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BLOGART(LA COMTESSE)

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5 novembre 2006

Couleurs en marche

Vie de poètePas un recueil de nouvelles,mais une suite de petites chroniques du Suisse germanophone Robert Walser basée sur les rencontres du promeneur solitaire à travers l'Allemagne.On pense à Rousseau bien évidemment et il y a de ça. Le poète en balade s'arrête à peu de choses:une bière à l'auberge,un arbre où faire la sieste,une accorte logeuse.Il parle même à un poêle ou un bouton de chemise.Vie de poète c'est ainsi 150 pages de légèreté mais empreintes d'une sourde déception,celle de l'homme qui n'avait pas confiance en lui-même.

   Car Robert Walser auteur de ces brèves notes lumineuses a très tôt vécu le deuil de la vie puisqu'interné en psychiatrie les 23 dernières années de son existence.Si j'osais :une sorte de Philippe Delerm des années 1910 que l'on serait bien avisé de lire tant son style et sa grâce font mouche.Que dites-vous de cette simple phrase? "Un clair de lune est-il rien d'autre,au fond,que quelque chose de quotidien,offert au mendiant comme au prince?" (Editions Zoe).

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5 novembre 2006

Comme la fin d'un voyage

Comme la fin d’un voyage

 

Comme un aboutissement

La Porte Dorée nargue l’océanique

Au tendre nom de paix

Frisco,lovée au sein de sa baie,va voir naître

Ultime avatar,une Amérique de l’Amérique.

C’est le Sud,l’Eldorado et les rumeurs

Prétendent que l’homme y danse sur un volcan

Fomentant sa propre perte

La planète Terre en ce bout du monde

Vit-elle un moratoire attendant

Les caprices de ses entrailles?

Des millions d’âmes au fonds de ces villes

Des dizaines de cités aux noms de saints d’Espagne

Californie,terminus de la longue piste

Dernière étape d’une ruée vers l’Ouest

La chute aussi pour Jack London

Au goût de paradis artificiel.

Il y a des années dans l’effervescence

J’ai écouté les chants qu’on appelait là-bas

Ceux du pouvoir des fleurs

Mais la voix de Janis ne fend plus les silences

Les campus ont renoué cravates et conventions

Et le parfum d’encens s’est dissipé

Au vent du soir.

Allons danser Barbra Ann

Tandis que surfent les enfants des Beach Boys

Dans l’écume des jours

La tête tournée vers Silicon Valley

 

Les peaux ont bruni maintenant

Et des accents de Sierra Madre

Flanqués de guitares crasseuses

Ont envahi la terre promise.

Des cars bondés jacassent en castillan

De faux totems vaguement aztèques

Veillent au long des routes

Où traînent les Miguel ou Adolfo

Transfuges des barracas

De Mexico.

Démesure

Il faut aller vite et le village des nantis

Grouille d’aréoplanes privés.

Il faut voir grand,ainsi

Les plus belles pierres d’Europe

Ont connu l’exil pour bâtir les folies

De ces “Citizen Kane” dédaigneux

Dont les palais défient la mer.

A peine un siècle d’une vie foudroyante

Dernière née de la conquête,enfant gâtée

L’amnésique Californie

S’exhibe comme une adolescence délurée

Rameau extrême d’un continent hors d’haleine

Après une course insensée.

Californie!Même la nature

A ses vertiges et sa fureur

La pourpre et le violet

De la Vallée de la Mort

Chaos des surplombs,teints lunaires au couchant

Forêts de colosses

Séquoias millénaires

Cataractes coupant les dômes de granit

L’univers paraît évadé

Du cinémascope

La création a tourné son propre film

Difficile d’aller plus loin

Quelques pas et vient le désert

C’est comme la fin d’un voyage

Au delà du carnaval permanent

Maquillages,outrances,perversions

Au coeur des cités presque androïdes.

C’est comme la fin d’un voyage

Au bout du luxe et de la dérision

Où s’achètent mille fantasmes

Palette finale d’humanités

Quand se croisent au matin les regards

De la star et du chicano.

5 novembre 2006

Une chanson:Living in the past

Ecoutez!  http://www.youtube.com/watch?v=FO3i6uf_W6s

1968 on connaît nombre de guitar heroes pas encore morts,quelques drummers de haute tenue et haute teneur en produits divers,des bassistes gauchers mais pas gauches,des organistes, Auger, Price, Manzarek, Fischer.Et voilà que nous arrive un faune,un satire se tenant la plupart du temps sur une jambe comme une cigogne.Cet homme s'appelle Ian Anderson,Ecossais,et surtout flûtiste virtuose qui enrichira le rock de sa présence charismatique et parfois envahissante le groupe à éclipses mais souvent passionnant Jethro Tull.Avec la complicité d'un certain J.S.Bach qui à ma connaissance n'a jamais fait partie d'un groupe rock répertorié mais qui a connu une célébrité relative et une influence indéniable,l'un des plus gros succès de Jethro Tull sera Bourée,instrumental évoquant non pas l'ébriété,quoique,mais le folklore.

