superbe chanson de Chris Isaak,dont la voix m'évoque celle,très belle et bien oubliée, peut-être à cause de l'extrême légèreté de ses titres,de Cliff Richard. Funeral in the rain sauf erreur date de 85,album Silvertone.C'est peu dire que j'en aime beaucoup l'ambiance voilèe de brume.

http://www.youtube.com/watch?v=1ka5_D3Znac Funeral in the rain

30 août 2008

Bienfaits du DVD

   Oui vive le DVD qui permet d'accélérer(beaucoup) les fadaises à poil et les prechi-precha mystico-solaires du Festival de Glastonbury 1972.Ne traînons cependant personne dans la boue,chacun y ayant fait sa cure,pas la seule cure d'ailleurs.36 ans plus tard le désuet le dispute au ridicule.Mais bon,j'en étais,ou quelque chose comme ça.Tout cela n'a pas la moindre signification.Mais avoir enregistré le film Glastonbury Fayre Festival permet de retrouver Melanie,pas terrible vraiment,et Arthur Brown,grimé comme c'est pas possible en gothique,météore du rock avec Fire qui n'est même pas le morceau que l'on entend.J'avais oublié le groupe Quintessence mais on ne m'en voudra pas.Tout cela ne mérite guère 90 minutes.

  Oui mais voilà.Il y a ces diables de Fairport Convention en pleine forme.Il ya une extraordinaire voix bien loin maintenant,celle de Roger Chapman du groupe de légende Family.Quand je dis groupe de légende ça veut dire que je me demande s'ils ont vraiment existé.Et on clôture ce survol de 30 minutes,suffisant,avec l'inoubliable Gimme some loving joué ici par Traffic emporté par Stevie Winwood.Comme le trailer du film est sans intérêt je vous propose  neuf minutes chouettes ,à la Taverne de l'Olympia en ces mêmes années,Sloth,par la référence absolue du renouveau rock anglais,Fairport Convention.

http://www.youtube.com/watch?v=s3ttWjLAcV4  Sloth

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27 juillet 2009

Des vies moyennes

                  Je ne connaissais Franz Bartelt que de nom,et le savais très attaché à ses Ardennes.Mais les nouvelles du Bar des habitudes,si elles se passent dans une ville ardennaise,on ne peut pas ne pas penser à Charleville,tant honnie par Rimbaud,vont bien au delà de la vallée de la Meuse.Des petites gens,souvent un bistrot,des hommes et des femmes sans importance.Une petite musique parfois cocasse,parfois désespérante.Un peu de bière qui illumine,un peu trop de bière qui abrutit,des personnages au destin proche du vide et qui la plupart du temps finit par y sombrer.Un bel auteur loin de la scène mais qui conte des bouts de vie pas terribles,infiniment proches.Et la nôtre de vie,terrible?Et quel titre,Le bar des habitudes,si dérisoire,si peu engageant.Et pourtant la vie...

25 octobre 2009

Ancien Régime,qualité française

      Furetant parmi les livres de mon père je viens de retrouver La Varende.Il s'agit du recueli de nouvelles Les manants du roi..Il me semble très intéressant de lire des auteurs non seulement complètement oubliés mais même réprouvés ou à tout le moins assez vilipendés.Parfois à juste titre mais là n'est pas la question.La prose de La Varende,évidemment très Ancien Régime,est cependant bien belle.

