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25 janvier 2014

Un livre, un film (énigme 84)

film

                                           Bon, reprenons notre sérieux après un jeudi en poésie quelque peu coquin. Proposer des énigmes n'est pas toujours évident. Entre le trop facile et le trop difficile que faire? Et puis la toile et les moteurs rendent le moindre renseignement parfois trop explicite. Je ne sais ce que vous penserez de celle de  ce jour mais je vais la jouer sévère. Livre et film portent le même titre.C'est tout. Jusque là c'est un peu court et ça entraînerait quelques milliers de réponses. Affinons. Pas trop d'indices cependant car bien avant le dixième indice vous auriez résolu le problème, je vous connais.

                                           Le livre date du milieu des années trente et le film aussi. Tout ça se passe outre-Atlantique et comme je ne veux pas vous en dire trop j'insisterai sur l'alcool qui coule à flots et dans le livre, et dans le film. Il avait pas mal coulé aussi dans la vie de l'auteur du livre et de son épouse qui ont visiblement inspiré le couple héros de cette histoire, l'auteur ayant exercé le même métier que son personnage. Cet écrivain est célèbre, très bien vu sur ce blog, et a écrit des titres bien plus connus que celui qui nous préoccupe aujourd'hui, un oiseau fameux par exemple.

                - Si on se tapait un verre pour se débarrasser le gosier ?
                - Tu ne peux pas rester un jour sans boire ?
                - Nous ne sommes pas venus à New York pour boire de la flotte.

                                           Le film signé d'un cinéaste un peu oublié mais qui dans les années trente fit tourner Tracy, Gable, Stewart, eut un succès considérable au point d'entraîner plusieurs suites avec le même duo et le même animal de compagnie.Il faut reconnaître qu'il est un peu moins célèbre en France. Je pense cependant que la réponse n'est pas introuvable, quoique...

                                           Si cette énigme ne vous a pas été fatale Claudia et Wens vous accueilleront volontiers le samedi 02 février.

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12 janvier 2014

Un livre, un film (énigme 81), la solution

film 

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     Pan dans le mille. Ont visé au coeur du joli volatile Dasola, Pierrot Bâton, Celestine, Claudialucia, Aifelle.Qu'elles en soient félicitées. En 1908 le Belge Maurice Maeterlinck publia son conte théâtral L'Oiseau Bleu. Prix Nobel 1911, la référence aux insectes tient à sa passion pour l'entomologie, La vie des abeilles, La vie des fourmis, La vie des termites.

                                               Pour le cinéma il s'agit d'un film sorti en 76, assez peu diffusé et qui n'a pas très bonne réputation, l'avant-dernier du grand George Cukor (Sylvia Scarlett, Indiscrétions, Madame porte la culotte, Une étoile est née, Le milliardaire, My fair lady). Voir ci dessous. Merci à toutes.

 

                                  Par ailleurs, suite à certains commentaires ayant jugé cette édition un peu trop facile, j'ai l'intention de concocter pour le 25 janvier une énigme qui pourrait s'avérer plus difficile, dont je n'ai encore aucune idée, sur laquelle je ne dirai rien et n'en pense pas plus.

deux smileys

                                 Quoi qu'il en soit l'énigme Un livre, un film retrouve le 18 janvier ses parents légitimes Claudia et Wens.

 

 

 

 

11 janvier 2014

Un livre, un film (énigme 81)

film

                                                 Le titre qu'il vous faut découvrir est identique en librairie et au cinéma. Mais en fait c'est au théâtre que commence cette aventure, imaginée par un écrivain francophone d'un pays proche, au début du siècle précédent, et jouée dans le monde entier. La première de ce conte théâtral mettant en scène un frère et une soeur et leurs étonnantes rencontres, eut curieusement lieu à Moscou. L'écrivain, touche à tout, et notamment aux insectes, devait être couronné quelques années  après par un prestigieux et nordique jury.