  Après plusieurs succès en single Jethro Tull comencera à se prendre au sérieux avec des albums de qualité mais qui assènent leur leçon un peu lourdement.Du genre progressive rock mâtiné de folk avec des incursions hard,ce qui n'a rien d'infâmant mais provoquera une certaine dispersion musicale du groupe.A citer notamment l'album en forme de journal Thick as a brick.Parmi les titres les plus connus de J.T. nommons Song for Jeffrey,Sweet dreams,Locomtive breath,Aqualung.

  Par contre Jethro Tull tourne encore et c'est plutôt pas mal car les groupes de sexagénaires ont souvent su insuffler une couleur très différente à leurs morceaux d'antan.Les voir maintenant ce n'est pas ouvrir un juke-box mais redécouvrir un univers un peu autre.Rock 'n'roll must go on.Je vous propose le remuant Living in the past avec Ian bondissant.

4 novembre 2006

La mort à voir

Moi,c’que j’aimerais par-dessus tout


C’est une belle mort,une mort d’anthologie


Avec un dernier soupir à damner


Même la plus rancunière des maîtresses


Et un ultime dialogue servi par les meilleurs


Une vraie mort de cinéma,quoi.


Comme celle d’un chanteur de country


Vieillissant et rongé,les femmes et l’alcool,


Qu’est-ce que vous voulez que ce soit,pardi.


Un honky tonk man dans un bar pour routiers


A la nuque rouge,lost on the highway.


Au cinoche mille façons de mourir.


Et tant qu’à faire de crever


Autant trouver la mort à Venise,classe,non.


Ca,ça m’irait.Je change de ton:


L’élégance d’un costume blanc


Lla plage du Lido,couleur choléra,


Un adagio à briser l’âme et,


Omniprésent,grandiloquent mais tant pis,


Le crépuscule,ce putain de crépuscule


Qui me fascine et qui nous guette.


Très chic la lagune pour y laisser sa peau


Tomber le masque


Que dansent les ombres d’un carnaval blême.


Ou mourir à l’Ouest.


Qu’on m’apporte un chapeau.


Un mercenaire buriné,couturé,balafré


Qui enfin rencontre la camarde

Il était une fois dans l'Ouest


Et rachète in extremis(belle expression),


In extremis,sa vie de chasseur de primes,


Règlements de compte hâtifs et peu regardants


Pour sauver le village de paysans.


Bien,bien,hollywoodien,bien.


Très “Chant du cygne”.


Diable on peut mourir en France,


Une agonie qui m’est très chère,


Certains sont déjà au courant.


On l’a racontée ici même,


Loin là-bas sur un quai des brumes.


Ce peintre un peu maudit,ce déserteur,


Quelques paumés,les chose derrière les choses


Et cette mort utile en léguant ses chaussures.


La mort philanthropique,à la marée du soir.


Y a du prestige aussi très au Nord


Sur le chemin de la Faucheuse.


Un grand Suédois,pas marrant marrant,


Austère.Et défier la Mort aux échecs


En un pays hanté par la peste,


L'angoisse et la culpabilité


Car je suis coupable,coupable de tricherie


Comme le Chevalier “Echec et mat”.


Mais lui,il a gagné.


Si j’avais le goût de perdre!Pénitence!


Plus astucieux,on peut rembobiner


Commencer par la fin.Xanadu.


Le magnat obèse,solitaire


S’écroule en son château


L’enfance,la jeunesse,l’ambition,


La puissance,les amis


Et incandescentes vénéneuses,toutes,


Les femmes,refaire le chemin à l’envers


Les aimer à nouveau


Et qu’elles paient,cette fois.


Bon Dieu qu’elles paient!


Ce sera toujours trop bon marché.


Pardon,je m’égare.


Rendez moi mes jouets d’enfant.


Traverser enfin le miroir


Comme Jeannot tendant la main


Mon beau Jeannot,pour voir ailleurs si j’y suis.


Orphée,le poète et ces miroirs,


Portes où la mort va et vient.


Ou errer dans Calcutta déserte,


Fantôme durassien de chair et de sang,


Mais désincarné et exsangue


Mourir,dit-elle.Forcément quitter


Et j’aurais continué d’attendre la fin.


Et j’aurais dit dans un cri


”Qu’elle vienne,qu’elle vienne vite”.


Après,après il restera toujours


Bogart en imperméable,


Pluie battante aux funérailles


De la Comtesse aux pieds nus.