     Qui aujourd'hui lit La Varende?Il n'existe guère d'écrivain plus "homme du passé" que La Varende.J'ai,pourtant voulu m'y frotter un peu en un petit voyage sentimental dans les vieux Le Livre de Poche (nom déposé) de mon père,en grande partie responsable de mon goût de lire.Les manants du Roi est un recueil de nouvelles qui ne quitte pas au long de 150 années de France les hobereaux normands de la famille de Galart.Monarchiste absolument convaincu La Varende nous présente quelques dates clés et les réactions de ces gentilhommes peu fortunés et laborieux à la mort de Louis XVI,à la Restauration,sous le Second Empire.
        Nous sommes bien sûr en pays normand plus chouan parfois que la Vendée elle-même.Ecrit en 38 on ne s"étonne guère à lire la prose pleine de glèbe du Vicomte que les mois prochains le verront plutôt maréchaliste.Ce n'est pas à mon avis l'intérêt de ce recueil.Ce que j'ai aimé dans Les manants du Roi,souvent truffé de termes dialectaux,c'est cette profonde fusion des châtelains successifs avec le pays et leurs paysans.Les derniers chouans notamment conte avec véhémence et lyrisme la rencontre du maître et du manant qui finissent par se perdre presque dans les marnières de ce pays d'Ouche de fondrières et de galeries.Il n'est question dans ce livre que de fidélité et que de lys bien sûr.C'est cependant un livre très bien écrit,ode à l'Ancien Régime sûrement.Difficile de le nier.Difficile aussi de ne pas reconnaître à ces nouvelles une vraie grandeur.Je dois reconnaître que cet exemplaire tout écorné par le temps et le souvenir s'accorde à merveille au thème.Et les toutes premières couvertures du Livre de Poche étaient bien belles.Mon père qui ne connaissait pas les marque-pages faisait soigneusement un petit triangle replié.On les voit encore.Mon père lisait aussi Steinbeck, Hemingway, Tolstoï et Yves Gibeau.

20 décembre 2009

Liaisons dangereuses

         Ce livre est salutaire car il cerne fort bien les ambigus rapports entre littérature et politique,couple infernal et qui souvent a rapetissé plutôt que grandi les écrivains.Je crois que c'est Fellini qui disait que politique était prison.De fait le maestro avait raison et s'est d'ailleurs bien gardé de trop d'allégeance.Stéphane Giocanti,universitaire et biographe d'écrivains ,T.S.Eliot,Charles Maurras,n'oublie personne dans ce vagabondage littéraire.On y croise certes Sartre et Camus,Hugo et Zola,Malraux et Duras,astres de première grandeur.Mais le plus intéressant me semble le recul et le désengagement relatif des Hussards par exemple, Nimier, Laurent, Déon,tant me sont vite pénibles les leçons de certains,bilatéralement parlant.

   La littérature n'est jamais aussi forte pour moi qu'ailleurs,au dessus,ou au delà.Le cliché de l'écrivain dans la cité,de la conscience,du témoin privilégié,s'il est souvent compréhensible atteint vite ses limites.Encartés de tous les bords libérez vos chaînes,ce qui ne vous ôtera ni clairvoyance ni talent ni génie.Au contraire...Cette Histoire politique de la littérature nous présente toutes les facettes de cet improbable pacs.Il y a là les idéologues,les courtisans,les pamphlétaires,les bonnes consciences à peu de frais,les humanistes de cocktails,etc...Cela ne les prive pas complètement de leurs qualités d'hommes de lettres,mais quand même quelques-uns auraient dû y regarder à deux fois.Vous penserez comme moi mais peut-être pas  au sujet des mêmes auteurs.

11 février 2010

Une bonne nouvelle

http://www.deezer.com/listen-5224019

                    Je dirai même plus:le magnifique nouvel opus de Midlake.On trouvera en archives http://eeguab.canalblog.com/archives/2006/10/18/3023168.html mon enthousiasme pour le précédent The trials of Van Occupanther.Quant à celui-ci The courage of others il apparaît comme plus accompli....Mais les voiles noirs de la mélancolie inondent l'album et on est en droit de trouver que ce sentiment ne doit irradier un disque qu'à doses homéopathiques.Je suis pourtant sous le charme....Cette alchimie opère dans la continuité d'un disque que d'aucuns trouveront guetté par l'uniformité,que j'appelle,moi,cohérence.Accents déchirants de Winter dies et Fortune entre autres.La flûte de Tim Smith superbe sur The courage of others et In the ground.Deux lignes de Goethe sur Core of nature ne sont pas pour nous étonner tant Midlake me semble hériter en droite ligne d'un certain romantisme..