                                                 "Je suis le plus gros des Bonheurs, le Bonheur-d'être-riche, et je viens, au nom de mes frères, vous prier, vous et votre famille, d'honorer de votre présence notre repas sans fin. Vous vous trouverez au milieu de tout ce qu'il a de mieux parmi les vrais et gros Bonheurs de cette Terre. Permettez que je vous présente les principaux d'entre eux. Voici mon gendre, le [Bonheur-d'être-propriétaire, qui a le ventre en poire. Voici le Bonheur-de-la-vanité-satisfaite, dont le visage est si gracieusement bouffi. voici le Bonheur-de-boire-quand-on-n'a-plus-soifet le Bonheur-de-manger-quand-on-n'a-plus-faim, qui ont les jambes en macaroni. voici le Bonheur-de-ne-rien-savoir, qui est sourd comme une limande, et le Bonheur-de-ne-rien-comprendre, qui est aveugle comme une taupe. Voici le Bonheur-de-ne-rien-faire et le Bonheur-de-dormir-plus-qu'il-n'est-nécessaire, qui ont les mains en mie de pain et les yeux en gelée de pêche. Voici enfin le Rire-Epais qui est fendu jusqu'aux oreilles et auquel rien ne peut résister..."

                                                 Le cinéma s'est plusieurs fois approprié la pièce. La version que je vous demande  aujourd'hui est la plus célèbre, datant des années 70, signée d'un grand metteur en scène américain en fin de carrière, et nantie de trois monstres sacrés en tête d'affiche, même si ce film est loin d'être le meilleur aussi bien du metteur en scène  que des actrices. Ce film a la particularité d'être une coproduction soviéto-américaine.

16 décembre 2013

Lettre ouverte au Bison

                      Mon cher Bison

                      Suite à ta question sur l'origine de mon intérêt pour le cinéma italien sache qu'il  a de multiples causes mais la principale est une histoire de riz. Rollin' down the rizière mais pas le Mississippi,non, le Pô, d'où l'expression manquer de Pô pour qui n'a pas vu vers l'âge de dix ans Silvana Mangano dans ce film dont je sais maintenant qu'il n'est pas tout à fait le chef d'oeuvre de mon enfance émoustillée mais le souvenir d'un trouble d'une nature qui m'était mystérieuse et qui n'était pas que pure cinéphilie éthérée d'un esthète du Septième Art.

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                       Je joins deux images, mais j'en perds un peu le souffle. Dame j'ai,quelques années de plus et le riz n'est plus ce qu'il était, le Pô non plus et Mangano damne maintenant la-haut au paradis des enfants émus et des cinéphiles nostalgiques.

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                         Voilà, tu sais tout, cher ruminant libre des vastes plaines. Nul doute que tu sois tout à fait apte à comprendre ces émotions. Reçois pour finir ma fraternelle accolade, moi qui souvent fais escale en un certain ranch innommé où l'accueil est riche et bien pourvu spirituellement et spiritueusement.

                                  

15 décembre 2013

Un livre, un film (énigme 79), la solution

film   

                                         Par Lagerkvist (1891-1974)  publia Barabbas en 1950 et fut Prix Nobel en 1951. Cet auteur reste l'un des nombreux méconnus du Nobel.Le metteur en scène américain Richard Fleischer en fit en 62 un film plutôt réussi et non pas un peplum ordinaire. Le personnage de Barabbas, plutôt fruste, y acquiert au long du film une certaine capacité à s'interroger sur les évènements dont il fut l'un des maillons. Anthony Quinn y apporte son épaisseur, et une sorte de brutalité un peu naïve et parfois assez émouvante, pas si éloignée de Zampano de La Strada. J'ai lu ce livre dans l'édition Livre de Poche de mon père, ci-dessous,avec cette belle couverture. Je le possède encore et je pense à lui qui a su me donner le goût de lire, lui qui était apprenti à douze ans.

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                                          La couronne des vainqueurs, qui ne sera pas d'épines, ira donc à Dasola, Aifelle, Asphodèle,Pierrot Bâton. La semaine prochaine le calvaire hebdomadaire se poursuivra chez nos amis Claudialucia et Wens.Quant à moi je vous proposerai une énigme le samedi 11 janvier.Bonne Fêtes à tous.

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14 décembre 2013

Un livre, un film (énigme 79)

   

film

                                 

                                     Cette semaine la lumière viendra du Nord en ce qui concerne l'écrivain. Assez peu connu bien qu'honoré lui aussi d'un prix majeur de littérature, cet auteur nous emmène vers le Sud avec son personnage,lequel donne son titre au livre et au film. Par contre le personnage fait partie d'une histoire connue, très connue, et dont on parle encore, peut-être même La plus grande histoire jamais contée. Le livre, qui est le seul un peu connu en France de l'auteur, a paru en plein milieu du siècle dernier.