3 novembre 2006

Petites histoires d'Argentine

Délicieuse friandise que ces Historias minimas de Carlos Sorin(2003),film apparenté au road-movie mais à la mode sud-américaine,un peu nonchalante mais pleine de charmes.Autre originalité:il n'y a que des gens gentils dans ce film et ça fait du bien.Pas de tango ni de football mais un chien moraliste que son vieux maître retrouve après trois ans de séparation,un chien qui apparaît comme le fil conducteur de la vieillesse de Don Justo qui sur le tard se remet en question.L'accompagnent dans ce voyage un voyageu rde commerce,poète à sa manière et amoureux d'une veuve dont l'enfant fête son anniversaire.Roberto veut lui faire un cadeau,mais distrait,ne sait même pas s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon.En guise de cadeau il a acheté un gâteau en forme de ballon mais le transforme en... tortue plus à même de satisfaire les deux sexes.

    De jolies touches de fantaisie émaillent Historias minimas avec le troisième personnage,une jeune femme qui a gagné à un jeu télévisé débile(ce n'est pas en France qu'on verrait ça).Mais qu'a-t-elle gagné?L'autoroute vers la Patagonie,monotone mais saupoudrée de gens sympas,un flic accueillant,des ouvriers muisciens,un pâtissier compréhensif,achève de nous convaincre de la douceur des choses du monde quand la bonne volonté s'en mêle.Hasta luego,amigos!

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3 novembre 2006

Blanche neige et les vilains.

   Vu hier  Le grand silence qui ne m'a que peu inspiré. Une curiosité tout au plus, Trintignant dans un rôle de muet  face à l'incontournable Klaus Kinski dont seul Werner Herzog saura la démesure. Une fin un peu étonnante quand même, conditionnés que nous sommes par le happy end de rigueur dans la plupart des westerns.   

   Je ne suis pas un zélateur du spaghetti-western,ni un amateur bien que les films de Sergio Leone soient  maintenant au patrimoine, mais Leone est bien au-delà de ce simple sous-genre.Mais, diable, que de neige dans Le grand silence,une neige westernienne qui m'a relancé tout schuss sur la piste de de deux grands moments de blancheur d'une tout autre qualité.Il est vrai que Sergio Corbucci n'est ni Pollack ni Altman.      

   Les ballades de Leonard Cohen,que j'adore mais qui ne sont pas vraiment primesautières rythment ce western du crépuscule qu'est John McCabe(71) de Robert Altman.Tardif et donc comme la plupart des films sur l'Ouest se déroulant relativement tard,très désenchanté.Une ville se construit  mais l'homme n'y trouvera jamais l'équilibre.Cette société entre le bordel et l'Eglise Presbytérienne, entre l'Union Minière et les pauvres hères exploités, est vouée à l'échec, stupidement, autant que ces duels dans la neige qui sont en fait eux-mêmes des erreurs.Et comme les grands manteaux dans la neige sont cinégéniques. Même la mort semble belle, parée de blanc. 

La mort est aussi omniprésente dans le merveilleux Jeremiah Johnson(72),de Sydney Pollack avec Robert Redford au meilleur de sa forme.    La longue scène de la traversée du cimetière indien témoigne de l'intérêt et de la complicité de Redford et Pollack(au moins 7 films ensemble). Souvent qualifié de western écologique, ce qui ne signifie rien, Jeremiah Johnson est une parabole sur le destin et la quête,plus encore sur l'intrusion du monde civilisé dans le monde sauvage,et l'impossiblité pour Johnson,d'échapper totalement à son milieu culturel. Techniquement très soigné. Jeremiah Johnson a aussi bénéficié de conseillers techniques très pointus. L'Indien n'y est jamais "singé". Il me semble qu'y plane un peu l'ombre de Jack London..

2 novembre 2006

L'Arno

Un ottobre bellissimo

Quand le sud a des accents

Très doux,pas trop extravagants

Boboli déroule pour elle et moi

De douces pentes finissantes

Où de joufflus putti rejettent une eau tiède

Calme flux suffisant de douceur

Qu’elle écoute à mon bras

L’inconnue d’hier dont le souffle

Est brise tranquille à ma nuque

Tout près Santa Maria crève de sa coupole

Le ciel toscan si cher à mes pensées

Les grilles des palais,de leurs cours nous invitent

A flâner tous deux le coeur comme ébahi

Couple de survivants

Aux traces du temps perdu

Renaissance sur ces quais s’étalant

Florentines matinées,à peine frémissantes

Sont-ce les cloches de San Marco

Claires,sur la cité,qui nous fêtent

Nous qui venons si tard?

Mais le crépuscule nimbe l’Arno

Comme le doux manteau,comme le tranquille automne

Sur nos vies moins brûlantes

La barque sur le fleuve

Entraîne ce qu’il reste de jour

Avant les nocturnes,andante

Oui,ce qu’il reste de jours

Quittons le Vecchio si bruyant

Et remontons la rive qui s’isole

Nos pas se cherchent un peu

Le talent ici fut si multiple

J’ai l’impression que les grands maîtres

M’ont laissé quelques cendres

Elle est à mes côtés

Presque fille du fleuve

Loin là-bas la rumeur citadine

Nous ignore encore.