  Alors évidemment au long de l'album s'égrène cette tristesse,s'infiltre ce Sturm und drang,et les apparitions du clavecin et du violon donneront peut-être une touche que certains trouveront un brin passéiste.Saisons,nature,on erre dans cet album comme en une sombre forêt un peu oppressante.Je ne sais si The courage of others rend heureux.Ce disque peut parfois blesser un peu l'âme.Vous savez,ce mal qui fait du bien.  Par contre Midlake  a réussi à nous proposer une pochette de disque presque aussi laide que celle de l'album précédent,ce qui n'est pas un mince exploit.

2 mars 2010

Il est plus tard que tu ne penses

                       On peut ne pas goûter le personnage Franz-Olivier Giesbert,bateleur parfois,suffisant souvent,cabotin télévisuel comme il en est tant.Mais Giesbert est aussi un bon écrivain dont j'avais jadis aimé Mort d'un berger et plus encore Le Sieur Dieu.Un très grand amour est le roman,si peu roman d'ailleurs,d'un homme de soixante ans,malade,quitté après avoir quitté,homme à femmes comme l'on disait il y a longtemps.Il y a un peu ici du syndrome d'Hemingway,dont le fusil remplaça sèchement les impuissances,littéraires et intimes.D'ailleurs le héros de ce récit que Giesbert assume totalement est tenté à plusieurs reprises par le suicide.Mais,velléitaire et épicurien à la fois F.O.G." s'arrange" avec les choses,quelques mensonges,quelques omissions,quelques compromissions. Comme j'ai trouvé cela bouleversant de pâte humaine,moi qui suis né la même année.

   Autre héroïne du livre la Provence offre à Giesbert l'occasion de digresser sur les tomates et les chèvres.Ce diable d'homme,gourmand de toutes les vies,à s'en éclater la panse,trouve à l'évidence le ton juste pour brasser ses histoires de femmes,nombreuses,et d'enfants à tout vent,d'examens inquiétants et de whiskys rédempteurs,de copains délaissés et de parfums de melons.Vous serez tentés de chercher les clés.Je vous les donne:c'est l'histoire d'un homme,un homme à l'italienne,à la Mastroianni,à qui les femmes ont tant donné et tant repris,et qui (merci Moustaki) "a su faire souffrir autant qu'il a souffert".Mais lui il en a fait une histoire.Universelle,bouleversante,arrogante parfois et si proche toujours.

6 mars 2010

Tom chante pour Phil

  http://youtu.be/UfvAWdiRAFc   Tom Paxton chante Phil

         Bien peu de gens se souviennent de Phil Ochs.Guère plus pour écouter Tom Paxton.Dinosaure du blog musical je vous propose la bien belle chanson qu'a écrite et chantée le second à propos du suicide du premier.Phil Ochs mort à 36 ans en 1976 fut l'un des plus emblématiques folk-singers des sixties même si le succès ne lui sourit que chichement.Très engagé,mais particulièrement autodestructeur, malchanceux et addict,Phil Ochs fila très vite un mauvais coton.Restent ses chansons et ses amis.Son album le plus connu,enfin un petit peu,sorti en 69,portait un titre prémonitoire,Rehearsals for a retirement (Répétitions pour une retraite).La pochette,plus noire encore,montrait sa tombe.

13 mars 2010

Un ami qui vous veut du noir

couvindic5rouge

                         L'équipe jeune et  très motivée de http://fonduaunoir44.blogspot.com/ emmenée par Emeric et Caroline vous convie à ce rendez-vous quadrimestriel dans l'univers du Polar.Ils me font la gentillesse d'accueillir un senior comme moi pour parler cinoche.Mais allez-y quand même.Dans le dernier par exemple on redécouvre Alphonse Boudard ou Father Brown, détective.Et pas mal d'auteurs méconnus.