                                     Le surveillant songeait à ce dieu inconnu qui devenait de plus en plus incompréhensible au fur et à mesure qu'il en entendait parler. Pensez donc, si c'était vraiment le seul dieu ? Si c'était lui qu'on devait adorer et aucun autre ? Pensez donc, s'il n'y avait qu'un seul dieu puissant, régnant sur le ciel et sur la terre, prêchant sa doctrine partout, même ici dans le royaume des ombres ? Une doctrine qui était si étrange et si peu claire. "Aimez-vous les uns les autres ... Aimez-vous les uns les autres ..." Non, qui pourrait concevoir cela ?

                                     Côté cinéma le film est sorti une dizaine d'années après. Une version signée d'un compatriote de l'écrivain avait déjà été réalisée en 1953, jamais sortie en dehors de son pays. Pour le film, relativement réputé, le metteur en scène américain enrôla pour le rôle titre un acteur célèbre qui endossa souvent les défroques de personnages à forte présence, puisqu'il fut barbare célèbre, peintre célèbre, sonneur célèbre, révolutionnaire célèbre, empereur célèbre et même souverain pontife.Il me faudrait donc le titre du livre, et du film, l'auteur, le metteur en scène et  l'acteur principal.

27 novembre 2013

Peur sur la ville

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                                         Revoir 42 ans après l'hallucinant film italien d'Elio Petri Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon est une émotion forte. L'ayant vu à 20 ans,je le reçois sûrement avec un peu plus de recul. Mais l'objet reste totalement fascinant, l'un des rares films à faire vraiment peur, non pas à renforts d'hémoglobine ou d'effets spéciaux, mais en forant la conscience d'un personnage inoubliable, le commissaire, Gian Maria Volonte, qui d'autre, l'homme qui voulait le contrôle absolu sur tout, incapable du moindre empire sur lui-même. Mabuse, lui, au moins, n'a jamais prétendu être du bon côté.

                                        Au moment du tournage l'Italie vit sous le choc de  l'attentat meurtrier de la Piazza Fontana à Milan. Elle ne sait pas que l'attend celui de la gare de Bologne, pire encore.En 69 c'était l'autumno caldo, anarchistes et extrême-droite s'impatientaient dans un pays englué entre un miracle économique qui s'étiole et un Sud qui reste fragilissime. Elio Petri et son scénariste Ugo Pirro ont failli voir leur film censuré. Pourtant Enquête... sera présenté à Cannes, et récompensé. Ce sera même un succès public, relatif mais assez universel. Volonte et l'entêtante mélopée d'Ennio Morricone, avec guimbarde, n'y sont pas pour rien.

                                       Le film se réfère à du vrai, bien sûr, certains scandales d'écoutes et l'on pense un peu au mccarthysme, voire à la Stasi, à d'autres organismes sympathiques. En fait Elio Petri ne fait pas le procès de la police, mais bien celui d'un homme, et à travers lui d'un système en général, allégorie de l'aliénation du pouvoir, de n'importe quel pouvoir, politique, économique. Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon est aussi un curieux mélange de rigueur documentaire, portrait de policiers, presque tous du Sud, ce qui était particulièrement vrai à l'époque, et de fantaisie de mise en scène avec ce décor irréaliste de l'appartement du fonctionnaire, très high-tech, et couleurs seventies bien clinquantes (voir affiche). L'homme n'est pas vraiment schizo mais se révéle en fait très infantilisable, ce qui le conduit à tuer sa maîtresse lors de rapports sado-maso. Sûr de l'impunité il accumule sciemment et soigneusement les indices qui mèneront à lui.

                                     Presque honnête dans son délire il ne laissera pas un autre punir à sa place. Cet homme, qui n'obéit qu'à sa propre cohérence bigbrotherienne, veut que l'on sache qu'il est coupable et que la société demeure incapable de le punir. La quintessence de la manipulation en quelque sorte. Gian Maria Volonte y est inoubliable, histrion,arrogant, grotesque, tellement impliqué dans les films "politiques " de l'époque qu'on a quasiment fini par lui en attribuer la pléthorique paternité. Volonte n'a pourtant réalisé aucun film. Très étonnante figure du cinéma italien, fils d'un important dignitaire fasciste, ayant débuté dans de très avant-gardesques spectacles genre Living Theater, probablement l'acteur le plus" psychanalytique" du cinéma avait-il ainsi d'intimes comptes à régler.