1 novembre 2006

Sublime simplement

Soucieux de me plonger dans le patrimoine cinématographique et après Griffith j'ai pu voir L'Aurore,film mythique et assez peu diffusé, je crois,du grand F.W.Murnau,dans une version DVD très complète(et assez chère)publiée chez Carlotta. Truffaut parlait de l'Aurore comme du plus beau film su monde,simplement.Je ne sais pas mais ce film est une pure merveille,d'une richesse absolue qui mêle mélo, onirisme,  expressionnisme.

C'est aussi un film sur le désir et une opposition un tout petit peu sommaire entre la ville,perdition et la campagne,rédemption. Les images en sont somptueuses,encore très influencées évidemment par le grand cinéma allemand puisque l'Aurore est le premier film américain de Murnau(1927).


L'action se passe en Amérique,une Amérique rurale qui ressemble à l'Europe Centrale ou à n'importe quel pays qui rassemble un couple qui s'aime et une tentatrice qui vient de la ville,qui est la ville elle-même,symbole de turpitude.Nombre de scènes magnifiques:l'arrivée en ville du couple,les embouteillages, la fête foraine, tout cela représentant l'agitation par rapport au lac,aux animaux de la ferme,à la sage coiffure de l'épouse légitime que l'on trouve à la campagne. Il y a contraste aussi entre l'aurore,prometteuse et apaisante et le crépuscule de tous les dangers,plutôt urbain. La grande fluidité de l'art de Murnau hisse ce film à la hauteur des oeuvres phares de Septième Art. Le très beau coffret DVD propose nombre de documents sur l'Aurore et la période américaine de Murnau,très courte puisqu'il mourut en 31.

31 octobre 2006

Le doute sous le portique

Rashomon(1950) est le film qui a révélé Akira Kurosawa à l'Occident.Le Japon put alors cinématographiquement relever la tête et l'on commença à découvrir la richesse de ce Septième Art nippon très spécifique et qui désarçonne parfois le spectateur européen.Adapté de deux récits d'un écrivain connu au Japon Rashomon est une réussite exemplaire de ce que j'appelle le cinéma de l'interrogation,vaguement affublé en France de l'adjectif pirandellien référence au grand dramaturge italien Pirandello auteur de A chacun sa vérité.

  Les protagonistes d'un meurtre témoignent tour à tour.Mais chaque version diffère bien entendu et les trois personnages réfugiés pour cause de pluie battante(il pleut souvent dans le cinéma japonais) se heurtent sur la vérité et sur la faillite de l'humanité bâtie sur le mensonge.Le bonze,le domestique et le bûcheron méditent sur la fragilité du vrai et la relativité des déclarations.Savamment orchestré d'une série de retours en arrière Rashomon met en relief des classiques de la littérature du pays,bandit,femme soumise(pas tant que ça,là encore il y a doute),samouraï.Couronné de récompenses Kurosawa a été gentiment accusé de calcul à l'exportation pour toucher enfin le public de l'Ouest.Peut-être pas faux mais qu'est-ce qu'on s'en moque.Cette porte de Kyoto ouvrait la voie pour une découverte passionnante:il y avait donc un cinéma aux confins de l'Asie.Et d'une complexité inattendue.

30 octobre 2006

Une chanson:Legend of a mind

Legend of a mind est l'un des grands succès des Moody Blues,ce groupe à deux existences bien séparées sous un même nom.Les puristes préfèrent en général les premiers Moody Blues,très blues effectivement avec Go now,Bye bye bird,And my baby's gone.Et puis à l'occasion de changement de personnel le groupe devint subitement "le plus petit orchestre symphonique du monde".Il y eut en effet la révolution du mélotron,sorte d'ancêtre du synthé dont les Moodies furent parmi les premiers à se servir.Suivirent alors plusieurs albums de rock symphonique très agréables à défaut d'être très originaux dont le multimillionnaire Days of future passed avec son tube universel Nights in white satin,tout plein de flûtes et d'accords un peu lourds mais encore une fois bien plaisants quand même.Les disques qui vinrent alors furent plutôt de moins en moins inspirés sans être vraiment ratés.Et diminua le succès,dure loi du rock.J'ai choisi l'excellent Legend of a mind,extrait de In search of the lost chord.Musique planante puisque évoquant Timothy Leary dont l'influence sur la vie(et la mort)de nombre de légendes du rock n'est plus à démontrer.

http://www.youtube.com/watch?v=r_TbovyVOzs Ecoutez!   