11 avril 2010

Géographie:Berkeley,Californie

http://www.youtube.com/watch?v=XMy1-bPWkd8 Berkeley girl http://www.deezer.com/listen-5524608

Vue générale de Berkeley

                    Berkeley est une ville de l'agglomération de San Francisco,Californie, mais surtout célébrisssime par son université considérée comme l'une des meilleures du monde.Abondamment citée en littérature comme au cinéma.En fait c'est surtout pour moi l'occasion de vous présenter un fils à papa.Son père Paul est pour moi l'une des légendes folk depuis 40 ans,depuis le bruit d'un silence assourdissant,1966 environ.Le fils lui ressemble beaucoup et jusqu'aujourd'hui j'ignorais son existence.Il oeuvre manifestement dans un registre proche du père.Cette fille de Berkeley c'est roses et genièvre,crinoline et satin,tout un programme.Les cuivres à la fin du morceau font penser à l'album Kodachrome de Papa Paul.Ladies and gentlemen let me introduce to you and welcome Harper Simon.

10 juin 2010

People sur Côte d'Azur

    

           1971:une dizaine d'agités peu portés sur le soda dans une villa de Villefranche-sur-Mer.On les voit balancer une télé par le balcon,on apprend que le cuisinier français gagne Marseille une fois par semaine pour se fournir,pas seulement en homards,Keith Richards a maille à partir avec la police,les nombreux enfants présents goûtent aux volutes.Révolutionnaire tout ça,vous pensez.En fait la rock and roll attitude est terriblement conformiste.Et alors,si on se foutait que ce soit révolutionnaire ou conformiste.Mais ce film Stones in exile a un grand mérite.Il m'a forcé à retrouver ce double album dont j'avais oublié qu'il était si bon.J'avais 22 ans et je viens seulement de comprendre toute la beauté de ce disque.Et vive le vinyle.Et vive la musique.Je viens de calculer que je ne l'avais pas écouté depuis environ 7300 jours.Qu'ai-je donc fait?

http://www.youtube.com/watch?v=UXcqcdYABFw  Bande-annonce.

24 juillet 2010

Géographie: Galveston,Texas

http://www.deezer.com/listen-729706 Galveston flood

  Galveston est un port du Texas.Pas mal de chansons sur cette ville,le grand standard de Glen Campbell,Galveston,un peu plat.Le beau Galveston Bay de Springsteen inspiré du film de Louis Malle Alamo Bay sur les pêcheurs asiatiques.Tom Rush,peu connu en France,nous raconte les inondations du Texas dans ce titre déjà ancien, Galveston flood.Il faut dire que cette ville,qui est en fait une île dans le Golfe du Mexique,a subi à plusieurs reprises ouragans et crues sévères.Florissante au XVIIIème Siècle du commerce du coton la ville fut vite supplantée au sud du Texas par Houston.Quelques enfants célèbres:le cinéaste King Vidor,le guitariste Larry Coryell,le chanteur Barry White.

 

                    C'est en 1900 qu'eut lieu l'une des plus grandes catastrophes humaines sur le sol américain qui,on le sait,n'en est pas avare.La chanson de Tom Rush date de 70.Depuis Galveston,60 000 habitants,serait plutôt devenue station balnéaire des métropoles texanes,bien plus peuplées.Tom Rush,né en 41,semble avoir influencé James Taylor et Jackson Browne,devenus plus connus que lui.C'est souvent la loi.