                                    Malgré sa relative ambiguité Enquête... fut assez bien reçu et somme toute assez peu attaqué, calcul prudent. Seule l'extrême-gauche se déchaîna,il est vrai que le film la traitait assez férocement et comme elle manque d'humour elle n'apprécia que modérément. Il reste un film exceptionnel, plongée dans un subconscient effrayant, serti dans une mise en scène où il y a au moins quatre moments sublimes, la manipulation du plombier par exemple. La fin est impressionnante et nous laisse à notre interrogation, avec une signature de Franz Kafka, autre héros du film. Hollywood, bien inspiré cette fois, renonça au remake un temps envisagé. Ouf!

http://youtu.be/7HA5zIq7raY       Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon

 

                                        

24 novembre 2013

Un livre, un film (énigme 77), la solution

film

                                 Ont triomphé de ce piège cahotique  Dasola, Pierrot Bâton, Celestine, Asphodèle. Les réponses...

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                                   L'acteur Omero Antonutti incarne Luigi Pirandello dans l'épilogue de Kaos (Entretien avec la mère). Si le premier film est considéré comme un chef d'oeuvre,en 98,quand sort Kaos II (tu ridi ) l'aura des Taviani a beaucoup pâli. Paolo et Vittorio, pour moi, restent parmi les maîtres de ma folie du cinéma italien. Avec probablement une préférence pour Allonsanfan.  La prossima volta, sabato 30 novembre, tutti a la casa di Claudia é Wens. 

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23 novembre 2013

Un livre, un film (énigme 77)

film

                                         Cap vers le Sud, tant pour le livre que pour le film. Cette énigme va un peu par deux,deux réalisateurs associés pour deux films l'un des années 80, l'autre de la fin des années 90. Très proches, ces réalisateurs ont presque toujours travaillé ensemble. L'écrivain adapté, également dramaturge et poète, reçut un prix international de littérature très célèbre aussi. Les oeuvres adaptées sont tirées de plusieurs de ses recueils. Il me faudrait donc le titre des deux films, leurs metteurs en scène. Pour la partie littérature, comme souvent pour les courts récits, plusieurs titres généraux ont été utilisés. J'aimerais le titre le plus connu, très vaste, et qui regroupe plusieurs centaines de récits dont les sept qui ont été utilisés pour les deux films.

                                        Il y avait  quatorze ans que ses deux fils aussi étaient partis pour l’Amérique ; ils lui  avaient promis de revenir au bout de quatre ou cinq ans ; mais ils avaient fait  fortune, là-bas, un surtout, l’aîné, et ils avaient oublié leur vieille mère.  Chaque fois que partait de Farnia un nouveau convoi, elle venait chez Ninfarosa  se faire écrire une lettre qu’elle confiait à un des émigrants en le suppliant  de la remettre à l’un ou l’autre de ses fils. Longtemps elle suivait sur la  route poudreuse le convoi qui gagnait, dans une houle de sacs et de paquets, la  gare de la ville voisine, escorté par les mères, les femmes, les sœurs, qui  pleuraient et hurlaient leur désespoir. Tout en marchant, elle regardait  fixement les yeux de tel ou tel jeune émigrant qui affectait une bruyante  allégresse pour dissimuler son émotion et donner le change aux parents qui  l’accompagnaient.

                                       N'ayant pas la certitude d'avoir été limpide je vous donnerai un ultime indice. L'écrivain apparait à la fin du premier film (1984) sous les traits de l'acteur fétiche des réalisateurs (cinq ou six films). Dernière chose, plus subjective, les cinéastes, encensés jadis, sont tombés dans un oubli scandaleux, ce qui me conforte dans l'idée que j'ai de la versatilité de la critique.

13 novembre 2013

L'un de mes péchés mignons...

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             ... on le sait,est le cinéma italien. Animant au Temps Libre une série de six exposés sur le sujet j'ai décidé cette année d'ignorer les géants,déjà souvent présentés, pour me consacrer à l'équipe réserve du cinéma italien des annèes 50-80. Et croyez-moi la réserve se compose des quelques réalisateurs passionnants dont Luigi Comencini et Mario Monicelli. Je dois à Comencini probablement l'un de mes tout premiers souvenirs de cinéma,encore est-ce plutôt vague. L'histoire entre Vittorio De Sica et Gina Lollobrigida connut un immense succès au milieu des années cinquante.1954, bon enfant et pétillant, une pagnolade dans les Abruzzes en quelque sorte, Pain, amour et fantaisie marqua pour le metteur en scène un tournant important. Le triomphe public en Italie et son succès en France valurent à Comencini l'étiquette infamante de cinéaste à visées commerciales. Che vergogna!