30 octobre 2006

Le vieux monsieur qui ressemblait à mon père

Ceux qui me suivent un peu savent l'amour que je porte au Néoréalisme italien et à ses maîtres.Le film Umberto D.(51) est dédié par Vittorio de Sica à son père Umberto de Sica.Il n'y a pas tant de films dans l'histoire dont le héros soit un paisible retraité.En cela le Néoréalisme n'a jamais été égalé et je crois que l'état de grâce de ces films en symbiose avec un peuple,une époque,un pays restera une exception qui donne au cinéma ses titres de noblesse.Je parle là de la noblesse du coeur pour ces oeuvres consacrées aux humbles.Interprété,habité plutôt par Carlo Battisti qui était professeur,Umberto D. touche au plus profond de chacun de nous.Umberto c'est mon père et c'est le vôtre.C'est moi demain ou après-demain.De Sica ne désigne pas les coupables car le Néoréalisme ne s'est jamais érigé en procureur.Ce mouvement unique a simplement rendu le cinéma à la rue et à ses habitants,modestes retraités, chômeurs, femmes enceintes,sans logements, pêcheurs,petits voleurs, prêtres modestes,simplets de village.Ne vous privez pas de cette vingtaine de films inoubliables auxquels la Nouvelle Vague,le Free Cinema anglais,les cinémas du Tiers Monde émergent doivent tant.

Carlotta films qui présente ce DVD l'accompagne d'un formidable document canadien de 65 nommé Cinéma et vérité où interviennent,tous dans un français parfait,et d'une très haute culture, De Sica, Rossellini, Zavattini,Antonioni,Amidei,Castellani.On n'assiste pas à un cours de cinéma,non.On écoute ces intellectuels sentimentaux engagés modérés.Le contraire de nombre de têtes à claque à la vue basse qui donnent des leçons à qui,mieux mieux.

30 octobre 2006

Thank you Martin

Scorsese est exemplaire.Je ne parle pas du cinéaste dont l'éloge n'est plus à faire(mes préférés:Taxi driver,Les affranchis,After hours,A tombeau ouvert).Scorsese est exemplaire par la passion cinéphilique qu'il met à nous faire partager ses émotions de spectateur dans les deux fabuleux Voyages à l'intérieur des cinémas italien et américain.Il parle du néo-réalisme avec simplicité et sait nous faire toucher du doigt la beauté de ce cinéma-là.A recommander très fort à ceux qui voudraient s'initier à cette époque extraordinaire du plus beau cinéma du monde,ce cinéma de la rue en totale adéquation avec un pays,une histoire,un peuple.


Mais je veux parler du Scorsese passionné de musique,presque historien de la musique,qu'il nous restitue de différentes manières.Rappelons l'hommage à Broadway,NewYork,New York.Rappelons l'excellente captation du concert d'adieu de The Band:the Last Waltz avec ses prestigieux invités Dylan,Clapton,Young,Morrison,etc...



Rappelons aussi très récemment la belle collection de films sur le blues produite par Scorsese avec Clint Eastwood,Richard Pearce,Marc Levin.


Enfin No direction home:Bob Dylan,qui vient de sortir en DVD est un film à part entière de Martin Scorsese,évidemment un document de premier plan sur l'arrivée de Dylan dans le paysage musical américain et mondial.


Avec beaucoup de rigueur et des archives rares Scorsese resitue le phénomène Dylan au début des sixties,donnant la parole à Joan Baez,Pete Seeger,Liam Clancy,Allen Ginsberg et autres témoins ou complices du Robert Zimmerman acoustique de Blowin' in the wind,When the ship comes in,Mr.Tambourine Man,It ain't me babe et toutes les belles chansons de la première période.Les amateurs de Dylan comme les néophytes y découvriront  comment le petit gars du Minnesota s'est retrouvé sans vraiment le vouloir star du protest-song,puis pop-star internationale en ayant électrifié sa musique au grand dam de certains puristes criant à la trahison(images étonnantes de huées qui nous paraissent un peu ridicules aujourd'hui ,alors qu'un Springsteen peut à la fois passer une soirée de troubadour et une autre avec le E.Street Band).

Bob Dylan : Anthology Project - Édition 2 DVD

L'incompréhension entre Dylan et un certain public ne s'est jamais complètement démentie.Quarante ans plus tard Bob Dylan reste un mystère qui a su,voulu rester en dehors de toute véritable récupération y compris politiquement.Tout le monde connaît mal Dylan,un peu moins mal désormais grâce à Martin.Mais ce film se termine en 66.

A noter D.A.Pennebaker,ce génial documentariste apparaît dans No direction home.Il fut l'auteur en 67 de Don't look back,excellente analyse de Dylan sur scène lors de sa tournée anglaise de 65.

29 octobre 2006

Attention groupe rock cultissime

Culte ne suffit pas.Il faut parler de Tulsa Train comme d'une rareté,l'équivalent d'un manuscrit perdu,ou comme un élément des rouleaux de Qumran dans le monde du rock'n'roll.Groupe légendaire aux disques introuvables même en export clandestin.Météore resté pour moi plus important que  les Doors,Floyd ou les Byrds.Les initiés encore vivants comprendront.Souvenir indélébile,j'ai vu Tulsa Train,sur scène,en France.Je le jure.Mais que sait-on au juste de de ce quarteron magnifique,étoile filante de la fin des sixties?