30 octobre 2010

Le cygne noir

Afficher l'image en taille réelle

http://www.youtube.com/watch?v=-MqN_AvNQec   Black Swan (Bert Jansch)

  Bert Jansch est l'auteur du somptueux Black Swan.Il fut l'un des pionniers du British folk avec les John Martyn,John Renbourn,Roy Harper,Richard Thompson et toute la nébuleuse Fairport Convention,groupe qui vit passer environ 50 musiciens.Nous étions vers 1965 environ.Mais ce Black Swan est extrait d'un album éponyme,bien plus récent, car Bert Jansch tourne depuis 45 ans,figure de légende de cette musique parfois céleste et parfois dantesque.J'ai choisi cette chanson pour planer musicalement avec quelques oiseaux de très haut vol.Elle sera suivie de quelques autres que j'espère aussi gracieuses.

19 février 2011

Epreuves afghanes

    kaboul

    Cette chronique entre dans le cadre de l'opération de http://www.canalblog.com/ qui a demandé à certains blogueurs de lire en avant-première L'homme de Kaboul,roman de Cédric Bannel,à paraître le 3 mars,chez Robert Laffont.J'ai donc découvert les "secondes épreuves",ça s'appelle comme ça,du thriller sur fond de guerre civile et de manipulations internationales qui nous emmène des banques de Zurich aux villages miséreux de la montagne afghane.Pas vraiment de mystère:on a vite compris que d'odieux Occidentaux utilisent des autochtones cruels et fanatiques pour détourner à leur profit les pluies de dollars. L'intérêt de ce livre est ailleurs,dans le gros travail de documentation qui a permis à Cédric Bannel de coudre une intrigue de bonne facture,très classique,qui se lit aisément et s'oublie tout autant.Néanmoins ce roman nous donne une idée de la complexité de la situation dans ce pays en guerre permanente depuis des lustres.Le commandant Oussama Kandar,au prénom un peu lourd mais le pauvre n'y est pour rien,policier modéré,essaie de faire le mieux possible un boulot,difficile partout,impossible en Afghanistan tant les rapports entre talibans, ultras ou un peu moins,armée officielle et pouvoir corrompu,sur un air connu,forces de la Coalition internationale, trafiquants d'armes et d'opium,mollahs et paysans kalachnikovisés,sont embrouillés et difficiles à cerner.Bannel insiste à juste titre sur le rôle des ethnies et des clans dont on n'a pas vraiment idée à l'Ouest.Allez vous y retrouver entre Pachtouns, Baloutches, Nouristanis.

    Poursuites dignes d'Hollywood dans les rues de Kaboul,attentats suicides qui n'émeuvent plus guère,traitement des femmes comme on l'imagine,voilà le quotidien du qomaandaan.Contrepoint indispensable à cette horreur Cédric Bannel a doté Oussama d'une épouse gynécologue,tentant courageusement avec d'autres femmes de sortir ces dernières de leur condition si archaïque dans les zones les plus reculées du pays et pas forcément tellement mieux loties dans la capitale.Pour moi cela ne fonctionne que superficiellement,ayant du mal à y croire vraiment. Retrouvez tout cela en évitant les mines,souvenirs russes parfois,dans ce thriller assez efficace somme toute,qui nous éloigne des tueurs en série suédois, des passeurs siciliens pourris, des dealers de Los Angeles.Comme quoi le mal est une denrée pour le moins partagée équitablement.

27 mai 2011

Nanotechnologie et mégaennui

havre_des_morts_de_patricia_cornwell  

                                   Madame Cornwell vend des millions de livres.Elle continuera.Ce ne sera pas grâce à moi.J'ai marné laborieusement pour venir à bout de ces 440 pages dignes d'un rapport de l'institut médico-légal,qui m'a donné autant d'émotions qu'un constat d'huissier,et dont les qualités littéraires m'ont rappelé mes lointains cours d'anatomie.Extrait:"On va faire le topogramme,puis procéder à l'acquisition des données avant de passer à la reconstruction tridimensionnelle,avec un chevauchement d'au moins cinquante pour cent". Autre extrait:"Multi-tâches,bruit de fond index 18.Rotation à 0,5,configuration du détecteur à 0,625.Coupe très mince à résolution ultra-haute.Collimation à 10 mm".