                Sa suite, Pain, amour et jalousie n'arrangea rien on s'en doute. Pourtant au moins le premier du binôme est délicieux, tordant gentiment le cou au Néoréalisme exsangue d'avoir été trop brillant. Le prestige de l'uniforme,quoique modeste maréchal des logis d'une brigade de carabiniers d'un village du Sud, et la jeunesse de Lollobrigida, annonçant gaiement  Esmeralda de Notre-Dame de Paris, expédient vivement l'affaire, rappelant que le cinéma italien a eu ses heures sympas et toniques, en dehors des "Immenses". Dame, on ne peut regarder tous le jours Le Guépard, La dolce vita, Rome ville ouverte ou L'avventura. Mon intérêt pour le cinéma italien tient aussi au fait que,parfois médiocre, il est toujours resté terriblement italien jusque dans ses errances.

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                              Plus tard avec A cheval sur le tigre, vers 1960, Comencini parvient à marier de belle façon le film de prison avec tentative d'évasion, presque un genre en soi, et la chronique sociale héritière de l'après-guerre. Quatre petits malfrats se trouvent libres après bien des difficultés et une description carcérale assez précise pour l'époque. L'un des protagonistes tombe d'un toit de cinéma,le toit était ouvrant, fréquent en Italie en ces années. Cette mort violente au milieu d'une comédie est déjà en soi une audace. Le héros principal, impeccable Nino Manfredi, retrouve sa famille et, l'accent du film virant au grave, chose essentielle dans la comédie italienne, n'aura de choix que la trahison de son dernier compagnon. La truculence de la première partie, parfois hilarante, s'est mâtinée de sombre et de  désespoir. Nul mieux que les Italiens de la comédie, cette fameuse équipe B, Comencini ou Monicelli ou Risi ou Germi ou Scola, ne sait faire ça. Che dice? Que je suis partial. Si,si... Etre A cheval sur le tigre n'est pas confortable, mais en tomber risque d'être pire.

 

10 novembre 2013

Un livre, un film (énigme 75), la solution

film

                                         Il s'agissait du roman de Georges Simenon Le coup de lune dont Serge Gainsbourg tira le film Equateur avec Francis Huster et Barbara Sukowa. Patrick Dewaere était l'acteur qui devait interpréter le personnage principal. Keisha, Dasola, Pierrot Bâton, Asphodèle, Valentyne, Celestine, nanties d'une cinéphile latitude, n'ont pas manqué ce premier rendez-vous. Bravo. Attendez-vous, Mesdames, à plus de difficulté la prochaine fois car j'aurais, semble-t-il, été trop généreux.Rendez-vous samedi 16 chez Claudia et Wens.

Allez Valentyne

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9 novembre 2013

Un livre, un film (énigme 75)

film

                                                                 Première proposition, en alternance avec les créateurs de cette série sympa et stimulante à laquelle j'ai participé fidèlement avant de passer de l'autre côté, du côté obscur qui met sur le gril les candidats dont cependant aucun n'est à ma connaissance ressorti maltraité pour les besoins de l'énigme.Les consignes sont rigoureusement les mêmes,les voici. Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez en bas à droite (contactez l'auteur) et me  laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation.   Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le dimanche.

                                                              Le livre date des années trente, d'un auteur prolifique qui fut une vraie mine pour le cinéma.L'action se passe dans un continent du Sud,un pays alors colonie française.Un hôtel sur le port, une patronne bien peu farouche,et la chaleur moite. Le livre porte un titre différent du film.

                   D’'ailleurs, ce n'’était pas de l’'inquiétude à proprement parler et il aurait été incapable de dire à quel moment l’'avait pris cette angoisse, ce malaise faits d’'un déséquilibre imperceptible. Pas au moment de quitter l’'Europe, en tout cas. Au contraire, Joseph Timar était parti bravement, rouge d' ’enthousiasme.

                                                              Le film, français, date des années 80 et n'eut aucun succès. Il est signé d'un metteur en scène plutôt occasionnel qui fit bien d'autres choses dans sa vie. Pour le film il n'est d'ailleurs pas crédité uniquement comme réalisateur. A noter que le rôle principal devait être tenu par un acteur jeune et célèbre qui mourut avant le tournage.Un dernier petit indice,un seul mot,qui est aussi un film:Climats.

                                                             Samedi prochain 16 novembre, retour chez  Claudialucia et Wens(En effeuillant le chrysanthème) pour une nouvelle énigme.