Voilà le témoignage que je peux apporter.En fait Tulsa Train était un groupe français,le seul à avoir failli connaître une audience internationale.Ils jouaient dans une modeste Maison des Jeunes d'Ile-de France et c'était pour la réouverture de cette structure après mai 68 qui avait vu dans cette paisible bourgade de graves incidents.Je me souviens qu'un groupuscule avait été jusqu'à rayer le mot culture de son frontispice.Il me semble même que j'en avais fait partie.Tulsa Train avait copié son nom sur Jefferson Airplane,groupe phare de cette ère lointaine.On avait simplement changé la ville de Jefferson pour celle de Tulsa et l'avion en train.Génial.

Mis en scène sobrement dans le hall de la Maison le guitariste était monté sur la quatrième marche et l'organiste,un virtuose était un peu coincé contre les vestiaires.Le bassiste,de taille modeste mais arrogant pouvait laisser s'exprimer un batteur séduisant que s'arrachaient les adolescentes.Non il n'y a jamais eu de tee-shirts "I love Tulsa Train"Inutile de m'en demander.

Une foule nombreuse(43 personnes environ) se pressait frénétiquement .Le show commença.Inoubliable.Un an plus tard des types pourtant revenus de Woodstock pleuraient de rage d'avoir raté ça..D'entrée Phil(enfin Philippe) attaquait les riffs hargneux de Gloria,le célèbre tube de Van Morrison,qui,tient en deux accords,majestueusement relayés par Cal(enfin Claude)sur son orgue à trois octaves.La voix de Phil égrenant G,L,O,R,I,A, ponctuée des halètements de la basse de Reg(enfin Régis) résonne encore à mes oreilles de rocker

Deux autres accords,différents,pas très différents d'ailleurs et c'était une reprise de Hey Gyp que la voix rocailleuse et whiskieuse d'Eric Burdon le chanteur des Animals avait rendu célèbre et qui donnait à Sid(enfin Didier)l'occasion de cogner sur ses caisses.Version un peu autre,austère presque mais historique et que personne ne réécouterait de si tôt et pour cause.

Il y eut bien un troisième morceau mais la mémoire me fait défaut.Le public non plus ne tarda pas à faire défaut et tant mieux car Tulsa Train avait bien épuisé son répertoire.Nulle image,mêmepas argentique,nulle trace musicale même sur bandes magnétiques d'époque.Nul ne pourra jamais se faire une idée du fabuleux Tulsa Train qui restera gang maudit de la grande et belle  histoire de la musique rock.

Tulsa Train c'est pourtant ce que le rock a produit de mieux.Quatre copains à peu près incapables d'aligner trois notes mais que leur jeunesse avait conduits dans un grenier où,durant quelques mois,ils ont pu se prendre pour les Stones.J'en étais,bien sûr,et je salue mes vieux amis dont l'un est depuis longtemps drummer bien loin d'ici près de Keith Moon(Who) et John Bonham(Led Zeppelin).

Discographie,iconographie,bibliographie:inexistantes.Mais rêve et souvenir intacts..

28 octobre 2006

L'or des limbes

L'or des limbes

 

Lorsque je chevauchais fatigué des vallées

Aux souvenirs de terre brûlée

De hasardeuses retrouvailles

En peines disséminées

Que les marais aux fétides haleines

Ne me quittaient déjà plus guère

Rendant mon souffle austère

Pareil à ces vieillards d’Occident

Dont le visage à lire rêvait de Thanatos

Il m’arriva une pâle matinée

Une sorcière probablement

A l’orée d’une noire forêt de tsugas à frémir

Percée des croassements des freux.

Sur un signe de la vieille les oiseaux

Ont soudain fait silence.

Il m’a semblé mais de cela je ne suis sûr

Qu’un tocsin a crevé l’écho

Du dernier village traversé

“Serait-ce l’heure de la grande rencontre?”

Songeai-je quand,hideuse et mortifère,

Son long bras s’est tendu

L’index vers le nord

D’un idiome inconnu à peine borborygme

Une voix sépulcrale m’intima le chemin

Des vêpres extrêmes de mes ans

Page de fin peut-être

De mon combat lassé

Impossible quête d’une lumière à partager

Il me fallait accomplir

Le dénouement et retrouver

Le marquisat des ombres.

L’autre versant des Monts Noirs

M’attendait ardu,et désolé de pierres

Etait-ce ainsi qu’il me fallait voguer

Vers le Styx qui nous guide tous

La grande solitude?

L’espoir m’était un bel étranger

Mes compagnons les mots que j’avais aimés

Jusqu’à les faire danser

Allaient donc me quitter

Pour valser à jamais

En outre-poésie

Je n’aurais donc rien été

Qu’une feuille dans la longue tempête

Aux nervures déjà presque effacées.

Mais la destinée s’avère parfois fugueuse

La camarde absente,

C’est une apparition céleste qui m’irradia

Inattendue dans ce pays fini

Mes yeux n’ont pas saisi

D’abord sa beauté rare

Il me sembla que son regard ne s’adressait

A rien ni personne,mais au delà

Aux personnages que l’on devine

En une étrange et interne vibration.