4 septembre 2011

Géographie: Detroit, Michigan

Detroit

http://youtu.be/SgIouUJp_s0 Detroit diesel  Alvin Lee

       Un point de sémantique:vous êtes parfaitement en droit de mettre un accent aigu,Détroit tenant son nom du français car c'est nous qui étions là-bas en premiers.Na.Pas étonnant pour une ville qui devait devenir la cité de la bagnole,Motor City,Motown.Les Big Three s'y sont implantées très tôt,General Motors, Ford, Chrysler.Mais les crises industrielles sont passées par là et,devenue une vaste métropole Detroit City proprement dite a pourtant perdu beaucoup de ses habitants et la pauvreté y est plus importante que la moyenne. Detroit est aussi une capitale musicale que nous avions manquée jusqu'à ce jour. Pourtant on connaît Berry Gordy et la fameuse firme Tamla-Motown, efficace, percutante, rude, entièrement noire (je ne sais pas si on peut encore écrire ça).

    Excusez du peu,voici les artistes les plus célèbres des sixties de la légendaire maison.Stevie Wonder, Marvin Gaye, les fabuleux groupes vocaux masculins ou féminins,Supremes, Marvelettes, Martha and the Vandellas,Gladys Knight and the Pips,Miracles,Temptations, Four Tops,etc...Une grande homogénéité,des auteurs attitrés, Lamont-Dozier,Holland par exemple, firent de la Tamla un ouragan musical qui influença entre autres deux petits groupes anglais que vous devienez sans peine.Mais tout cela finit par s'uniformiser et comme une équipe de foot la Motown perdit peu à peu ses meilleurs attaquants.Dès les années 72 l'âge d'or était passé.Quelques procès,nous sommes aux U.S.A.,opposèrent aussi Berry Gordy et plusieurs de  ses artistes.Le monde de l'argent phagocyta en quelque sorte la musique.

Detroit

       J'ai choisi comme vignette audio Alvin Lee et Ten Years After, qui est assez loin du son Motown.Mais le titre,Detroit diesel,est si bien approprié à la ville.Enfin un mot du MC5,cette bande d'énergumènes au torse nu,chantres d'un rock brutal nimbé d'incidents parfois graves qui eut beaucoup d'aura et dont se revendiquent aujourd'hui encore nombre de garage-bands. Le premier album des MC5 s'appelait Kick out the jams,Foutez en l'air les confitures.Vaste programme,pas très flower power.

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23 décembre 2011

A tous ceux qui me font l'amitié d'une visite...

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        Et Bonne Année!Par principe je n'aime guère la vie privée sur les blogs.Mais exceptionnellement je m'octroie une petite touche personnelle pour laquelle je demande votre mansuétude.On n'est pas là pour se mettre en scène mais pour une fois j'ai aboli le principe.Alors quelques notes d'une musique,partie intégrante de mon goût de vivre,au même titre que bien d'autres choses... pour vous souhaiter le meilleur et sûrement pas le blues.

P.S. Conscient des limites je ne vais pas jusqu'à le chanter,ce fameux blues...

https://www.youtube.com/embed/SQjqKggQYtU  Eeguab's blues

10 décembre 2012

Géographie: Houston, Texas

HOUST

      Houston  dont je vous présente une magnifique vue qui donne envie d'y villégiaturer est la plus grande ville du Texas et la quatrième des Etats-Unis.Elle doit son nom au Général Sam Houston (Alamo),président de la République du Texas qui dura six ans.Pétrochimie ,recherche médicale, activité portuaire, espace font l'essentiel de la grande métropole du Sud.