7 novembre 2013

Centenaire Albert Camus

                                 A propos d'Albert Camus et d'après une très bonne idée de Bonheur de lire  pour le centenaire d'Albert Camus j'ai décidé de vous parler du  film de Gianni Amelio librement adapté du roman posthume et inachevé de Camus, Le premier homme.Mais avant j'engage ceux qui veulent mieux connaître l'auteur de L'étranger à visiter le blog susdit, mine sur Albert Camus et bien d'autres choses.

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                                   Albert Camus au cinéma jusqu'à présent c'était le très moyen La peste de Luis Puenzo et l'invisible L'étranger de Visconti.Le très fin metteur en scène italien Gianni Amelio (Lamerica,Les enfants volés) n'était pas le plus mal placé pour évoquer Camus. Evidemment ma lecture du Premier homme date un peu mais je me souviens du calme qu'il m'avait apporté, de la tendresse de Camus et de ses liens avec sa mère,si bien rendus. Gianni Amelio,jamais mièvre dans ses films, où il est souvent question de la famille (j'ai oublié de citer le très beau Les clefs de la maison Riches heures du cinéma italien ), propose une méditation sensible et déterminée avec le retour en Algérie, l'Algérie de "juste avant", d'un écrivain qui a tout de Camus lui-même. Jacques Gamblin, cet acteur à la fois lunaire et sérieux est tout à fait convaincant en intellectuel de retour sur les traces d'une enfance de soleil modeste. Maître mot du film Le premier homme, le respect. Respect de Jacques Cormery, l'écrivain double de Camus pour ce pays et ceux qui jusqu'à présent l'avaient fait,ce pays. Respect pour le personnage incontournable du vieux maître malgré le vieillissement artificiel raté de Denys Podalydès. Respect de Gianni Amelio qui ne tire pas trop cette Algérie vers la carte postale.

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                           Alors,devant tant de respect,de beaux esprits critiques ont fait la fine bouche. Et s'ils n'ont pas tout à fait tort arguant de la fameuse adaptation illustrative honnie depuis longtemps dès qu'on touche à un écrivain phare, je prétends que c'est un film intéressant qui a le mérite de revenir à Camus l'homme du peuple Prix Nobel. Alors c'est un peu sage,certes, et la musique, bof...et l'instit est tellement conforme à ces hussards de la république, bien sous tous rapports. Je trouve pourtant Le premier homme estimable,ce qui n'est pas (encore) une insulte.

Allez Valentyne
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Toute image susceptible de nuire à quiconque sera immédiatement retirée.

5 novembre 2013

Arte + 7

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                                               On peste souvent sur Internet. Mais quand Arte + 7 vous permet de voir à des horaires choisis deux documents magnifiques d'intelligence et de clairvoyance sur deux créateurs,deux forces de la nature qui auront marqué leur art dans des registres très différents, on ne peut que, chapeau bas, s'incliner.Je suis féru du cinéma de Fellini et le témoignage de Gérald Morin,qui collabora avec le maestro sur Romamarcordanova, (térato-expression par moi-même créée sur des critères felliniens), est superbe de tendresse et d'amitié.

                                               J'ai vu et souvent revu la plupart des films de Fellini et prétends que s'il est un metteur en scène, un "montreur d'images" c'est bien lui. J'ai aussi pas mal lu sur son travail mais découvre toujours de la richesse d'imagination chez cet homme qui savait tirer le meilleur parti de ses collaborateurs. Gerald Morin nous balade au coeur de l'oeuvre et retrouve le sens premier du spectacle chez ce diable, limagination faite homme, dont les toutes premières influences lui vinrent des cirques de son enfance,là-bas à Rimini. Rimini, dont le Grand Hôtel de blanc vêtu semble m'attendre,  Richard Galliano jouant Nino Rota sur la terrasse, l'ombre du Maestro griffonnant dans le hall, m'a définitivement convaincu qu'il est  vraiment des lieux où souffle l'esprit.

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                                                 Je ne suis pas très féru par contre de hard rock auquel je concède cependant une tendresse de père rockophile pour un enfant ayant choisi une voie un peu marginale. Pourtant je considère le document Lemmy comme un des rares films sur le rock authentiquement passionnants. Greg Oliver et Wes Orshoski ont suivi Lemmy Kilmister, tête pensante de Motorhead depuis 35 ans. Portrait de cet artiste intransigeant à sa façon, celle d'un bassiste dont les décibels ont vrombi sur tous les continents, assourdissants et assourdissant. Adepte de tas de trucs depuis l'adolescence, ne s'accordant qu'une éthique, pas touche à l'héroïne, Lemmy est un personnage quasiment légendaire dans le milieu,loin d'être groupusculaire, du hard, lui-même maintenant dépassé par le shred, le trash, le death... 49 % motherf**ker.51% son of a bitch.