Puis comme le crépuscule devenait améthyste

Sa voix m’a touché,ferme et femme

Louve et reine,elle m’a aimé déjà

Bien avant mon rude réveil.

Et moi,buriné et perdant

Quand elle a pris ma main

J’ai compris qu’elle ne m’avait jamais laissé

Que la foudre nous avait pétrifiés

En une oeuvre à nous seuls

Qu’il nous restait à ériger

Au coeur des jungles et des déserts

Au miroir de notre passé

Chacun lié à l’autre

Au travers des chagrins réciproques

Elle,mon essence admirable,âpre et chaude

Et moi,en son sein,renaissant

Déjà à l’écriture

Une inspiration emplie d’elle...

Adieu les affres et les torpeurs

Son souffle maintenant

Caresse mon dos tendu qui s’apaise

Sous ses ongles,ses phalanges langoureuses

Et ses bras m’irradient

Quand nos intimes brûlures

Se findent dans la nuit torturée

Par nos jeux parfois striés de rires.

Son amplitude me dévore

Fasciné par ses rêves je sanglote

Déjà je ne suis digne d’elle

Déjà je l’ai blessée

Ma face noire se rebelle

Elle saura me guérir

Dieu,qu’elle m’inonde d’elle

A m’effrayer parfois!

Avant qu’elle ne s’envole

Sur un cheval magique

Libre et admirable

Je veux lui dire

"Deviens moi”

                 

28 octobre 2006

Une chanson:Days of Pearly Spencer

Days Of Pearly Spencer Début 68 je crois entre Canned Heat et Lovin' Spoonful nous arriva une chanson un peu étrange en même temps que parfaitement roublarde émanant d'un Irlandais découvert par l'imprésario de Van Morrison.Il nous fallut bien noter son nom typiquement écossais d'ailleurs car nous risquions de ne plus jamais en entendre parler.Et...c'était vrai.Mais rassurez vous,vous connaissez tous.J'aime toujours cette chanson,incorrigible que je suis,dont je sais maintenant qu'elle parle de chevaux de course,ce qui n'a rien de surprenant au pays vert de mes fantasmes.Days of Pearly Spencer,très astucieusement écrite,avait au moins deux originalités qui ont fait son succès planétaire:Le crescendo des violons très proche du Initials B.B. de Gainsbourg et la voix nasillarde psalmodiant comme dans un mégaphone.David McWilliams devait avoir juste après une demi-réussite,pas loin de l'auto-plagiat avec This side of Heaven,avant de tomber dans l'oubli.Mais il nous reste http://www.youtube.com/watch?v=4VDS8uArR0A

27 octobre 2006

Les implacables

Raoul Walsh,maître de l'action tambour battant,a vécu plusieurs vies et fréquenté entre autres David Wark Griffith,Erich von Stroheim et Pancho Villa.Autant dire que Walsh n'est pas un cinéaste de salon mais un buriné qui avait perdu un oeil sur le tournage de In old Oklahoma.Son complice préféré était Errol Flynn comme lui très à l'aise dans différentes activités  comme les femmes,la bagarre et le whisky.Mais c'est Clark Gable qui est le héros des Implacables(54).Gable n'est pas un héros westernien comme Wayne ou Stewart.Il vient plus de la comédie de séduction et n'est plus un jeune homme au milieu des années cinquante.

   Les implacables édité en DVD bénéficie d'un très beau scope restauré et l'on a grand plaisir à chevaucher près du grand troupeau de Robert Ryan que convoie Clark Gable en pays Sioux plein d'embûches.Le film est parcouru de pas mal de notes d'humour car la rivalité entre les deux homme n'a,elle,rien d'implacable.Jane Russell,égérie d'Howard Hughes,a ce qu'il fait d'appâts et de vulgarité chatoyante pour enchanter(au sens propre)le voyage.Le sévère homme d'affaires succombera en fait à une certaine admiration pour ce baroudeur de Gable:"Il est le seul homme que j'aie admiré,que tout gamin rêve de devenir et tout vieillard d'avoir été".Le personnage de Ben Allison que joue Gable rêve encore mais plus pour très longtemps.Bentôt ce sera l'ultime cow-boy,contemporain celui-là,des Misfits.A noter sur cette édition une présentation de Tavernier en petite forme et l'histoire de l'amitié entre Walsh et Flynn,sympathique et turbulente.

26 octobre 2006

Les ombres du Valois

Les ombres du Valois

 

Aux étangs émergeant d'une brume à damner

Quand le cerf coléreux de nos chemins cognait

Sa fureur et ses hargnes

Sous les hêtres et le ciel

Et qu'automne en ses eaux

Tendait les bras déjà

A ta douleur,toi,Nerval mon ami

Je sais que tu guettais

La lumière des lacs

Et Sylvie dansant sur les fougères...