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      Quant à Dean Martin il fait partie de ces gens dont on a dit pis que pendre.M'en fous.Quand Dino chante peu de choses existent à côté.Ce n'est pas ses disques qui encombrent mes rayons.Loin de là.Mais il fair partie de ma mythologie musicale qui pense que le crooner américain n'est pas si éloigné du rock que j'aime.Et surtout que l'histoire du  pays englobe ainsi le fabuleux destin de ces fils d'immigrés,nés aux Etats-Unis (Ohio pour Dino Crocetti),à qui on pardonne tout dès qu'un piano et un bourbon les accompagnent,et que ça nous fait du bien.

http://youtu.be/y_KOqdihU9I     Houston  Dean Martin

16 février 2012

Voir le tagué à la récré

     On ne m'avait jamais tagué.Wens, qui nous concocte avec Claudia de très bons jeux ciné-bouquins,a brisé, cette malédiction.Voici donc mes réponses...

Les réponses aux onze questions doivent comporter des titres de films.

Si tu étais une ville    Je dînerais avec les Gens de Dublin

Si tu étais un monument  L'un des Bridges of Madison County

Si tu étais un animal   Le Guépard

Si tu étais un conte ou une légende  Excalibur

Si tu étais le jour ou la nuit    La nuit de Varennes

images

Si tu étais un (autre) homme   A serious man, mais je me verrais bien aussi en Falstaff qui est tout sauf sérieux

Si tu étais une (autre ) femme   Madame de...

Si tu étais un jeu.   Un jeu,je ne sais pas, mais je respecterais ô combien La règle du jeu

Si tu étais un nombre   A tout coup:400

Si tu étais une profession   Gardiens de phare (parce que ça fait romanesque mais qu'est-ce que ça m'aurait ennuyé)

 imagesCAJYRBYY                                            

Si tu étais au bord d'un cours d'eau Une Chambre avec vue (sur l'Arno) mais le Rio Bravo coule aussi dans mes veines

P.S. Pour la profession j'ai un peu séché et de plus je n'ai jamais vu ce film de Grémillon,plus ou moins perdu un moment d'ailleurs.

17 février 2012

Des mots,une histoire: Le bas-bleu

              Les mots imposés pour Des mots, une histoire, 56 sont : grillage – chat – andante – apesanteur – caroncule – chant – contexte – plume – couffin – barbouillages – croquis – enfant – lame – livre – vertige – saigner – chapon – climatique – catalogue – match – roboratif – sangloter – allumettes – mouchoirs – enfance – préparation – délicieux

Première participation,avec les 27 mots,dans cette aventure ourdie par Olivia Des mots, une histoire

plumedesmotsunehistoire5

              Sans plus de préparation me voilà plongé dans le catalogue de mots du challenge.Bien fait pour moi,l'heure n'est plus à sangloter et mes mouchoirs jetables viennent à manquer.Trêve de vertige,le grand enfant que je suis resté a donc pris sa plume pour en finir au plus vite.L'idée m'avait effleuré d'une poésie faisant rimer barbouillages et grillage.

            J'abandonnai rapidement trouvant que ça ne menait guère loin,du niveau sinon du couffin,tout au moins de l'enfance.Je regrettai déjà mon inscription,pas assez fine lame pour disputer ce match,alors que quelques autres avaient déjà posté ici un texte délicieux,là une amorce de conte,type La petite marchande d'allumettes ou Le chat botté.

             Bien sûr j'avais écrit un livre,jadis,tout petit,ce livre, d'ailleurs mais dans un contexte si différent.Non vraiment le chapon aura beau gonfler sa caroncule à en saigner,il n'égalera jamais le chant du coq.Mené andante et à défaut d'être roboratif,j'en ai conscience,ce court laïus,à peine un croquis,au souffle microclimatique,marquera certes les lettres par son apesanteur.