                                                Que dire de mieux sur ce doc qui, et là je suis sérieux, finirait par me convaincre du bien-fondé de la théorie qui ferait des vrais hardos les héritiers, les vrais. Les témoignages des confrères bruitistes de Lemmy s'avèrent fort sagaces et puis la poésie des noms de ces groupes, je crois que je ne m'en lasserai jamais, Anthrax, Sepultura, Black Sabbath, Slayer, Graveyard.... De là à m'envoyer pour Noel l'intégrale Poison en coffret collector...

                                                Ce grand écart, assez douloureux pour les adducteurs, pour dire tout le bien possible de Arte + 7

http://youtu.be/qg_2nX7jIsE    Omaggio a Nino Rota   Richard Galliano

http://youtu.be/Mg0mjnFkeqw  Lemmy le film

Allez Valentyne

 

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Toute image susceptible de nuire à quiconque sera immédiatement retirée.

                                       

 

19 octobre 2013

Jeu: un livre, un film

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                                          Non,vous ne vous êtes pas trompés.C'est bien le logo Un livre,un film, jeu hebdomadaire des amis Claudialucia  et Wens(En effeuillant le chrysanthème)  qui reprend cette semaine. Et c'est avec plaisir que je vous le proposerai en alternance un samedi sur deux. Bonne chance à tous, habitués ou néophytes. Un seul regret,c'est que comme  nous nous concertons pour éviter les doublons,je ne pourrai plus jouer avec eux.        smiley-triste-150x150

15 octobre 2013

Citation m'était contée (3) ou Les oiseaux à l'affiche

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La mouette

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                                                                 Et quand j'aurai plus de mots, j'écrirai des oiseaux...

Gilbert Bécaud,Badabing ben bong

7 octobre 2013

Rudoiement belge

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                                           Présenté à l'époque comme un très grand écrivain souvent évoqué pour le Nobel,je n'avais jamais abordé Hugo Claus,nanti d'une oeuvre foisonnante et peu suspect de sympathies flandriennes. Drôle de bonhomme que Hugo Claus qui subit très jeune l'influence d'Antonin Artaud,du rude,qui laissera des traces chez ce touche à tout, poète, romancier, auteur de théâtre et même cinéaste. Roman tardif de Claus, Belladonna, dont je ne sais s'il est vraiment représentatif de l'univers de Claus,je pencherais pour l'affirmative, ne  m'a pas donné envie d'aller un peu plus loin.Même Le chagrin des Belges, semble-t-il son livre majeur,n'aura pas ma visite.

                                         J'étais pourtant un peu attiré par le thème de la comédie culturelle auquel je peux être sensible,ayant sur ces mêmes acteurs de la vie dite culturelle une opinion pour le moins mitigée. Snobisme et arrogance y étant souvent de mise avec une certaine démagogie parfois habilement déguisée, j'ai là dessus pas mal de recul. Claus, provocateur de longue date, anticlérical jusqu'au grotesque, et vitupérant le pouvoir flamand tout néeerlandophone qu'il écrive, est un féroce, parfois drôle mais pas assez souvent. Pas assez souvent pour m'intéresser vraiment. A trop meurtrir on me fatigue.

                                         Le monde où clabaudent les personnages de Belladonna ne souffre pas d'exceptions. Les politiciens flamands y sont corrompus ,les scénaristes ventrus et malhonnêtes, les femmes très "femelles", abjection à tous les étages avec un vieil acteur incontinent, cabots au sens propre et figuré pourvoyeurs d'étrons. "Salut à toi,Dame Bêtise,toi dont le règne est méconnu.Salut à toi,Dame Bêtise,mais dis-le moi,comment fais-tu?" chantait un autre Belge guère plus flamandophile et né quatre jours avant Claus. Hugo Claus fut en 2008 la première célébrité  belge à choisir le départ volontaire assisté. L'autre grand Belge natif d'avril 29, lui,qui chantait à la Mort "J'arrive,bien sûr j'arrive,n'ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver" était parti depuis 30 ans déjà.

18 septembre 2013

Citation m'était contée (2)

                                        Jenny a vécu un drôle de drame sur le quai des brumes.Mais le jour se lève,les visiteurs du soir et le enfants du paradis ont fermé les portes de la nuit.               