De quel Orient rêvais-tu donc

Et quelles brûlures à tes yeux

Ont-elles pu t'emmener loin de Mortefontaine

Au tréfonds de ta nuit

Rue de la Vieille Lanterne

Par ce janvier glacé?

 

               Hommage à Gérard de Nerval(1808-1855) et à notre pays commun,ce beau Valois,berceau de la France Je crois que mon père l'aurait aimé,lui qui a tant arpenté ces sentiers romantiques.Salut,mon papa..

 

25 octobre 2006

Et vint l'automne

Et vint l'automne

 

Un jour nous guette,il est glacial

Même en juillet,même au soleil

Au ciel bleu traître à notre âme divaguante

Et au tumulte doux de l'eau fraîche

Un jour où le cercle de craie s'apprête

A nous vouer au deuil des amours

Des illusions,des amitiés.

Une image nous vient du grand hôpital blanc

Grosse de pressentiments

D'où nous vient ce voile gris

Et déjà c'est l'adieu à la Toscane

A l'Ouest irlandais,au blues du delta

Au piano de Prague

Un jour où c'est déja l'automne

Peut-être même le milieu de saison

La cruauté des vieux poèmes,jeunesse s'échappant

Et le rire de Lorena

Qui vit sans moi,qui vit ailleurs

Mais résonne encore son départ

J'aurais voulu danser plus loin

Même malhabile et rageant

Pourtant

S'il était encore temps mais oui...

Le lendemain hissse les voiles

Equipage au complet

Serai-je sur le pont aux larges alizés

Et d'autres bras m'attendent

Forcément,dites,forcément...

24 octobre 2006

Ophélie

Ophélie

 

Quatre rameurs vêtus de jaune

De leur geste modèle tracent la Meuse froide

Je remonte mon col, là, sur la passerelle

Le Mont Olympe, vert novembre

Semble se regarder

Narcisse en ces eaux noires

Trois cygnes s'y pavanent

J'aime leur arrogance

Près du moulin aux arches empierrées de neuf

Cet homme là, dit-on, chaussait des semelles de vent

L'homme de plusieurs vies

Des périssoires longent le corps si blanc

Ophélie la douce, sur le fleuve, plus qu'alanguie

Parmi lys et saulaies

Les coureurs que je croise,au tempo haletant

Me font un gentil signe

Je marche seul et les yeux secs

Le coeur presque calme              

               

23 octobre 2006

Le protocole de Procol

    We skipped the light fandango turned cartwheels 'cross the floor

    I was feeling kinda seasick but the crowd called out for more

    The room was humming harder as the ceiling flew away

    When we called out for another drink the waiter brought a tray

Vous n'avez pas compris les mots de Keith Reid.Moi non plus.Personne depuis 39 ans n'est dans la confidence. A whiter shade of pale reste un slow langoureux que moi-même,pas vraiment Fred Astaire, j'arrive à danser. Le fabuleux quintette Procol Harum peut vaguement se définir comme comportant un cinquième de fugues de Bach, un cinquième de soul music Otis Redding-Wilson Pickett, un cinquième d'influences Gospel, un cinquième de Chicago blues, un cinquième d'harmonies post-beatlesiennes, et un cinquième d'envolées lyriques proches de Pink Floyd.Té, ça fait six cinquièmes, mais ça dépend de la grosseur des cinquièmes. Encore faut-il y ajouter les poèmes de Keith Reid,parolier unique de toute l'oeuvre de Procol Harum.      

     Gary Brooker, maître d'oeuvre de Procol Harum et la dizaine de grands musiciens ont construit une carrière loin des classements et en marge des modes, et surtout tellement mieux que toutes les modes.Même des groupes comme Coldplay reconnaissent l'influence de Procol Harum. Détenteur d'une quasi-intégrale du groupe que je viens de redécouvrir après quelques années j'affirme qu'il s'agit là d'un des groupes majeurs qui ont façonné l'histoire du rock(Beatles,Stones,Byrds, Pink Floyd, Doors, U2)   

    Un magnifique DVD vient de sortir,Live at the Union Chapel,enregistré dans une église londonienne, laquelle sied parfaitement à la musique planante mais inspirée de P.H. harmonieuse et endiablée à la fois.On retrouve dans ce concert tant les symphoniques A whiter shade of pale, Homburg, Salty dog ,Conquistador que les très rock-blues Whisky train, Good Captain Clack, Simple sister. Bien sûr les gars de Procol Harum sont mobiles comme des menhirs mais la soirée est de qualité. La plupart des disques ont été réédités et je conseillerai peut-être par ordre d'entrée dans cet univers Grand Hotel, A salty dog et Broken barricades.    

              Exceptionnellement j'aimerais citer le site internet www.procolharum.com, remarquable, qui offre entre autres toutes les paroles si importantes des albums de Procol Harum.Elles sont d'une beauté à couper le souffle, lyriques et parfois noires.Et les auteurs en ont autorisé la publication intégrale.Bravo et merci.

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