9 mars 2012

Des mots,une histoire: Blues des accords d'Evian

       Les mots imposés pour l’édition 57 de Des mots, une histoire sont : automne – nord – chauffeur – ceux-ci – amandier – crayon – page – maison – chantier – ventripotent – azur – philosophie – rubicond – apologie – princesse – rose – bananier – clavier – nid – ruiner – harmonica – coquelicot – magnétique – beurre – comédie

plumedesmotsunehistoire5

           Il allait mieux,le gamin,et du haut de ses douze ans il se mit à revoir la vie en rose.A la télé en noir et blanc passaient souvent depuis l'automne les images de ceux-ci qui avaient quitté leur maison là-bas de l'autre côté de la mer pour un Nord qu'ils espèraient clément,de ceux-là qui sous un ciel d'azur s'apprêtaient à relancer le chantier de leur vie."Tourner la page" écrivaient les journaux.

             De l'Algérie il savait bien peu  de choses,hors les diatribes  du chauffeur de car,le crayon vissé à l'oreille,comme son père dans sa boucherie,en moins rubicond peut-être.Mais il savait bien que son cousin plus âgé,le fils aîné de son tonton ventripotent,était revenu de là-bas tout cassé.Il le rencontrait parfois sur le port,dans son fauteuil roulant à regarder les méthaniers,les bananiers accostés et actifs.Ses parents au gamin,ils en parlaient rarement,avec des mots compliqués,ils disaient qu'il fallait prendre ça avec philosophie, sans faire l' apologie de la haine.

            Alors ils le poussaient vers le clavier pour qu'il bosse un peu ses gammes.Ca l'ennuyait,le piano,mais ça comptait pour du beurre,le nid familial aussi parfois,mais tout à sa joie d'avoir échappé à la guerre,il allait savourer cette journée,courir voir Martine,sa princesse,c'était juré.Et lui jouer cette musique qu'il aimait tant,de son harmonica plaintif,lui couleur coquelicot,elle regard magnétique.Et pas de la comédie,non,à s'en ruiner le coeur,déjà...En attendant il courait...et chantait: "J'avais l'plus bel amandier du quartier"

17 mars 2012

Des mots,une histoire: L'anathème de la primevère

          L’édition 58 de Des mots, une histoire a pour récolte ces mots : cacophonie – cochon – grésillement - jettatura – aboiement – printemps – cycliste – blessure – amer – signature – mobilisation – promotion – tradition – balcon – héroïne – solitude – écran – tremblement – bredouille – égarement – oral – dévotion – extravagance – copuler – lassitude – virgule – brousse – épuisée.Il y a 28 mots, ce qui veut dire que vous avez le droit d’en mettre un, deux ou trois au choix, de côté.

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         Printemps que de choses on s'autorise en ton nom! Amer,drapé dans une solitude manifeste j'ai décidé de stipendier cet égarement moral,cette mobilisation insensée,cette dévotion à Eros qui semble avoir saisi les honorables participants à ce bel atelier littéraire.La blogosphère, de tradition pourtant modérée aurait-elle subi une obscure jettatura, une damnation pour que les signatures amies souvent si élégantes,de bon ton,qui peuplaient mon écran,aient ainsi réveillé le cochon qui sommeille et paraphent désormais l'immonde promotion d'obscènes tremblements.

          Quoi? Mars finissant ne serait plus que l'heure de copuler,le temps des râles,des aboiements de la bête,des balcons exhibés et des brousses offertes.Quoi? Me prêteriez-vous cette sombre extravagance d'avoir trempé ma propre plume épuisée,impuissante, à cette paillarde cacophonie,de peur de finir la semaine bredouille en cette histoire de mots.

         Quoi? Je n'aurais pas hésité de la sorte à confondre lassitude et lascivité après que ma première idée d'une jeune héroïne fleur bleue amoureuse d'un beau cycliste eût fait long feu dans le grésillement d'un mégot découragé.Quoi? Il serait trop tard pour changer une virgule à ce texte besogneux, mon amour-propre dût-il souffrir d'une hebdomadaire blessure?Y aurait-il un oral de rattrapage?

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