                                      En fait ce n'est pas une citation mais un moyen mnémotechnique dont j'ai eu l'occasion de me servir et que je trouve plutôt joli. Nul doute que ça vous dira quelque chose. C'est tout pour aujourd'hui. Etonnant,non?

3 septembre 2013

Juge et père

rueducine_com-chronique-d-un-homicide-1972

                           Je poursuis mon exploration du cinéma italien,c'est un peu cahotique mais passionnant.Voici un inédit en France (perché?),nanti d'un titre à rallonge,ce qui fut un peu la mode dans le cinéma politique italien des années 70, Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon, Confession d'un commissaire de police au procureur de la république. Ce film de Mauro Bolognini,décidément souvent abordé ici même, aurait pu s'appeler Accusation d'homicide pour un étudiant mais,sûrement parce qu'on le découvre 40 ans après n'a droit qu'au relativement court Chronique d'un homicide. Bolognini avait tourné peu avant Metello,  Metello vu par Mauro son meilleur film, avec le même acteur,le chanteur à succès Massimo Ranieri. Chronique d'un homicide revient sur le début des années de plomb et les mouvements d'extrême gauche, mais aussi d'extrême droite, avant les attentats de Milan et Bologne et l'enlèvement assassinat d'Aldo Mauro.

                       Cinéaste plutôt à gauche, presque pléonasme, version italienne assez souple et sympa,mais point trop doctrinaire ,Mauro Bolognini, avec le concours des deux Ugo, Liberatore et Pirro, scénaristes, s'intéresse surtout à la relation entre le jeune homme et son père, juge d'instruction qui est chargé de l'enquête sur le meurtre d'un policier, commis en fait par son propre fils.Joué par le second plan du cinéma américain Martin Balsam (Psychose, Douzes hommes en colère),sobre et crédible, ce magistrat est un homme intègre qui,confronté à son fils meurtrier, aura la réaction qu'il sentira la plus appropriée,comme si cela pouvait exister. On pense au long du film à une longue explication tortueuse et théâtrale entre les deux protagonistes.Apôtre ici d'une certaine sobriété et d'une belle discrétion, Mauro Bolognini refuse le morceau de bravoure.C'est tout à l'honneur du film que de ne pas  asséner ainsi des vérités de prétoire.

Il viaggio

                      Le rôle de la mère,dépassée mais toujours digne,est joué par Valentina Cortese. Et elle est très crédible.Les films italiens, souvent remarquables et tellement au contact du pays, ont parfois tendance à "fanfaronner" un tout petit peu comme le héros du chef d'oeuvre de Dino Risi Il sorpasso. Chronique d'un homicide, extrêmement sobre, demande à être (re)découvert. Ce sera pour moi l'une des dernières contributions au très beau challenge de Nathalie, Chez Mark et Marcel, qui se termine bientôt, l'un des rares challenges que j'ai vraiment honorés vu que je m'étais inscrit,trop inscrit un peu partout. Enfin,une petite madeleine sonore avec...

http://youtu.be/Jw-kZ0jb3XA    Morricone   Imputazione di omicidio...

                         

28 août 2013

Les belles de Cain ou plus fatales tu meurs...

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                                  Tu meurs de toute façon à fréquenter l'univers en noir et blanc sorti de l'imagination de James Cain.Ne pas se poser devant ces deux belles garces le sempiternel dilemme de l'adaptation d'un livre pour le cinéma.Qu'est-ce qu'on s'en fout de tout ça quand on a seize ans et qu'on découvre les  films à la télé.Mais le peignoir de Barbara Stanwick dans Assurance sur la mort le dispute au short de Lana Turner dans Le facteur sonne toujours deux fois pour ce qui est de mes émotions.J'en tremble. Alors pas d'exégèse pointue ni de digressions savantes pour ces deux oeuvres au noir, maîtresses et d'anthologie. Pas d'analyse du style Billy Wilder ou des musiques si bien orchestrées pour ces drames annoncés. Que du coeur battant,brut, que du souffle court, que du moite...

Le facteur sonne toujours deux fois - Trailer



                                  Et vous, comme disait Woody Allen à propos d'une autre actrice et de son collant, vous vous verriez bien réincarné en peignoir de Barbara ou en short de Lana? Oh,qu'est-ce que j'ai chaud,moi...Bon, revenons à la littérature, c'est plutôt des bouquins à avoir dans la poche,bien écornés,bien fatigués,de père en fils.

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